L'auteur : TGWR
La course : Endurance Trail des Templiers
Date : 21/10/2016
Lieu : Millau (Aveyron)
Affichage : 4881 vues
Distance : 100km
Objectif : Terminer
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2 ans que je me suis mis au trail, pour le meilleur et pour le pire. Cette saison a souvent été pour le pire. Déjà, en février, quand on m'a annoncé que je n'étais pas pris pour le Grand Raid de la Réunion, la frustration m'a fait m'inscrire a l'Ut4M et au Festival des Templiers, les deux plus belles réussites de l'année, celles dont je suis le plus fier, et si j'avais du faire le Grand Raid avec tout ses côtés aléatoires de l'ultra je n'aurais peut être pas connu une telle fierté (mais c'est un autre discours).
Et pourtant pour les Templiers ce n’était pas gagné, une prépa en dent de scie après l'Ut4M, la non-envie post-ultra n'aidant pas. Un abandon a Serre Che histoire de plomber le moral. Des séances que je ne fais (ou pas totalement) pas parce que l'envie de courir n'est plus la. Jamais dépassé 15km, sauf la semaine d'avant pour faire le serre-file de la course du club. Plus la course approchait plus j'avais peur du résultat final.
Au niveau stratégie de course j'ai 0 prétention, je vise la fin c'est tout. Le temps je m'en fous, je veux vraiment conclure proprement cette saison sur une course finie et sur un maximum de plaisir. Je sens juste que c'est jouable en 19-20H, mais sans partir sur ces bases, on verra aux sensations, et puis je suis a moitié a la maison ça devrait le faire avec mon assistance de choc .
Retrait des dossards la veille, il fait beau même s’il fait un poil frisquet, mais c'est un détail, je retrouve Anthony avec qui je fais six fois le tour du salon, parce que: "oh tiens y'a un truc là-bas j’ai pas essayé". Petit resto pas gastro, à base de flammekueche au cheddar fondu a la bière (YOLO)( Seb il a dit "Faut manger avant une course les gars"). Petit coucou aux copains présents, et on rentre a la maison pour manger et pour dormir aussi courte soit cette foutue nuit de 4h.
Réveil a 1h du matin assez mitigé, ça mange, ça rempli ses poches a eau et ses flasques qui fuient, ça fait son caca de la peur, ça imprime/plastifie un profil vite fait et ça prend sa douche de chauffe (au revoir le chaud :'( ) et ça prend la route a 2H. Les sorties d'autoroutes défilent, on espère qu'il y'en aura encore plein, mais celle de Millau arrive bien trop vite. On se gare, et en sortant de la voiture, on a froid. Oui il fait 2°C mon petit monsieur, et comme un idiot t'as gardé tes manchettes alors qu'il faisait 20° dans la voiture. Champion. Et puis c'est pas comme s'il restait juste 1h à attendre!
Enfin bref je retrouve encore tous les copains, une dernière photo avec Anthony, puis une autre dernière avec Arnaud. Puis j'attends Apostolos, je vais avoir du mal à partir si je ne vois pas sa tête d'ahuri. Et puis il se fait attendre en fait, il arrive 5 minutes avant le départ. "Bien dormi? -Oui, un peu court comme nuit". Tout le monde a l'air chaud pour aujourd'hui alors que moi j'aimerais déjà être à la fin et qu'on en parle plus, j'ai pas vraiment envie de rester 15h dehors.
Décompte final, aux Templiers une seconde en vaut 7 en temps réel, moi qui voulais que ça se passe vite, ce compte à rebours prend environ une minute et c'est chiant. Et la l'Aura rouge, Era en fond, ça part tranquillement, aux côtés d'Apos je me faufile entre les gens, on double pas mal de gens, mais en discutant de choses et d'autre ça passe bien, tellement bien qu'assez rapidement on arrive a la première montée. Ca monte par un chemin de 4x4 assez facile, on relance dès qu'on peut en haut, on gratte de la place, et on redescend par une portion technique ou je le perds parce que pause pipi. Y'a plein de bouchons, les gens qui ont peur dans ces passages, de surcroit de nuit, bloquent tout le monde c'est juste ultra relou. Dès que je peux, je passe en mode chamois de Normandie et je dévale la partie technique. Arrivé en bas retour sur du roulant ou je me tords allègrement la cheville droite (non, mais oui, le technique non, mais le roulant oui allez comprendre)
Passage dans le petit village de Paulhe, je n'ai toujours pas rejoint le grec, mais je croise papa et maman, je boite un peu, ça me fait peur pour les 90km restants, mais on verra au ravito d'après. On part sur du très roulant, un long passage de bitume ou assimilé le long des rives du Tarn et avant d'attaquer la remontée je rejoins Apos, on reparle des bouchons pires que le périph de l'écotrail en heure de pointe. Une petite bosse, encore du goudron, et enfin la pièce maitresse de ce passage de nuit, un des Châteaux de Compeyre éclairé, c'est beau. Photo, puis ça descend tranquillement en discutant de tout et de rien, et on puis arrive au ravito de Rivière sur Tarn, déjà 18km de faits en 2h30, on n’a pas trainé et je ne m'en suis pas rendu compte.
