Récit de la course : La Montée du Grand Ballon 2009, par Siberian wolf 10

L'auteur : Siberian wolf 10

La course : La Montée du Grand Ballon

Date : 21/5/2009

Lieu : Willer Sur Thur (Haut-Rhin)

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Distance : 13.5km

Objectif : Objectif majeur

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Hockey et averse finale

 

Jeudi 21 mai 2009. J’ai participé à la montée du Grand Ballon ,  au départ de Willer-sur-Thur (68). C’est une course de 13,2 km pour les hommes (et 1241m de dénivelé), seulement 8,5 km pour les femmes et cadets qui partent 30 minutes avant. C’est en cela une petite bizarrerie car sur presque toutes les autres courses, les hommes et les femmes courent ensemble sur la même distance. Et les femmes sont largement capables de courir 13,2 kilomètres. Drôle de façon de voir l’égalité hommes-femmes. Ou peut-être s’agit-il de faire deux départs différents pour éviter l’engorgement sur les sentiers monotraces du début ?

 

Le départ est fixé à 15h pour les hommes mais il faut aller chercher le dossard et le tee-shirt le matin. J’ai donc évité de trop manger à midi, prenant une salade et une tartelette dans mon hôtel à côté de la gare de Thann.

La météo annonce de la pluie mais il y a du soleil au moment du départ.

Après un kilomètre, on rentre sur un sentier monotrace. Eh bien sûr, là, cela bouchonne pas mal et il est presque impossible de dépasser pendant près de 3 km. Les meilleurs se sont bien placés pour l’éviter. Ce sentier monotrace dure jusqu’aux environs de Goldbach. Le sentier est un peu plus large après, avec parfois des spectateurs faisant retentir des cloches que portent les vaches autour du cou. Superbe ambiance au parfum local ! 

Seul problème, je sens que je commence à avoir le hockey. En conséquence, dans une courte descente au km 6, j’ai l’estomac qui remonte, de même que dans une autre petite descente environ trois kilomètres plus loin. Car si la course est une montée, il y a toutefois 3 petites descentes dont une sur le final, pour récupérer. Mais pour ma part, mon hockey m’handicape dans les descentes. Dans la montée, je double quelques gars dans un passage avec des pierres mais sans réellement les distancer car un peu plus tard ils sont toujours à une vingtaine de mètres derrière moi. Devant moi il y a un gars qui me devance d’une cinquantaine de mètres depuis assez longtemps et malgré plusieurs accélérations je n’arrive pas à le reprendre. 

Les gars derrière moi me rejoignent et nous formons un groupe à l’entrée de la partie finale où la forêt laisse définitivement  place aux chaumes, dans les trois derniers kilomètres.

C’est alors qu’une averse très fraîche s’est mise subitement à tomber, accompagnée en plus d’un vent fort ! La météo ne s’était donc pas trompée et je cours en débardeur !

Du coup, tout le monde semble pressé d’en terminer. Pour ma part, avec le hockey, je n’arrive plus vraiment à me concentrer sur la course et je perds sept places dans les 3 ultimes kilomètres, quatre en montant et trois dans l’ultime petite descente après le monument des Diables Bleus et la boule sommitale (1424m).

Au final, au chalet-hôtel du Grand Ballon (1343m) j’ai terminé presque dans le premier quart de la course masculine en moins d’1h27.

La pluie dantesque s’est alors mise à cesser et malgré des nuages dans le ciel, j’ai pu remonter au sommet pour prendre des photos du panorama, pendant que les derniers concurrents arrivaient. Mais entre-temps, les trois bus au sommet pour faire redescendre les coureurs au gymnase de Willer-sur-Thur se sont remplis et sont partis. Et il n’y en avait pas de quatrième pour moi et les derniers concurrents ! J’ai dû donc faire de l’auto-stop pour redescendre et je remercie un couple de coureurs, tous deux la trentaine, de m’avoir pris dans leur voiture. 

Arrivé au gymnase, j’ai pris une pâtisserie, mais ayant toujours le hockey même après avoir bu, j’ai eu bien du mal à l’avaler. Une femme à la table du club de Firminy (42) est venue près de moi me demander si cela allait, remarquant que je n’étais pas totalement dans mon assiette. C’est la première fois en compétition qu’il m’arrive d’avoir le hockey. Et dire que j’avais mangé léger à midi ! 

Le vainqueur fût sans surprise Jonathan Wyatt, champion du monde de course de montagne, en 1h01, devant Emmanuel Meyssat. Je vais passer une dernière nuit d’hôtel à Thann avant de repartir. Mais aimant le parc naturel régional des Ballons des Vosges je suis revenu le visiter l’été suivant mais à vélo.

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