L'auteur : pierrot34
La course : Trail de Bouzigues - 12 km
Date : 28/3/2015
Lieu : Bouzigues (Hérault)
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Distance : 12km
Objectif : Pas d'objectif
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Il y avait au moins une bonne raison pour laquelle je tenais à participer à ce Trail de Bouzigues cette année : je voulais rendre hommage à Vincent Diaz, le speaker des courses à pied de l’Hérault, depuis que j’ai commencé à courir, en 1997, un ami disparu tragiquement il y a deux mois et pour lequel je voulais avoir une nouvelle pensée, lui qui est l’objet de la seule photo parue dans mon livre de récits de courses, une photo prise….à Bouzigues !
Je voulais aussi, avouons-le, reprendre un petit entraînement pour les épreuves à venir de courses à pied, ou de marches nordiques où je me reconvertis et faire du même coup mon petit reportage pour la rubrique sportive de Thau Info. Hélas, dans la semaine précédant le trail, il n’était plus possible de s’inscrire au 12km, les engagements étant complets et clos ! Bon, me suis-je dit, j’y vais quand même mais je vais procéder autrement. Avec les bâtons de marche nordique, le sac à dos avec l’appareil photo, de quoi boire et resucrer, sait-on jamais, le diabétique que je suis et le contrôleur de glycémie, je suis parti une heure avant les coureurs, sur le parcours du 12km, laissant à ma femme le soin d’assurer les photos de départ et « la prise d’ambiance » que j’imaginais.
Un sénateur bien ....Placé, pour le départ!
16h; le départ du 24
Et 16h15, le départ du 12
Je suis alors parti, en solitaire, sur ce magnifique nouveau parcours du Trail de Bouzigues 2015, avec mes embouts caoutchouc aux bâtons sur les premières centaines de mètres de bitume, avant de mettre les pointes une bonne fois pour toutes, une fois abordée la première jolie montée sur les hauteurs de Bouzigues, vent de face et soleil de côté.
Un balisage, aux petits oignons!
Et alors de tournicoter dans cette garrigue boisée, sur un parcours extrêmement bien balisé par des flèches orange et de la rubalise tous les cent mètres, pratiquement, et toujours au bon endroit afin de ne pas mélanger les parcours du 12 et du 24km qui se côtoyaient parfois mais surtout, qui s’enfonçaient, sur d’étroites monotraces, dans d’épais sous-bois de chênes verts entrecoupés de clairières où de sympathiques signaleurs étaient en position de veille.
Des signaleurs bien sympathiques.
Les premiers rencontrés m’ont d’ailleurs fait part de leurs regrets de voir bientôt « brûler toute cette belle garrigue, pour donner le passage à la future ligne du TGV…. » . Au km 5 les deux parcours se touchant, c’est le signaleur chargé de l’orientation du 24 vers le parcours du 12, qui m’a expliqué que ce 24, « montait là-haut, sur le clapas de pierres, pour une boucle de 9km passant par le Pioch Madame, avant de revenir sur la piste du 12…. Et que ce parcours avait été changé du fait du refus de Poussan de laisser passer comme d’habitude vers l’autoroute….».
Un ravitaillement somptueux et des plus accueillants.
Un peu plus loin, au km 6,5, c’était le ravitaillement de mi-parcours pour le 12. Bien du monde là. De la jeunesse. De l’enthousiasme. De quoi boire et manger. Et le grand chef, de m’inviter à goûter le contenu des tables, ce pour quoi je ne me suis pas fait prier, vu mon état de transpiration et sans doute d’hypoglycémie après ces 6km acrobatiques déjà effectués dans la chaleur. Orange, abricot, eau….il me fallait repartir pour avoir mes premiers coureurs du 12, pas loin sur mes talons, à un endroit propice pour des photos bien éclairées.
Au loin, l'étang et Sète...
...et de plus près, les iris au bord du chemin!
Km-5, -4, -3, tous bien marqués par une large pancarte et au -2, j’ai fait une pause près d’un autre photographe bien posté pour attendre les coureurs.
Le 1er du 12, Damien Rouquet, en 43mn
Et la 1ère V1, 7è au scratch, Stéphanie Manel
Je prends les cinq premiers, très espacés les uns des autres et jerepars pour les deux derniers kilomètres, avec de nouveau un arrêt « technique » pour passer sans encombre ce terrible trou pierreux et terreux glissant qui plonge sous le tunnel jouxtant la route de Mèze. Je ne tarderai pas à aborder les rives de l’étang, sur une trace si étroite que je devrai m’écarter tous les dix mètres pour laisser passer les coureurs, de plus en plus nombreux (environ 200) à me doubler. Enfin l’aire d’arrivée à Bouzigues, au port, avec bien des supporters et de l’animation et là, je prendrai la tangente vers le public à 50m de la ligne, puisque je n’avais pas de dossard….et que j’étais, je pense, le seul marcheur nordique à avoir effectué ce parcours du 12. Je me suis bien amusé mais je ne voulais pas….amuser le public !
Le journaliste en a terminé, lui aussi mais ne sera pas classé!
Je ne verrai pas ma femme, prendre une rare bonne photo de moi juste avant l’arrivée. Par contre, Philippe Panetta, le speaker de l’épreuve, sur le podium d’Hérault Sport, me saluera gentiment, comme d’habitude, alors que j’attendais le premier du 24 sur la ligne, pour la photo.
Le 1er du 24 arrive: Laurent Viant, de Tassin, en 1h33
Ma femme me dira ensuite qu’il y avait un monde fou-cela se verra à ces centaines de voitures garées de part et d’autre de la route du port- qu’elle a eu un mal fou pour prendre les photos de départ –avec notre chien en laisse !- que Philippe, le speaker, avait effectivement rendu hommage à Vincent Diaz avant le départ, mais dans un certain bruit et que c’était « l’écologiste de Paris à lunettes… » ah oui, Jean-Vincent Placé, qui avait donné le départ des deux courses. J’avais raté tout cela mais ma récompense était tout autre sur ce parcours fabuleux d’un vrai trail qui a bien mérité ses 987 partants au total (683 pour le 12 et 304 pour le 24).
La récompense traditionnelle suprême, la brasucade pour tous après l'arrivée!
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