Première assistance, deux verres de St-Yorre, et ça repart pour une belle partie, 15 km et 860D+ en deux cotes au programme. Une première bosse qui passe comme les autres, agrémentée encore d'une belle image, au loin dans la nuit les frontales serpentent le long de la quatrième montée, c'est magnifique (avec tout ce goudron, certains ont dû se croire a la Saintélyon :o ). On redescend sur Boyne, je vois dans un coup de vent mes parents, et on attaque la grimpette, on s'impose un petit rythme, je me concentre sur la montée, on n’entend plus que le bruit des pas sur le sol, un a un au fur et à mesure. Le jour se lève peu à peu, et la chaleur grimpe avec nous, le plaisir arrive enfin, on se retourne pour voir le paysage qui se dessine a nos pieds, c'est grandiose, le château est toujours éclairé, mais il est devenu vraiment petit tellement il est loin. On fait une pause photo, puis on reprend la course, par un petit single très agréable. Petite descente, petite montée, puis la portion ou je vais perdre Apos, en faux plat montant, je me laisse distancer, et puis je fais une pause pipi, et je ne le reverrai plus jusqu'a la fin. Plus de discussions un peu connes pour oublier l'effort donc, je vais ralentir un peu. Je croise Aurélien avec qui je vais faire le reste jusqu'au ravitaillement (deux petites bosses et une grande descente). On discute de tout et de rien, de ses objectifs sur la course. Je commence doucement à subir la course, comme si je prenais le mur du marathon, celui du trentième, celui où tu vas morfler 10km, mais pour moi ce sera pour 70.
À Mostuéjouls en 5h, il fait bien jour et je peux enfin échanger ma frontale et mon bandeau contre ma casquette pikachu (je ne dirais pas pourquoi j'avais ça, il ne sert a rien de demander, la personne impliquée se reconnaitra). Ravito rapide, recharge de l'eau, échange de la flasque, j'attrape une cliffbar de pouvoir aux raisins et c'est reparti. Parait-il que si on arrive en 7h au prochain ravito on fini la course dans les 18h. Encore un gros tronçon, mais plus digeste que les deux premiers, 9km et 530D+, en route pour le Rozier, je discute pendant la montée avec un coureur avec qui j'avais fait une partie du Glazig en février (mais on avance vraiment tranquillement on doit être tous les deux déjà bien entamés, en tout cas ça fait plaisir de revoir des têtes connues . Encore une fois j'arrive en haut sans trop m'en rendre compte, et je replonge en direction de la vallée du Tarn sur un tout petit rythme, j'ai plus beaucoup de jus présent donc j'alterne marche et course dans la descente, rien de compliqué ou de technique, un monotrace agréable qui passe crème :p .
En bas Papa me récupère sur le pont, on fait 300m ensemble a l'allure footing, il me demande si je vais bien, pour le moment oui, une fatigue passagère, au ravito je réalise la procédure habituelle, échange des flasques, remplissage, et sur la table je ne vois pas ma nourriture préférée, Jambon de Pays, ou es-tu? Tu t'es caché ou putain ? Ils sont sérieux a pas mettre de jambon cru la? Et ils le remplacent par des crêpes? Jamais vu les crêpes à un ravito, alors je me donne envie, j'en prends une, puis deux, puis trois. En fait ça passe, ça ne remplace pas le bonheur du bon gout du cochon, mais je vais faire avec. Je me pose sur une chaise, 3,4,5 minutes, j'ai pas franchement envie de me lever, mais quand faut y aller. Je me remotive, un verre de St-Yorre au passage, et je sors de la salle, on traverse un camping ou Papa et maman m'attendent, un monkey, deux trois paroles et je reprends la route, je quitte le Rozier a 6h57 de course. (Donc je suis dans le créneau des 18h, étonnant, je suis peut être parti trop vite, mais je me sens frais, enfin je crois)
En route pour le Truel, j'aimerais bien vous raconter ce qu'il s'est passé sur cette portion, mais je n'en ai malheureusement aucun souvenir. Je me souviens juste d'être arrivé en bas de la descente à 500m du ravito complètement explosé avec une grosse envie de dormir. Et une fois le pied posé sur le bitume du village un regain exceptionnel de jus. Genre Red Bull, mais sans la Red Bull. En regardant les vidéos que j'ai faites, je reconnais vaguement l'endroit, c'était beau, une montée par le sentier des cornichons (c'était drôle alors je l'ai filmé), et une descente le long des falaises sur un single technique et avec un panorama exceptionnel (et j'aime les panoramas). Mais à part ça, ce sera difficile de vous donner mon ressenti sur ce passage!
