L'auteur : aragorn23
La course : Le Grand Raid de la Réunion : La Diagonale des Fous
Date : 22/10/2015
Lieu : st Pierre (Réunion)
Affichage : 4623 vues
Distance : 164km
Objectif : Terminer
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Avec Patrick Nadrault nous participons au milieu de 2441 fous à notre 3ème Diagonale des Fous :
une traversée du sud ouest au nord est de l'île de la Réunion en diagonale
entre Saint-Pierre et Saint-Denis la capitale.
L'Ultra Trail le plus ancien (23 éme edition) et certainement le plus réputé.
Au programme : 163 km et 9970 m de dénivelé positif et autant en négatif à parcourir en semi autonomie
en un maximum de 66 heures et sans bâton même pas un seul en bois comme cela était permis
il y a encore 2 ou 3 ans avec 21 barrières horaires tout le long du parcours.
Mon objectif est bien entendu d'être finisher et si possible avec Sophie ma compagne habituelle d'ultras.
Patrick Nadrault est bien plus ambitieux que moi avec un objectif de 49H00 après avoir mis 52H00 en 2012.
Pour ma part un premier estimatif de temps m'amène à 54H00, un temps trop ambitieux à mon goût.
Sophie apporte quelques modifications à mes prévisions et prévoie plutôt une arrivée au bout de 64H00.
La vérité est certainement au milieu soit autour des 59H00.
Le profil de la course :
La préparation d'avant course :
Une seule bonne recette : enchîner les sorties montagne ce que je me suis efforcée de faire tout le long de l'été
avec de belles sorties dans les Pyrénées la plupart du temps en solitaire sur une journée.
Autre difficulté arriver le jour J avec son poids de forme, ce qui fut plus difficile partant avec un lourd (c'est le cas de le dire) handicap.
Le parcours :
Depuis 2 ans (édition 2013) le départ de la course se fait depuis Saint-Pierre au lieu de Saint-Philippe.
Cette modification liée à des querelles politiques entre le Maire de Saint-Philippe et M. Chicaud a pour conséquences
que le tracé ne passe plus par le volcan du Piton de la Fournaise, la Plaine des sables et l'Oratoire Sainte-Thérèse.
Ce qui représente pour moi une des parties voir la partie la plus belle de la course.
La fin du parcours à partir du km 120 est identique à l'édition 2011 avec 3 passages que les organisateurs auraient la bonne idée de supprimer :
Les deux premiers ne ressemblent à rien de connu en métropole : des gros blocs de pierre, des racines, un semblant de chemin au milieu avec des pentes très raides où l'on se demande à tout moment où poser les pieds et le tout sur plusieurs kilomètres.
Le troisième, le chemin des Anglais, est un "chemin" constitué de pavées de différentes tailles qui sont posés de façon complétement anarchique sur une pente particulièrement raide et lorsqu'il pleut particulièrement glissante.
En 2011 mon menton avait fait une brutale connaissance avec l'un d'entre-eux lors de la descente sur la Grande Chaloupe.
En 2011 ces passages m'avaient particulièrement mis hors de moi surtout le chemin Ratineau.
Il n'y a qu'à demander à Sonia dans quel état d'énervement elle m'avait récupérée à la Possession.
Il est bien entendu beaucoup plus sympathique de faire ces parties de nuit ce qui m'était arrivé en 2011.
L'avant course :
Lundi 19 Octobre :
Arrivée 3 jours avant le départ : l'attente est longue car on ne peut pas se permettre de se blesser et de se fatiguer lors de visites dans l'île.
La dernière journée est spécialement longue avec un départ de la course à 22H00.
Accueil à l'Aéroport par Robert Chicaud himself, le président de l'association du Grand Raid.
M. Chicaud contre qui nous avons une dent voir une dentition complète depuis l'édition 2011 avec sa célèbre "mare aux cochons"
et surtout ses prises de décisions on ne peut plus contradictoires lors de cette même edition mais ceci est une autre histoire.
Mercredi 21 Octobre :
Veille de la course : retrait des dossards à Saint-Pierre : un joyeux bazar comparé à la fluidité du retrait habituel
au stade de la Redoute à Saint-Denis.
Un manque d'espace flagrant mais cela permet aux commerçants de Saint-Pierre de faire un bon chiffre d'affaires.
L'intérêt des coureurs passant bien entendu après les intérêts financiers.
L'organisation avait proposé aux coureurs de s'équiper d'un GPS pour faciliter le suivi pour les proches.
J'ai opté pour cette option et je me suis récupéré une boîte légèrement encombrante avec GPS plus batterie
(batterie obligatoire pour ceux qui font plus de 30 heures et dont je fais bien entendu partie).
Sophie et Patrick
Avec Sophie
La longue file d'attente au retrait des dossards.
Le jeudi matin, jour du départ de la course un dernier bain dans l'océan indien et la sieste habituelle l'après-midi
avant les dernières vérifications des sacs et du matériel.
Les affaires et sacs de Sophie : à noter la quantité de nourriture
Mes affaires:
La Course :
Nous avons choisi l'option navette pour rejoindre le départ : un très bon choix permettant d'éviter les bouchons
et de perdre du temps pour se garer loin du départ de la course.
