Récit de la course : Trail de Haute Provence - Ultra - 72 km 2014, par RaphazzZ

L'auteur : RaphazzZ

La course : Trail de Haute Provence - Ultra - 72 km

Date : 24/5/2014

Lieu : Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence)

Affichage : 2934 vues

Distance : 68km

Matos : Sense Ultra
Porte bidons
Tee shirt coton

Objectif : Terminer

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Trail de Haute Provence - "Ultra" de Lure...

Plus gros défi physique personnel à ce jour avec les 68km et 3150m+ et - de cette 1ère édition du Trail de Haute Provence et son "Ultra de Lure" au départ de Forcalquier. Un peu effrayé, mais finalement ça n'a pas été si difficile que ça malgré un entraînement bien maigre ces dernières semaines...

 

 

 

Récit, photos et vidéos de "l'Ultra de Lure" :

 

Arrivé la veille après une longue route enrichie par la rencontre d'excellents covoitureurs, l'ambiance sur place n'est pas folichonne, je découvre que nous ne sommes qu'une cinquantaine d'inscrits ce qui n'a rien pour me rassurer. C'est presque un choc au regard des efforts marketings et du nombre impressionnant de bénévoles mobilisés et motivés...

 

La Haute Provence, particulièrement appréciée à l'occasion de

vacances en 2010, je m'étais promis de venir y courir un trail...

 

Montagne du Lure à l'horizon! Demain il faudra y aller... mais surtout en revenir!

 

L'exploration du village est agréable tout comme l'accès à la Citadelle d'où l'on voit la montagne de Lure qui semble vraiment loin... Le site tout comme le panorama sont vraiment intéressants, quel dommage de ne pas faire passer la course ici cela ferait un excellent finish avant le Couvent des Cordeliers.

 

 

 

La course :

 

Réveil vers 4h30 pour les derniers préparatifs dont un chaleureux petit déjeuner offert par l'organisation suivi du briefing. Il fait relativement froid pour la saison mais la météo prévue pour la journée est parfaite, les craintes de pluie sont complètement écartées, je décide partir très léger...

 

Le départ de Forcalquier (550m) est donné à 6h00 et j'en garde un souvenir relativement austère, je prends soin de partir dans les derniers, les pulsations cardiaques étant déjà bien assez élevées certainement à cause du froid, mais surtout de l'appréhension.

 

 

 

On emprunte rapidement les premiers sentiers et les quelques doutes quant à la pertinence de ma présence ici s'estompent sans plus attendre. Les sensations sont bonnes, pas de pensées parasites, je plonge à 100% dans la course dès les premières minutes à ma grande surprise.

 

Lever du jour sur le Trail de Haute Provence...

Ma stratégie de course est simple : marche dans TOUTES les montées et course lente partout ailleurs, ce qui laisse pas mal d'occasions de sortir l'appareil photo afin d'immortaliser quelques passages somptueux du parcours.

 

Du départ au 23ème kilomètres (Lardiers 770m) : Après la butte de deux kilomètres des Ybourgues, l'ensemble est roulant, je reviens peu à peu sur une dizaine de coureurs. Il y a pas mal de pistes, ça reste beau tout du long mais un peu monotone par moment quand même.

 

Contrairement à mon habitude, je cours souvent accompagné ce matin et j'apprécie particulièrement la chose.

 

Peu avant d'atteindre Lardiers, un beau dénivelé négatif fraîchement taillé fait office de descente technique de l'épreuve (contre plusieurs annoncées???).

 

Vue sur le Mont Ventoux!

 

De Lardiers (23ème km et 770m) au sommet du Contras (32ème km et 1614m) : Que de la montée ou presque, la grimpette paraît interminable et s'accentue progressivement. Je profite d'un passage en forêt pour me faire des bâtons de fortune... Quelle erreur de ne pas avoir pris les miens, sur ce type de course ponctuée de marche (pas pour les premiers je présume ;-)) ils auraient été plus qu'utiles tant dans les montées que sur la fin de course qui a été laborieuse. 

 

C'est ici que le tracé a dû être modifié avec une portion finale bien sauvage nous faisant passer dans d'énormes cumuls de feuilles mortes qui doivent être très agréables à descendre mais plus difficiles à monter, là aussi les bâtons... 

 

Je finis par arriver au terme de 2h00 d'efforts (mais avec beaucoup de plaisir) au sommet du Contras 1614m : il est 11h00!

 

 

Du 32ème au 40ème kilomètre (Sommet de Lure 1826m)  : Un ravitaillement extrêmement bien tenu et riche permet de refaire le plein et d'attaquer la petite dizaine de kilomètres de crêtes.

 

C'est LE passage essentiel de la course et je n'ai pas été déçu. Avec ce panorama à 360°, on oublie complètement les efforts concédés pour en arriver là et cette portion me laisse d'excellents souvenirs...

 

 

 

S'ensuit une alternance de descentes mais surtout de montées sur cette crête avant de "pratiquement" atteindre le Sommet de Lure (1826m) : point culminant de la course.

