L'auteur : aragorn23
La course : Ultra Trail Atlas Toubkal - 105 km
Date : 3/10/2013
Lieu : Marrakech - Oukaïmeden (Maroc)
Affichage : 1758 vues
Distance : 105km
Objectif : Terminer
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Cela fait 2 ans que j'avais envie de faire l'UTAT suite au reportage de Mic31 et suite à la rencontre avec Pascal
en 2012 lors du trail de la Restonica.
Pascal a en effet participé aux deux dernières éditions sur le 105 km.
Notre groupe de 10 coureurs, randonneurs c'est inscrit sur les différentes courses au programme.
Au programme, Il y en a en effet pour tous les goûts :
Sonia et Benoit se sont est engagés sur la course du 26 km,
Mouloud et Valérie se sont engagés sur la randonnée du 26 km,
Patrick et Maribel sur le challenge,
Sophie, Pascal et moi sommes inscrits sur le 105 km.
Nous avons choisi une adaptation originale à l'altitude à Essaouïra au bord de l'Océan Atlantique.
Le rendez-vous est pris pour tous les coureurs (500 au total sur toutes les courses) à partir du mardi 2 octobre
à l'Aéroport de Marrakech pour un accheminement en bus vers Oukaïmeden : la station de ski de Marrakech.
Une première surprise nous attend ainsi que les organisateurs : le bus prévu est trop petit pour amener tous les coureurs en attente de transfert.
Un premier lot de coureurs est embarqué tandis-que le reste du groupe attend un deuxième bus qui n'était pas prévu.
Un petit couac niveau logistique qui sera le seul de tout le séjour.
La veille du départ pour le haut atlas, entraînement sur la place Jemaa El fna, pour les ravitaillements
Rassemblement pour les coureurs à l'aéroport de Marrakech avant le départ en car vers Oukaïmeden.
Avec Sophie ma partenaire d'Ultra Trail.
Le menu de l'UTAT.
Arrivée à Oukaïmeden à 2600 m d'altitude en milieu d'après-midi.
Nous avons la chance de pouvoir dormir au CAF alors que la plupart des coureurs logent sous des tentes.
Nous allons nous dégourdir les jambes en allant repérer l'arrivée de la course depuis le dernier col.
Le soir repas Marocain sous une immense tente Berbère où nous avons le plaisir de manger avec le futur vainqueur du 105 km : Arnaud Lejeune.
Nous faisons connaissance, grâce à Pascal, avec les deux animateurs de la course, qui vont se relayer pendant les 35 heures de la compétition.
Ludo : le célèbre animateur de l'UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) et du marathon du Mont-Blanc et Sébastien.
Le CAF à Oukaïmeden.
Notre groupe de coureurs avec notre copain Rachid El-Morabity vainqueur
du Marathon des sables 2011 et de l'UTAT 2011.
Les remontées mécaniques d'Oukaïmeden
Le dernier col en reconnaissance.
Le dernier village avant l'arrivée.
Les tentes pour le repas.
La salle de séjour
Les tentes des coureurs.
Le Mercredi, la veille de la course sera consacré à la préparation finale des affaires, à une bonne sieste
et à la dégustation d'un bon Tajine (voir de deux pour certains qui se reconnaitons).
Les tajines du mercredi avec les animateurs de la course : Ludo et Sébastien et Yvan un
des photograpes officiels et Pascal pour sa 3ème participation.
La course :
Pour le 105km et ses 6500 m de dénivellé positif le temps maximum est limité à 36 heures
avec trois barrières horaires relativement larges en théorie.
Profil du 105 km :
Avec au programme le passage de 4 cols à plus de 3000 m d'altitude dont le point le plus haut qui culmine à plus de 3600 m.
Une des difficultés de cette course se situe entre le km 19,5 (PC3) et le km 68 (PC6) soit pendant 48 km où il n'y a aucun
ravitaillement solide.
Et toujours dans cette portion entre le km 30 et le km 68 soit pendant 38 km aucun ravitaillement liquide.
Pour corser le tout la température attendue est autour des 27 degrés. Il est malgrè tout possible de remplir sa poche à eau dans
les sources d'eau de montagne en prenant la précaution d'utiliser des pastilles de micro-pure la qualité de l'eau n'étant pas des plus sûres.