Attente de la navette 4H30 avant le départ avec Sophie et nos sacs des deux bases vie.
L'entrée dans le stade du départ à la ravine blanche à Saint-Pierre commence par le contrôle
du matériel obligatoire : un contrôle dans les règles de l'art qui ne plait pas à tous les coureurs.
Contrôle des sacs.
Puis la longue attente avant le départ à 22H00. Heureusement qu'il y a toujours des groupes de musiciens
locaux pour faire passer le temps.
Juste avant le départ nous avons droit à 2 épisodes de pluie tropicale qui nous obligent
à jongler avec nos équipements de pluie.
Premier problème technique : peu avant le départ ma lampe frontale s'éteint.
J'avais pourtant bien vérifié que ma batterie était chargée à bloc.
Un petit changement de batterie juste avant le coup de pistolet, histoire de faire monter la pression.
En peu avant 22H00, les 2500 coureurs sont amenés à se rapprocher de la ligne d'arrivée avec un beau virage à 90 degrés à négocier.
Un peu limite pour un mouvement de foule de 2500 coureurs.
Le départ est enfin donné et les fous sont lâchés dans Saint-Pierre au milieu d'une foule de spectateurs très nombreux et très enthousiastes.
Nous sommes follement applaudis et encouragés et cela pendant les 7 premiers km sur route.
On attaque enfin les chemins avec les champs de canne à sucre et nous nous retrouvons avec Sophie au niveau
d' un célèbre concurrent de la Diagonale des Fous : "savate 2 doigts".
C'est un réunionnais qui participe à sa 8ème diagonale et qui court en tongues appelées savates 2 doigts à la Réunion.
En plus de courir en tongues il porte un drapeau de la Réunion et ce qui est le plus remarquable c'est qu'une fois arrivé :
il se douche, se change, change de savates et repart dans l'autre sens sur une durée de 5 jours :
un phénomène qui n'a pas fini de nous surprendre pendant la course.
Le drapeau de la Réunion porté par savates 2 doigts.
Après une nouvelle partie de route de plusieurs km au bord de laquelle se pressent de nombreux
Réunionnais qui nous encouragent toujours autant nous arrivons au premier ravitaillement
et 2ème poste de pointage au Km 14 à 00H20 soit une avance confortable d'1H40 sur la barrière horaire.
Une pause d'une quinzaine de minutes et nous partons vers Notre Dame de la Paix.
Ravitaillement au Domaine Vidot.
A la sortie du Domaine Vidot le parcours devient vraiment intéressant avec enfin de la montagne et des chemins en milieu de forêt.
Malheureusement au bout de quelques minutes on se retrouve bloqués avec une longue file de coureurs devant nous et derrière nous.
Les minutes passent et nous n'avançons que de quelques mètres.
Soudain une voix s'élève derrière nous. Cette voix puissante d'un coureur qui y met le ton et l'intensité
est celle de savates deux doigts qui nous récite un poème pour nous faire passer le temps.
Cela nous permet en effet de nous impatienter un peu moins mais la situation ne s'améliore guère : on a vraiment l'impression
de se retrouver aux heures de pointe sur le périphérique Toulousain voire Parisien.
L'attente devient de plus en plus longue et une concurrente se décide à téléphoner à l'organisation en indiquant que nous sommes
plusieurs centaines de coureurs, bloqués depuis plus d'une heure, pour savoir ce qui se passe et surtout pour s'inquiéter de la prochaine barrière horaire
en espérant que l'organisation la prolonge.
A priori ils n'ont pas l'air trop au courant côté standard de course et nous continuons à pendre notre mal en patience tout cela en écoutant les poèmes récités par savates deux doigts. Nous aurons le plaisir d'entendre du Aimé Césaire, du Baudelaire et du Léopold Sédar Senghor.
On passe toujours à vitesse très réduite et en file indienne quelques parties un peu techniques mais vraiment pas de quoi perdre autant de temps.
La situation se débloque enfin au bout d'environ 1h30 à 2 heures d'après les différents coureurs partageant cette galère.
La longue file des coureurs bloqués
Sophie avec le sourire malgrè l'attente
Ayant déjà eu affaire à une mésaventure un peu identique en 2011 et connaissant la réputation de l'organisation
il est pratiquement certain que ces 2 heures de perdues vont devoir se rattraper et qu'il ne faut compter
sur aucune indulgence.
Avec Sophie nous accélérons donc notre rythme pour éviter de se faire éliminer au km 24.
Ce qui serait quand même très fort alors qu'on est censé en faire 163.
Sur les 10 km entre les deux ravitaillements nous avons quand même 1000 m de D+ , pratiquement pas de D- et
sur un terrain tachnique donc pas de quoi affoler les compteurs.
Heureusement que nous avons droit à quelques km de route pour grignoter notre retard.
Résultat nous pointons à 05H01 au 3ème pointage : soit 14 minutes avant l'élimination.
Nous avons parcouru 10 km en 04H40 à la fabuleuse moyenne de 2,14 km et nous n'en sommes qu'au km 24.
