L'auteur : Coureur du 34
La course : Vailhau'Trail - 23 km
Date : 22/2/2015
Lieu : Vailhauques (Hérault)
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Distance : 23km
Objectif : Pas d'objectif
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Février est le mois le plus court, un peu comme mon souffle après même pas 2 kms du Trail de Vailhauquès. Mais que je vous raconte par le commencement...
Il fait venteux et grand soleil en ce dimanche 22 février pour la 2nde édition du Vailhau'Trail.
Tous mes indicateurs de forme sont au vert, de bons entraînements et un petit rhume loin derrière. Je continue cette année 2015 à (dé)cou(v)rir des trails inédits et celui de Vailhauquès ne me semble pas bien méchant avec ses 23 kms et 600m D+
Les organisateurs nous offrent une belle brioche au chocolat, un joli buff pas aux hormones et un carnet vierge en guise de cadeaux. Nous semblons assez nombreux avec les coureurs de la version 13 kms qui partent 30 minutes après nous. Plus de 500 en cumulant les 2 trails, c'est pas mal en à peine 2 éditions du trail de Vailhauquès.
Deux potes traileurs d'un niveau sans conteste supérieur au mien m'accompagnent. Ceci dit, l'un d'eux est à l'article de la mort post-grippale, j'aurai peut-être une chance de le suivre quelques hectomètres.
Nous sommes carrément à la bourre sur l'aire de départ et il est 8h59 quand nous avons juste le temps de prendre place sous l'arche pour entendre le maire décompter à rebours 3-2-1 et voilà mon kiki qui repart.
Dans notre société où tout est fait pour réduire nos efforts (ascenseur, escalier roulant, voiture...), la course est un retour à notre (vraie) nature où nous pouvons choisir notre souffrance. Sur ce coup-là, j'ai pas tellement choisi.
Nous partons comme des dingues avec les coureurs de tête dans les rues en descente de Vailhauquès, soit du 15 km/h dans le premier km. Je sais que je fais n'importe quoi et que je vais terminer comme n'importe qui à l'instar de Rémi Gaillard.
Nous poursuivons l'effort dans la première bosse et je sens que l'aiguille de la pompe à hémoglobine a basculé dans le rouge. Un de mes 2 potes part en éclaireur en conservant ce rythme effrené... il terminera 16ème!
Pour ma part, je me calme à la recherche d'oxygène afin de ne pas courir les 22 kms restants en apnée. J'ai une pensée compatissante pour nos amis les poissons hors de l'eau.
Malgré tout, mon 2nd pote dopé à l'Ibuprofène et surtout plein de compassion à mon égard maintient une bonne cadence et je dois serrer les dents.
Nous traversons Murles par une courte mais bonne côte, suivie de la traversée du village par ses ruelles pittoresques et la redescente vers le 1er ravitaillement, un peu tôt dans le trail je trouve. Nous n'avons couru que 5.5 premiers kms (28'30"). C'est là que la 1ère féminine que nous suivions depuis le départ se détache alors que je ne la vois généralement jamais.
Le trail de Vailhauquès manque d'intérêt jusque là. Heureusement, nous enchaînons par une longue montée en monotrace et sous-bois, plutôt agréable. Je peine vraiment dans les bosses et me fais systématiquement doubler, grrrrr.
Tout en haut, nous atteignons une large piste qui contourne une ferme solaire puis nous plongeons à sa droite par un long monotrace joueur jusqu'aux abords de la carrière de l'Arboussas, atteinte au 8ème km en 43'30". Je me suis bien fait plaisir dans cette section.
S'ensuit une longue sente piégeuse en faux plat montant plein nord jusqu'à une nouvelle bosse (10.5 kms et 58 minutes). Je coince à nouveau, je n'ai décidément pas la bosse des trails et la 2nde féminine en profite pour nous passer, et plus tard pour rattraper la 1ère!
A la bascule, je retrouve un 2nd souffle sur une large piste dans le bois des Laurèdes, qui marque la mi-course, et qui nous ramène au 2nd ravitaillement, soit 13.4 kms en 1h13. Je prends 2 verres comme au précédent: boire ou courir, il n'y a pas à choisir, d'autant plus que je cours sans camelback.
Une portion de goudron commune avec les trailers du 13 km nous conduit au domaine de Caravettes que nous traversons, c'est assez sympa. Ensuite le Vailhau'trail repart en garrigue vers le Roc de Pampelune (olé!) et son oppidum. Les bosses qui suivent, même mineures, me font encore très mal et je me fais doubler de temps à autre.
Mon fidèle pote m'attend toujours et m'aide à tenir le coup.
Nous contournons le Roc et empruntons encore une fois le bitume 400 mètres pour attaquer la difficulté principale du Trail de Vailhauquès, une grosse montée pierreuse au 17.3ème km (1h34) jusqu'au sommet du bois de Nasse atteint au km 19.5 (1h50).
Là haut, c'est quasiment fini, nous rebasculons sur Vailhauquès par une sente pierreuse et en épingles qui passe contre le monumental dolmen du Mas Reynard.
Miracle, le dieu du trail a eu pitié de moi, j'arrive à doubler 5/6 coureurs dans cette descente, puis nous traversons la route et rejoignons le village par une piste facile en bordure des vignes de l'Arnède.
Mais dans l'ultime (toute) petite montée nous amenant à l'arrivée, je coince une dernière fois et me fais dépasser par les coureurs fraîchement doublés précédemment malgré les encouragements de mon partenaire qui tient à ce que je termine devant. Je suis aigri pour la 50ème fois de la course... soit 50 nuances d'aigri!
J'ai bouclé ces 23 kms en 2h10'43" et termine à la 65ème place sur 246 arrivants.
Alors, quel bilan tirer de ce trail de Vailhauquès?
Sans surprise, j'ai sûrement coincé après un départ bien trop rapide. Si j'ai plutôt bien géré plats et descentes, aidé par ce trail assez roulant et peu exigeant, j'ai par contre faibli dans les bosses du Vailhau'Trail, aïe aïe aïe! Mais si mes cuissots se sont avérés défaillants, je n'ai pas eu à souffrir de crampes pour une fois: elle est pas belle, la vie?
Ma place finale reste dans la moyenne de mes résultats donc je n'ai pas complètement craqué non plus, ça me va bien. Je ne dois pas oublier aussi de remercier mon sherpa pour son assistance psychologique précieuse!
L'organisation est nickel avec 3 ravitaillements et un balisage amplement suffisant ainsi qu'une très bonne gestion des dossards au départ et une arrivée sympa avec un mini-pot de fleurs offert aux finisseurs. Côté moins, le trail de Vailhauquès traverse plusieurs passages qui ne sont pas vraiment dans l'esprit trail, c'est bien dommage même si ça s'améliore ensuite. Il reste agréable sans plus et je ne le classerai pas parmi les plus jolis, dépaysants ou surprenants, pas de quoi en faire des (vailhau)quès!
Ce n'est pas bien grave, j'ai pris du plaisir à découvrir ce Vailhau'trail, déjà mon 2nd de l'année et je ne compte pas m'arrêter là!
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