L'auteur : bruno12
La course : Le Grand Raid des Pyrénées
Date : 22/8/2014
Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)
Affichage : 3464 vues
Distance : 160km
Objectif : Battre un record
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Après mon abandon au 80ème kilomètre de l'UTPMA je dois remettre en question quelques points. Le premier est de toujours vouloir faire mieux que l'année précédente. Dans le cas de l'UTPMA cela m'a été fatal et c'est lorsque je me suis rendu compte que j'étais en retard que je n'ai plus eu envie de continuer (Il y avait aussi un gros manque de sommeil et des tendinites que ne me lâchent pas depuis 3 mois (tendon d'Achille et Aponévrose Plantaire) mais jusque là j'arrivais à les gérer). Avant le GRP je me dis donc que battre mon 36h20 de 2013 est loin d'être gagné d'avance. J'avais fait très fort dans les descentes (à mon niveau bien sur) et je ne suis pas sur de pouvoir récidiver.
Le second est l'utilisation des battons. Lors de l'UTPMA 2013 j'avais eu l'impression d'avancer moins vite qu'en 2014. C'était vrai sur le plat et les parties techniques mais pas dans les grosses montées. Je suis faible en montée et visiblement les battons me sont bien utiles. Je reprendrais donc les battons pour le GRP.
Juillet-Aout sera consacré uniquement au dénivelé avec les battons. Je ne fais quasiment aucune séance sur le plat. Vers chez moi (Albi) cela veut dire monter et descendre la même petite côte de nombreuses fois ou faire 30' de voiture pour aller à Puycelci histoire de trouver une côte de 200D+ là encore répétée plusieurs fois (jusqu'à 1500D+ sur une séance). Je fais relativement peu de volume (50 à 70km par semaine) sur des séances moyennement longues (1h30 à 2h).
Fin Juillet-début Aout vacances à Vielle-Aure. Là je m'éclate. Tous les deux jours après les ballades en famille, je prends mon sac et mes battons et me fait une petite séance de D+/D- (entre 500 et 1000m par séance). A Vielle Aure c'est facile, on commence par du 30 % de pente moyenne sur 3km. Je termine par une grosse sortie de 7h30 (Espiaube, Merlan, Lac de L'oule, Lac d'Aubert, Col de Madamète, Cabanes d'Aiguecluze, Hourquette Nère et retours à Espiaube par le Merlan) une dizaine de jours avant le GRP. Cela me permet au passage de reconnaître la nouvelle fin par la Hourquette Nère. Je me régale sur ces sentiers techniques et commence à devenir accro à l'effort en montée.
Jeudi 21 Aout, ça y est mon Noël est enfin arrivé. Je retrouve beaucoup de têtes connues, on se sent en famille à Vielle-Aure. Petite photo avec les Kikous, on papote, tous contents d'être là. Cette année 5 autres coureurs de mon club font le déplacement. Tous sur le 160, pour eux ce sera la première fois qu'ils feront un 160 complet.
Je révise mon plan de route, apprend par cœur les premiers temps de passage de 2013 histoire quand même de voir si je suis sur le bon tempo.
Col de Portet 2h08 ( retard sur 2013 13')
C'est parti pour la grande ballade. Je suis bien placé sur la ligne de départ. Pas de bouchons, on peut courir tranquillement jusqu'à Vignec sans forcer l'allure ni slalomer entre les coureurs qui se placent trop à l'avant par rapport à leur allure de départ. Les premières pentes ne sont pas trop à mon avantage (trop plat, je ne suis pas très rapide à la marche), je trottine dès que possible et parvient quand même à me maintenir dans le groupe où je suis. J'ai décidé de garder les battons sur le sac jusqu'à Artigues ils m'aurait peut-être aidé dans cette montée mais ce n'est pas là que j'ai l'intention de gagner du temps. Une première petite descente après le Plat d'Adet me permet de voir que je suis à l'aise en pente négative. Je double facilement. Dernier coup de cul dans la piste rouge d'Espiaube, on passe le tunnel des vaches au dessus de la route du col de Portet et on arrive au col. Tout va bien, j'ai un peu de retard sur 2013 mais rien de bien méchant et je pense que ce nouveau parcours rallonge un peu la distance.