Pour couronner le tout la deuxième batterie de ma lampe a donné des signes de fatigue.
J'ai amené une troisième batterie avec moi mais j'envisage plutôt de passer sur ma lampe de rechange
pour les deux autres nuits qui m'attendent.
Décidément ce modèle de lampe, que je m'étais faite échangée suite à la Ronda del Cims en Andorre un an auparavant,
me pose toujours les mêmes problèmes.
A la sortie du ravitaillement nous avons la désagréable surprise de voir un nombre important de gobelets en plastique
qui jonchent le bitume.
On se croirait dans une course sur route, et dire que tous les coureurs doivent porter une éco tasse pour limiter
l'utilisation des gobelets et que nous avons tous signé une charte "eco responsable".
Pour couronner le tout, avec Sophie nous ramasserons un nombre impressionnant de gels vides et d'emballages
de barres de céréales jetés par les trailers.
Nous partons maintenant vers Piton Sec et au bout d'une demi-heure le jour se lève, le ciel est dégagé,
il fait beau et cette partie de parcours est magnifique au bord de la rivière des remparts.
S'il ne fallait pas récupérer le temps perdu ce ne serait que du bonheur.
On dépasse une concurrente équipée d'un bâton de course, ce qui est interdit par le règlement.
En 2011 j'avais déjà vu un coureur avec ses 2 bâtons accrochés dans le dos.
Décidemment il y aura toujours des tricheurs : vive l'esprit trail et l'esprit sportif.
Au loin on aperçoit le piton des neiges (plus haut sommet de la Réunion avec ses 3069 m) à droite
et le grand Bénare qui lui fait face.
La rivière des remparts.
Des supporters courageux au petit matin.
Du côté du piton de la Fournaise (il s'agit en fait d'un incendie).
Passage d'échelles
A part quelques kilomètres sur la route cette portion est agréable et nous permet de regagner du temps
sur la barrière horaire.
On arrive à Piton Sec au km 39 à 07H26 pour une heure limite à 08H15 : un beau matelas de 49 minutes
qui se réduit d'une quinzaine de minutes au ravitaillement.
Direction Piton Textor devenu le magnifique surnom d'un membre éminent de BPBO depuis l'édition 2009 de la
Diagonale des Fous (n'hésitez pas à lui demander l'explication il se fera une joie de vous la donner).
Le ravitaillement de Piton Sec.
Sur la route de Piton Textor.
La rivière des remparts.
Piton Textor.
Arrivée à Piton Textor dont l'altitude est de 2165 m à 09H03 : le deuxième point le plus haut de la course.
Nous avons parcouru 40 km soit le quart du parcours en 11H03, à la moyenne de 3,43 km/h,
avec 2589 m de D+ effectués et 42 minutes d'avance sur la barrière horaire.
Une avance qui reste stable et que nous avons beaucoup de mal à augmenter.
Le brouillard se lève comme souvent sur la plaine des Cafres
Un petit clin d'oeil à notre ami Gilles.
Direction Mare à Boue km 50 sur une portion assez roulante, essentiellement en descente et que j'emprunte
pour la troisième fois.
Arrivée à 10H45 avec une heure d'avance. Nous avons le droit à un repas complet avec pâtes et poulet.
On se ravitaille bien avant d'attaquer un gros morceau du parcours : les coteaux Kerveguen
10 km de montée pour 710 m de D+ sur un terrain assez technique et souvent boueux.
Je n'ai pris que 2 photos entre Piton Textor et Mare à Boue pour éviter de perdre plus de temps,
notre marge de manoeuvre étant relativement faible par rapport aux barrières horaires.
La plaine des Cafres : un petit goût de Normandie.
Des Arums.
Direction les coteaux Kerveguen avec le temps qui se couvre ce qui est franchement dommage
pour le paysage.
Un peu de boue pour ajouter du pimant : heureusement on n'en a pas eu beaucoup.
Quelques marches
Le col du Taibit : 11H50 il est sur notre parcours.
Coteaux Kerveguen : 2206 m point le plus haut du parcours 2015. Descente sur Cilaos via Mare à Joseph,
Une descente redoutable et plus difficle que celle du bloc empruntée lors de mes 2 précédentes participations.
La plaque commémorative de Gérard Bordage décédé d'une crise cardiaque lors de l'édition 2002.
Il y eut un 2ème décès lors de cette même édition Gus Smit ayant dévissé dans la montée de la Roche Ecrite.
Il ne faut pas en déduire pour autant que cette épreuve est dangereuse malgré les quelques passages
vertigineux.
Les vignes de Cilaos qui produisent du vin rouge et du rosé.
La descente est effectivement très raide mais nous avons la chance d'avoir un terrain relativement sec.
Je distance un peu Sophie, qui est un peu moins à l'aise que moi dans les descentes et à contrario
plus rapide dans les montées.
Un concurrent me dépasse à vitesse grand V et à ma grande surprise je reconnais savates 2 doigts
qui s'aide du mat de son drapeau de la Réunion comme bâton. Il est vraiment étonnant.
Après 2 heures environ de descente ravitaillement de Mare à Joseph : il est 15H40 et la barrière est à 16H15.
