L'auteur : redgtux
La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km
Date : 26/8/2016
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 3521 vues
Distance : 144km
Objectif : Terminer
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C’est en général assez simple de raconter une course qui s’est bien passée, mais lorsque le résultat n’est pas celui attendu l’inspiration est plus longue à venir.
Bref, l’Echappée Belle c’était mon gros objectif pour l’année 2016 : 144 km et 11km de D+, mais sur cette course les chiffres ne veulent pas dire grand chose car la difficulté est ailleurs : des sentiers très techniques, des ravitaillements très espacés, peu d’assistance possible… C’est vraiment un ultra à part et c’est d’ailleurs pour cela que je l’avais choisi.
Nous sommes 4 à nous être déplacés pour l’évènement : moi, mes parents et Manue. Dans les jours précédant la course, nous randonnons un peu histoire de repérer certaines portions du parcours.
Jeudi 25 Août :
La remise des dossards a lieu à Aiguebelle la veille de la course, nous en profitons pour assister à la projection du film “Free to Run”. L’ambiance est détendue, familiale. Sitôt après le film nous rentrons à maison pour nous coucher. Le départ de la course est à 06:00 le lendemain, et nous sommes à 1h00 de route du départ.
Vendredi 26 août, 03h30 :
Réveil matinal après une courte mais bonne nuit de sommeil (ce qui est rare pour moi avant une course). Moins d’une heure après nous sommes dans la voiture prêts à partir, le timing est parfait ! Nous arrivons sur le site de départ avec une marge confortable. Le départ de la course se fait sans fioritures : un discour et paf le départ est donné.
Je suis à l’arrière du peloton avec pour objectif de m’économiser au maximum jusqu’à la mi-course au Pleynet. Après un bref passage dans le parc du château, nous attaquons une longue montée sans grand intérêt vers Arselle. Au bout de 45 minutes de course, je sens de l’humidité dans le dos, après vérification c’est système de fixation du tuyau de la poche à eau de mon sac qui s’est cassé. Bon il est préférable que ce genre de problème arrive à ce moment là car ma copine m’attend au prochain ravito qui est dans pas longtemps. Je lui passe donc un coup de fil pour qu’elle prévoie 2 flasques supplémentaires, je me débrouillerai avec jusqu’à la fin de la course… Ca commence bien !
Vendredi 26 août, 09h00 (16km, 1400m de D+, 3h de course)
J’arrive au premier ravitaillement qui est bondé : hé oui je suis parti doucement et donc j’arrive en même temps que tout le monde au ravito, d’habitude je suis plus devant et il y a moins de monde.
Après reconfiguration du sac et récupération d’une casquette me voilà reparti. Cette fois-ci ça commence à ressembler à un trail de montagne : le sentier est plus étroit et avec plus de cailloux et ça devient plus difficile de courir. Le roadbook qui nous a été fourni classe les sentiers en 4 niveaux de difficultés : vert (sans difficulté), bleu (facile), rouge (difficile), noir (très difficile) et violet (très délicat). Pour le moment, j’ai surtout eu du vert, et je passe progressivement vers du bleu puis une première portion rouge juste avant le prochain ravitaillement. Ce roadbook est vraiment très bien fait, on y trouve absolument tout ce qui peut nous être utile en course (cartes, dénivelés, sécurité…), les autres trails devraient s’en inspirer…
Au col de la Botte je retrouve mon assistance, montée ici en télécabine. C’est la dernière fois que je peux les voir avec un bout de temps : la prochaine fois ce sera ce soir ou demain très tôt.
En effet, nous passons les 2000m d’altitude et on va y rester pour un certain temps : environ 40km… Le paysage devient franchement montagnard : c’est magnifique mais je redoute l’arrivée des portions techniques (rouge et +).
Finalement les premières portions de rouge avant l’arrivée au refuge de la Pra se passent bien, mon expérience de randonneur est ici bien utile.
