L'auteur : Aliaslu
La course : Ultra Tour des 4 Massifs - 40 Series Vercors
Date : 19/8/2016
Lieu : Grenoble (Isère)
Affichage : 3753 vues
Distance : 40km
Matos : -Sac Quechua Extend
Objectif : Terminer
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Aujourd'hui j'ai participé à L'UT4m Vercors. Deuxième et dernière étape pour moi de mon UT4M, enfin UT2M dans mon cas.
L'épreuve est annoncer plus roulante et avec un peux moins de dénivelé et deux kilomètre en moins que Belledonne la veille. Mais j'ai pas vraiment l'habitude d'enchaîner, alors je vais beaucoup subir l'épreuve.
Départ 7h du matin du Palais des sports de Grenoble. Dans la file de contrôle des sacs, j'ai juste devant moi Aurélien Collet ( leader de l'UT4M challenge, les 4 massif en quatre jours ), Pas de file prioritaire pour lui, en tout cas il n'en a pas fait la demande.
Le contrôle est très rapide. Pour moi qui ne fait que 40km on me demande juste le sifflet ( et pourtant la liste du matos obligatoire est déjà longue pour les 40km, et bien plus longue pour les 160k solo et relai ). Pour les 160km il demande un ou deux item à la tête du client ( gants, lampes, surpantalons...)
Le speaker annonce 1000 personne au départ ce matin, entre les 160 solo, en relai, les 40km et les challenges.
5km de traverser sur les grands axes plat de Grenoble, devant quelques spectateurs, des voitures impatiente, des vélos qui zig-zag entre les coureurs, et la police et les militaires présent à chaque croisement. Très vite on atteint la première cote d'abord en route pour petit à petit nous menez par les chemins à la première grosse difficulté : l'ancien tremplin olympique à l'abandon. Les marches sont vraiment dans une sale état, et on est à la queu-leu-leu. Je reste dans le train bien que lent pour pas me griller.
Le ravitaillement au sommet est bondé. Je joue des coude pour prendre une boisson et quelques tuc, et on nous annonce 700m de D+ jusqu'au sommet du Moucherotte.
Les single quand il y a du monde c'est pas l'idéal. Ca bouchonne beaucoup. Mes jambes faiblissent déjà pas mal, et je m'arrête de temps en temps sur le côté, et je me fait doubler pas une vingtaine de personne, après il faut réussir à re-rentrer dans le train. Le sommet arrive enfin. On nous badge à la table d'orientation, puis commence la première descente vers le deuxième ravitaillement : Lens en Vercors. Ca se fluidifie un peu dans la décente. Arrive le ravitaillement : un public très nombreux, et il fait encore jouer des coudes pour accéder à la table.
Après quelques saucisson/bananes/tuc, et avoir recharger ma poche à eau, je repars tranquillement en marchant. Puis je trottine avant qu'on commence une autre grosse montée de 550 de D+ vers le pic saint Michel.
Mes jambes me lâche vraiment et je subit de plus en plus la course. J'essaie de faire le moins de pause possible. On m'annonce "encore 300m de D+". Au loins on vois le public au sommet, et la longue file indienne de traileur qui montent en single track.
Enfin en haut, nouvelle pose obligatoire, Degustation d'une barre de céréale. Un bénévole nous annonce la suite du programme : "vous allez dans un premier temps jusqu'au col, puis vous avez 1500m de D-. Vous voyez le village la ? C'est le prochain ravito, et le village derrière la grande colline en face c'est la base vie"
Je me dis "chouette, je vais pouvoir dérouler un peu", sauf que le D- en question est composer de gros pierrier, et sur les zones sans pierres, de racines qui dépassent. J'ai énormément de mal à descendre correctement. Mes doigts de pied me disent stop. À chaque pause les traileur me demande si je vais bien oú si j'ai besoins d'aide. A un moment je commence à insulter le chemin, en pensant à haute voix que je ne serai jamais en bas, et une traileuse se retourne et me demande si je vais bien "Oui, j'en ai juste marre de cet décente super technique"
On arrive à un passage dangereux : traverser une cascade par un gué en tenant la ligne de vie. Je demande au bénévole si on est encore loin,
Il me repond "600M de D-" je fait mine de faire la gueule "550 en fait, je peux pas faire moins"
La décente se poursuive tant bien que mal. On me double pas mal. Je double quelques personnes mal en point, oú qui ont juste décider de marcher.
Apres un temps qui me paraît interminable, le village apparait. Un bénévole m'annonce "300m avant le ravitaillement" pour blaguer je lui demande "300m de dénivelé ou de distance ?"
J'arrive au ravitaillement sur la place du village. C'est un ravitaillement liquide seulement. Ils ont finit leur derniere bouteille de coca pile avant mon arrivée, et il ne reste que 3 bouteilles de saint-yorre. Je bois deux verres, et repart en ayant totalement oublié de remplir ma poche, en pensant que j'aurai asser pour les 6km restant. Au bout d'un kilomètre, ma poche est vide et je me maudis. Comme un petit nouveau, je me dis "c'est pas grave, pour le peu qui reste je réussirai à finir"
Le peu qu'il reste c'est une jolie bosse de 450m de D+. La montée à un pourcentage très elever dans du pierrier/sable. J'avance doucement. Au final je craque et je demande à un traileur si il peux me passer un peu d'eau. En bon samaritain il me donne meme une bouteille entière en me disant "garde la toute la montée, l'autre est pleine çà me suffira." L'eau retrouver j'arrive à remonter au fur et à mesure. Je fait la monter en même temps que mon nouvel ami. J'arrive au sommet 30" avant lui. Comme promis je l'attend, et lui redonne sa bouteille. Puis je commence la décente, sur un chemin de pierre et de graviers. La décente est relativement roulante et j'arrive à "bien envoyer", même si c'est très relatif. Je double pas mal de monde qui sont mort de chez mort, oú sur le 160 et qui ne veulent pas se griller.
Les dernières centaines de mètres en ville me paraissent interminable avec la chaleur. Ma bouche est en feu. J'essaie d'accélérer pour avoir enfin de l'eau !
Je passe enfin la ligne d'arrivée. Le speaker me reconnais et annonce "Il était sur Belledonne hier, il est sur le Vercors aujourd'hui, Félicitation à lui"
Je rentre dans le gymnase, c'est l'hécatombe. De nombreux traileur sont au sol, en train d'agoniser. J'essaie d'atteindre la table du ravitaillement et je me fait servir deux verres de coca bien frais. Je prend quelques petits truc à grignoté et cherche une chaise.
Mon sauveur arrive une quinzaine de minute plus tard. Il s'assoie et voie qu'il y avait des pâtes. Pour le remercier je part lui en chercher, et le laisse se reposer et faire sa routine base vie. Il est sur le 160. On discutera un peu, puis je le laisse repartir vers Oisan.
C'est sympa à observer les transitions base vie. Entre ceux qui considère que c'est juste un ravitaillement premium, et ceux qui vont prendre une douche, se change de la tête au pied, prenne bien le temps de récupérer.
Au final un peu déçu de ma course. J'ai eu les yeux trop gros à vouloir enchaîner deux grosses course deux jours de suite, je l'ai bien payer, et j'ai beaucoup plus subi que profiter.
J'aimais bien le petit comité de la veille ( à peine 250 au départ) vs les 1000 du jour. Ca a bouchonné jusqu'à très très tard. Et les ravitaillements était tous déborder.
40km/2650D+
Temp final : 08h13'16"
Classement : 66/138 finishers (145 partants)
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