L'auteur : jerem-runner
La course : Les Foulées de la CHL
Date : 22/5/2016
Lieu : Chartres (Eure-et-Loir)
Affichage : 803 vues
Distance : 0km
Matos : Hoka One One Clifton 2
Objectif : Pas d'objectif
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Cela fait un moment que l’idée est dans ma tête, et pourquoi pas donné un peu de mon temps aux autres pour qu’ils puissent prendre le même plaisir que nous sur une course ? C’est après avoir été contacté par Romain, éducateur de Chartres Handisport et Loisir, que le déclic a eu lieu et que le rendez-vous a été pris. Il était une fois, les foulées de la CHL !
Je ne suis pas dans l’inconnue ce dimanche 22 mai 2016 quand je me rends vers le lieu de la course qui est à moins de 10 minutes en voiture de chez moi. Pourquoi ? Si vous vous en souvenez, j’y ai participé l’année dernière en course de reprise après plusieurs mois de blessure (le récit est ici), il faut boucler un maximum de tour en 1h sur un circuit de presque 2 km.
Mais cette année, ma course est différente. Déjà avec la météo, nous avons le droit à de la pluie. Mais aussi car j’ai décidé de prendre part à la course en handisport en courant avec une joelette pour permettre à une personne en situation de handicap de participer à l’épreuve. Une grande découverte pour moi qui admire ces bénévoles à chaque fois que j’en croise sur une course.
Je retrouve donc Romain vers 9n15 comme convenue pour qu’il me présente aux bénévoles avec qui je vais courir avant qu’ils aillent participer au biathlon (course à pied – sarbacane) dont le départ sera donné à 9h30. Présentation rapide qui me sert surtout à savoir qui je vais retrouver plus tard et à quel endroit.
Une fois chose faite, j’ai le temps devant moi pour discuter avec Thibault du blog Vegetal Run venu pour couvrir l’évènement au profit de L’Echorun. Nous retirons alors nos dossards ensemble et assistons au biathlon avant de nous séparer pour que je rejoigne mes compagnons de route.
Je rencontre maintenant l’équipe en entier, nous serons 7 à nous organiser autour de la joelette avec Jérôme dessus. En discutant entre nous, je me rends compte que la majorité font du trail et même de l’ultra-trail. Comme quoi, les valeurs de plaisir et de partage sont universelles parmi les traileurs. Je remarque au passage qu’ils sont tous drôlement bien équipé (Hoka One One Vanquish2 au pied et textile Waa).
Quelques minutes avant le départ, nous « chargeons » Jérôme et nous nous dirigeons vers la ligne de départ où nous nous plaçons en tête de peloton à côté d’une deuxième joelette de l’association. Mais je me rends compte que je n’ai pas demandé comment s’organise le roulement… et on me dit que ça se fait au feeling. Parfait alors, et je me place à l’arrière gauche de la joelette pour commencer (je ferai un peu tous les postes pendant la course).
3, 2, 1, et c’est partie ! Nous prenons un départ rapide pour gêner le moins possible les 150 coureurs derrière nous. On se parle pour être que tout va bien pour tout le monde, on se fixe un minimum de 5 tours et Jérôme prends du plaisir sur son rythme de croisière.
Ce n’est pas tous les jours qu’on court avec un seul bras, mais cela ne me présente aucune gêne spécifique avant d’entamer les premiers virages sur une route détrempée. Ça glisse un peu sur le rond-point, mais rien de bien méchant et nous profitons du moment sans la pluie à un rythme environ de 12,5 km/h. A cette vitesse, on a tous compris que nous sommes partie pour 7 tours.
Premier et seul obstacle du parcours, un poteau d’éclairage public qui se situe pile au milieu du trottoir que nous avons choisi d’emprunter au lieu de prendre la route. Nous tentons le passage à gauche… ça passe tout juste, mais ça passe ! Et nous continuons de courir dans la bonne ambiance.