Ces pastilles ne faisant effet qu'au bout de 30 minutes.
Il est donc indispensable de bien remplir sa poche à eau de 2 L aux PC3 et 4 et d'amener avec soi suffisament de nourriture salée et sucrée.
Le départ est donné à 06H00 du matin pour les coureurs du 105 km et du 42 km.
Réveil matinal à 04h00 et petit déjeuner copieux avant de nous aligner sur la ligne de départ.
Nous sommes 3 de notre groupe sur le 105 km : Pascal, Sophie et moi sur les 162 coureurs au départ.
Pascal pour sa 3ème participation vise un chrono en moins de 24H00, le record de l'épreuve étant tenu
par Dawa Sherpah en 13H07.
Sophie et moi avons décidé de faire tout le parcours ensemble avec comme objectif habituel
et ambitieux de terminer.
Sur le 42 km Maribel et Patrick Nadrault sont au départ avec un 26 km au programme du lendemain.
Les 11 premiers kilomètres se font sur une piste nous permettant d'atteindre le premier col (Tizi) à 3000 m
d'altitude : une mise en jambes en douceur.
Avec Sophie nous faisons attention de ne pas nous laisser embarquer par les coureurs du 42 km, consigne
bien respectée car nous nous retrouvons rapidement parmi les derniers.
Le premier col est franchi peu après le lever du soleil. Nous attaquons notre première descente toujours sur une piste
pour nous diriger vers le premier village situé sur le parcours : Agouns.
Dans la descente, avec le métier qui me caractérise, je perds une grosse partie des affaires de ma poche l'ayant mal fermée.
En faisant le point je ne retrouve pas ma casquette. Vu le soleil qui commence à pointer il est indispensable de la retrouver.
Un coureur me signale qu'il la vue 500 m plus haut environ.
Je pose mon sac et pars à sa recherche.
Je croise trois coureurs et la fille du groupe me tends ma casquette.
J'en suis quitte pour lui offrir une bière à l'arrivée.
Bière que je ne manquerai pas de lui payer.
Nous repartons avec Sophie dans la descente en courant.
A gauche Pascal et Sophie alignés comme moi sur le 105 km et à droite Maribel et Patrick
alignés sur le 42 km.
Magnifique lever de soleil et mer de nuages.
La route d'accés vers Oukaïmeden vue du col.
Descente vers le premier village isolé : Agouns.
Un alien sur le parcours.
Dans la decsente nous doublons 5 à 6 coureurs et au début du village nous nous arrêtons
pour enlever notre deuxième couche le soleil commençant à chauffer.
Un jeune Marocian nous regarde sans dire un mot et me tends mes batons, mes mitaines de VTT
et ma casquette au moment de repartir.
Les coureurs dépassés en profitent pour nous redoubler.
Nous sommes devant un paysage magnifique avec ses cultures en terrasse et cette verdure au milieu de
la montagne pelée.
Nous attaquons maintenant un chemin en descente au milieu du village. A la sortie de celui-ci nous
rattrapons Anna Lisa une italienne qui s'est un peu égarée.
Le parcours est maintenant fait d'une succession de petites montées et descentes le long de la vallée
avec la traversée de quelques villages bien perdus.
Ces villages ont occupés essentiellement de gamins et de femmes.
Le jeune Marocain rencontré au premier village.
Anna Lisa que nous remettrons sur le bon chemin.
Le fromage que l'on rencontre le plus au Maroc.
Deux autres coureurs que nous croiserons à plusieurs reprises pendant les 30 premiers km
nous prennent en photo.
Nous arrivons au PC2 au km 19,5 avec un ravitaillement solide composé d'oranges, de dattes,
de figues, d'eau et de coca.
Ravitaillement au PC2 : séparation du 42 km et du 105 km.
Des figues de Barbarie.
Des géraniums.
Un canal d'arrosage.
Avant d'arriver au PC3, nous nous faisons doubler par un coureur qui va bien plus vite que nous.
Un coureur qui a raté le départ ? Un coureur qui s'est égaré ?
Le balisage est de bonne qualité, il faut toutefois rester concentré afin de ne pas rater un croisement.
Vers 11h30 nous arrivons au PC3 où nous retrouvons Annabelle, la femme de Pascal, bénévole sur l'UTAT.