 

 

 

Malgré un nombre limité de coureurs j'en ai quelques uns en point de mire et j'en rattrape même certains, après six heures d'effort cela m'étonne un peu.

 

La course s'anime un peu avec les premiers du Marathon de Lure qui forcément vont plus vite que nous ;-) et que j'encourage souvent sans retour, un peu tristounet les types...

 

 

A l'approche du sommet et au contrôle, les bénévoles sont vraiment aux petits soins, on a du mal à croire que pour la plupart ce soit leur première participation à ce type de manifestation.

 

Un dernier regard sur les lointaines montagnes enneigées avant de plonger sur la station de Lure et son ravitaillement toujours aussi généreux via une descente grisante et régénérante.

 

 

Du ravitaillement à la station (km42) au 52ème kilomètre (St Etienne les Orgues) : Un peu plus d'une heure de descente agréable dans l'ensemble même si les pistes et la sensation de longer une route sont parfois un peu pénibles.

 

C'est peut être sur ce tronçon que je réalise ma première (et fatale?) erreur de gestion de course. Sentant une légère baisse d'énergie et une impression d'endormissement commençant à poindre, je décide de m'accrocher à un autre coureur afin d'atteindre le prochain ravitaillement de St Etienne les Orgues. Sans doute une bonne idée si l'arrivée avait été plus proche, mais cette "accélération" fut tout de même sans doute prématurée avec le recul.

 

Du 52ème au 58ème kilomètre (Fontienne) : L'effort se fait peu à peu beaucoup moins agréable passé ces huit heures de course. Une douleur à une cheville (survenue sans raison une semaine avant la course) devient très inconfortable alors qu'elle m'avait épargné jusque là.

 

Rien à déplorer du côté musculaire ni aux genoux mais je suis obligé d'adapter ma foulée sans cesse, j'ai beaucoup de mal à pousser sur mon pied en montée même légère (les bâtons!!!), bref, je sors peu à peu de la course...

 

Je passe au dernier contrôle de la course avec le sourire : plus d'énergie mais l'envie est toujours là, et j'ai hâte de découvrir le paysage des Mourres!

 

De Fontienne à l'arrivée : Après un ultime ravitaillement sans doute facultatif mais toujours aussi agréable, je sais maintenant avec certitude que je finirais dans les barrières horaires qui m'inquiétaient tant.

 

Je commence à gamberger à la Corse et au GR20 qui m'attendent d'ici un mois : hors de question que je me blesse ou que je prenne de quelconques risques de ne pas pouvoir vivre pleinement ce beau projet.

 

Les dix derniers kilomètres sont finalement parcourus en randonnant lentement (2h25min) sur un terrain magnifique pourtant roulant et parfaitement propice à la course.

 

Le superbe terrain de jeux aux abords de Forcalquier

Une vraie "traversée du désert"...

 

Voila enfin l'itinéraire du Trail des Mourres qui a lieu le lendemain, le village est en vue!!! 

Je pousse "la paresse" à ne pas recourir une seule fois jusqu'à la ligne d'arrivée (1h00 pour les trois derniers kilomètres) me faisant doubler dans le village par des coureurs qui ont pourtant l'air plus rincé que moi. La sensation est pénible mais impossible de redémarrer, et à quoi bon s'arracher : le contrat est rempli, l'expérience riche d'enseignements, c'est une réussite!

 

Résultat et classement : 


Je termine la balade 41ème sur 50 en 11h45min33s, l'organisateur se fait fort d'accueillir tous les participants et l'animateur prononce parfaitement XIBEROTARRAK au micro me demandant de passer le bonjour à quelques connaissances.

 

Le classement complet : ici

 

Au mieux avec un entrainement de forcené, je passais entre 9h00 et 10h00 et là avec ce "finish lamentable" je perds un peu plus d'une heure tout au plus, donc pas de regret surtout au regard de la récupération qui s'en est suivi et de la véritable euphorie des jours qui ont suivi... Ça aussi je l'appréhendais, mais ça m'a donné une bonne idée de ce que recherchent les accrocs aux endorphines :-).

 

Pour le prochain long, ce sera avec les bâtons et de la crème solaire! les chaussures minimalistes et le porte bidons sont à conserver car suffisant même avec des ravitaillements en moins...

-Ensemble de la course : http://michauko.org/blog/trail-de-haute-provence-2014-1e-edition-1597/

  

 

Le parcours :

 

J'ai eu quelques surprises concernant la course, mais rien de méchant. Je retiens tout de même qu'à l'heure de la surcommunication certaines infos sont bonnes à vérifier plusieurs fois jusqu'au dernier moment. Quand on calibre ses besoins au plus juste, ça peut être très pénible.

 

Détails "tracedetrail", GPS, 3D, profil... : ici

 

Ultra de Lure avec un parcours modifié je ne sais quand et un décalage des ravitaillements en conséquence... 

 

 

Hébergement, trail de Haute Provence :

 

Le camping Indigo de Forcalquier est vraiment très accueillant, à plusieurs, comptez moins de 10€ la nuitée (avec piscine)...

 

Site officiel : ici

 


 

 

 

Saison 2014 : ici 


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