Récit de la course : Marathon de Lyon 2003, par HervéB
L'auteur : HervéB
La course : Marathon de Lyon
Date : 8/4/2003
Lieu : Lyon 01 (Rhône)
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Distance : 42.195km
Objectif : Faire un temps
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Le récit
Le départ est donné, je mets 6 secondes à passer la ligne, je n'ai jamais été aussi rapide. Premier kilo en 4'06, second en 4'08, il faut déjà ralentir, mais ça parait difficile car je ne force pas, et de plus je ne me suis pas du tout echauffé. Je passe le 5ème en 20'32 soit 43" trop vite, me laisse passer par le meneur d'allure des trois heures et son peloton; je les suis 10 mètres derrière et nous filons vers le dizième que je passe en 41'01 (près d'1'30" d'avance), je laisse plus de distance pour enfin prendre un rythme moins soutenu, mais je suis toujours un peu fort (le 15 en 1h01'46"), tous ce passe bien, le parcours est agréable, un détail sur une partie en longeant la Saone, les voitures nous rejettent leur gaz d'échappement et j'aime pas trop ;-).
Le semi est en vue, je passe en 1h27'35 au lieu des 1h29'40 de mon plan de marche, je pense que le négativ-plit n'est pas pour aujourd'hui, les ballons rouge sont au moins 200 mètres devant, certains s'en mordront les doigts de l'avoir suivi. après le 25ème (toujours 2 mn d'avance), j'ai mon coup de moins bien, une sorte de mur qui fait qu'on est dans le dur, mais qui permet quand même d'avoir une allure correcte. Le 30ème est là, je n'ai plus que 1'30" d'avance, il va falloir gérer et ne pas lacher, je double pas mal dans le parc de la tête d'Or, après en être sorti je passe le Siamois qui peine un peu, quand le 35ème arrive, il me reste 42 seconde de lest, c'est peu. Au 38 ème se serais en retard de 3 secondes, de 1 seleument 1 kilomètres après. J'ai le mollet gauche qui se fait sentir, ainsi que le haut de la cuisse, j'au l'impression que ma jambe va de travers.
c'est alors que j'appercois le Millepatte, "Vas-y, l'shadock, faut pas lacher, t'es encore bon !!". Je me dis qu'il a raison, que je suis là pour 3 heures, alors je m'arrache. De plus, une lueur de lucidité me rappelle que j'ai établie ma course sur 4'15" au kilo, d'ou un total de 2h59'19", j'ai donc 41 secondes de bonus. Le 40 ème arrive, en 2h50'08, c'est encore bon ! mais dans le 41ième, c'est une douleur de type point de côté très violente qui apparaît, je me dit que ce n'est pas possible, je ne vais pas tomber là, si proche du but. le 41 ième, il me reste 5 minutes 21 secondes pour faire 1195 mètres, je passe encore un gars. "600 mètres, me lance quelqu'un, c'est encore possible !" . Ca y est je voit le chrono 2h59'15", reste un bout de ligne droite, j'accélère, double et passe la ligne : 2 H 59' 19", je tombe dans les bras d'un gars, qui me demande si je vais bien. Puis du Papy , il me serre dans ses bras, et me demande si je suis en dessous des trois heures. Oui cette fois si, c'est fait. Le Millepatte est déjà là, tous le monde se retrouve ensuite pour parler de notre course , de nos projets.
J'ai passé un bon week-end et encore une fois l'émulation m'a permis d'aller au bout.
l'Shadock Mes intermédiaires
+ vidéo Zanimos
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Le premier marathon, c'etait aussi à Lyon, avec des crampes des le 3ième kilomètres et un temps a faire envie à plus d'un : 3h16, beaucoup de souffrance, mais déjà la volonté d'aller au bout.
La barre des 3 heures, enfin franchie (13 marathons), n'a finalement été due que par un entrainement allégé (78 kilomètres pour la semaine la plus chargée - et 1 seule fois 5 sortie en une semaine, et le reste 4 sorties) - une sortie longue par semaine 2h à 2h30 - 1 à 2 sorties de qualité , des 1000m, des 30/30, des 500 mètres - et une épreuve seulement tous les 15 jours-
Avec ça comme j'ai reperdu 6 kilos en trois mois (61kg/1,70m).
Comme mon semi de Paris 3 semaines avant c'est bien passé 1h25'05" à la puce j'avais une totale confiance en moi (ce qui est plutot exceptionnel), il ne manquait plus qu'un temps idéal et etre bien placé sur la ligne, tout cela fut réuni. Et bien que le "ballon des trois heures" sur lequel je comptais m'appuyer ne fut pas dans le tempo et ait failli m'amener à ma chute, j'ai pu m'en séparer, et dans la tête ce n'était pas facile, je suis passé en acceptant de souffrir dans les derniers kilomètres.
On fini à accepter une cadence avec laquelle on avance mais où on ne souffre pas de trop: si on ne m'avait pas reveillé à 4 kilomètres de l'arrivée, alors que j'étais en perte de vitesse, mais encore sur de bonnes bases, j'aurais surement fait 3 h 00'15" et là sans escuses, à par celle des ballons, j'aurais eu des difficulté à accepter cette défaite.
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