Restaurant du Merlan 2h14 ( retard 7')
Descente sur le Merlan, là je vois que j'ai clairement progressé dans les faibles pentes en descente. J'allonge la foulé sans aucun effort et récupère déjà 4' sur une très courte distance.
Col de Bastanet 3h15 (retard 12')
Pause un peu plus longue que l'an dernier au ravito. Je m'applique à bien boire (histoire de ne pas avoir besoin de plus d'1l d'eau pour la suite), refais le plein des gourdes et je repars toujours tranquillement. Dans la montée, je sens quelque chose de bizarre dans ma chaussure droite. C'est la chaussette qui est descendu et fait une boule au bout de la chaussure (et un ongle noir un!). Je vois la galère arriver. Il reste pas mal de bornes à faire avec cette chaussette jusqu'à la première base de vie.
Artigues 4h48 (retard 7')
Descente du col de Bastanet, là je suis dans mon élément. Les autres coureurs ont un peu plus de mal que moi avec les cailloux. On arrive dans les pentes herbeuses qui me semblent moins difficiles à négocier que l'an dernier. Les écarts entre coureurs sont déjà importants et je perd de vu celui qui me précède. Un promeneur m'indique que je suis 72ème. Petite inattention et je tire tout droit au lieu de prendre la vallée vers Artigues à droite. Je ne m'en rend compte qu'en arrivant sur des cascades que je ne connais pas. Demi tour, je remonte et retrouve le bon chemin. Quelques minutes de perdues mais au final, je rattrape quand même du temps sur l'an passé. Tout va bien. Un tout petit peu de retard que j'avais prévu, c'est à partir de maintenant que la différence devrait se faire si tout va bien.
Arrivé à Artigues je vais voir les secouristes et demande de me strapper… la chaussette pour qu'elle ne descende plus. Choix gagnant, elles me laisseront tranquille jusqu'à Pierrefitte.
Pic du Midi 7h30 (avance 25')
On attaque la montée au col de Sencours. A cause de cette pause prolongée au ravito, j'ai un peu trop la pêche en repartant. Je sors les battons et attaque un peu fort les fortes pentes à coté des la cascade. Petite pensée pour mon fils et mon épouse à ce moment car je suis venu voir ces mêmes cascades avec eux il y a quelques jours. Une fois sorti du bois, la pente est un peu plus douce et je garde un fort rythme. Je rattrape un coureur qui me dit avoir fait 35h l'an dernier. C'est en gros ce que j'aimerai bien faire si tout va bien. Il me dit que mon rythme est un peu trop soutenu. Je lève le pied dans le dernier tiers de la montée. Je me sens bien mieux que l'an dernier dans ce passage mais ce n'est pas le moment de trop forcer. Comme dit un coureur de mon club « Tout va bien, je ralentis ».
Arrivé au col de Sencours, un bénévole me prend mes gourdes et me dit de me restaurer pendant qu'il s'en occupe. La classe ces bénévole et ce sera comme ça à tous les ravitos. J'attaque la montée au Pic. C'est relativement facile et j'arrive en haut avec 25' d'avance sur l'an dernier. C'est parti ! Maintenant, il va falloir maintenir le rythme jusqu'au bout.
Col de Bareille 9h59 (avance 38')
Hautacam 11h34 (avance 50')
Dans la descente du Pic du midi, alors que je me suis arrêté pour enlever un cailloux de ma chaussure, Michel un jeune V2 de mon club me rattrape. Je n'avais pas vu que l'on s'était croisés en haut. Nous ferons ensembles les parties suivantes. Michel étant meilleurs grimpeur que moi, il me met un super rythme dans les montées. Je le tire dans les descentes. Nous passons sans trop souffrir cette partie difficile du parcours avec ses 3 fameux cols qui n'ont l'air de rien sur le profil officiel de la course mais qui à voir en vrai sont beaucoup plus impressionnants. Nous arrivons ensuite sur une portion roulante dans le brouillard. Il faut tâtonner un peu pour trouver le bon chemin vers le ravito d'Hautacam. On commence à voir du monde au bord du chemin, le ravito n'est plus loin. On nous annonce ravito à 200m je me dis que ça devrait être plus… mais non, le ravito est bien là. J'ai lâché Michel dans la dernière descente et il arrive quand je suis près à repartir. Ne pas s’arrêter trop longtemps histoire de ne pas avoir froid en sortant. On se retrouvera à la base de vie.
