En dépit des événements tragiques qui ont endeuillés la France, le Trail des Ducs a bien été maintenu. Les organisateurs ont sobrement supprimé l’animation musicale prévue et nous ont proposé de porter un bracelet noir en signe de solidarité, avant que l’ensemble du peloton ne respecte un moment de silence dans le SAS de départ.

Nous étions 600 coureurs rassemblés pour cette seconde édition, répartis sur 3 distances, par une très belle matinée d’automne. Après la boue de l’an passé, nous avons connus cette fois des conditions de courses idéales sur un parcours des Ducs un peu remanié et allongé à 2 km, toujours aussi roulant. Mes Kalenji Race, idéales sur ce terrain, n’étaient même pas barbouillées à l'arrivée.

Les petits couacs qui avaient étrennés la première édition ont été parfaitement pris en compte par la jeune et dynamique équipe d’organisation. Cette année la copie était presque parfaite …. Chrono bien géré, résultats rapidement affichés, excellent repas d’après course sans aucune attente. Avec toujours les gros pots de cancoillotte en bonne place sur les tables.

Les puristes regretteront peut-être les quelques kilomètres de bitume, probablement dictés par la situation du site de départ par ailleurs parfaitement adapté, avec un grand parking, une très belle salle, des vestiaires vastes, des douches chaudes tout confort. De même au retour, l’arrivée au cœur du château impose un peu de goudron au préalable. Mais le cadre en vaut largement la chandelle … 

Que pourrait-il manquer alors ? Peut-être quelques kilomètres de plus ? Sur un parcours aussi rapide et ludique, un format marathon resterait largement accessible …. 

Peut-être une gestion des flux un peu améliorée. En effet, lorsque les 31 km des Ducs rejoignent les 19 bornes de la Duchesse au Mont Bart, les sentiers deviennent un peu encombrés. Notamment au début de la descente, au niveau du goulet un rien sauvage avec les cordes (par la même ou nous grimpions l’an passé, les copains qui m’accompagnaient comprendront … ). Il reste alors 10 bornes, les présomptueux ont explosés dans les talus du Mont Bart et pour ceux qui ont encore les cuissots en état la course commence vraiment ici. Lorsque je me suis pointé, ça bouchonnait grave et j’avoue que j’ai dû bourriner un peu pour forcer le passage. Je m’en excuse platement …

Y a pas à dire, même sur une épreuve de fin de saison en roue libre, lorsque j’ai un dossard épinglé sur le maillot je ne sais pas bien en garder sous la semelle …

J’ai terminé cette balade des Ducs en 2h41, avec de d'excellentes sensations, en prenant beaucoup de plaisir dans le final joueur. 

C'était une très belle matinée de trail. La vie continue, on n'en a qu'une. Il faut croquer à pleine dents dans ces moments de bonheur que nous offre nos petits défis sportifs au bout de la rue ou un peu plus loin, une paire de running aux pieds ou bien à l'aventure sur un vélo. En sirotant la mousse du réconfort avec les potes, comme un pied de nez au fanatisme aveugle d'une petite bande d'abrutis.