L'auteur : PaL94
La course : FestaTrail - Hérault Trail
Date : 17/5/2014
Lieu : St Mathieu De Treviers (Hérault)
Affichage : 2314 vues
Distance : 74.5km
Objectif : Pas d'objectif
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HERAULT TRAIL 2014
Depuis le temps qu’on le réclamait, ça manquait, ils l’ont fait !
Nous avons testé avec Lapin la 1ère édition de l’Hérault trail (73km 3500d+), intermédiaire entre le Marathon de L’hortus (42 km 2000d+) et la grande Ultradraille (120km 6000d+) et basée sur les 60 derniers km de cette dernière.
Départ à 9h ce qui n’est pas pour nous déplaire (mieux que les 5h du mat’ de l’utraDraille) et en plus sous le ciel bleu. Peut-être un peu trop bleu : on nous promet de la chaleur.
Les 7 premiers km se font dans la pampa assez roulante mais déjà caillasseuse, entre St Jean de Buèges et Pégairolles de Buèges, où vont commencer les premières hostilités.
Montée raide et face sud vers Peyre Martine, nous suivons notre rythme sans nous mettre dans le rouge. On a quand même trouvé de louper l’embranchement après le chemin : on discutait avec un troisième larron tout en suivant à 100m un groupetto. Résultat, 400 m et quelques minutes en plus pour tout le monde. Nous retrouverons la fifille que nous avions déjà doublée. Elle nous charrie un petit peu, mais pas longtemps car elle ne nous suit pas.
La grimpette fait 600mD+ d’un coup et ce n’est qu’un début car arrivés au niveau de la croix, il nous faut évoluer sur le plateau dans un monotrace à peine visible dans les buis. Ce qui évidemment n’empêche pas les trous et les caillasses, sinon ça ne serait pas drôle.
La grande descente maintenant vers St Jean de Buèges, ils n’ont pas nettoyé là non plus : les cailloux de l’an dernier y sont toujours ! Lapin avait expérimenté la gamelle, je ferai de même ; un partout ! Plus grave pour moi car je me rendrai dans 5km que j’y ai perdu le mobile qu’on ne retrouvera pas.
Arrivée à St Jean bien avant midi et arrêt express au ravito mais il faut que je fasse le niveau car j’ai pas mal pompé, ce qui prouve que la chaleur est bien présente.
C’est reparti vers le Roc Blanc mais avant la Coupette, tous nouveaux pour Lapin. Je lui explique ce qui nous attend et nous continuons de concert pour passer devant Jef nonchalamment attablé devant une bière et un casse-croute dans le village. Il était parti 30mn avant nous et il a bien tracé pour un V4. Avant les vignes, passage obligé devant les photographes et ensuite on attaque 650mD+. La chaleur est bien présente et on sent que les organismes commencent à trinquer car nous doublons quelques concurrents un peu au ralenti. Par bonheur quelques petites brises d’altitude viennent nous rafraîchir un peu. On apprécie, ce n’est pas superflus.
Pointage en haut et je montre à mon binôme le chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre le Roc Blanc. Allons-y ! Comme sur Peyre Martine monotrace dans les buis mais avec beaucoup plus de trous voire de crevasses. Ceci étant, il fait beau et ça me change des deux dernières années. Pas évident de faire une bonne moyenne là-dedans quand on n’est pas du coin. Faut vraiment être habitué à ce genre de terrain. On fait comme on peut et nous abordons enfin le Roc et un peu plus bas son ravito.
Ils ont prévu les chaises, c’est sympa et ce n’est pas du luxe de se poser 5mn dessus. Je n’arrive à manger que quelques quartiers de pommes mais ça me suffit, j’ai ma poudre magique de décath’ qui contient pas mal de sel et aujourd’hui ça va être bien utile !
Après 7mn on repart sans revoir la fifille, elle a dû en baver un peu dans la montée. Maintenant pour nous c’est une petite remontée et ensuite 800m de D-. On va se refaire la moyenne. Mais pas tant que cela car beaucoup de caillasse et vraiment on a du mal et il faut une attention de tous les instants pour rattraper les chevilles qui partent ou pour se récupérer quand on butte sur des cailloux qu’on n’a pas vus. Mais bon ça le fait et nous arrivons dans Brissac par un autre chemin que l’an dernier, accompagné par Jef qui était remonté nous chercher. Un vrai supporter !
Re-ravito, re-chaise (vraiment une bonne idée) et je refais le plein complet malgré un ravito en eau annoncé à 10km.
Nous voilà reparti vers ND de la Suque, grimpette un peu raide et ensuite nous nous dirigeons vers le pont de St Etienne d’Issensac. Que nous attiendrons sans encombre puisqu’en plein jour et la grande dalle avant la route ne pose pas de problème puisque bien sèche, pas comme l’an dernier.
En revanche pas de ravito ni d’eau et là ça m’inquiète car la chaleur est intense et notre hydratation tout autant. Je vais devoir me rationner si le prochain ravito est aux carrières de la Suque comme habituellement.
Descente sur route 500m et ensuite la piste vers le Roc Rouge. Nous doublons 2 traileurs assis à se restaurer dont me demande si on est au ravin des Arcs. Je le détrompe en lui donnant notre position exacte et il râle car la feuille de route du site ne colle pas avec le kilométrage de son garmin. Je suis en accord avec lui car mon garmin donne à peu près le même kilométrage mais bon ce sont un peu les aléas des trails, les feuilles de route ne sont pas à prendre au pied de la lettre ni du chiffre.
