L'auteur : Coureur du 34
La course : Trail des Sangliers - 27.3 km
Date : 26/1/2014
Lieu : Balaruc Les Bains (Hérault)
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Distance : 27.3km
Objectif : Pas d'objectif
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Cetet année encore, j'ouvre la nouvelle saison par le Trail Des Sangliers à Balaruc.
Et voilà, c'est reparti pour un tour dans le massif de la Gardiole où ce n'est pas toujours de la Rigolade (anagramme, humour!).
Après le Trail des Sangliers 2013 et le premier Trail de Mireval début décembre, me voici à nouveau au départ du Trail des Sangliers version 2014.
Oui version 2014, ça signifie que le parcours a changé. En mieux? Nous y reviendrons plus tard...
Je suis plutôt bien entraîné (50-60 kms hebdomadaires depuis le début de l'année) et en forme (record perso établi sur un parcours de référence la semaine précédente). J'ai même fait lareconnaissance organisée un dimanche matin de début janvier par les Fouladous, un moment convivial d'une quinzaine de bornes avec un troupeau de 80 sangliers coureurs sous les yeux des chasseurs éberlués.
En outre, j'étrenne de nouvelles chaussures reçues à Noël, des Brook Pure Grit 2. Depuis le temps que j'en parlais, j'ai enfin franchi les pas avec des chaussures minimalistes à 4 mm de drop. Testées une paire de fois lors de sorties courtes et terrain souple, elles m'ont donné totale satisfaction, légères, confortables et dynamiques mais ce trail sera un vrai examen de passage.
Seules ombres au tableau, j'ai fait une sortie très très dure de 12 kms seulement 3 jours avant et j'ai vraiment mal dormi dans la nuit du samedi au dimanche. L'idée de la sortie au taquet, c'est celle d'un pote coureur et sa théorie est qu'il se vide pour mieux recharger les batteries pendant 3 jours. Si ça marche pour lui alors pourquoi pas moi?
Rendez-vous à 7h30 pour prendre la première navette qui nous amène au départ. L'organisation a mis une consigne à notre disposition, c'est une excellente initiative qui nous permet de rester au chaud dans nos doudounes jusqu'au coup de pistolet.
Mon camel back contient de l'Hydrixir (adieu le Malto sur du court) et je n'ai pris aucun gel sur moi ni les bas de contention, je n'y crois plus depuis les crampes du trail de Mireval.
Les conditions sont idéales, ensoleillé, sec, doux et à peine un peu de vent.
Nous sommes plus nombreux qu'à l'édition précédente et je pars avec mon pote marseillais comme l'an dernier. Par contre, j'ai décidé de le lâcher plus tôt.
Coup de feu et la meute se met en branle. Je trottine en fin de peloton sur le premier kilomètre montant. Nous avons un point de vue génial sur le Canigou enneigé à l'ouest.
A la bascule, je décroche mon pote et j'accélère légèrement. Ca bouchonne grave dans le monotrace. Je double régulièrement sans trop forcer. Arrive la première difficulté, la grosse montée qui amène à l'orchestre écossais, biniou et cornemuse en kilt, c'est marrant! Je marche pour ne pas y laisser de plumes.
Et ça redescendant avec des vues agréables sur la mer et les étangs. Puis ça remonte un peu dur. Je remarche sur la seconde moitié. Un gars avec les bâtons nous dépasse, bizarre sur ce type de trail court et peu pentu, est-ce bien nécessaire...
Un peu après le 6ème, c'est le premier ravitaillement du Col de l'Homme Mort. Ce ravitaillement est aussi sur le parcours du retour vers le 20ième. Comme je m'hydrate très régulièrement avec mon camel back, je les sauterai tous allègrement.
Une nouvelle montée raide m'oblige à marcher encore un peu, ça bouchonne toujours un chouïa, puis s'ensuit une très longue descente en DFCI. C'est là que le parcours diverge du Trail des Sangliers 2013. Cette descente me permet de taper de nombreuses places mais sa longueur (2 ou 3 kms) ne me semble pas dans l'esprit trail. Nous faisons le tour de la colline pour remonter par une «piste de ski», plutôt noire que verte. Je n'arrête pas de courir en réduisant ma foulée, petits pas, tranquillement, ça passe. Je gratte encore quelques places. Il n'y a désormais plus de bouchons.
