L'auteur : kinder
La course : Trail des Sept Hameaux - 14 km
Date : 19/10/2014
Lieu : Magny Les Hameaux (Yvelines)
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Distance : 14km
Objectif : Se défoncer
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La course des 7 hameaux était l’occasion de m’essayer à une discipline qui m’attirait depuis déjà un certain temps : le trail ! Je me suis finalement lancé en m’inscrivant à l’Eco Trail 30Km de Paris 2015. Mais quand on s’inscrit 6 mois à l’avance, il est difficile de patienter. J’ai donc décidé de trouver une course Découverte proche de mon domicile.
En termes de préparation, hormis quelques séances longues en terrain vallonné, je n’ai pas suivi de plan spécifique. Je reste sur les acquis de mes entrainements pour les deux 10 kilomètres et le Paris-Versailles que j’ai effectués récemment. La semaine précédant le trail, je suis allé reconnaître le parcours en mode randonnée.
Dimanche 19 octobre 8H30 : j’arrive sur les lieux de la course et trouve une place assez facilement grâce aux indications des bénévoles. Je commence à m’échauffer sous un grand ciel bleu tout en portant une ceinture porte-bidons. C’est la première fois que je la teste. Originellement j’avais prévu de ne compter que sur le ravitaillement des 10km, mais il vraiment chaud pour la saison. Au bout de mes 20 minutes d’échauffement la ceinture me compresse, je décide donc de partir sans rien.
9H20. Place au briefing. Apparemment, le trail a été amputé de certaines sections jugées trop gadoueuse par l’organisation. 9H30. Coup de départ. Je suis placé dans les 100 premiers et me voici embarqué pour un effort d’environ 1h10-1h15, selon mes estimations.
Les premiers hectomètres se font sur du bitume puis rapidement, on arrive sur des sentiers plus étroits. Comme dans les courses sur route, je dois slalomer un peu au départ. Je n’ai jamais compris pourquoi un certains coureurs s’acharnent à partir devant alors qu’ils savent très bien qu’ils n’ont pas le niveau pour rester en tête ! La reconnaissance du parcours, m’a permis d’élaborer une stratégie. Partir vite pour éviter les embouteillages au rétrécissement du chemin à la fin du 1er kilomètre. Ensuite gérer sur la partie plane et descendante. La portion située entre kilomètre 2 et 6 est la partie la plus physique du tracé avec une succession de montée/ descentes. Il ne faudra pas se mettre dans le rouge pour être capable de relancer sur les 3 kilomètres de plat entre le 7ème et 10ème Km.
Je suis donc ma stratégie et remonte la file de coureurs. Fait rare, je vois la tête de course. D’habitude, sur 10km les coureurs en 30’ sont hors de mon champ de vision dès le premier virage. Sur ces deux premiers kilomètres faciles, je suis grisé par la course et lutte pour freiner mon allure. J’ai en effet la fâcheuse habitude de partir trop vite. Après environ 10 minutes de course, la première montée arrive. Je l’aborde prudemment car je connais la suite. Je n’hésite pas à marcher car mon souffle est court, mes jambes chauffent. Plusieurs coureurs me doublent mais je n’essaye pas de les suivre. La côte passée et je reprends mon rythme sur la section plane et rattrape certains trailers.
On traverse la route menant au château de la Madeleine et j’entends une montre qui sonne. Je regarde mon GPS et je vois 3 kilomètres parcouru en 13 ’30. Si mon allure est bonne, elle sera bientôt réduite par les montagnes russes en sous-bois. Il s’agit d’une succession de trois montées et descentes aussi courtes qu’abruptes et pour ne rien arranger, le terrain est complètement boueux. Je souffre un peu en grimpant mais je récupère bien dans les descentes. Les panneaux humoristiques disposés aux endroits clés du parcours apportent une vraie fraicheur à la course. Dans la seconde montée, le panneau indique « dernière côte » et dans la troisième vient « on déconne ». Plus tard sur un faux plat descendant je verrai une limitation à 30 km/h.
Une fois passé le passage délicat, on a environ 500 mètres de répit avant d’arriver du côté du moulin de Fauveau avant d’enchainer avec la seconde grosse côte du parcours. Comme dans les précédentes montées, je gère mais perds des places. Je commence à avoir aussi vraiment soif. Je l’avais prévu car 10 kilomètres sans boire n’est pas mon habitude. En haut, on atteint le 7ème kilomètre sur un plateau et s’en suivent trois kilomètres plats avec des portions goudronnées. La mise en garde d’un signaleur m’interpelle « Attention deux kilomètres en plein soleil ». Heureusement son indication est inexacte et hormis une grande ligne droite à travers champs, on est souvent en sous-bois. Cette partie là du parcours convient bien à mon profil de coureur sur route et je regagne des places. Un peu avant Magny village et le ravitaillement, un spectateur me compte en 51ème position.
J’ai avalé les kilomètres de plats mais me voici assoiffé au ravitaillement situé à la sortie du hameau. Il s’agit de plusieurs robinets. L’arrêt d’une dizaine de secondes me fait beaucoup de bien, psychologiquement du moins. Au niveau du chrono, je suis environ à 52 minutes pour dix kilomètres, ce qui correspond à mes estimations d’avant course. Le chemin reprend en descente puis remonte et pour se transformer en single. On longe la Mérantaise puis on la traverse pour atteindre un passage que je n’avais pas reconnu. Il s’agit d’un single à flanc de ruisseau d’un kilomètre. Il s’avère être un vrai bourbier et je manque de tomber plusieurs fois. Je laisse passer le coureur me suivant car je ne suis pas vraiment à mon avantage sur cette section. On se prend tous les deux des orties et échangeons quelques plaisanteries.
Enfin sorti du single, arrive la troisième et dernière vraie côte de la course. Je suis relativement en forme, car il faut dire que le passage boueux a davantage sollicité mon équilibre que mon cardio. Un petit groupe pointe devant moi et je les rattrape un peu car ils ont eu une hésitation sur le chemin à prendre. Je décide de me livrer davantage et pour la première fois, je rattrape des personnes en montée. Au sommet de la côte on atteint le bourg par un dernier sous-bois puis les pelouses du stade. Dernière facétie des organisateurs, à 200 mètres de la ligne on passe par une petite bute sur laquelle dérape un concurrent devant moi. Vient ensuite la ligne d’arrivée.
Au final, je termine mon premier trail, fatigué mais pas épuisé, en 1h11’17 . Ma montre indique 13.87 kilomètres. Je suis ainsi classé 54ème sur 513. Cerise sur le gâteau, les finishers ont même le droit de déguster une bière. Pas très diététique mais bien appréciable tout de même.
Si j’étais à l’aise sur le plat, il faut vraiment que je travaille les côtes si je veux progresser. Sur les passages techniques, je n’avais pas l’impression de perdre du temps sauf dans le bourbier final. En résumé, ce fut une super expérience à reconduire sans hésitation. J’ai néanmoins ressenti durant la course que la vraie vocation du trail est l’endurance. Avec 14 km on est encore dans une course nature avec du rythme, proche des cross. Mon impression désormais est que l’on doit davantage profiter de la discipline sur des distances plus longues.
Au niveau du T7H en lui-même, j’ai peu d’éléments de comparaison. A noter néanmoins que le parcours offre de beaux paysages, l’ambiance très sympa et je n’ai eu aucun problème à m’orienter tant les balises et signaleurs étaient présents le long du trail. Un grand merci à l’organisation et aux bénévoles pour cette belle course.
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