Sur le papier, le trail de l’ardéchois était mon premier objectif de la saison et devait lancer ma préparation pour l’X-Alpine mi-juillet à Verbier. En pratique, une petite inflammation du genou droit après le LUT et les seulement 40km de course à pied sur les 3 dernières semaines pour le ménager m’ont obligé à revoir mes ambitions à la baisse : partir pour un gros entraînement de 57km (2500m D+). 

Départ à 8h00 dans le petit village médiéval de Désaignes. Les coureurs du 57km et du 36km partent en même temps pour une boucle dans le village. Le public est nombreux, l’ambiance est festive.

Nous sortons rapidement du village pour rejoindre des pistes forestières. En partant derrière, je me retrouve dans la masse. Il faut se faufiler entre les "marcheurs". 6km d’ascension assez régulière. Je suis en mode entraînement afin de ménager le genou.

Descente technique en file indienne avant de traverser un hameau. Les spectateurs sont bien présents et encouragent tout le monde. Nous reprenons la montée en direction du sommet du parcours (1200m d’altitude) et d’un grand plateau. Une fanfare à mi-montée rebooste tout le monde. Sur le plateau, nous traversons des bois, des clairières. Je reste sur mon rythme relativement cool mais le genou commence à se faire sentir, je crains le pire. Nous descendons ensuite vers les vestiges du château de Rochebonne qui domine une grande vallée. Le cadre est grandiose et vaut le détour.

La descente devient plus technique après le château. Nous passons la fameuse cascade de l’ardéchois avant d’enchaîner sur un beau single. Dommage qu’il y ait trop de monde, c’est plus de la marche que du trail. Le genou devient de plus en plus douloureux. Je commence à me poser des questions sur la suite du parcours, 57 ou 36km ?

Au ravitaillement, je décide de me rabattre sur le petit parcours de 36km. Il reste une quinzaine de kilomètres pour rejoindre l’arrivée. N’ayant plus aucun objectif, si ce n’est limiter la casse, j’en profite pour me gaver de saucisson et de fromage. Je repars sans grande motivation, le moral en berne. J’avance mécaniquement en regardant les kilomètres défiler sur la montre.

Arrive le point crucial de la course, la bifurcation entre le 57 et le 36km. Mon choix est fait depuis la ravitaillement : je bâche, repli sur le 36km. Semi-abandon.

Fin de course tranquille. Dans une descente, je reviens sur une fille. Elle loupe une balise et part sur un mauvais chemin. Je l’interpelle pour qu’elle revienne sur le bon chemin et continue ma descente. Elle me rattrape un peu plus loin et me double, sans un mot. Pas très reconnaissante !

Je termine finalement le petit parcours (36km, 1500m D+) en 4h33, 219ème sur 743. Sitôt la ligne d’arrivée franchie, je vais voir un kiné-osthéo pour en savoir un peu plus sur l’état de mon genou. Verdict : tendinite de la patte d’oie.

Points positifs : 

• Une organisation irréprochable, loin du "trail business",
• Un parcours à la fois vallonné, technique et roulant selon les portions,
• Le fameux boeuf à la broche en guise de repas.

Points négatifs : 

• J’avais prévu 57km, je ne fais que 36km, un moral pas loin de 0,
• Une bonne tendinite au genou (10 jours de repos total, glace, anti-inflammatoires, kiné, mésothérapie, étirements, massages au programme en espérant que cela suffise).