L'Isle-sur-la-Sorgue. Ses canaux, ses roues à aube, ses chapelles, ses antiquités, son havre de paix où repose Églantine Ariffon.
La course ne verra rien de tout cela, le parcours nous guidant au nord-ouest de la commune et aux confins de Velleron et du Thor.
Oublions le tourisme, nous sommes là pour fendre les nues à foulées vives et, de toute manière, la sueur plein les yeux, nous n'apercevrions pas grand chose des ruelles de la Venise Comtadine. Ce jour, pas un nuage ; un temps, comme dirait Joe, aux couleurs de l'été indien.
Après le départ, laissant les plus ambitieux s'échapper, les pelotons se forment, on se cale, pour une paire de kilomètres, dans un groupe de quatre — trois runneuses, visiblement coachées par un habitué des grandes compétitions. Ce dernier part devant, allure irraisonnable pour nous, qui peinons déjà à décrocher ses anciennes alliées. Le premier tour est bouclé, sous les encouragements d'un groupe de supporters bien placés.
Deuxième boucle, on double trois ou quatre poignées de coureurs partis moins prudemment, et l'on se cale entre ceux qui vont trop vite et ceux qui vont moins vite — ce qui est une lapalissade, on en convient ! Derniers efforts, le groupe de supporters nous encourage en alignant quelques pas avec nous sur une centaine de mètres (serait-ce disqualifiant ?), grâce à quoi nous parvenons à hauteur d'un fier concurrent qui, vu son pas assuré et ses chaussures usées par les âges, a dû faire et Gergovie et Alésia.
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