L'auteur : Petramala
La course : Les Foulées de Villeneuve les Avignon - 10 km
Date : 7/3/2015
Lieu : Villeneuve Les Avignon (Gard)
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Distance : 10km
Matos : Asics GT2000
Maillot Mhsc
Objectif : Se dépenser
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Les premières belles journées de l’année sont toujours celles qui entament le mois de mars. Pas surprenant qu’autrefois, jusqu’au XVIe siècle, en ces temps où les gens couraient pour sauver leur vie, l’année commençait au lendemain de février. À Villeneuve-lès-Avignon, le printemps s’esquisse. Le vent froid, qui soufflait hier encore, a disparu. Le soleil s’installe doucement, les dossards fleurissent sur les poitrails, et vont bientôt faire battre les cœurs.
Environ trois-cent-cinquante coureurs sont au départ des 28e Foulées de Villeneuve ; nous en perdrons quelques-uns, au hasard du circuit, peut-être dans les fossés du Fort, certainement aussi dans le Rhône ― il y a des coups de coudes qui rappellent de vieux réflexes hérités des siècles passés, en ces temps où les gens défendaient chèrement leur vie.
Ce parcours est scindé en deux temps distincts : la montée vers le village et le retour entre berges et canaux.
Deux côtes se succèdent, dès les premiers kilomètres. Probablement porté par l’élan du peloton, nous parvenons sous les tours jumelles du Fort Saint-André en 5’30 ― surprenant notre coache, qui ne s’attendait pas à nous voir passer si précipitamment. Rapide passage dans les ruelles de Villeneuve, puis ascension de la Colline des Mourgues, passage qui fait figure de difficulté du jour. Il est vrai, la pente est plus raide que la grimpée précédente. On passe devant Viviane, qui s’accroche bien au bitume, on se fait remarquer par un plus véloce, qui apostrophe nos couleurs pailladines.
En bas, on laisse plantée la Tour Philippe-le-Bel à main gauche ; elle qui a vu passer les 1ères Foulées de Villeneuve, tremble un peu, sous le grondement desdites foulées de l'après-midi.
18’30 de course, il reste sept kilomètres à encaisser, sur le plat, au long du fleuve qui sépare Gard et Vaucluse, puis autour de la plaine de l’abbaye. Une magnifique perruque jaune nous dépasse. Viviane également, qui prend rapidement une trentaine de mètres sur nous, et qui conservera sa dizaine de secondes d’avance jusqu’à l’arrivée.
Cailloux, pont, chemins, masets, champs, bois, chevaux, le tracé dessine quatre boucles sensiblement égales. Et nous pointons, au cinquième kilomètre, à 28’35. L’allure semble celle prévue par la direction de notre équipe, qui, dans une épingle, nous encourage de clins d’yeux complices. On double aisément ceux qui ont concentré les efforts sur la première moitié de la course, mais, plus difficilement, Pascale, et l'on se fait distancer par Nelly et d'autres, qui, comme elle, en ont gardé sous la pédale.
Vers le sixième kilomètre, à 34’10, sourires de notre entraîneure, qui surveille, là encore, notre régularité, c’est franchement dopant ; quelque chose à comparer entre une volée de peloùs sur le train d’un mulet cévenol qui peine à forcer la marche, et un riff rageur de la Les Paul à Jimmy Page façon "Whole Lotta Love". Juste ce qu’il faut pour bondir jusqu'à l'avant-dernier kilomètre, en 48’59.
Ce magnifique parcours s’achève déjà. Sandrine lance le sprint à trois ou quatre dizaines de mètres de l’arrivée, déborde et Christian, et Dominique, et nous enrhume facilement. Nous franchissons la ligne finale, avec la satisfaction d’avoir pris beaucoup de plaisir à sauver notre vie, et d’avoir réalisé un chrono que ne prévoyaient ni nos modestes ambitions, ni notre staff technique qui est là pour nous accueillir.
L’organisateur nous régale : eau, bière, coca, vins, fruits secs, bananes, sandwiches, tartines, tartes aux pommes, viennent au secours des hypoglycémies les plus gourmandes et des régimes les moins rigoureux.
On peut s’inscrire pour les Foulées 2016, déjà ?
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