Bon nous revoilà seuls, il fait vraiment chaud et sec dans la Combe Pluvieuse pour une fois. Je me réhydrate toutes les 5mn mais je sens que je ne suis pas loin d’avoir vidé mes 2l de carburant, pourtant j’économise. Ça va être chaud jusqu’aux carrières. D’autant que mes problèmes de digestion m’ont rattrapé et m’oblige à vomir les quelques quartier de pommes que j’avais pu avaler. Tu m’étonnes que je n’arrive pas à me réhydrater ! Heureusement peu après nous arrivons sur un nouveau ravito au-dessus du Vallon des Arcs. Il était temps je suis à vide. Nous croisons une féminine hollandaise (je crois) qui abandonne suite à un coup de chaud. Pas étonnant par ces températures !
Direction St Martin maintenant. Passage du gué du Lamalou qui a eu du mal à remplir cette année le Vallon des Arcs et sus au Puech Combiou. Passé celui-ci nous allons gagner environ 2km par rapport au tracé de l’an dernier puisque nous évitons le Puech Ferrié et la descente par Mas de Bouis. Du coup nous arrivons plus tôt que prévu à St Martin de Londres sous quelques applaudissements et surtout ceux de nos blondes et de Jojo que Jef a missionnées pour nous supporter et surtout pour être tranquille chez lui à regarder le match du top 14. Malin le V4 !
Pendant que nous refaisons les niveaux voilà notre petite jeune qui déboule (elle a bien rattrapé son retard) contente de nous retrouver car elle ne veut absolument pas se taper les derniers km de nuit toute seule.
Nous repartons néanmoins rapidement avec nos supportrices, question de profiter le plus longtemps possible des dernières lueurs du jour. Maintenant il ne reste plus qu’une difficulté, le Pic St Loup mais c’est moins technique que précédemment. Je note quelques petites différences de tracé avant Mas de Londres et ensuite après l’étang nous retrouvons la jonction avec le tour du pic et le marathon de l’Hortus.
La nuit est tombée et nous commençons l’ascension vers Cazevielle. Elle me semble plus facile qu’en fin d’Ultradraille mais c’est normal avec 60km de moins. A peine avons-nous commencé l’ascension que déboulent les coureurs du Tour du Pic by night. On se fait doubler par des trains entiers. La petite y retrouvera son mari qu’elle pensait devant et lui enjoint vigoureusement de ne pas trainer.
Arrivée au ravito de Cazevieille plus bas que l’an dernier. Il me reste assez d’eau pas la peine de refaire le plein. Nous repartons pour la dernière ascension. C’est durant cette grimpette que nous allons vivre la seule fausse note de ce trail. Nous rattrapons deux individus qui ont pris une bouteille au ravito et une fois celle-ci terminée la balance sans complexe, en pleine nature. Une féminine, leur fait remarquer et ces deux sombres individus, lui rétorque de se mêler de ses affaires. Je ne sais pas si c’est le ton qui ont pris pour répondre ou l’acte en complet désaccord avec ce qu’on attend d’un traileur mais mon sang ne fait qu’un tour et je leur exprime tout de go dans quelle catégorie je les classe. Un de ces deux crétins me dit qu’il va porter plainte à la police à l’arrivée et je lui explique qu’il n’a qu’à le faire. Ça m’a bien énervé et ils finissent par fermer leur grande gueule. Je ne sais pas jusqu’où cela aurait pu aller mais j’étais remonté comme une vieille bretelle tellement j’étais offusqué de ce genre d’incivilité et de comportement dans une course en pleine nature. Je sais bien qu’il y a toujours un quota de ce genre d’individus mais il porte un préjudice à l’esprit de ces courses et j’imagine bien comment ils doivent agir dans d’autres circonstances. Lapin est moins sanguin et plus pragmatique, il se contente de prendre leur numéro de dossard à toutes fins utiles.
Nous ne les côtoierons pas longtemps car en suivant les frontales qui les précèdent, ces deux pithécanthropes vont coller à un groupe qui part dans une pente non balisée. Plus pour les autres que pour ces sagouins, nous les hélons et tout ce beau monde retrouve le tracé. La suite de l’ascension se finira sans encombre.
La descente maintenant toujours autant technique et malaisée. Un quatrième larron se raccroche à notre groupe. Les derniers coups dans les orteils, question que ceux-ci se souviennent bien de la course, et derniers rattrapages de chevilles avant d’arriver sur le bitume pour retrouver notre Jef en poste pour nous conduire jusqu’à la fin. J’aurais juré être descendu par un autre endroit l’an dernier mais non. Les relevés GPS le confirment c’est le même tracé. Comme quoi de nuit ou de jour tout semble différent.
Nous trottinons avec la petite jusqu’au haut de St Martin et nous attaquons l’escalier de la Carriera dels Morts. Nous arrivons dans le village et je pousse notre petit groupe à accélérer. Lapin râle et ne voit pas l’intérêt de gagner 10sec mais je n’écoute pas et nous finissons à un bon rythme sur la petite piste pour poser nos pieds sur le tapis d’arrivée. Photo d’arrivée qui sera postée sur facebook et où notre Jef sera le plus photogénique parce que moins fatigué. La gamine et contente car arrivée bien plus tôt que prévu et récompensée par un podium dans sa catégorie.
Il ne nous reste plus qu’à récupérer nos tee-shirts finishers et à faire le bilan de cette première édition : Distance parfaite comme intermédiaire entre l’Hortus et l’Ultradraille, bon balisage, conditions un peu chaudes mais gérables et toujours mieux que les trombes d’eau des deux dernières années et surtout des bénévoles encore plus sympathiques.
Nous aurons fait une bonne sortie longue pour préparer Lapin à la Maxirace et pour l’échéance de juillet qui nous attend en Andorre !
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