Pierrefitte 13h09 (avance 46' mais ravito déplacé d'un ou deux kilomètres)
Après une partie un peu technique, nous rejoignons la route puis une piste forestière. Ce n'est pas spécialement beau mais je cours sans problème. Ça passera vite. Le single en balcon au dessus de Villelongue est un peu long. On a la ville juste là mais on n'y va pas. On traverse ensuite Villelongue et un petit coup de cul bien raide (il étais après le ravito l'an dernier). Ensuite descente vers Pierrefitte. Je croise les épouses des coureurs de mon club, je m'arrête pour dire bonjour et papoter un peu, c'est cool de voir des visages connus. Ça y est la partie la plus difficile du parcours est avalée. Je suis bien en forme. A la base de vie petit rituel maintenant bien rodé: je mange mon bol de soupe aux pâtes puis m'occupe de mes pieds (Nettoyage, Nok, changement de chaussettes et chaussures, pour cette année je ferai tout avec des La Sportiva Ultra-Raptor). Michel qui m'a rejoint quelques minutes après mon arrivée est presque prêt à repartir. Je l'attend un peu. Nous repartons ensembles après 40' de pause (rigoureusement ce que j'avais mis l'an dernier).
Pouy Droumide 16h12 (avance 1h22)
Michel attaque fort dans la montée vers Pouy Droumide. Il marche vite dans ces chemins roulants et peu pentus. Je m'accroche pour le suivre. Vers la fin de la montée, le jours commence à baisser. Arriverons-nous sans la frontale à Pouy. C'est pour moi un petit challenge sachant que lors de mes deux précédentes participations, j'étais toujours arrivé de nuit là bas. Ce fut juste mais nous y parvenons. Michel m'informe qu'il veut se faire soigner une ampoule au pied. Je repart sans lui sans trop tarder toujours de peur d'avoir froid.
Cabaliros 17h49 (avance 1h36 passage au col de Contente sans monter au pic)
Cauterets 19h10 (avance 2h06)
Dans la montée du Cabaliros je grimpe moins vite. Je n'ai plus ma locomotive pour me donner le tempo. Quelques coureurs me passerons puis j'arrive à m'accrocher à un groupe qui me lâchera peu de temps avant le sommet (pose pour prendre un gel). Je suis déjà concentré sur la descente qui va suivre. Je monte bien mieux que l'an dernier mais ne vais-je pas le payer dans les descentes là où j'étais fort ? On arrive au col de Contente, pas de pic du Cabaliros cette année. Bon j'attaque la descente en courant. C'est un peu dur au début mais les jambes se mettent progressivement en route et je vois en dessous de moi les frontales des coureurs que je rattrape. J'en doublerai pas mal dans cette descente. La belle ligne droite en sous bois ou j'avais bien allongé la foulée l'en dernier n'est pas aussi praticable cette année. Une grosse boue digne du trail des Citadelles. Il faut gérer. Je termine bien cette descente toujours en doublant les autres coureurs. J'arrive quand même un peu plus entamé que l'an dernier dans Cauterets et ne parviendrai pas à courir intégralement le plat jusqu'au ravito. Ce n'est pas grave, la montée suivante est ma bête noire alors il faut que je me refasse un peu un santé. Le ravito est au Casino de Cauterets, on a un peu honte de rentrer là avec nos chaussures pleines de boue. C'est beau mais il ne faut pas traîner. Je refais le plein, mange un banane, avale un verre de coca et repars aussitôt.
Col de Rioux 21h49 (avance 2h31)
Aulian 22h07 (avance 2h38)
Début de la montée vers le col de Rioux. Il fait nuit, le brouillard est dense, on n'y voit pas à deux mètres. Je prends un rythme moyen mais pas trop lent, en tous cas bien mieux que lors de mes deux précédentes éditions. Par contre j'ai le regard un peu bas et je manque par deux fois le chemin. Je ne suis pas très éveillé alors je trouve un groupe auquel je me colle pour ne pas à avoir à réfléchir au trajet. Je les suis jusqu'au col de Rioux. Et là comme l'an dernier je me force à recourir même si les sensations sont très moyennes. Et comme à chaque fois, la machine se remet en route.