Vendredi 26 Août, 12h00 (28km, 2400m de D+, 6h de course)
J’arrive au refuge en pleine forme, il n’y a pas trop de monde et les bénévoles sont super sympas. Par contre, mon rythme (comme celui de tous les coureurs) est TRES lent (6 heures pour faire 28km !) car il est difficile (impossible ?) de courir sur ces sentiers. J’ai beau m’y être préparé depuis plusieurs mois ça fait quand même un choc. De plus, il fait très chaud et il faut bien surveiller son hydratation (en plus à cette altitude c’est difficile de trouver de l’ombre). L’avantage d’aller lentement, c’est que je m’économise : je n’ai pas besoin de manger autant que d’habitude (les 3 tonnes de bouffe que j’ai dans mon sac ne me serviront presque pas) et j’ai des jambes comme neuves.
Après une courte pause au refuge, je reprend ma route pour la section la plus en altitude de la course : nous montons à la Croix de Belledonne à 2900m puis redescendons jusqu’au refuge Jean Collet. Sur le roadbook il n’y a que du rouge, du noir et du violet avec un plus un “passage délicat”, ça promet !
Nous longeons les lacs du Petit puis du Grand Doménon avant d’attaquer la montée à la Croix de Belledonne. Le parcours passe plutôt bien à condition de bien regarder où l’on met les pieds. Les quelques doutes qui restaient dans mon esprit quand à ma capacité à me déplacer sur ce terrain se dissipent.
La montée à la Croix de Belledonne est un aller-retour : en montant on croise donc parfois les coureurs plus rapides qui redescendent. Ca permet de savoir ce qui nous attend, à priori ils ont une heure d’avance sur nous. Plus ça monte et plus le paysage me plaît : c’est minéral, il y a quelques névés à traverser, on est vraiment dans une ambiance “haute montagne”.
Arrivé à la croix, la vue est magnifique : je m’approche de la croix pour la toucher (il paraît que si on la touche on terminera la course, en fait ça marche pas...) ; le coin est assez encombré de coureurs et il y a du vide de tous les côtés… Mieux vaut donc être prudent.
Après quelques minutes au sommet, un selfie, et consultation des très nombreux SMS reçus depuis le départ (ici ça capte) je redescend vers le col de Freydane.
La petite portion de sentier avant d’arriver au col est assez impressionnante, c’est très étroit, se dérobe sous les pieds et il y a pas mal de vide à gauche… Heureusement ça ne dure pas longtemps. Evidemment je n’ai pas de photos de ces portions un peu délicates car j’étais occupé à autre chose...
Après le col, nous descendons vers le lac Blanc, je vais trébucher et chuter à plusieurs reprises dans cette descente; elle est pentue et traître car le chemin se dérobe sous les pieds. Après la première chute, j’ai tendance à me crisper et à me mettre en arrière ce qui n’arrange pas les choses. Peu avant l’arrivée à Jean Collet rebelote : mon pied gauche se pose à un endroit où il n’y a pas de sol et paf me voilà étalé par terre. Pas de bobo mais c’est un signe d’alerte : une sieste sera indispensable au refuge.
Vendredi 26 Août, 15h45 (39km, 3200m de D+, 9h30 de course)
Au refuge je m’accorde une bonne pause, en admirant l’hélicoptère qui fait des rotations pour évacuer des blessés. La “DZ” est juste derrière le refuge et ça n’a pas l’air facile de poser l’hélico à cet endroit… Je me dis qu’avec mes chutes depuis 1 heure, j’aurai pu gagner un tour gratuit; j’ai eu de la chance. Par contre j’en oublie un peu mon idée de sieste. En plus, il fait toujours très chaud et il n’y a pas d’ombre. Je consulte le roadbook : la portion suivante est “la plus technique du parcours”, je vais prendre mon temps alors d’autant plus que j’ai une confortable avance sur les barrières horaires (3 heures à peu près).
Je repars donc vers le col de la Mine de Fer. Les premiers lacets sont très faciles mais les choses se compliquent rapidement : il faut monter au col en escaladant des tas de cailloux, par contre c’est toujours aussi minéral et magnifique. Arrivé au col de la Mine de Fer, j’aperçois au loin en face une tente et des gens, ok il doit falloir aller par là vers la brèche de la roche fendue.
Après une pause pipi c’est reparti. Au passage, précisons que chaque pause pipi est une bonne occasion de vérifier si on est bien hydraté : tout va bien pour le moment.