Arrivé au ravito, je change de chaussettes, noke mes pieds, discute brièvement pendant que Papa et Maman m'annoncent que je suis premier de ma catégorie, moi qui partais sans prétention et sans but, en voilà un qui se profile a l'horizon, ça me motive, il reste 49km, 49km ou je vais m'exploser comme jamais pour ramener un joli trophée que je mettrais a coté de celui de l'Ut4M. Pendant ce temps ils m'ont ravitaillé en eau, j'ai juste à renfiler mes chaussures et repartir. Et là en plus de la motivation j'ai la pêche, les deux trucs qui étaient absents ce matin sont de retour. Je repars comme une balle, on descend au fond de la vallée de la Jonte, pour ensuite remonter au coeur de la forêt verdoyante. Une montée ou je me cale dans les pieds du premier venu, on monte a 750m/h ça me va. En haut je le décroche s'agirait de pas trop trainer, j'ai les jambes j'en profite, sur la relance j'attaque donc jusqu'a croiser, 2km plus loin, mon assistance avec qui je fais un bout de chemin en discutant. Ça permet de récupérer un peu de mental. Je les perds au carrefour suivant. S'ensuit une descente typée 4x4 puis une remontée pas franchement usante, en haut petite relance, et j'arrive au a Saint André de Vezines. Gros ravitaillement, protocole habituel, tout va bien, deux crêpes, je m'assoie 5 minutes papote avec les parents, et je repars pour une courte descente de 7km avant le prochain point.
La descente est magnifique, replonger encore dans une autre vallée ,celle de la Dourbie en l’occurrence, en longeant les coteaux est un moment vraiment magique en plus d'être un plaisir à courir. Je discute avec un inconnu et on se dit que c'est pour ça qu'on fait de trail, pour cette orgie de paysages magnifiques, ses bateaux, mais franchement c'est vrai. Ne pas glorifier ce truc ce ne serait pas respecter ce lieu ( #hipster ). Enfin bref, ça se court bien et ça arrive en bas encore frais.
Un détail que j'ai omis depuis le début, c'est la casquette Pikachu, si comme ça j'ai l'air d'un con avec le truc sur la tête, en course, j'étais acclamé par les petits déjà, mais aussi par les plus grands, exit les "Aller Lionel", en lisant rapidement mon dossard, c'était une vague de "ALLEZ PIKACHU" crié par des enfants hystériques, et des plus grands qui suivaient l'en train des petits. Ça reboute quand on sait qu'on est visé, et pour le coup a ce ravitaillement alors qu'on passe sur un chemin bondé de gens qui attendent leurs coureurs, ça prend tout son sens, et c'est le genre de moment qui se grave dans ta tête. Je ne l'oublierai jamais.
Enfin bref un ravito en eau vraiment succinct, Papa et Maman reprennent vite la route, car c'est Bagdad pour rallier Pierrefiche (et pour l'avoir fait dimanche pour supporter les gens, c'est totalement vrai, la route c'est juste l'Irak pris d'assaut par des bénévoles, que je te ferme cette route, que je te dévie par une route finalement barrée, et que je te dis non, mais faut faire demi-tour et repartir a votre point de départ). Je repars donc rapidement, encore une petite montée, qui passe bien (désolé je me sens obligé de le dire, mais après l'Ut4M, une petite montée qui passe bien il faut s'en délecter), dans les pieds d'un autre comme d'hab, puis relance en haut comme d'hab. J'arrive a Pierrefiche l'esprit tranquille 72km, le gros du D+ est fait, 13h de course, largement au-delà de mes espérances. En plus, pile dans le timing, les parents viennent tout juste d'arriver. Donc comme d'hab au ravito, 3 crêpes, je fais le filou deux tranches de jambon cuit (et pas de pays EJ tiens a le préciser #herta ). Et je reprends mon chemin frais comme un gardon après avoir fait le point sur le match en catégorie, j'ai 1h40 d'avance à Saint André de Vézines, j'ai bien carburé, donc je dois encore creuser l'écart. Large.