Décidément il est vraiment très difficile de reprendre du temps malgré le fait qu'on ne traîne pas en chemin.
J'attends quelques minutes Sophie et lui indique qu'on se reposera et se ravitaillera de façon plus complète
à Cilaos, la première base vie qui n'est qu'à 4,4 km.
Moi qui pensait que cette partie allait être roulante et sans montée on en a eu pour notre argent.
Après un début conforme à ce que je pensais, le parcours descend le long d'une rivière que l'on traverse et
nous propose une magnifique montée bien raide et heureusement pas trop longue.
Des photographes officiels nous attendent avant le sommet et énervé par cette ascension inattendue
je refuse de me faire prendre en photo en leur lançant "vous vous positionnez toujours aux endroits où les coureurs souffrent le plus".
Une reflexion pas très maligne j'en conviens.
Juste après cette ascension on se retrouve face à un pointage placé à cet endroit pour
débusquer les petits malins qui auraient fait la portion Mare à Joseph - Cilaos en voiture (cela a dû arriver par le passé).
On arrive enfin à la première base vie à 16H42 avec une marge d'1H03.
Au programme il était prévu :
mais vu le temps imparti nous avons juste le temps de faire un bon repas complet avec de la soupe
du poulet et des pâtes avant de repartir après la descente vers la cascade de Bras Rouge à l'assaut
du col du Taïbit avec une belle ascension de 1200 m de D+ sur 6 km.
Je fixe le départ à 17H15.
17H15 timing respecté : sortie du stade de Cilaos, on commence par une descente vers la cascade de Bras Rouge
pendant laquelle on se fait doubler par de nombreux coureurs qui sont frais et qui sont propres sur eux :
un contraste avec Sophie et moi.
Ce sont des coureurs qui ont pu bénéficier à fond de la base vie pour se doucher et se changer.
Cela ne doit pas nous perturber dans la poursuite de notre course.
A la cascade de Bras Rouge on attaque les 1200 m de D+ et la nuit commence à tomber.
A l'assaut de cette deuxième nuit je mets ma frontale de rechange qui bien que moins puissante
est nettement plus fiable.
La montée est découpée en 2 parties avec un pointage et ravitaillement intermédiaire lors de la traversée de la route
qui mène de Cilaos à Ilet à Cordes.
Un peu avant l'arrivée au pointage, Sophie commence à se sentir mal. Cela fait une trentaine d'heures
que nous n'avons pas dormi, à part la sieste du jeudi après-midi , et notre chasse aux 2 heures perdues nous a fait consommer
beaucoup d'énergie et d'influx nerveux. Les naussées apparaissent et la prise d'un médiment n'arrange rien.
Il va falloir prendre une décision au ravitaillement :
Un engagement au col du Taïbit c'est entrer dans le cirque de Mafate avec comme seule issue, en cas d'abandon,
de s'en sortir par ses propres moyens soit en revenant à Cilaos, soit en prenant une des 3 sorties du Cirque :
ce point est bien précisé dans le règlement.
Je lui explique la situation ainsi qu'un secouriste au ravitaillement.
Elle choisi de se reposer une demi-heure et ensuite de prendre sa décision : abandon ou reprise de la course.
Nous n'avons encore une fois que 45 minutes d'avance avec une arrivée à 19h34 pour une barrière
à 20H15 après 72 km et 21h34 de course.
Sophie m'indique de faire ma course et ce sera malheureusement pour elle la fin de l'aventure.
Je me retrouve donc tout seul sur cette Diagonale comme lors de mes 2 précédentes éditions
où j'ai dû aussi laissé mes compagnons d'aventure.
Je vais finir par croire que je ne porte pas chance à ceux qui m'accompagnent : avis aux amateurs.
Savate deux doigt à Cilaos.
Je laisse donc à regret Sophie et m'attaque à la 2ème partie du col du Taïbit (ou du broute minou comme on l'appelle localement).
Le début de l'ascension se passe relativement bien mais petit à petit je sens que mon rythme diminue.
J'arrive au niveau de la célèbre association des Salazes, qui essaie de réhabiliter un îlet depuis de nombreuses années
et qui propose à tous les randonneurs du col du Taïbit des tisanes et en particulier celle de l'ascenseur et celle de la descente.
En 2009 j'en avais déjà profité avec Pascal et en 2011 je ne les avais pas vu.
La distribution de la Tisane de l'ascenseur à tous les coureurs de la Diagonale. Cette tisane est composée de :
fleur jaune, géranium rosat, héliotrope, canne citronnelle et cannelier.
Malgré mes deux tisanes avalées le reste de l'ascension s'avère difficile. Je commence à ressentir le manque de sommeil.
Je trouve la montée beaucoup plus longue que d'habitude mais je décide de ne pas m'octroyer quelques minutes de repos
préférant atteindre Marla et ce d'autant plus qu'il commence à faire plutôt froid.
Je fini par atteindre le col pour basculer dans le cirque de Mafate.
La descente sur Marla est relativement roulante et j'en profite pour courir.
Ravitaillement à Marla et première tentative de repos dans une tente ouverte et sous une couverture à côté d'un ronfleur,
à proximité d'un groupe électrogène et avec régulièrement des frontales d'autres coureurs dans les yeux :
un endroit révé et des conditions idéales pour dormir.