J'arrive à Aulian rapidement. Je décide quand même de me faire une petite pause pour me refaire une santé. A l'intérieur j'enlève ma goretex et mon bœuf histoire de ne pas trop transpirer pour éviter le coup de froid en sortant. Je me pose 5-10 minutes pour avaler un bol de soupe et un morceau de banane. Je remet mes vêtements et repars. Pas de coup de froid, bien joué.
Esquièze-Serre 23h51 (avance 3h04)
La sortie d'Aulian est un peu compliquée dans le noir. Un bénévole m'accompagne pour me mettre dans la bonne direction. Un peu plus bas, je croise un autre bénévole en train d’améliorer le balisage. Il est 3h du matin, chapeau ! Il m'indique un peu comment est la suite jusqu'à la route. Ça m'aide à ne pas me planter. Une fois la route rejointes, le chemin est bien boueux et glissant mais je suis en forme et ça passe bien. Juste une petite glissade qui me vaudra un bain de boue mais pas de bobo.
La portion de route qui suit est un peu longue alors pour raccourcir ce passage peu agréable, je le fait un courant à bon rythme (environ 10km/h). Dans le dernier faux plat qui mène à Esquièze je marche a bonne vitesse avec l'aide de mes battons. Je récupère le sac et entre dans la base de vie (certains feront l'inverse et devront ressortir pour récupérer leur sac). Dans la base de vie il y a du monde. Certains on l'air bien cuits. Ce sont les coureurs du 120km. Je pense alors que ce sont les derniers (mais non, c'est le milieu de peloton). On voit beaucoup d'abandons sur le 120. Les coureurs du 160 sont plus sereins et repartent assez rapidement. Je refais mon petit rituel et repart au bout de 35min.
Tournabou 27h06 (avance 3h19)
Je suis toujours avec la frontale sur la tête. J'ai en gros encore 1h30 de nuit. Pas besoin de calculer je suis largement en avance sur l'an dernier (le jours s'était levé un peu après Aulian). Le chemin vers Tournaboup a changé. C'est maintenant un chemin bien raide qui coupe les lacets de la routes que nous avions pris l'an dernier. C'est dur mais je préfère largement cela. Une fois la route rejointe en haut je ne parviens pas comme l'an dernier à courir sur le faux-plat montant (en fait je m'étais mis à courir de rage car j'en avais marre de cette route). Je dois attendre que la pente devienne nulle pour courir. J'arrive à Tournaboup peu après le levé du jour. Ambiance très calme au ravito. Je fais une petite pause qui me paraît plus longue que l'an dernier (en fait 5' au lieu de 4').
Houquette Nère 29h51 (avance 2h48 plus long que par le col de Barège)
Sortie du ravito de Tournaboup, je pense à mon épouse qui en se levant aura déjà le SMS de passage de l'avant dernier ravitaillement. Elle saura alors que je suis en bonne voie pour faire mieux que l'an dernier alors que je lui avait fait part de mes doutes avant la course. Je n'ai pas le même rythme que l'an dernier, mais j'avance quand même et je parviens à maintenir ce rythme jusqu'au Cabanes d'Aigue Cluze alors que j'avais sérieusement baissé l'an dernier. Je passe le point d'eau sans recharger, Ça fait un moment que je n'ai plus trop envie de boire. Petit passage technique dans les blocs rocheux pour contourner le lac. Je me concentre pour ne pas me faire mal. Dans la montée de la Hourquette Nère, le soleil commence à chauffer fort et je m'arrête pour enlever un de mes deux T-Shirt. Je vire le bœuf également. La montée de la Hourquette me paraît moins longue que lors de ma reco. Probablement parce qu’avec les heures de courses déjà effectuées, le temps semble passer plus vite. J'ai aussi un petit coup de barre classique de milieu de matinée après une nuit blanche dans la montagne. Une petite pause de 2min et micro sièste résoudra cela rapidement. Arrivé en haut le paysage est grandiose avec le lac de Bastan bien visible à gauche et les laquets de Port-Bielh cachés par une mer de nuages.
