Récit de la course : TransLantau 2016, par jujuhrc

L'auteur : jujuhrc

La course : TransLantau

Date : 11/3/2016

Lieu : Hong-Kong (Chine)

Affichage : 579 vues

Distance : 101km

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Translantau 2016 - 100km-5200d+

J-10

Ce matin, c’est pas la grande forme, je vais au travail quand-même mais, après deux voyages aux toilettes, c’est le retour à la maison. Grosse gastro qui vient se rajouter aux deux pépins physiques qui ont déjà perturbé ma préparation pour cette Translantau 2016. Déjà début Janvier j’avais retardé le début de mon plan d’entrainement de deux semaines suite à une grosse «boite» en ski et des ischios en vrac. Et puis mi-Février, lors d’une sortie longue matinale par -25°C, j’ai pris un gros coup de froid au dos avec deux nouvelles semaines d’arrêt.  Malgré ces 4 semaines d'interruption, je finis bien ma préparation et les sensations sont bonnes et, de toute façon, j’ai les billets, donc j’y vais!

 

Comme l’an dernier, j’ai mon avion le matin de la course et j’arrive, tranquille, pour récupérer  le dossard, avant un dernier plat de pâtes. Au passage, un petit tour à Central pour profiter de l’arrivée à Mui Wo en bateau. Le départ à 23h30 est vraiment bien car l’avant-course est facile à gérer. Bonne sieste, repas tranquille avec une bonne marge de digestion avant le départ. On prépare le matos.

 

 Brooks Cascadia 2

Collant long salomon

T-shirt et buff de la course + T-shirt et buff de la course 2015 de rechange dans le sac

Veste HH

Veste Salomon bonati (pas servi)

Sac à dos Raidlight olmo 12.

Batons Black Diamond Distance carbon  

Gopro

Suunto Ambit 2 silver

Gants Mammut (pas servis)

 

Le départ est très feutré ici, aucune sono, pas de Vangelis, U2, AC/DC ou de Johnny Deep. Pas même un speaker qui demande aux coureurs de se préparer pour le départ. C’est discipliné, tout le monde sait qu’il doit être sous l’arche à l’heure. A peine un petit pétard de confettis pour «lâcher les fauves».

 

CP1, CP2 17km

Le début du parcours est roulant, j’avais donc décider de partir «cool» en petit footing. Il fait frais mais, rapidement, j’ai trop chaud et je profite donc du seul «bouchon» de la course pour t»omber la veste». Je dois être le seul en manches courtes, certains locaux ont même leurs doudounes d’hiver ! Le CP1 arrive après 7km et j’avais décidé de ne pas m’y arrêter car un peu inutile à mon goût. Le CP2 est à 17 km du départ, donc c’est très largement faisable en autonome. Dès la première montée, je sors mes bâtons que j’ai pris soin de prendre comme la majorité des coureurs. D’ailleurs les gens ici ne les sortent pas dés le départ et c’est appréciable de ne pas prendre des coups de bâtons !

J’arrive au CP2 de Pak Kung Au en 3h07 et en 468ième position.

 

CP3 22km

C’est le gros morceau de cette course avec le point culminant de l’île, le Lantau peak et ses 934m. La montée est fantastique avec la procession de frontale quasi ininterrompue jusqu’au sommet. Pas de vent ni de brouillard cette année en haut et on peut observer les lumières de l’île. Je n’éprouve aucune difficulté à rejoindre le CP3 de Ngong Ping en 4h50 malgré la grosse descente très technique. Je suis 427ième. Bref arrêt ici avant d’attaquer la partie de la course qui m’avait permis de «me refaire la cerise» l’an dernier.

 

CP4 32km

Et comme l’an passé, je dévale la première portion de route très vite, doublant pas mal de monde. Il fait toujours nuit et le parcours est agréable. Dés que c’est possible, je cours sur ces petit sentiers à flanc de montagne et, alors que le jour se lève, on attaque une descente technique jusqu’au CP3 de Kau Ling Chung. Je suis  357ième en 6h55. J’ai prévu une pause de 10 minutes ici, juste le temps de ranger la frontale et de manger quelques fruits.

 

CP5 44km

On repart donc en direction de Tai O avec, certainement, la «portion» la plus agréable de la course. La météo est bonne et le chemin monte régulièrement dans la végétation assez rase et, du coup, je filme beaucoup sur ce secteur. En toile de fond, la mer de Chine avec les îles de l’archipel de Hong-Kong. Alors que j’avais trouvé la descente    

interminable l’an dernier, ça passe plutôt bien cette année. Je n’avais pas encore regardé ma montre depuis le début du parcours et, c’est avec surprise, que je constate que je suis bien en avance sur mon temps de l’an passé. Le CP3 de Tai O est le gros ravito de cette course et je vais y passé 30 minutes comme prévu. 9h19 de course et 305ième.

