L'auteur : Siberian wolf 10
La course : Ultra Trail du Sancy - 32 km
Date : 11/9/2011
Lieu : Le Mont Dore (Puy-de-Dôme)
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Distance : 32km
Objectif : Terminer
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Dimanche 11 septembre 2011. J’ai participé au trail du Mont-Dore à Le Mont-Dore (63) sur le circuit moyen de 34 km et environ 2300m de dénivellé (j’avais fait le 17 km il y a deux ans). J’ai fait des excès de vitesse pour y aller car j’ai sous-estimé le temps qu’il fallait pour venir en passant par Ambert, Vic-le-Comte, Champeix (presque 2h30), cela ne me ressemble pas.
Après une saison décevante en cyclosport due à la malchance (tendinite sur l’Ardéchoise et la cyclosportive Les Copains, deux crevaisons sur l’étape du Tour Modane-l’Alpe d’Huez, jour « sans » sur la Risoul-Vauban) et ce alors que j’étais au meilleur de ma forme, je reviens quelques mois en course à pied pour m’accorder quelques nouveaux défis avec le trail et la course nature. J’ai bien terminé toutes mes courses à vélo mais avec des performances bien en deçà de ce que ma forme pouvait me faire espérer.
Le trail est parti à 9h42 à ma montre au lieu de partir à 9h30. Au début de la course, j’ai pas mal inspiré-expiré pour éviter un poing de côté. Bien que je sois entraîné depuis à peine plus d’un mois, je me débrouille bien et je dépasse même petit à petit des concurrents dans l’ascension du col de la Croix Saint-Robert (1450m). Je n’ai pas lésiné sur le ravitaillement de ce même col, après un peu plus de trente minutes de course et je suis revenu et re-dépassé dans l’ascension qui se poursuit vers le roc de Cuzeau (1747m) sur des concurrents ayant pris ce ravitaillement plus vite.
Mais dans la première partie de la descente, il y avait un vent terrible et mon dossard, qui tenait sur six épingles, ne tient plus que sur deux épingles ! Je décide donc de l’arracher et le mettre dans mon sac noir. Nous regrimpons sur quelques hectomètres un autre sommet très pentu avant de redescendre à nouveau. Quelques concurrents me doublent dans cette descente mais nous arrivons ensuite à un replat avant d’attaquer la descente vers la vallée de Chaudefour. Je réalise alors une descente impeccable, ne perdant pas de temps sur ceux devant. Tout juste un moment je me fais piquer par un ortie. Il faut dire qu’aujourd’hui je me se sens énergique et à aucun moment je ne me suis senti fatigué en dépit de mon entraînement très récent.
Après la vallée de Chaudefour, dans la montée du puy de Chambourgeix, il y a des gros cailloux où il faut marcher mais je profite des quelques chemins de terre dans les bois pour courir et remonter un peu les concurrents qui m’avaient re-dépassé dans la descente avant celle menant à la vallée de Chaudefour. Arrivé au puy de Chambourgeix, il faut descendre sur Super-Besse et quelques concurrents me dépassent à nouveau dans une descente d’abord sur de l’herbe puis du goudron à la station, mais peu vertigineuse.
Le ravitaillement s’effectue à côté du lac de Super-Besse, après en avoir effectué le tour. Je prends entre cinq et dix minutes à ce ravitaillement pour bien boire, manger, prendre un gel Fenioux au guarana et remettre mon dossard. Aussi, ma tendinite, pas encore guérie à 100 %, menace de refaire surface quand je commence à repartir mais j’avais pris préventivement dans mon sac des cachets de Bi-profénid, un anti-inflammatoire non stéroïdique. J’en avale un avec de l’eau et me voilà tranquille pour la suite.
Il y a du plat avant de remonter longuement vers le puy de Sancy. La première partie de la montée s’effectue sur des touffes d’herbe où il faut marcher avec parfois de l’eau entre. Mais je profite des rares chemins un peu moins pentus pour gratter quelques places devant. Arrivé vers les remontées mécaniques, le brouillard apparaît et on voit de moins en moins loin. Et le large chemin (pistes de ski en hiver) est à un passage très pentu. Mais je remonte petit à petit les concurrents, courant sur les passages plus plats pendant que d’autres marchent. Nous approchons du col de la cabane et le brouillard est si opaque que nous voyons à peine à vingt mètres ! De surcroît le vent est très fort mais nous sommes exposés ou protégés selon les endroits.
Il y a un ravitaillement de secours en eau 300 mètres avant le puy de Sancy mais avec le vent froid, je n’ai pas vraiment soif. Chapeau tout de même aux bénévoles de rester dans ces conditions ! La météo est aussi chaotique qu’en 2009 ! Je marche ici car le puy de Sancy (1886m), sur les trois derniers hectomètres, est assez raide. Je mets aussi ma main gauche à la poitrine pour protéger mon dossard des rafales de vent. Les premiers hectomètres de descente sont sur des marches de bois avant de retourner à un chemin de terre sur les crêtes. Je réalise une belle descente, ne perdant qu’une place.
Arrivé au col de Courre, je suis dubitatif pendant deux minutes avant qu’un concurrent n’arrive : la flèche orange indique de descendre directement vers Le Mont-Dore, mais il y a deux ans nous étions passé par le Salon du Capucin. Voyant ce concurrent arriver et un bénévole avec un chien berger allemand un peu plus bas, je continue et rattrape même quatre concurrents avant la station du Mont-Dore.
Dans la descente du val de Courre, je suis dans un groupe de trois emmené par un coureur qui avait glissé sur des cailloux deux minutes avant, sans conséquence. Mais je me fais distancer un et demi kilomètre plus loin, alors que l’orage prévu arrive avec une très forte averse pour ces trois derniers kilomètres ! Quelques concurrents me dépassent à deux kilomètres de l’arrivée, alors que mon pantalon semble engourdi par l’eau et que mes chaussures de trail, de même que mes chaussettes sont trempées par les flaques d’eau.
Les derniers hectomètres de descente sont assez pentus. Je franchis l’arche d’arrivée au Mont-Dore en un peu moins de 4h20, dans les 75 premiers (sur 384 arrivants). Eh encore, j’ai perdu un peu de temps, six minutes peut-être, pour mon dossard et mon instant de doute au col de Courre.
Je suis tout de même bien content de ma prestation générale, jamais fatigué et énergique alors que je ne m’entraîne que depuis un mois. Pour moi qui ne pensait au début qu’à terminer la course, pour un premier trail de plus de 30 km, c’est un résultat inespéré !
Je prends une douche à la patinoire avant de prendre le repas : petite salade verte hachée avec un peu de sauce, petite tourte, paëlla, pain et petite tartelette aux myrtilles. Et j’ai roulé beaucoup plus tranquillement au retour qu’à l’aller.
Il faut noter aussi qu’un concurrent ayant fait une petite chute s’est fait mal soit aux épaules, soit au dos, je ne m’en souviens plus. Mais un autre concurrent est resté près de lui avant que les secours n’arrivent et a été récompensé pour ce geste.
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