Plus loin en haut au mileu de nulle part, un bénévole annonce les places et je suis 119ème.
Nous redescendons dans une combe puis remontons par un monotrace un peu raide, bien dans l'esprit trail lui, vers l'abbaye de St Félix de Monceau avec un nouveau ravitaillement. Cette année, on passe devant en montant vers l'est pour changer. Section de DFCI, monotrace rocheux, encore DFCI puis grande descente en monotrace dans une nouvelle combe. Tout en bas, un mur, le plus dur et long du parcours probablement, nous ramène sur le DFCI que nous traversons.
Nous sommes au point oriental le plus loin du départ et à partir de là, c'est direction Balaruc. Nous revenons maintenant sur un long monotrace à peu près plat dans une garrigue basse de chêne kermès. Je me cale en dernière place d'un petit groupe de 4 coureurs emmené par une féminine.
Je ne suis pas trop mal, mais ce n'est pas la forme olympique non plus: je manque me ramasser par terre méchamment plusieurs fois en butant sur des cailloux saillants, et ces inattentions me font redouter la fatigue...
Après une descente rocailleuse, nous repassons devant le premier ravitaillement (que je zappe, il y en a qui suivent). Ca sent la fin, on redescend dans une combe pour récupérer un DFCI. Décidément, il y aura eu beaucoup de DFCI avec en outre, des passages à répétition sur les mêmes chemins.
Un point chaussures: les Brooks me tiennent super bien aux pieds, pas de frottements donc pas d'ampoules, bonne accroche, leur examen sera réussi haut la main.
Le DFCI remonte, nous sommes autour du 22ème et là, je commence à piocher. Non seulement je ne dépasse plus mais je dois lutter pour ne pas trop lâcher car quelques coureurs me déposent. L'an dernier, j'avais au contraire envoyé dans le final.
Une sente bien moche nous amène sur le goudron pour le retour à la civilisation. Et pourtant il reste environ 5 kms. Adieu le trail. Dans mon esprit, l'arrivée est proche mais pas autant que je crois.
La course nous amène sur la voie ferrée désaffectée pendant un km de ligne droite déprimante. Et ce n'est pas tout: nous remontons en ville par une piste cyclable, en bordure de départementale, puis zigzaguons dans les villas. Dommage pour le décor, c'est très moche. En outre, je n'en peux plus de piocher et j'attends l'arrivée péniblement.
Et enfin la délivrance, j'arrive sur le rond-point à 200 mètres de l'arche de la délivrance. Et là, j'entends un VTTiste proche de moi qui hurle « poussez-vous, premier de course, poussez-vous !! ». Quoi ? Comment ? Qui ? Et bien c'est le vainqueur du trail de 15 kms parti à 10h qui me dépose en courant d'air sur le fil pour conclure en 58 minutes. J'ai donc le privilège d'arriver sous les applaudissements de la foule qui ne me sont pas destinés évidemment.
Un coureur du 28 kms tente un cadrage-débordement sur les derniers 50 mètres et j'envoie les gaz pour arriver en 99ème position, juste sous les 100, ça valait le coup de ne rien lâcher pour conserver ma place à 2 chiffres.
99ème sur 348 en 2h58' pour 28.2 kms et aucune crampe, yeeeeeees, ça me va. Si l'on rajoute un super buffet avec tielles, vin chaud, et plein d'autres bonnes choses, ainsi qu'une organisation parfaite tout au long du parcours, c'est plutôt bien.
Mes deux regrets seront cependant un parcours pas très varié ni folichon, manquant de monotraces avec un final horrible en ville ainsi qu'un manque certain de fraîcheur physique (la satanée sortie à donf 3 jours avant) qui m'a obligé à sortir les rames sur les 8 dernières bornes. Dommage, je doute refaire le Trail des Sangliers l'an prochain d'autant plus qu'il y a celui du Coutach en même temps et j'aimerai bien le découvrir...
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