Avant de remonter à la brèche, on redescend un peu (sinon c’est pas drôle) sur des tas de gros cailloux, ensuite on remonte sur des tas de plus petits cailloux (les cailloux pas les tas vous suivez…). Il y aurait vraiment du rangement à faire dans cette montagne !
Sur le coup, je me dis qu’il vaut mieux ne pas se faire mal ici car, à part l’hélico, il n’y a rien pour redescendre rapidement.
Nous entamons ensuite une très longue descente vers Habert d’Aiguebelle, le ravitaillement suivant.
Vendredi 26 Août, 19:00 (48km, 4000m de D+, 13h00 de course)
La ravitaillement d’Habert d’Aiguebelle est un peu spécial : il n’y a que de l’eau et pas de solide, et Manue et maman m’attendent pour m’encourager. Elles ont marché pendant 1h30 pour me retrouver, c’est sympa.
J’en profite donc pour discuter et me reposer un peu. Je suis en retard sur mes prévisions de temps de passage et j’ai toujours l’impression de ne pas avancer. Et ce n’est pas qu’une impression : 48km en 13 heures ! Pourtant c’est la même chose pour tous les coureurs. Pour estimer mes temps de passage, je me base sur les éditions précédentes de la course, mais le parcours a changé cette année et le ravitaillement n’est plus situé au même endroit, il est donc normal que les temps de passage soient allongés...
Pire : alors que je pense perdre des places au classement, je suis au contraire en train de remonter depuis le début de la course (mais ça je ne le vois que maintenant).
J’ai l’impression que tout le monde autour de moi ne parle que d’abandon, et ce n’est pas qu’une impression : Manue et maman vont redescendre avec 3 coureurs qui arrêtent là...
En fait, c’est à ce moment que le doute a commencé à s’insinuer dans mon esprit, je ne sais pas si c’est à cause de l’ambiance ou bien du fait que je me suis mis à calculer ce qu’il me restait à parcourir mais quelque chose a commencé à grossir dans ma tête à partir de ce moment là. D’habitude je sais lutter contre ces pensées négatives : j’ai des “armes mentales” testées à l’entraînement et lors d’autres courses mais là je ne les ai pas utilisées de suite et j’ai laissé ce petit quelque chose prendre de l’ampleur. A ce moment là j’étais peut-être encore dans la logique de m’économiser et je n’ai pas voulu “griller mes cartouches” trop vite…
Je suis donc reparti pour une longue étape jusqu’à la base vie du Pleynet où je compte me changer et dormir.
Je commence par monter au col de l’Aigleton, ce qui se fait sans grosse difficulté. Au col je passe en “mode nuit” : frontale et veste car il y a un petit vent frais, et on a toujours plus froid en descente. La nuit tombe alors que nous attaquons la montée au col de la Vache. C’est toujours pour moi une sensation étrange que de se retrouver au crépuscule dans la montagne : d’un côté c’est angoissant car on a normalement rien à faire dans la montagne de nuit (c’est même quelque chose que j’ai toujours redouté dans mon passé de randonneur), mais d’un autre côté c’est excitant de se retrouver presque seul dans ce décor. Les frontales qui s’allument devant permettent de repérer la suite du sentier. C’est là que je comprend que cet immense couloir de cailloux devant moi est bien le col et qu’il va falloir grimper tout cela. Ah la vache ! Le col de la Vache porte bien son nom (oui tout le monde a déjà fait cette blague avant). Il n’y a pas beaucoup de dénivelé, mais pas beaucoup de chemin non plus. En fait il s’agit d’une succession de gros blocs rocheux (de la taille d’une voiture voire d’un bus) à escalader. On grimpe en visant les frontales devant et en suivant le balisage réfléchissant… Heureusement qu’il n’y a pas de brouillard !