Nous avons une heure d'avance sur le temps estimé du dernier concurrent.
Pascal est passé 1H10 avant nous.
Annabelle nous indique qu'il reste encore 4 concurrents derrière nous.
Un trailer est arrêté au PC avec un beau pansement sur le crâne. Il a percuté une branche d'arbre sur
le parcours, s'est fait une belle plaie et a du revenir au PC3 pour se faire poser 8 points de suture
par un médecin.
Avant de partir le groupe des 3 coureurs qui a retrouvé ma casquette arrive à son tour.
Il ne manque plus à l'appel qu'Anna Lisa qui ferme la course toute seule.
Nous attaquons maintenant la partie en autonomie complète sur 48 km, mis à part le point d'eau dans
10 km.
Avant de partir nous veillons à bien remplir notre poche à eau et à bien nous ravitailler en solide.
Annabelle au PC3 au km 30.
La vallée en bas du PC3. Nous partons de l'autre côté.
Le coureur aux 8 points de suture.
La vallée qui nous attend.
Des Marocaines au travail. Je ne sais pas ce qu'elle ramassent.
L'arbre du crime : les 8 points de suture.
Au fond, un petit point blanc au col : le PC3.
Après le PC3 nous descendons dans la vallée que nous longeons : une partie technique parsemée
de caillous avec traversée de ruisseaux. Nous passons sous la fameuse branche fatale à un coureur
et nous attaquons la première grosse montée.
Dès le début je suis à la dérive et Sophie est obligée de m'attendre. Je monte à un rythme régulier
mais pas très rapide.
Arrivés en haut du col nous basculons de l'autre côté de la vallée, où nous apercevons en face
de nous le prochain col qui nous attend : encore une partie de plaisir.
Nous traversons un village et nous croisons trois Marocaines habillées en robe avec des botines en caoutchouc.
L'une d'entre-elles se colle à mes basques et rigole derrière moi.
Je n'arrive pas à la décrocher et je m'attends à ce qu'elle me dise "Droite" ou "Gauche" pour me doubler.
Heuresement pour mon amour propre et malheuresement pour Sophie, qui ne vivra
pas un moment qui serait resté mémorable, cela n'arrivera pas : elle finie par décrocher.
Nous rattrapons Stephen Herman arrêté au bord de chemin. Il souffre des adducteurs.
Etonnant pour un coureur qui vient de boucler le Tor des Géants (330 km) 15 jours auparavant.
Au sommet du deuxième col nous tombons sur des jeunes Marocains qui nous prposent du Coca et du Fanta
moyennant 20 dirhams (environ 2 euros) : le double du prix habituel.
Ils ont du faire une belle recette. Cette pose boissons nous fait le plus grand bien.
Nous arrivons bientôt au PC4. Nous croisons juste avant deux coureurs, qui ont abandonnés, qui repartent vers le PC3.
Peu avant le PC4 nous voyons revenir vers nous le groupe des trois.
Vivement la pose.
Arrivés au PC4, nous apercevons avec bonheur des matelas : je propose à Sophie une petite pose d'environ 40 minutes
afin de recharger les batteries avant les grosses difficultés du parcours, la nuit et après ces deux montées où j'ai bien souffert.
Nous avons plus d'une heure d'avance sur cette première barrières horaire : autant en profiter.
Elle accepte ma proposition avec plaisir.
J'en profite pour sortir le stock de nourritures que j'ai amené avec moi : Tuc et petits morceaux de saucisson :
un véritable festin.
Un concurrent est arrêté aussi, il abandonne. Je lui dis de réflechir et de se reposer avant de prendre définitivement sa décision.
Malgrè mon conseil il à l'air décidé de s'arrêter là à mi parcours.
Idem pour le groupe de 3 qui arrive juste derrière nous et pour un Allemand que nous avons dépassé entre les deux cols.
Ils vont passer la nuit sous les tentes au PC4 et retournerons au PC3 après une bonne nuit pour prendre un 4X4.
Après nos 40 minutes de pose nous attaquons une grimpette de 700 m de dénivellé positif pour atteindre le PC5 à 3000 m d'altitude.
Cette pose m'a fait du bien et je monte plus facilement. Sophie est toujours à l'aise.