Après 20 minutes de "repos" je repars vers le col des Boeufs : 5 km et 500 m de D+ sur une portion guère roulante
avec beaucoup de rondins de bois humides.
J'aperçois sur ma gauche des lumières qui s'élevent : ce sont des coureurs en train d'attaquer la montée du Maïdo très loin
devant moi : Patrick fait peut-être partie du nombre.
Deux ravitaillements plus loin on attaque le sentier scout qui permet de re-descendre dans le cirque de Mafate
depuis le cirque de Salazie, que l'on avait rejoint au col des Boeufs.
C'est maintenant 700 m de D+ sur 5 km qui m'attendent sur un terrain très technique avec des parties vertigineuses
que je devine malgrè la nuit.
J'essaie de m'accrocher à des groupes de coureurs. pour garder un bon rythme mais j'ai du mal à suivre.
Une partie que je ne pensais pas aussi dure, la nuit ne facilitant pas la tâche.
Arrivée enfin à la plaque et maintenant direction Ilet à Bourse avec deux belles petites grimpettes.
Je regarde mon GPS et je me rends compte que la barrière horaire est toute proche.
Je me mets à courir sur les parties "plates" avant Ilet à Bourse que j'atteins à 05H06 soit 9 minutes avant la barrière horaire.
Juste le temps de prendre quelques victuailles avant de me diriger vers Grand Place : 1H00 pour faire 3 km
sur une partie assez facile et plutôt en descente que je connais pour l'avoir faite en 2009.
Le jour se lève et j'arrive à Grand Place à 06H09 soit avec 21 minutes d'avance sur la barrière horaire.
Grand Place les bas.
Le grand Benare.
L'étape suivante est à Roche Plate à 6 km avec un gros ravitaillement et j'ai 4H51 pour y arriver soit une bonne marge de sécurité pour une fois.
Je connais bien cette portion pour l'avoir faite dans l'autre sens lors de ma première participation à la Diagonale des Fous en 2009
et ensuite en 2011 en randonnée après ma deuxième diagonale. J'en profite donc pour m'octroyer ma 2ème pose après 32 heures de course.
Une pause bien méritée de 20 minutes couchée en plein jour sur une bâche en plastique : le top confort quoi.
Ces 20 minutes me font le plus grand bien et je repars l'oeil et les jambes alertes à l'attaque de Grand Place les hauts et de la roche ancrée.
Je suis effectivement en cannes et la montée se passe plutôt bien. J'arrive même à dépasser bon nombre de
trailers et je suis surpris d'arriver aussi vite au sommet de la Roche Ancrée de son côté le plus facile.
L'autre côté de cette Roche Ancrée (400 m de D+ sur 2 km) que j'ai maudit en 2009 et qui avait failli me coûter une élimination pour 10 minutes.
Je ne me souviens pas avoir effectué une montée aussi rapidement et avec autant la rage au ventre qu'en 2009.
Pour cette édition ce sera en descente avec une pêche d'enfer. J'ai même 2 jeunes trailers qui trouvent que j'ai un bon rythme et à qui je sers de lièvre.
Arrivée à la roche ancrée et donc à la rivière des galets je décide de m'octroyer un bain de pieds à défaut d'une baignade.
M'attend au-dessus de moi 1500 m de D+ sur 10 km : une paille.
Le point d'orgue de cette édition : la montée au piton Maïdo par la brèche que je ne connais pas et que je rêve de faire.
Depuis ma première participation à la diagonale et ma découverte du cirque de Mafate je me suis demandé
par où pouvait passer ce chemin permettant de gravir ce rempart de 1000 m de haut entre Roche Plate et le Maïdo.
Il faut tout d'abord que j'arrive à Roche Plate et autant j'avais la frite avant de me tremper les pieds autant le redémarrage est on ne peut plus difficile.
Je me mets à regretter cette pause. On passe devant une cascade et je me trempe abondamment la tête, la nuque, les jambes
et les bras mais je ne sens aucun effet positif.
Je prends mon mal en patience comme je sais le faire dans les moments les plus difficiles et fini par arriver à Roche Plate à 10H03
avec 57 minutes d'avance sur la barrière horaire : mon avance augmente de plus en plus mais je n'ai pas encore attaqué
le plus gros morceau du parcours.
Je me ravitaille copieusement et me permets une nouvelle pause de 20 minutes dans un endroit toujours aussi confortable
appuyé contre un comptoir avec la tête et le buste à l'ombre et les jambes au soleil.
La descente vers la roche Ancrée
La roche Ancrée
Pas le temps de se baigner mais un bain de pieds fait le plus grand bien.
Roche Plate : une étape incontournable de la Diagonale.
La montée de la Roche Ancrée vue de Roche Plate : on devine les derniers lacets.
Après mes troisièmes 20 minutes de pause et mon ravitaillement : départ de Roche Plate pour les terribles
1000 m de D+.
Il commence à faire très chaud et je vais me taper la montée en plein cagnard.
Le démarrage est très dur, j'ai chaud et j'ai du mal à trouver un rythme de croisière.
