L'auteur : pierrot34
La course : Championnat de l'Hérault de Cross
Date : 11/1/2015
Lieu : Beziers (Hérault)
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Distance : 8.83km
Objectif : Pas d'objectif
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La saison 2015 ayant été déjà attaquée le dimanche précédent 4 janvier à St Gervasy dans le Gard, avec la marche nordique « des 3 collines », la marche de Bézizrs ce deuxième dimanche de janvier venait alors s’inscrire dans cette même volonté de poursuivre cet élan pris une semaine avant, sur une épreuve quelque peu singulière mais qui était surtout une « opération club », celui de l’Union Sportive Sète Athlétisme qui emmenait un bon paquet de ses jeunes au championnat de l’Hérault de cross.
L’USSA, le club donc, avait bien fait les choses en amont, avec le programme de la journée, les parcours par catégories, les renseignements pour gagner le site, le parking, la zone de course et tout ce qui était nécessaires à tous, dirigeants et parents, pour passer la journée.
Echauffement, avec Sylvie: indispensable tradition.
La marche nordique ouvrait le programme, à 10h30. Pourquoi pas ? Mais il était conseillé d’arriver une heure avant l’épreuve pour le parking, censé être au stade de la Présidente, à « 250m à pied» de la zone de course, sur la plaine de Montfloures, pour prendre les dossards et le maillot du club. Pour se garer, effectivement, pas de problème. Mais les 250m de marche à pied ressemblaient plus à 2,50km à baliser avec des petits cailloux, pour arriver à bon port ! Bon, pour l’échauffement, c’était déjà ça ! A l’accueil sur la Plaine, le président Xavier Campestre, nous attendait avec dossards et maillots. Bien agréable. Mais mon épouse de chauffeur était restée à la voiture et il me fallait la guider jusqu’à la Plaine. Alors, retour à la voiture pour revenir à la zone de course où Bénédicte, notre souriante et vivifiante vice-présidente a essayé, sur plan, de nous expliquer le parcours de la marche. C’était sans doute plus clair dans son esprit que sur le terrain où barrières, couloirs, croisements, embranchements, rubalise et lettres de l’alphabet s’additionnaient dans une sorte de capharnaüm d’indications pas du tout convaincantes. La suite allait confirmer mes impressions.
Deux courses en une.
Par contre, le terrain, lui, était inhabituellement clair : de l’herbe et de la terre, pour le cross, ce qui impliquait l’usage exclusif des pointes pour les bâtons. Un avantage, quand même. Le départ, il fallait le trouver, au fond d’un terrain de foot où finalement ne se sont retrouvés que huit marcheurs nordiques, six de Sète et deux « extérieurs ». Et à côté de nous, une dizaine de coureurs à pied pour une « course pour tous » de 2800m aussi -d’où le départ commun- dont le célèbre montpelliérain, Bernard Py, qui venait sans doute chercher ici un autre titre.
Dix coureurs et huit marcheurs: mais pourquoi donc les faire partir ensemble?
Alors, cette marche ? 2 800m ! Eh oui, par rapport aux 6, 8, 10 ou 12km déjà proposés auparavant, ça paraissait bien court. Alors, dans mon esprit de coureur à pied, souvent habitué à partir trop vite, c’était clair : faire un départ au sprint de 10km et au bout de 3km, c’était fini ! L’épreuve était chronométrée mais quel était son statut exact, au vu du petit nombre (encore !) de participants ? Epreuve d’ouverture, démonstration-attraction, simple balade chronométrée, championnat départemental -sans juges- comme pour le cross ? Je crois que dans les esprits se trouvaient mélangées toutes ces raisons sans que ce soit clairement établi, comme d’habitude, dirai-je, la marche nordique conservant son caractère flottant et brouillé d’épreuve sportive dans nos régions du sud.
C'est parti: on regarde bien la bleu-blanc-rouge: déjà propulsée vers l'avant!
Bon, sur la ligne de départ, une seule volonté : m’accrocher le plus longtemps possible à ma « référence », à « la roue à suivre », comme on disait dans mon milieu des coureurs cyclistes il y a quarante ans, autrement dit à Sylvie, ma compagne de club, ma coach, mon initiatrice à la marche nordique, pour ne pas dire….mon modèle ! Elle est très vite passée devant. Et moi, tout derrière, comme le petit cheval blanc ! Le pas assuré et déjà bien rythmé de Sylvie mais ça tenait bien…
Et qui colle déjà derrière, casquette noire? Pierrot34!
.Tiens, un premier virage et Sylvie a dû lancer « à gauche ou à droite ? ». Rien d’étonnant. J’avais prévu le coup. 200m plus loin, idem. Un signaleur ahuri ne sachant pas trop, Sylvie fonce tout droit mais il fallait prendre à gauche. Boum ! Sylvie rebrousse chemin et « m’embrasse » ! C’est reparti et la chose se reproduira deux fois, trois fois, dix fois…Des buttes à passer aussi, comme sur un circuit de BMX, mais toujours de la terre ou de l’herbe et un parcours en tournicoti-tournicoton….jusqu’à la cerise sur le gâteau : face à face avec tout un groupe de parents-public engouffré dans ce qui était censé être notre couloir de course. Ma pauvre guide ! Je lui dois une sacrée chandelle ! Elle a crié « attention…poussez-vous… » ! Donc loin de moi de la passer. Je me serais trompé plus qu’elle et aurais plus mal encaissé ce « bazar ». Ce qui ressemble au couloir d’arrivée est déjà là. Je suis toujours aux côtés de Sylvie. Elle accélère. Moi aussi. Elle avait bien mérité de prendre une poitrine d’avance sur moi sur la ligne -qu’elle a peut-être mieux vue que moi d’ailleurs ! Une magnifique accolade de sa part. Empreinte sportive inoubliable. Course terminée. Transpiration mais le soleil du matin n’était pas assez chaud pour traîner après l’arrivée. Je pensais trouver femme et survêtement sur la ligne, mais non, personne. Il y avait eu maldonne. Je retourne à la voiture (fermée). Elle est peut-être là-bas, vous savez, à « 2,5km » du site-cross. Mais non. Alors retour ! Et je trouve ma femme, qui me cherchait…. ! Et c’est reparti vers la voiture car j’avais des obligations à midi à Mireval, à 50 vrais km cette fois ! Mais du coup faudra changer de programme, c’était trop court…Je trouverai photos et classement ( de la nordique mais aussi des jeunes du club) le lendemain sur le site du club. Un curieux dimanche, mi-figue, mi-raisin, mais qui valait la peine d’être vécu.
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