 

CP6, CP7 62km

La suite va commencer par 10kms de sentier plat et un peu ennuyeux en bord de mer avec, au milieu, le peu utile CP6. On passe le temps avec un peu de musique en footing leger dès que c’est possible. On arrive au pied d’un mur qui va nous faire prendre 600ms de D+ en 2km. La météo a changé et le brouillard coupe maintenant la montagne en deux vers 500ms. Les marches sont humides et les nombreuses passerelles en bois sont très glissantes. J’y verrais même un coureur avec ses speedcross à la main et préférant l’accroche de ses chaussettes. La translantau n’est pas propice aux chaussures à gros crampons et j’en avais fais l’amère expérience l’an dernier (voir mon CR de l’an dernier). Ca commence à devenir dur et le ravito de Nong Ping (encore lui) fera du bien. Les ravito ici sont bien, il y a de la soupe avec des pâtes dedans, du café, du fromage, du jambon et des fruits. 13h31, 302ième.

 

CP8 75km

Cette étape fut «mon chemin de croix» l’an dernier mais on la prend à l’envers. Cette année, le parcours change de sens au départ et sur la fin avec 2km et +300m de moins à cause de restrictions du parc national de l’île. La descente est rapide, surtout sur la fin ou un groupe d’»excités» va nous emmener très vite sur une partie de route un peu ennuyeuse. La dernière grosse côte est avalée assez bien avec, en prime, une vue extra sur la mer. Retour à Pak Kung Au pour le CP8. Et ici les hallucinations commencent, je regarde mon chrono et ne comprends pas ce qu’il indique.....16h30!!! Je demande à un spectateur de me donner l’heure car ça fait une moment que je n’avais pas fait le point dans ma tête. Il me dis qu’il est 16h et donc que je «n’hallucine pas»........j’ai 2 heures d’avance sur mon plan prévisionnel!!!!!! 16h30 de course et 280ième.

 

CP9 85km

Du coup je «me sens pousser des ailes» et j’attaque cette avant-dernière grosse étape «gonflé à bloc» ! Il va le falloir, car on va gravir le deuxième sommet de la course avec le Sunset Peak et ses 857m. Il va le falloir, car les conditions là-haut se dégradent sérieusement et, passer ce sommet de jour va nous aider. Gros brouillard et vent assez fort. La descente est interminable et je commence à «piocher» un peu et à trouver ça long, j’en oublie même de m’alimenter. 

Pak Mong 285ième 19h26.

Au ravito, c’est le gros coup de «moins bien». Je vais perdre 70 places sur cette dernière étape sans comprendre où je me suis fait doubler. Mais certainement au ravito, car j’étais vraiment dans le flou le plus total.

 

Arrivée 101km +5200m D+

Je repars donc «au mental» mais ça ne va pas du tout. Il reste 15 kms, il fait à nouveau nuit et je n’avance plus, j’ai la tête qui commence à tourner une peu. Je m'arrête sur un banc et prends un gel qui va me «sauver la mise». En effet, une bonne demi-heure après, tout est rentré dans l’ordre et heureusement. On va attaquer la dernière grosse ascension de la course dans des conditions très difficiles, voire dangereuses. Le vent est devenu très violent et le brouillard très épais. On est obligé d’éclairer ses chaussures pour voir où l’on va poser le pied, c’est un miracle si j’arrive à suivre les balises. On va se retrouver à 9 coureurs et nous décidons de former un groupe pour passer la difficulté. Les locaux ne sont pas habitués à ces conditions ni à l’attitude à avoir. Avec un Anglais, nous aurons le bon réflexe de maintenir ce groupe pour éviter de se perdre. Nous apprendrons par la suite que la course a été stoppée une heure après notre départ du CP9 à cause des conditions météo. On pourra donc finir mais il reste encore 5kms de «jardinage» au sens propre comme au figuré. Finalement, il m’aura fallu 4h00 pour faire ces 15 dernier Kms. Un dernier petit footing le long de la plage et c’est l’arche d’arrivée.

Je termine finalement 320ième en 23h44 soit 2h15 de moins que l’an dernier.

Je suis quand-même très satisfait de ma course, surtout au vue de ma préparation très «compliquée».

 Et la petite vidéo ici:

http://www.zapiks.com/translantau-2016.html

Prochain objectif la Montagnhard 100.

2 commentaires

Commentaire de Arcelle posté le 20-03-2016 à 19:45:05

Bravo pour ta course réussie sur ce beau morceau !
Bon courage pour la prépa MH, un morceau encore plus costaud.
Et bon anniversaire.

Commentaire de Arcelle posté le 20-03-2016 à 19:50:08

Bravo pour ta course réussie sur ce beau morceau !
Bon courage pour la prépa MH, un morceau encore plus costaud.
Et bon anniversaire.

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