L'auteur : Coureur du 34
La course : Trail des Sangliers - 27.5 km
Date : 27/1/2013
Lieu : Balaruc Les Bains (Hérault)
Affichage : 1330 vues
Distance : 27.5km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Malgré une arrivée super à la bourre après que les dernières navettes arrivée->départ de 7h50 aient mis les voiles, nous avons bénéficié de la gentillesse des pompiers qui nous ont amené dans leur fourgonette. Ouf, cela aurait été dommage de louper le Trail des Sangliers surtout que les conditions sont vraiment idéales ce matin, frais mais sec, sans nuages et un lever de soleil sur la grande bleue et vue sur le Mont St Clair: superbe!
Dans les starters, le speaker annonce que le départ sera retardé d'une 10aine de minutes soit 8h40 et surtout que le parcours a été rallongé à 29 kms, au lieu de 27,5 kms. C'est pas grave, quand on aime, on ne compte pas!
Et c'est parti, 250 coureurs environ s'élancent directement en côte, au milieu de fumigènes bleus et rouges pour l'ambiance. Je pars avec mon pote marseillais tranquillement de derrière. Ca monte doucement et longuement, puis des successions de descentes et de montées plus ou moins raides, jusqu'à une bonne côte raide et un orchestre atypique tout au sommet: merci à l'organisation pour l'animation! Beaucoup de DFCI ou assimilé dans le premier tiers, on redescend en bord de vignes quasiment au pied sud du massif de la Gardiole.
C'est là vers le 4-5ème kilo, que je déroule en descente et laisse le collègue à ses problèmes. Evidemment, faut remonter tout en haut et ça grimpe rude. Plus tard, on redescend vers le col de l'Homme Mort (un signe funeste?) où nous attend le premier ravitaillo, je prends 2 verres de banga glacé et on repart dans une nouvelle grimpette monotrace. La vue sur la Méditerranée est fort sympa mais ça ne va pas durer car on repart sur le sommet dos au sud. Les bénévoles sont partout aux intersections et encouragent: rien à dire, l'organisation est nickel.
Quelques passages en crête sympas et ça continue avec les montagnes russes et les DFCI ou simili. On passe par quelques monotraces glissants, heureusement qu'il n'a pas plu aujourd'hui sinon cela aurait carrément chaud. Les décors du trail des Sangliers changent car on est passé côté nord dorénavant. Je ne cours qu'au plaisir, j'envoie un peu dans les descentes et les DFCI peu techniques, je marche rapidement en montée, je me sens super bien alors je savoure sans en rajouter, l'arrivée est encore loin mais j'apprécie ce trail plutôt varié.
Une bénévole annonce que nous sommes à mi-parcours, je n'ai pas vu le temps passer. Après un paysage quasi-lunaire de dunes claires, on reprend une grosse montée qui nous ramène sur un DFCI. Puis on redescend en bonnes foulées vers l'Abbaye de St Félix de Montceau pour le 2nd ravitaillement: dans la descente, un bénévole m'annonce en 146ème position. Depuis que j'ai lâché le pote, je ne fais que doubler régulièrement sans pousser la machine. Je prends un gel Overstim (mais était-ce utile) coupé à l'eau du ravitaillo et on part en sous-bois, descente et nouveau casse-pattes. Plus loin, on remonte le cours d'un ru assez long mais ça passe sans casse. Je prends mon pied, je n'ai pas jeté un seul oeil au chrono, je cours juste assez vite pour rattraper les petits paquets de trailers et les doubler progressivement mais pas trop pour m'épargner la fatigue. Un bénévole m'annonce 136ème.
Un peu plus loin, après une courte descente sur un monotrace qui pique, nous arrivons à un Y, nous coureurs du 29 kms sur une branche, rejoints par les coureurs du 17 kms du Trails desMarcassins Sangliers qui étaient partis 1h après nous et qui arrivent de l'autre branche. Nous voilà donc tous réunis dans un joyeux bordel, coureurs du 17 et 29, sur un monotrace engorgé. Encadrés par ces nouveaux coureurs qui ont à peine 10 bornes dans les jambes, on se laisse embarquer par le rythme un peu élevé peut-être mais comme ça descend, aucun souci. Et puis voilà une nouvelle bosse: je me dis que ceux du 17 vont envoyer du bois et nous déposer mais je me sens bien et au contraire, j'en remets une couche et je double à tour de bras. Difficile d'y voir clair parfois, sont-ce des coureurs du 17 ou du 29.
La bosse monotrace se transforme en large DFCI qui monte encore jusqu'au 3ème et dernier ravitaillo. Un peu euphorique, je continue à grignoter tout ce qui court et je bascule sans m'arrêter: il me reste de l'eau dans le camelback et environ 4-5 kms de descente principalement donc ça doit passer sans problème.
Je suis juste inquiet pour les crampes car j'ai oublié de mettre mes "chaussettes" spéciales mais non, tout ira bien jusqu'au bout. J'allonge la foulée dans le DFCI qui descend vers Balaruc puis on arrive proche de la départementale qui nous sépare du village et son arrivée. Je double des wagons de coureurs, des 17 kms principalement je suppose. Une courte sente parallèle à la route et... on passe dessous par un drôle de tunnel consistant en une large buse cylindrique annelée et mal éclairée: ça fait mal aux pieds et aux yeux, ambiance hypnotique, mais sur une 20aine de mètres seulement.
Et puis ce sont les 3 derniers kilos sur asphalte qui zigzaguent dans les rues de Balaruc. Je m'accroche à un coureur du 29 kms qui mène le train. Je souffre pour la première fois du trail et grâce à ce lièvre improvisé, on dépose des brouettes de concurrents. Merci à lui! Pour les 200 derniers mètres, on a droit à un passage sur la plage et le sable et on termine à 180 degrés pour le sprint final.
Je passe sous l'arche en 3h05'41 et 97ème, très content car ce trail des Sangliers est varié, par les difficultés et les décors, super bien balisé et des bénévoles sympas. Et surtout, je l'ai couru dans une douce jubilation permanente. Bref, je crois que je suis en train de tomber amoureux de cette discipline, le trail court.
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.