Arrivé en haut du col je sais que j’ai passé toutes les difficultés de cette première partie de course et qu’il ne me reste plus qu’une longue descente jusqu’au Pleynet. La descente est d’abord abrupte puis s’adoucit rapidement. J’ai reconnu la fin du chemin jusqu’au Pleynet il y a deux jours et je cherche des repères. Dans la nuit ce n’est pas facile. Je finis par repérer le refuge des 7 Laux, à partir de là je connais le parcours. J’ai beau le connaître, c’est long quand même surtout qu’à partir du chalet de Gleysin on voit le Pleynet alors qu’il reste encore 1 heure avant d’y arriver. Le moral va de moins en moins bien, j’ai une grande impression de monotonie mais refuse d’y prêter attention avant le Pleynet (première grosse erreur !). Je passe un coup de fil peu engageant à Manue avant d’arriver au ravitaillement.
Samedi 27 Août, 01:00 (65km, 5108m de D+, 19h00 de course)
J’arrive à la base vie bien après mes prévisions mais toujours avec un peu de marge par rapport à la barrière horaire qui est à 04h00. J’ai prévu 1 heure d’arrêt pour dormir, me changer et manger. Manue est là pour m'accueillir, mes parents dorment dans la voiture.
C’est assez paradoxal : physiquement tout va bien, pas de jambes dures, pas de déshydratation, pas de bobo, pas trop de difficultés à s’alimenter (même si je trouve que je mange peu). Par contre le moral n’est pas au beau fixe : je suis en retard, je me focalise sur les barrières horaires (il est vrai que c’est la première course où je dois m’en occuper) et ne prend pas le temps de faire le point ou de me poser… A la réflexion c’est là que toute ma petite organisation a commencé à partir en vrille.
Bref, j’essaie tout d’abord de dormir un peu et m’écroule sans même enlever mes chaussures dans un des lits du dortoir… Pour me réveiller 5 minutes plus tard ayant oublié de mettre mon réveil (Manue n’est pas venue avec moi). Je règle mon réveil mais je n’en aurai pas besoin : impossible pour moi de dormir ici. je me relève donc au bout de 20 minutes avec une jolie crampe (due à ma position sur le lit) et change de vêtements et de chaussettes. L’idée d’abandonner ici me passe plusieurs fois par la tête mais je finis par rejoindre Manue à l’extérieur.
Je prends à peine le temps de manger une soupe avant de repartir précipitamment : je n’ai pas regardé mon roadbook et ne sais pas à quoi m’attendre, je n’ai pas adapté le contenu de mon sac, en résumé c’est le bordel dans ma tête et dans ma gestion de course. En fait, plusieurs choses m’occupent l’esprit à ce moment là : la durée totale de la course que j’estime à 50 heures et qui me semble totalement irréalisable à cet instant, l'ascension du col Moretan, un passage délicat de la seconde moitiée de la course, et les rencontres avec les patous, chiens de troupeaux réputés pas toujours sympas. Déjà que je n’aime pas les chiens quand je cours, mais alors des gros et de nuit…
Au final, j’oublie que la deuxième moitié de la course est plus “roulante”, que j’ai déjà franchi pas mal de difficultés techniques, quant aux patous, je n’en croiserai pas un seul...
Il y a également un “joker” que je n’ai pas joué à ce moment là et qui aurait pu changer l’issue de la course : mon père était inscrit comme “pacer” et aurait pu m’accompagner à partir du Pleynet, mais je n’ai pas voulu (ou plutôt pas pensé) à le réveiller à ce moment là. Un pacer est un meneur d’allure qui est là pour accompagner le coureur (mais sans l’aider physiquement ou lui porter son matériel).
Me voila donc reparti vers Gleyzin. Je retrouve un peu de chemin vert et bleu et peux enfin courir un peu, ça fait du bien ! Nous attaquons ensuite une montée ? Zut, je croyais que cette étape était assez plate. Hé bien non, il faut monter 1000m de D+ avant de redescendre 1000m de D-, je l’aurai su si j’avais regardé le roadbook avant de partir. Cette montée imprévue me casse le moral, comme si j’en avais besoin. Dans la montée, je croise des groupes de coureurs qui dorment à même le sol sur le chemin. Sur le coup je trouve cela un peu extrême, mais à la réflexion c’est peut-être eux qui ont eu raison : l’Echappée Belle c’est un truc de fou alors dormir au beau milieu de la montagne pourquoi pas. J’avais bien besoin de dormir à ce moment là mais je continue ma montée. une fois en haut, une bonne surprise nous attend : un café et du feu pour se réchauffer au chalet de la petite Valloire.
