Allez je me fends d'un CR pour ce 10 kil parce que dans chaque défaite se cache une victoire.

Je replace cette course dans son contexte :
- les perfs de David sont les suivantes : 35'54'' sur 10 km (Vénissieux 2004) & 1h20'31'' (Lille 2004)
Dernière je l'ai effacé des tablettes du semi et je partais clairement pour l'humilier sur ces terres (accueillantes au demeurant)

Bref, l'émulation était saine comme il se doit mais un peu à son comble quand même. Nos conjointes respectives attachées à leur neutralité pourraient en témoigner.

C'est avec des intentions affichées par des phrases du style "on part à 3'30'' - 3'35'' jusqu'au 8ème et après chacun pour soi" que commence ce lundi 1er mai.
Météo correcte, un peu de chaud peut être mais on ne peut décemment pas l'invoquer pour expliquer la suite.

Un tour de piste en voiture, histoire de reconnaitre le terrain (toujours rageant de se perdre sur un 10...)

Je fais grâce de l'échauffement... C'est parti, 1er kilo avec une belle bosse. On est dans la roue des premiers. David assure le train, plutôt genre tgv qu'à vapeur : on boucle le 1er en 3'33". Je me rends compte que son lacet droit est défait : je lui dis ? je lui dis pas ? qu'est ce qui le déconcentrera le moins ? Bah, il s'en rendra bien compte assez tôt et saura user de l'argument pour minimiser la raclée que je suis bien disposée à lui mettre. on passe au 2ème en 3'27". Les cadors sont toujours là, juste devant nous et je lis mon temps sur la voiture de tête. Pas sur que ce soit une bonne nouvelle pour la suite ça... Ces même cadors finiront en 31' et quelques.

3ème kilo dans la lignée des 2 premiers. Est-ce à dire trop vite ?

Au 4ème on se reprend la bosse du départ (on boucle 3 fois) avec quelques impacts : 10 secondes dans les dents...
Voyant que le petit groupe ne relance pas (on est 5 ou 6 autour de la 2ème féminine), je passe devant pour "accélérer". En fait il n'en est rien je reste constant. V'là ti pas qu'on est désormais en 3'40"...

On passe quand même dans les temps au 5000 : 17'53".

David lâche peu à peu du terrain. Ha, ben ça c'est con... Du coup, je m'arrache pour essayer d'accrocher le groupe qui s'étire mais pas possible. Je tourne en 3'40" et pi c'est tout. Plus rien sous la semelle. Je m'envoie un gobelet d'eau dans la tronche pour me réveiller mais bernique, impossible de hausser le niveau. Du coup je calcule : si je suis en tant au 8ème, je m'explose pour passer sous 36, sinon je arrête. Verdict : 35:10 : impossible de faire mieux que 36'30".

Bon, je arrête... Je ralentis tant que je finis par voir David revenir... Il me rejoint péniblement à 500 de la ligne pour m'entendre lui proposer de finir ensemble. Ce que l'on fait...

J'ai essayé de ne pas trop lui gâcher sa fin de course, il a l'impression d'avoir bien fini en revenant sur moi, mais vu que je me fais griller d'une place pour une seconde dans les résultats, je dois bien vous dire qu'il était cuit comme pas souvent, se tenant le ventre et finissant le dernier tour de piste à l'arraché.

Il m'a reparlé de son lacet of course dés qu'il a eu repris péniblement son souffle... mais bon soyons indulgent ;-)

PS / A priori on devrait remettre ça a Fretin le 14/07. la météo sera t elle propice aux records ?
PS2 / je me demande s'il n'a pas volontairement emballé le train en début de course pour sauvegarder son record au prix d'un hara kiri à la mi-course ?