17km et 650D+ m'attendent, 3 montées, 2 descentes, et si au début tout roule, passé deux ou trois kilomètres, ça devient l'enfer, j'ai un coup de barre de folie, je suis fumé comme un saumon, j'arrive plus a suivre le délire sur le profil, le parcours monte descend, puis remonte puis redescends puis les deux en même temps puis c'est le bordel, j'arrive plus a savoir si on va redescendre ou si ça va monter je me perds dans mes pensées, les kilomètres ne défilent plus, le D+ non plus, ça devient doucement interminable, aucun repères visuels sur notre avancée, car on est dans un sous-bois, plein de petits singles qui sont dans tous les sens imprévisibles. Moi qui voulais attaquer la redescente vers le ravito au crépuscule, je me retrouve à mettre ma frontale vers le milieu du tronçon. Je serre mentalement, ça veut plus, j'essaye de me caler dans les pas d'un concurrent, mais j'ai du mal a le tenir les pieds font mal. Morgane m'appelle, mais ça remotive pas vraiment. J'en ai juste plein le cul je commence a faire le compte à rebours de kilomètres avant la fin, mais, je crois, ma montre décale un peu. Courage plus que 16km à tirer. Les petites bosses, et les mini relances continuent, c'est juste insupportable tellement c'est long. Au bout de 3h20 j'arrive à m'extirper de ce maudit passage.
Je pointe enfin à Massebiau, revoir les gens qui encouragent le Pikachu me remotive totalement. Je me pose 10 minutes au ravito Papa me recharge mon eau pendant que Maman discute avec moi en me filant des vêtements chauds parce qu'il fait assez froid, on retrouve les travers des nuit d'automne. J'ai envie de dormir en fait depuis quelques heures, la petite nuit et les 15h de course n'aidant pas, mais pour 2/3h de course je vais faire l'impasse. Je suis au bout du rouleau, Papa se propose de m'accompagner sur la dernière portion, mais je n'ai pas franchement envie il n'est pas équipé, et vis a vis du règlement c'est pas sérieux. 10 minutes plus tard, je reprends le chemin, je suis un gars qui me dit qu'il a prévu de mettre 3h30 pour cette portion, je ne vais pas le suivre du coup, et je me sens mieux sur cette montée. Main dans le dos, tipa tipa, je croise Damien, avec qui je discute sur toute la montée, on refait nos saisons 2016, ce qui a péché, ce qui a été cool, et pourquoi on est arrivé a l'inscription a cette course. On arrive au Cade sans s'en rendre compte, il se ravitaille, mais vu qu'il peut encore courir je taille la route et lui dis de me rejoindre plus loin.
S'ensuit la dernière partie, celle de la rédemption, celle qui te libère de tout ce que tu viens de vivre, celle ou au ravito tu t'arrêtes vraiment ou tu peux tomber au sol et ne plus te relever, jamais. Je l'attaque en marche rapide, descente oblige, une légère remontée (on est plus a 50D+ prêt), en haut Damien me rejoint pour attaquer la dernière descente la vrai, c'est glissant, un gout de Kalla/Ratineau a la métropolitaine, et ça descend fort, pour pas se blesser obligé de se retenir aux arbres, et ça me plait en vrai, ou alors j'ai vraiment envie que ça se termine. Un passage dans la grotte du hibou un peu décevant, sur les photos c'était pas la même grotte putain l'escroquerie :'( , et la descente s'achève enfin, même a 23H il y'a du monde pour t'applaudir le long des 500m d'arrivée.
Un dernier escalier, l'ultime ligne droite et je passe la ligne d'arrivée sur un monkey, FINISHER. Ce mot résonne dans ma tète, finisher, qui plus est d'une épreuve ou enfin j'ai pris mon pied du début à la fin. Une course totalement aux sensations. Un dernier résultat espoir qui fait plaisir, j'ai le gros smile a la remise des prix, comme d'hab je fais le con. Mais je savoure, c'était long, c'était vallonné, ça relance tout le temps (déjà vu ça :p ), mais c'est fini. Et au passage je suis Cent Bornard, eh oui première fois que je dépasse en une traite la limite fatidique des 100km. Je suis heureux. C'est bon je peux fermer cette saison sur la plus belle des fins possibles.
La course est magnifique, je comprends quand on me parle d'un classique a faire et refaire, des paysages et des panoramas (j'aime les panoramas) sublimes, des lieux et des points d'intérêts sublimes, des singles en veux tu en voila partout, des portions techniques qui tapent bien, mais qui sont tellement a faire pour le plaisir de les dévaler, des ravitos gigantesques (mais sans jambon cru putain les gars vous avez tout loupé la! Course de merde quoi :'( ), et une chaleur aveyronnaise toujours présente.
Merci à tous pour vos encouragements, pour m'avoir suivi cette année dans mes délires les plus fous, en espérant vous revoir tous l'an prochain a mes côtés
Merci à toi Apos de m'avoir supporté tant de kilomètres à tes côtés à dire encore de la merde sur l'UTMB et ses sacs poubelles assis..finisher et bravo pour ta course.
Merci à tous ces gens que j'ai croisé, avec qui j'ai discuté, et avec qui on s'est bien marré !
Merci a vous Papa et Maman pour cette assistance du tonnerre, toujours la a chaque point et même plus, pour m'aider a rendre la course plus supportable, sans vous la course aurait été totalement différente !
Merci à l'organisation au carat et à tous ces bénévoles encore une fois géniaux!
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