Récit de la course : La Trans Volcano 2016, par pb83

L'auteur : pb83

La course : La Trans Volcano

Date : 24/1/2016

Lieu : Plaine des Cafres (Réunion)

Affichage : 855 vues

Distance : 60km

Matos : Rapa Nui de HOKA
Punch Power
Frontale Armytek

Objectif : Terminer

1 commentaire

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Transvolcano 2016

Les yeux de Sauvanne pétillent, elle sourit en s’agitant sanglée dans son siège auto. Il est 3 h du matin. Je tente d’imiter son entrain en sortant de la voiture, en vain, ma douleur costale raccourcie considérablement ma respiration.
 
Dans une heure, je pars pour les 60 km de laTransvolcano, un exercice que j’ai souhaité maintenir malgré un sternum douloureux, suite à une gamelle en VTT.  Mon but est simple, faire du volume en course en vue de la TransGranCanaria.
 
Le départ est donné, placé dans le peloton, je ne peux que constater que la machine Pascal est en manque de vitesse mais, positivement, je tiens un discours interne d’aisance corporelle, profitant de partager mes foulées nocturnes avec d’autres coureurs. 
La fraîcheur des hauts, le parfum du cryptomeria et la saveur de l’effort entrent dans le jardin de mes sensations.
 
Après une légère torsion, mon pied gauche me fait souffrir. Il ne « déroule » pas. J’ai la sensation que les surfaces articulaires ne sont plus en face, pouuuuh fais chi... !  
 
Après Textor, le Piton de l’eau et le jour se lève dans des couleurs majestueuses. La nuit a été arrosée et la palette est sublime. Je m’arrête un instant, ne pouvant résister  à contempler le cassé de la rivière de l’Est qui exhibe, en fond de caldeira,  un plancher colonisé par des gerbes vert tendre mêlées à un fond vert cru. La vallée du bonheur se pare d’une richesse éphémère, sous mes yeux ébahis, les mares parsemées dans ce décor se chargent d’or, un or d’une grande pureté issue de la lumière orangé du soleil levant pénétrant le reflet de l’eau de pluie fraîchement déposée. 
 
La plaine des sables s’offrent à nous maintenant. Les scories croustillent sous mes Rapa Nui jusqu’au Gîte du Volcan où Ombeline et Sauvanne sont là, souriantes et dévouées.
 
Je rentre dans l’enclos  et reste stupéfait de croiser Johny qui revient du sommet du Dolomieu, que l’on parcourt en aller-retour.  Son aisance est surprenante, son avance ahurissante. 
 
Je profite de l’ascension pour me délecter de ces laves cordées qui serpentent, de ces laves vitrifiées ou colorées de rouge, jaune, dans l’insolence d’un anthracite puissant, envahissant. 
Arrivé au sommet, je m’approche du cratère, des fumeroles dansent sur le fond.
 
Pendant la descente, je croise les coureurs que je coache, prenant quelques instants pour les encourager je réalise avec émoi que tous ont le sourire, la poignée franche et sûre, de belles personnes qui méritent l’énergie volcanique du Dolomieu.
 
Le retour dans la plaine des sables me rappelle mon manque cruel de vitesse, mais je profite de l’instant avec patience, me tenant à la limite entre effort consenti et effort subi.
La descente absorbe ma concentration et, bizarrement, je retrouve de l’aisance, je me trouve agile, fluide, délaissant mon esprit de randonneur, j’optimise ma progression.

Je franchis la ligne d’arrivée, un doigt dans la main de Sauvanne, petite aventurière qui n’oublie jamais ses amis Lapin et Doudou Minou pour l’accompagner! 

 

Transvolcano 2016: 7h51, 17ème au scratch, 1er Master 2
Résultat complet ici:  http://runraid.free.fr/courses/classements.php?annee=2016&course=transvolcano
 
Crédit photo: P.Lauret alias Bouba, O.Blanc

Toutes mes actus sur le blog: www.pascalblanc.blogspot.com & www.experun.net A bientôt

1 commentaire

Commentaire de didscott69 posté le 02-02-2016 à 20:33:22

bravo pour ce récit vraiment sympa!
la petite sauvanne a l'air en forme après 60km..

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