Merlan 31h42 (avance 2h43)
Dans la descente de vers le lac de l'Oule la machine se remet de nouveau en route. Je me régale dans ces passages bien techniques. Malheureusement je prends un petit coup de moins bien sur la fin et me fait doubler par un coureur ce qui n'étais pas arrivé en descente depuis la descente vers Artigues. Dans la petite remontée vers le merlan, je fais une pause pour prendre un gel et je finis tranquillement jusqu'au ravito. Je suis déjà concentré sur la descente qui va suivre. Je sais pour avoir fait une descente calamiteuse en 2012 que cela peut être très long si on est pas bien. Alors je décide de me faire une petite pause au ravito du Merlan histoire de recharger les batteries. Une bénévole s'occupe de moi personnellement et va me chercher tout ce que je lui demande quitte à rentrer dans le resto si cela n'est pas dispo sur la table en terrasse. C'est royal ! Au moment de repartir, je vois un Kikou allongé sur un banc en train de faire une sieste. J'apprendrai plus tard que c'était Jack qui finissait au courage le 120km avec des steak hachés à la place des pieds, chapeau !
Vielle-Aure 33h22 (avance 3h)
Je repars vers le col de Portet. Le rythme est très soutenu. La pause au ravito m'a fait du bien. Je croise un de mes collègues de club venu nous encourager avec les épouses des autres. Lui a abandonné à Pierrefitte voyant qu'il n'était pas prêt pour faire le grand tour. Sage décision. Arrivé au col de Portet, je range définitivement les battons dans le sac. Je suis bien décidé à mettre tout ce qui me reste dans cette descente. On attaque par le mur de la piste rouge. Les pieds font mal, les cuisses chauffent. Une fois cette portion passée je lâche tout. C'est de la folie, je fais des pointes à 14km/h. J'avale tous les coureurs devant moi. Quelques uns du 160km beaucoup du 120km. Certains me demanderont si je suis le premier du 80. Mais non, je finis simplement d'achever mes cuisses car c'est la dernière. On arrive dans les derniers chemins bien glissant sur les pierres mouillées. Après quelques mètres sur le même rythme je me dis qu'il serait stupide de se planter là et je lève le pied. Dans le dernier un gamin s'amuse à me suivre dans le chemin. Il peine et je le sent essoufflé derrière moi. J'en remet un couche. Arrivé sur le goudron un point de côté m’empêche d'allonger la foulée. Je reste donc à 10/11km/h et savoure cette fin de parcours. Arrivée à Vielle-Aure, je regarde la montre 33h22, j'ai explosé mon temps de l'an dernier. Je ne suis pas spécialement fatigué et profite du dernier ravito pour bavarder. Je suis ravi de ma course où j'ai peu maintenir quasiment le même rythme d'un bout à l'autre. 4,8km/h de moyenne dans les Pyrénées sur 160km, je n'arrivais pas à faire cela à l’entraînement sur 20km il y a deux an.
Je rentre ensuite au camping car, je me douche me repose un peu et retourne sur la ligne d'arrivée pour accueillir Michel qui signe un très bon 35h30 pour son premier 160. Re-sièste et je retourne de nouveau pour accueillir Jean-Pierre (38h et quelques) puis Mic31 qui termine son 120km l'air très content. Je ne tiendrai pas plus et m'endormirai avant l'arrivé des deux autres (vers 23h et 3h du matin). 5 coureurs finishers sur 6 pour le CPLP. Jolie perf !
4 commentaires
Commentaire de float4x4 posté le 02-09-2014 à 16:00:51
Bien joué, super chrono en plus ! Je crois que c'est toi avec qui j'ai discuté au ravitos après la ligne d'arrivée (j'avais des bâtons lourds...)
Commentaire de bruno12 posté le 02-09-2014 à 16:12:44
Effectivement, je me souviens de tes battons :). Bravo pour ta course également.
Commentaire de float4x4 posté le 02-09-2014 à 16:34:20
Bien joué, super chrono en plus ! Je crois que c'est toi avec qui j'ai discuté au ravitos après la ligne d'arrivée (j'avais des bâtons lourds...)
Commentaire de caro.s91 posté le 02-09-2014 à 20:27:13
Quelle progression. Un tel chrono, même pas en rêve pour moi ! Merci pour ce récit super détaillé et encore bravo !
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