L'auteur : TicTac
La course : Trail de l'Orangerie de Bonnelles - 37 km
Date : 17/5/2015
Lieu : Bonnelles (Yvelines)
Affichage : 1497 vues
Distance : 37km
Matos : Asics FujiTrainer 2
Sac poche à eau D4
Booster BV Sport classiques
Le T shirt de l'Ecotrail
Short Asics trail (hyper confortable)
Objectif : Terminer
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Je me suis inscrit sur Kikourou afin de rédiger ce récit car le trail de L'orengerie de Bonnelles n'est pas encore très connu de la communauté Trail d'Ile de France mais mérite amplement de le devenir !
Pour 2015 j'avais envie de courir un trail dans la Vallée de Chevreuse, la région de mon coeur, celle où je suis né. Le trail des lavoirs n'étant pas bien placé sur mon calendrier personnel (1 semaine après le cross du Figaro et une semaie avant les 10K l'équipe) je m'étais rabattu sur ce trail prometteur.
Je ne me suis pas trompé ; inscrit sur la plus grande distance 37Km, nous allions voir du pays !
L'orga avait bien sécurisé l'affaire : un trail organisé par la commune, avec une grosse équipe de bénévoles. RDV à 7h-7h30 pour départ 9h, "afin de ne pas créer d'embouteillages à la remise des dossards", nous étions même encouragés à venir récupérer nos dossards la veille ! Mais il y a combien de partants ? 5000 ???
Bien élevé je me pointe à 7h30.... en bon premier. (au moins j'aurais été premier de quelquechose sur cette course !)
Beau soleil matinal, température fraiche mais idéale pour la course (10°), une orga aux petits soins, petit dej, bonne humeur.
Transfert sur la zone de départ au coeur de village, sympa et bien mieux pour se sentir accueilli et soutenu par les riverains qui ne seront pas avares d'encouragements, mot de M. le Maire, briefing, et c'est parti ! A petite foulée dans les rues de Bonnelles.
Au bout de 500m on est déjà dans le vif du sujet ; pas de route, ni de grands chemins, on est déjà dans le sous-bois et on n'en sortira que pour le dernier km.
Allure pépère au départ, je ne force pas pour mon premier 37Km. La dernière expérience sur l'Ecotrail 30K m'avait salement douché sur la fin. Monter en puissance progressivement !
Au bout de quelques km je cours déjà à 12km/h. Un cliquetis derrière moi m'agace depuis 2-3km et se rapproche. Je me retourne, on discute. Lui il s'en fout du bruit ! Finalement il reste derrière moi, et au bout de qq kilometres nous décisons de faire la course ensemble.
Enchainement de sous-bois au frais, les 10 permiers km passent comme une lettre à la poste jusqu'à ce que je regarde mon GPS : nous roulons à 11-12km/h depuis 10 bornes ! Alban et moi prenons un peu peur de cette survitesse mais, rien n'y fait, le parcours est très roulant, peu de coureurs sur le chemin, tant que je suis devant la vitesse ne faiblit pas. Je demande à Alban de prendre la tête, espérant qu'il se stabilise à 10-11 km/h...
Les premières bosses arrivent alors que nous entamons une très belle zone du parcours : du sable, des pins, de la bruyère, le sous bois s'éclaircit et il y a plus de soleil. Dans les côtes Alban marche et j'en fais autant, pour m'économiser et ne pas se perdre de vue. Les bosses se succèdent, Alban me dit de ne pas l'attendre, je résiste à partir devant mais j'ai peur de tomber en panne d'énergie en fin de parcours.
J'ai retenu les leçons de l'Ecotrail : s'alimenter, boire, s'alimenter, boire. Tous les 5km sans exception. Les ravitos sont idéalement placés : 20km, puis 25 puis 30km. La recette fonctionne. Au premier ravito je suis en pleine forme à l'exception d'une légère douleur que je ne connaissais pas à la cheville droite. J'incrimine mes Asics (Fujitrainer 2, on en trouve encore) qui n'ont couru que 10 bornes, un peu neuves, mais je ne peux définitivement pas courir 37 bornes avec les Salomon Sense Pro achetées en mars, fantastiques mais trop peu amorties.
A partir du 20e je ne peux plus me retenir. A l'occasion d'une côte assez longue Alban est maintenant loin derrière je taille la route. La course se déroule tranquillement dans des sous-bois baignés de soleil, toujours aussi roulant. Les coureurs croisés sont causants, toujours une bonne ambiance. Je suis stabilisé depuis 10 bornes sur un bon rythme à 10-11km. Si ça continue je vais finir sur 3.30-3.45 !! Je rêvais...
S'enchaînenet des passages très agréables de monotraces, fossés, sentiers équestres,... la Vallée de Chevreuse vaut quand même le coup. Je cours maintenant seul.
Il y a des bénévoles à chaque changement de direction, c'est épatant ! Toute la ville s'est mobilisée pour cet événement. Ils encouragent, on remercie. Le parcours est parfaitement balisé. Des photographes, des ravitos une super ambiance.
Au ravito du 25K je fais de l'eau et bois beaucoup. Trop. Entre 25 et 30k je me sens ballonné mais ça va. Je cours encore (presque) comme une gazelle, le moral est au top. Je décide de tailler la route au dernier ravito.
Au ravito du 30e K je suis rattrapé par le régional de l'étape : Jean Luc. Un bavard. Tout le monde le connait ici : les bénévoles, le ravito, les riverains, tout le monde l'encourage. Jean Luc m'explique ce qui nous attend...
Une longue côte, suivie d'une succession de bosses, une dizaine, jusqu'à l'entrée de la ville. Aïe ! Juste au moment ou ça va devenir compliqué niveau fatigue... Et en effet ca pique ! Contraint à (re)marcher dans les côtes, la vitesse moyenne chute. Cette derière portion de parcours fait la différence. Je suis doublé par des coureurs qui savaient ce qui les attendait, à une vitesse parfois surprenante au 35e Km... ou alors c'est moi qui cours à 3km/h !
En arrivant dans la ville je parviens tant bien que mal à recourir à 11km/h jusqu'à l'arrivée.
Le parcours est bouclé en 3h56. Un sandwich et une bière à l'arrivée, un service de massage (impeccable) !
J'accueille Alban à l'arrivée qui a eu moins de chance : panne de jus et crampes. Mais nous sommes tous les deux contents de notre course et d'avoir fait un bout de chemin ensemble.
Le trail de l'Orangerie de Bonnelles vaut vraiment le coup d'être couru. J'y reviendrai l'année prochaine.
Et tant pis pour l'effort : je m'inscris quand même aux Lavoirs 2015 ! Mais les 25k seulement.
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