Je m'arrête au bord d'un ruisseau pour me rafraîchir copieusement.
Heureusement que la portion entre Roche Plate et la Brèche n'est pas trop raide.
La Brèche enfin et le moment de vérité qui se présente à moi.
Le chemin n'est pas aussi raide que je me l'imaginais mais j'en ai quand même pour 4 km d'ascension et 800 m de D+.
J'essaie conformément à mon habitude de grimper sans m'arrêter et je fais le yoyo avec trois coureurs qui adoptent une tactique
à base de pauses régulières et de marche plus rapide. Quel est la meilleure technique ? Je n'en sais rien.
Toujours est-il qu'au bout d'environ 2h à 2H30 je suis obligé de changer de stratégie et passe à une alternance pause de quelques minutes et marche.
La vue sur le cirque de Mafate est magnifique.
La montée n'est pas très technique, ni vertigineuse contrairement à ce que je m'attendais.
Sur le bord du chemin est inscrit le % de montée effectué et celui restant à gravir.
J'arrive au 75 % - 25 % et je vois au loin la fin de l'ascension.
Je sors du cirque de Mafate au milieu de la foule qui acclame les coureurs. On se croirait au Tour de France.
Beaucoup de coureurs et d'accompagnateurs au sommet.
C'est un des rares endroits auquel on peut accéder par la route avec peu de marche à effectuer.
Objectif en vue.
La brèche.
Le début de la montée : pas si raide que cela.
A gauche l'ilet des Orangers et Cayenne à droite.
Le plus dur est fait.
Arrivée au sommet du Maïdo avec la sortie du cirque de Mafate.
Les coureurs et leurs accompagnateurs sont regroupés au sommet du Maïdo.
Le ravitaillement est plus loin contrairement à ce que je m'imaginais.
On longe le cirque de Mafate par le haut sur un chemin très roulant.
J'en profite pour courir.
La 2ème base de vie arrive et je vais pouvoir enfin me doucher et me changer.
Il est 13H59, la barrière horaire est à 15H30 : 1H30 d'avance.
Mon matelas s'épaissi petit à petit.
Je me fais un bon repas, récupère mes affaires et en guise de douche j'ai droit à un robinet
d'eau froide et une bassine : top confort.
Cela fait un bien fou de se laver et de mettre un tee-shirt et des chaussettes propres après 112 km de course
et 40 heures de course.
Je repars presque tout frais pour 14 km de descente et 1700 m de D- .
Le ravitaillement de Maïdo Tête-dure.
C'est une partie que je découvre mais Patrick m'avait prévenu que cette portion comportait aussi quelques montées
pas très longues mais casse pattes.
J'essaie de courir le plus possible sur un chemin très agréable au milieu de la forêt.
A la sortie de la forêt le chemin est large avec la présence d'une marche tous les 50 m environ.
Au début c'est relativement amusant mais au bout d'un moment cela devient fatiguant surtout pour les articulations et les genoux.
J'essaie de faire des calculs de moyenne et de temps pour voir si je suis toujours dans les clous mais je sens que la fatigue me gagne.
Plus de 40H de course avec environ 3 pauses de 20 minutes très spartiates : mon cerveau a du mal à fonctionner.
Je n'ai pas l'intention de m'arrêter tant-que j'ai un minimum de lucidité.
Je sais en plus que Sonia est censée m'attendre à Sans Souci même si je n'ai eu aucune confirmation
de sa part (côté logistique il est primordial d'avoir un téléphone avec un forfait qui va bien et qui sert de téléphone et non uniquement de réveil).
A l'entrée de Sans-Souci j'aperçois Sonia : pour le moral il n'y a rien de mieux.
Elle m'apprend que Patrick est à La Grande Chaloupe. Il est en train de réaliser un exploit.
Jean-Pierre, un collègue Toulousain, de Sonia est toujours en course avec environ une heure d'avance sur moi.
Sophie a réussi à regagner Saint-Gilles les Bains où elle récupère.
Il est 17H57 pour une barrière à 19H30 après 126 km de course.
Mon avance reste la même et pourtant j'ai énormément couru sur ces 14 km mais visiblement pas très vite.
Sonia me conduit au ravitaillement où on est servi comme dans un restaurant avec spécialité Réunionnaise au menu : un cari de poulet.
Ayant retrouvé mon assistante préférée je lui demande un massage au quadriceps gauche qui commence à me titiller.
Sonia m'accompagne sur le chemin de La Possession où il est prévu que je la retrouve.
J'attaque ma troisième nuit de course il me reste 37 km à parcourir. Sauf blessure je me vois finisher surtout que le plus gros du dénivelé est derrière moi.
Je sais par-contre que 2 morceaux particulièrement pénibles m'attendent avec le chemin Ratineau et le chemin des Anglais.
A la sortie de Sans-Souci une longue piste plate nous amène à la rivière des galets qu'on traverse afin d'attaquer une montée au milieu de la forêt.
On emprunte ensuite quelques portions de route qui alternent avec des chemins et des traversées de champs de cannes à sucre.