Il y a un ravitaillement au milieu de la boucle au cas où. Un de l’équipe nous lâche pour demander s’il n’y a pas du rhum. Il revient vers nous en nous annonçant qu’il n’y a que l’eau…
Ça commence à tourner entre nous, moi je garde ma position pour le moment histoire d’observer comment tout cela s’articule en mouvement. Je constate une organisation sans faille et sans embûche pour s’échanger les places. Et le premier tour est fini, puis le deuxième ! Ça passe vite ! Je ne vois pas le temps passé.
Direction un autre poste de commande, je prends la place à l’arrière avec les deux poignets (une pour freiner et une autre pour monter ou descendre le poste de commande).
Je découvre certainement le poste le plus dur de la joelette où il faut vraiment donner de soi-même. Du coup avec deux poignets, je suis un peu perturbé au début car mes deux bras restent statiques pendant que je cours. Ensuite, c’est beaucoup plus physique car on se retrouve à gérer l’équilibre de la joelette. Plusieurs fois je me donne pour éviter qu’elle ne bascule dans un virage. Mais pendant ce temps, Jérôme n’y voit que du feu et continu de prendre du plaisir. Ça fait plaisir de le voir sourire et interagir avec nous et le public.
Je reprends rapidement mon poste à l’arrière gauche (moins d’un tour après mon basculement), je suis beaucoup plus à l’aise avant de me placer à l’avant droit de la joelette où l’effort et encore différent. Ici, on est plus là pour entraîner la joellette avec nous et éviter qu’elle ne bascule en arrière. C’est ici que le rythme s’impose finalement.
Avec mon binôme à l’avant, nous avons de bonnes jambes et accélérons sans trop faire attention. Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous retournons et nous ne sommes plus que 3… et Jérôme qui continu de sourire. On lève donc un peu le pied pour que nos camarades nous rattrapent pour assurer des relais même on peut peut-être finir comme ça. Mais nous sommes une équipe, nous finirons ensemble.
Pour le dernier tour, je retourne aux commandes à l’arrière et nous apercevons la deuxième joelette au loin que nous rattrapons. Objectif en tête, nous franchirons la ligne d’arrivée ensemble. Du coup, il ne faut pas trop chômer car 2 km ça passe vite. Nous récupérons des membres de l’équipe que nous avons un peu semé partout sur le parcours et dans les quelques centaines de derniers mètres, nous nous calons à côté de nos camarades.
C’est avec fierté que nous bouclons donc les foulées de la CHL avec 7 tours en 1h05 ! Je ne pensais pas qu’on aurai couru si vite avec la joelette. Et à ce moment, dans un coin de ma tête, je tire mon chapeau à tous ces bénévoles qui courent régulièrement sur route ou en trail avec la joelette (surtout en trail) car ça ne doit pas être facile dans les singles, en côtes et devant des obstacles ou de la boue.
Nous fusionnons avec la 2ème équipe pour tous nous féliciter et nous ne tardons pas sous la pluie. Nous partons vite nous mettre au sec au milieu des félicitations des autres participants et ceux venu en spectateurs.
Au final, c’est une grande fierté d’avoir permis à Jérôme de monter sur la première marche du podium dans la catégorie handisport et d’avoir accompli ça avec une équipe au top avec qui nous partagions les mêmes valeurs.
Après la course, je rentre donc chez moi avec de belles images et de bons souvenirs après avoir remercié Romain de m’avoir permis de vivre cette aventure. Je réitérerai bien entendu l’aventure et pourquoi pas sur un trail où l’aventure doit nous faire entrer dans une autre dimension.
Après la course, je rentre donc chez moi avec de belles images et de bons souvenirs après avoir remercié Romain de m’avoir permis de vivre cette aventure. Je réitérerai bien entendu l’aventure et pourquoi pas sur un trail où l’aventure doit nous faire entrer dans une autre dimension.
Je vous laisse donc avec ces quelques images de ma participation et je vous dis à bientôt avec ma préparation du trail des moulins.
Jerem Runner
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