C’est là que je commets mon ultime erreur : je prends la décision d’arrêter à Gleyzin car le moral et l’envie de continuer ne sont plus là, et en plus de prendre cette décision je décide de m’y tenir. Si il y a bien une chose que je retiendrai de cette expérience c’est qu’une décision d’abandon n’est décisive que quand le dossard et rendu et invalidé. Auparavant il est toujours possible de revenir sur notre décision si les éléments qui nous ont amené à la prendre ont changé. Prendre une décision et savoir s’y tenir est une bonne chose dans certains cas mais ce n’est pas à appliquer à la lettre en trail running.
Bref, une fois ma décision prise je l’ai annoncée par SMS et j’ai passé un difficile coup de fil à Manue pour lui demander de venir me chercher à Gleyzin. C’est le deuxième enseignement de cet abandon : abandonner est beaucoup plus difficile pour le moral que de continuer. Moralité : sauf blessure ou problème réel, mieux vaut continuer… Au fur et à mesure de ma descente vers Gleyzin, et du lever du jour, la forme revient mais je continue de m’en tenir à ma décision d’abandon.
Samedi 27 Août, 08:00 (80km, 6100m de D+, 25h50 de course)
Je rends mon dossard en arrivant, sans même chercher à discuter avec les bénévoles ou avec Manue. Je veux juste rentrer et me coucher. Puis, très vite, je vais regretter cet abandon : en effet je me suis arrêté en pleine possession de mes moyens physiques, probablement à cause d’un mélange d’appréhension et de fatigue morale.
A la réflexion, je pense que cette Echappée Belle était un challenge un peu trop ambitieux pour un premier ultra trail long, un ultra plus roulant aurait été préférable pour débuter sur cette distance. La durée de l’effort et la technicité des sentiers sont vraiment des particularités de cet ultra qu’il vaut mieux avoir bien pris en considération avant de s’aligner au départ. Les sentiers techniques ne m’ont pas posé trop de problèmes (merci la randonnée en Corse) mais sur la gestion mentale il me reste du travail.
Ma stratégie d’économie a sans doutes également été trop poussée à l’extrême : je pense que je ne me suis pas assez “engagé” physiquement et que cela a joué sur cette impression de monotonie ressentie…
Je garde malgré tout un excellent souvenir de cette ½ Echappée Belle, c’est vraiment une course à part, et c’est le plus beau trail que j’ai pu faire pour le moment. C’est aussi mon premier abandon et j’espère pouvoir en retirer quelque chose de positif. Cela me rappelle aussi que, dans le trail, rien n’est jamais gagné à l’avance et c’est ce qui fait la beauté de notre sport : les chiffres parlent d’eux mêmes, il y a eu 65% d’abandon sur l’EB cette année…
Je reviendrai me mesurer à cette course fantastique, et cette fois-ci j’irai jusqu’au bout sonner la cloche à Aiguebelle !
4 commentaires
Commentaire de philippe.u posté le 11-09-2016 à 22:43:31
Merci pour ce récit, je te souhaite de revenir et terminer cette superbe course dès l'an prochain !
Commentaire de redgtux posté le 14-09-2016 à 13:52:30
Merci, je la terminerai un jour c'est certain ;-)
Commentaire de Navier38 posté le 12-09-2016 à 10:21:59
Ton récit me fait beaucoup penser à ma première tentative en 2014.
C’était aussi mon premier ultra sur cette distance. Je ne m’étais encore pas rendu compte de la force mentale nécessaire pour boucler une telle course et j’avais pris la décision d’abandonner au gleysins également. Beaucoup de remords après car je n’étais usé que mentalement et pas du tout physiquement.
J’y suis retourné en 2015 pour ce qui reste ma plus belle expérience de course. Motivation à bloc et une course parfaite pour une 11ième place inespérée. Finalement la première tentative était une vrai leçon et un vrai apprentissage pour l'année suivante.
Commentaire de redgtux posté le 14-09-2016 à 13:54:27
Effectivement notre expérience d'abandon semble similaire. J'espère que la suite de l'histoire le sera aussi. 11è place ça commence à être vraiment pas mal !
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