L'auteur : Sagarmatha
La course : Trail des Glaisins
Date : 5/4/2014
Lieu : Annecy Le Vieux (Haute-Savoie)
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Distance : 29km
Matos : salomon S-LAB XT 6 SOFTGROUND
Objectif : Terminer
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Ce trail des glaisins pourrait paraître banal, mais symboliquement ma participation à cette épreuve est intimement très forte.
Je reviens 3 ans plus tôt, nous sommes le 2 avril 2011, je prends le départ de cette même épreuve. Je figure à l’arrivée dans le top 15. Je me classe 13e avec un beau plateau et ce superbe 2h54’ – récit 2011 – Suite à cette épreuve, j’avais mis un terme à la compétition pour ma santé – Récit : « vaincre ma maladie de Crohn » - Depuis, on ne peut pas vraiment dire que j’ai arrêté le sport. J’ai surtout profité de la montagne avec de belles randonnées, fais du vélo, de l’alpinisme, … mais 3 ans, c’est long! On perd beaucoup de rythme.
Pourquoi vouloir revenir à la compétition ?
D’abord parceque j’aime ça. Et puis parce que j’en ai de nouveau les moyens physiques. Mais pour moi « compétition » est devenu un grand MOT (!!!). Je n’entends, bien entendu, plus « compétition » comme avant. Aujourd’hui, l’idée de remettre un dossard est avant tout pour profiter de l’ambiance des courses - cette atmosphère si particulière qui laisse des souvenirs impérissables - et me faire PLAISIR sur des tracés avec des coureurs habités par une passion commune. Peu importe mon classement, mon chrono, etc…, Si j’ai l’opportunité de bien figurer, biensur que j’en serais très heureux et je ne m’en priverais pas (!!!!), mais ce n’est plus du tout l’objectif premier.
Le véritable déclic s’est effectué l’été dernier pendant mon séjour dans les Pyrénées avec les copains de la LÉMUR TEAM – récit lémur camp 2013 – Pendant 3 jours, nous étions en immersion totale dans les montagnes à la frontière espagnole. Et le goût m’ai revenu… j’ai eu envie de refaire de beaux raids en montagne, et de re-goûter aux sensations du trail et ultra trail. A une seule condition, et primordiale de surcroît, tout faire en fonction de mes sensations et de ma santé.
2014
Ma saison 2014 commence donc par le trail des glaisins. Cet événement sportif est cher à beaucoup de coureurs de la région car Jean Marie Fontana (président) reverse, tous les ans, les fonds aux parents en difficultés financières dont les enfants souffrent de handicaps lourds ou de maladies génétiques rares qui nécessitent des soins importants, parfois onéreux, et qui ne sont pas toujours pris en charge par les organismes de l’état.
500 coureurs se présentent au départ du grand parcours de 29 km avec environ 1600 D+. Il s’agit d’un parcours usant, parfois technique, et qui demande également des indispensables qualités de vitesse.
Pour moi, cette épreuve vient en quelques sortes valider mon travail hivernal que je qualifierai de « studieux ». Voir où j’en suis dans ma préparation des objectifs de cette saison. En vue des futures échéances, il était nécessaire de reprendre des repères et de me re-familiariser avec les fondamentaux du trail.
Il est 8h en ce samedi 5 avril. Le départ est lancé. J’ai trouvé que c’était parti vite. Le plateau de coureurs est dense. Il y a des beaux noms sur cette course.
Les premiers km défilent dans les bois d’Annecy-le-Vieux et je sens très vite que la matinée va être compliquée à gérer. L’ascension vers « le lachat » est difficile. Je marche beaucoup dans les montées. Je laisse pas mal d’énergie à essayer de relancer à chaque fois que j’en ai la possibilité. Mais je ne suis pas dans un grand jour.
Au sommet, je suis heureux d’en terminer avec cette première grosse difficulté. Je prends du plaisir à descendre vers la mi-course. Je me suis senti assez à l’aise dans cet exercice, parfois délicat. Les sentiers étant sec c’est plus facile de se lâcher.
L’ultime ascension vers le col du « pré Vernet » se fait tout à la gestion. Nous sommes à 10 km de l’arrivée, et voilà la grosse HYPO (!!!), je vais prendre « très cher » dans les 10 derniers km !!! Tout d’un coup, point de mental. A chaque pas une vraie lutte. J’avais beau essayer, les jambes ne poussaient plus. Impossible de relancer quand j’en avais l’opportunité. Je marche, les mains sur les genoux, pour maintenir un tempo.
J’arrive au sommet comme je peux. Je me ravitaille. Et on plonge sur Annecy. Je connais bien la descente. Ca m’aide un peu. Mais je transpire beaucoup. J’ai parfois des frissons. Ca ne sent pas bon tous ça ! Et je vois que je ne suis pas tout à fais là. J’avais l’impression de courir un peu dans du coton. C’était très bizarre.
La fin du parcours est une succession de montagne russe dans les ruelles d’Annecy-le-Vieux, bref, un vrai calvaire. Plus de jus ! J’ai beaucoup subi dans ce final.
Je franchis la ligne d’arrivée en 83e position en 3h23’. Vidé complet. Sec !!!
Jean marie Fontana me fait une accolade chaleureuse sur la ligne d’arrivée. Nous échangeons quelques mots sympas.
On va bien se refaire la cerise ! Je suis quand même très content d'avoir re-goûté à l'atmosphère de la course nature. Heureux d'avoir pu ré-accrocher un dossard sur le maillot. Il y a 3 ans de ça, c'était loin d'être gagné...
Comme dirait l’autre : « Ça remet l’église au centre du village ! »
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