Je sens la fatigue me gagner dangereusement et comme j'en ai pris l'habitude dans ces moments-là,
je préfère m'allonger au bord du parcours avec que les hallucinations me gagnent.
Je m'allonge sur du béton devant un portail de maison. J'ai beaucoup de mal à m'assoupir
(je me demande pourquoi ?) et très rapidement je reprends mon chemin mais dans un état flagrant de manque de fraîcheur.
J'arrive tout de même au début du chamin Ratineau pour un ravitaillement rapide à 22H17 avec 2H13 d'avance sur la barrière horaire.
Le chemin Ratineau : on est mis de suite dans l'ambiance avec ces gros blocs de pierre, ces racines, sa pente et avec la sempiternelle question :
Où puis-je poser mes pieds pour éviter de se faire une entorse aux chevilles : que du bonheur.
On essaie de s'aider en s'accrochant les mains aux quelques branches présentes afin de ne pas tomber.
Et dire qu'il y en a pour une dizaine de km. Il faut prendre son mal en patience.
Pour couronner le tout ma frontale de rechange a un champ de vision pas très large qui oblige à un effort énorme de concentration.
Heureusement que j'ai déjà eu maille à partir avec cette partie du parcours. Ce qui me permet d'atténuer mon agacement..
Il faudra un jour que M. Chicaud pense sérieusement à éliminer cette portion qui n'apporte vraiment rien.
Je ne pense même pas que côté paysage ce soit beau. En tout cas pour ma pomme c'est la 2ème fois que je la fait de nuit.
En 2009, lors de ma première participation, ce n'était pas encore venu à l'idée aux organisateurs.
En tout cas les Réunionnais ont l'air d'apprécier vu la vitesse à laquelle ils me dépassent.
Nous avons aussi le bonheur de partager cette partie de parcours avec les coureurs du Trail du Bourbon qui se mélangent à nous.
Je trouve ce chemin interminable et insupportable.
Un soulagement pour les 2 derniers km : on retrouve un terrain praticable où l'on peut même courir ce dont je ne me prive pas.
J'arrive enfin à La Possession à 01H03 : j'ai passé 2h45 dans cette galère. 2H45 pour faire 8 km.
J'ai maintenant 02H42 d'avance sur la barrière horaire.
Sonia est présente et je suis moins râleur qu'en 2011 (à se faire tout de même confirmer auprès d'elle) à la sortie de ce chemin.
Je me ravitaille et vu mon avance et la présence de podologues j'en profite pour me faire soigner
les 2 grosses ampoules que j'ai à l'arrière des pieds de façon parfaitement symétrique.
Mes pieds sont aussi gercées mais je n'ai pas trop mal.
Il n'y a pas trop foule et je réussi à me faire soigner les pieds par une Réunionnaise qui me perce une ampoule
et qui me laisse pour s'occuper de quelqu'un d'autre.
Je suis obligé de demander à une autre podologue de terminer mes soins de pieds.
Avec l'avance acquise sur la barrière horaire et le peu de repos que je me suis accordé depuis le départ
(1 heure de repos environ sur 49h00 de course) un sommeil d'une heure est le bienvenu.
Heure de repos que je m'accorde dans la voiture de location de Sonia garée juste à côté du stade
et d'une autre voiture avec un coureur à son bord qui dort.
Malheureusement le moteur de son véhicule tourne ce qui n'est pas des plus faciles pour s'endormir.
Je demande à Sonia de dire à nos charmants voisins de couper le moteur de leur véhicule ce qu'ils font.
Je peux enfin m'endormir dans des conditions relativement confortables.
Cette petire heure de repos est suffisante pour me permettre d'attaquer les 20 derniers km du parcours.
Sonia m'accompagne à la sortie de la Possession et au début de la dernière grosse difficulté :
le bien nommé chemin des Anglais dont le nom vient de son emprunt par l'armée Anglaise
pour rejoindre Saint-Denis en 1810 depuis La Possession. Pour la petite histoire ce sont les
Français qui ont construit ce chemin.
.
Ce chemin qui m'avait joué des tours en 2011 se passe mieux. En effet au milieu de tous ces pavés inégaux
la voie centrale est relativement régulière et je l'emprunte comme beaucoup d'autres coureurs.
il y a 7 km jusqu'à l'étape suivante qui se décomposent en 3,5 km de montée et autant de descente le tout sur le chemin des Anglais.
La descente est plus délicate car il n'y a pas de passages réguliers. Nous avons la chance que le chemin soit sec
Ceci dit il est toujours aussi raide mais je le franchis sans problème et ne le maudit pas comme j'ai pu le faire avec le chemin Ratineau.
J'arrive à 05H06 à la Grande Chaloupe avec 2h00 d'avance sur la barrière. Il reste 13 km.
Je me fais un bon ravitaillement, l'étape est très chaleureuse et je prends la direction de Colorado.
Le début est la continuation du Chemin des Anglais avec une première pente abrupte qui devient rapidement plus douce.
Le troisième jour de course se lève.
J'aperçois un coureur allongé sur le ventre au bord du chemin qui se fait masser par son accompagnatrice.
Il s'est fabriqué un bâton de fortune en bois. Il a un gros mal de dos et marche difficilement et doucement.
