Ne pas en parler, on ne sait jamais.
Chercher le bon triathlon, celui auquel on s'attaquera. Ne pas se tromper dans cette étape primordiale. Tenir compte de tous les paramètres, familiaux, professionnels, géographiques... Pas de place au hasard.
Se décider. Prendre date. Lancer le compte à rebours.
Chercher sur internet les cartes, les parcours. Se renseigner sur ce qui a été fait et comment.
Se préparer. S'entraîner. Prévoir chaque étape. Analyser.
Pendant des semaines, répéter chaque geste, visualiser le parcours et travailler les enchaînements qui devront s'exécuter automatiquement le jour J.
Préparer minutieusement le matériel dont on aura besoin. Le tester.
Préparer le physique, le psychologique, la logistique, l'alimentation.
Osciller entre l'excitation et la crainte.

Veille du jour J. Se dire qu'il est trop tard pour avoir peur, et... avoir peur.
Se dire qu'on ne peut plus reculer. Que c'est maintenant ou jamais.
Vérifier et re-vérifier son matériel, un oubli ou une erreur étant fatal.
Se coucher, envisager les imprévus, douter, et bien sûr ne pas trouver le sommeil.

Jour J. Se lever en catimini à l'aube. Se préparer dans l'obscurité. Retrouver son complice Stéphane au lieu convenu. Charger le matériel dans la grosse voiture noire aux vitres fumées.
Maintenant ou jamais. Se rendre vers l'objectif.
Se dire une dernière fois que si l'on échoue, ce n'est pas grave. Penser le contraire, évidemment.
Enfiler sa combinaison, ajuster son masque.
Et se lancer dans un braquage de six ou sept heures environ. Réaliser un hold-up intérieur. Chercher à atteindre ce qui ne nous était pas destiné.

Savoir que l'on a une chance sur deux de se planter, d'être fauché en plein vol par des crampes ou autres douleurs, mais y aller.

Crever de trouille, mais se lever. Dimanche 20 septembre 2015, 4h30. C'est maintenant ou jamais.
‪#‎swim‬(1,9 km) ‪#‎bike‬(90 km) ‪#‎run‬(21 km)