Je me demande encore s'il a bien pu terminer son Grand Raid.
Vu de la Grande Chaloupe.
Le chemin des Anglais se termine enfin et nous attaquons un chemin plus facile qui nous amène à Saint-Bernard
où nous empruntons la route pour quelques kilomètres. Je fais difficilement des calculs de temps prévisionnels de course
(mon cerveau à du mal à calculer) et j'en arrive à la conclusion que je ne peux pas battre mon meilleur temps de 59H45 de 2011.
Je décide donc de me faire la fin en mode cool et d'en profiter un maximum.
A Saint-Bernard je discute avec un Réunionnais des résultats de la course : il m'apprend la victoire d'Antoine Guillon.
Une excellente nouvelle pour celui qui court après la victoire depuis 2008 avec 5 podiums pour palmarès.
Je parle aussi avec un photographe du parcours et du non passage par la réserve nationale de la Roche Ecrite.
Le chemin vers Colorado est agréable mais moins agréable qu'en 2011 où nous étions passé par la forêt.
Je rejoins la piste qui mène à Colorado. et le dernier ravitaillement : il est 08H50 : j'ai 4H25 d'avance.
Un ravitaillement fait face à celui du Grand Raid il s'agit en fait d'une autre course qui a lieu en même
temps et qui emprunte aussi la descente de Colorado. Descente bien glissante. Je ne prends aucun risque et me fais doubler par
bon nombre de coureurs y compris beaucoup de jeunes qui participent à l'autre course et qui vont à une allure impressionnante.
J'aperçois de loin le Stade de la Redoute et arrive au pont qui permet de passer sous la route où Sonia m'attends.
Il y a foule. Je me change et mets le tee-shirt obligatoire du Grand Raid.
Quelques mètres plus loin ce sont les retrouvailles avec Sophie, Maribel et Patrick tout frais qui m'annonce un temps de 46H00 : sacré performance.
Je termine les derniers mètres en courant et franchis la ligne à 10H57 soit après 60H57 de course : mon plus mauvais temps.
Je suis acceuilli par Ludo "The Voice" qui me porte comme un fétu de paille et je reçois le célèbre Tee-Shirt jaune : "j'ai survécu".
Par-contre pour la médaille il faudra attendre, l'organisation n'ayant pas anticipé sur le nombre de finisher : 70 % un record.
Comme les autres fois je déguste une bonne bière : La Dodo l'est là.
Je prends aussi un repas, rends mon GPS qui a permis un suivi Live et rentre à l'hôtel pour 3 heures de sieste
avant de revenir pour la remise des prix au Stade de la Redoute.
Un leger manque de sommeil transparait.
Colorado.
La descente de Colorado vers le stade de la Redoute.
Le stade de la redoute.
Les retrouvailles avec Sonia pour le changement de maillot.
Les retrouvailles avec Sophie.
Et avec Maribel et Patrick qui a eu largement de le temps de récupérer de sa performance.
Avec Ludo dit "The Voice".
Un repas bien mérité.
Savates deux doigts qui n'a pas pu aller au bout.
Bilan de ma troisième participation à la Diagonale des Fous :
Les points positifs :
Les points négatifs :
Avec mon assistante préférée et une bonne Dodo.
Le premier et seul V4 : un canadien Tom Masterson qui termine en 55h04.
Le podium féminin :
Le podium masculin :
Miss Réunion avec les vainqueurs.
L'edition se termine par un feu d'artifice.
6 commentaires
Commentaire de Bacchus posté le 19-12-2015 à 00:03:42
Bravo pour ta perf, merci pour ce CR plein d'anecdotes
Bravo pour avoir terminé malgré ces bouchons après le domaine Vidot
Concernant la remise des dossards, il y a eu des années où ce fût un sacré bordel à la Redoute aussi, ça se corrigera peut être l'année prochaine...
Commentaire de pinafl posté le 19-12-2015 à 23:33:56
Bravo pour en avoir terminé, toutes ces photos donnent envie d'aller se rendre compte sur place :-)
Commentaire de babouk974 posté le 20-12-2015 à 10:36:52
Magnifique ce récit. J'ai revécu ma course! On a du se croiser, sur l'une de tes photos il y a mon père.
Commentaire de aragorn23 posté le 20-12-2015 à 15:00:04
Sue quelle photo à quel endroit ? Tu as couru avec lui ? Tu as mis combien de temps ? Et ton père ?
Commentaire de babouk974 posté le 23-12-2015 à 17:01:12
Sur la photo au dessus de ce commentaire : "Les coureurs et leurs accompagnateurs sont regroupés au sommet du Maïdo." Mon père porte la casquette rouge. Il faisait parti des accompagnateurs. Je suis arrivée à Roche Plate 09h52, tu m'a ensuite dépassé sur la montée vers le maïdo. Je suis arrivée à la Redoute à 12h30, soit 62h30 de course, mon premier ultra :)
Commentaire de aragorn23 posté le 24-12-2015 à 13:54:36
Oui j'ai lu ton récit. Tu avais beaucoup d'avance sur moi à Cilaos. En tout cas bravo pour ton premier Ultra.
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