Nous croisons Akunamatata, de la communauté des Kikourous, qui prend des photos des coureurs entre le PC6 et le PC4.
Après une photo, nous continuons notre ascension pour arriver au PC5 sans trop de problème.
Direction maintenant le PC6 avec une première partie en descente.
Le soleil commence à se coucher et la nuit tombe.
Nous dépassons un concurrent et peu de temps après nous nous accordons une petite pose alimentaire à l'abri du vent qui commence
à se lever.
Nous attaquons maintenant une nouvelle montée de nuit, avec la température qui baisse et le vent qui devient de plus en plus fort.
Sophie à son tour commence à éprouver des difficultés : elle est prise de nausées.
Le PC6 après une courte montée peu raide apparait devant nous vers 21H00 : 68 km parcourus et 40 minutes d'avance sur la barrière horaire.
Un ravitaillement complet nous attend avec entre-autre une bonne soupe.
Il est possible de rester jusqu'à 04H30 du matin au PC6 : une option qui après coup me parait des plus délicates à négocier
par rapport aux barrières horaires.
Sophie préfère faire une pause vu ses nausées. Un médecin lui fourni un médicament et nous apercevons un concurrent
qui est très mal, il essaie de se vider mais n'y arrive pas : le medecin l'amène avec lui pour une perfusion : bonjour l'ambiance.
Deux tentes sont à disposition pour le repos des coureurs.
Nous prenons position dans l'une d'entre-elles, il y a des matelas mais pas de couverture et un vent violent fait claquer
la toile de tente et la soulève.
Le rêve pour se reposer. On arrive tout de même à récupérer deux couvertures.
Je propose à Sophie de nous reposer deux heures.
La deuxième montée raide.
Le ravitaillement sauvage Coca, Fanta de quoi se faire de l'argent pour ces jeunes marocains.
Stephen Herman, notre ami belge.
Au PC4 en pleine IMA (Immobilisme Maximum Aérobie)
Le PC4
Pendant ces deux heures je ne crois pas avoir dormi une seule minute, entre les coureurs qui entrent, ceux
qui sortent ceux qui parlent entre-eux avant de se rendre compte qu'il y a du monde.
Sans parler de ceux qui se préparent et qui allument leur frontale dans la tente.
Un des coureurs après avoir passé deux heures sous perfusion repart avec un copain : je n'en reviens pas.
Je profite quand-même de ces deux heures pour recharger mon GPS avec ma petite batterie de secours : efficace.
Ce "repos" sous tente me rappelle ma première expérience à la Diagonale des Fous en compagnie de Mouloud : impossible de
dormir avec tout ce rafut.
Le médecin nous apprend qu'il fait -10 au sommet du parcours, que le vent est très violent et qu'il faut se couvrir au maximum avec tous
les vetements obligatoires.
Les trois personnes qui partagent notre tente décident de ne pas continuer l'aventure.
Bref que de bonnes nouvelles qui donnent envie de se lancer dans cette nuit à l'assaut du 3600 m.
Au bout de nos deux heures de "repos" je réveille Sophie qui a réussie à dormir une petite heure.
Elle a toujours des nausées mais est décidée à continuer.
Nous nous couvrons donc au maximum : trois couches en haut plus gants, bonnet et deux couches sur les jambes pour affronter
ces mauvaises conditions climatiques.
Nous partons vers minuit pour la partie la plus difficile, en pleine nuit, sous un vent violent pour 400 m de dénivellé positif,
une petite descente de 200 m et ensuite environ 800 m de dénivellé positif le tout en 12 km.
Le médicament commence à faire effet sur Sophie qui retrouve des forces pendant que les miennes faiblissent.
Elle mène donc l'allure pendant la montée et je la relaie dans la descente.
Au PC8 avant la dernière grosse difficulté nous avons droit à un thé vert à la menthe qui nous réconforte et au PC9 on enchaîne
par un café qui est aussi le bienvenu.
Les bénévoles ont beaucoup de mérite d'attendre tous les coureurs avec ce froid et ce vent.
Nous arrivons finalement au PC10, point le plus haut de parcours. Je pénétre le premier dans la tente en indiquant au bénévole
que l'on s'arrête juste 5 minutes avant de repartir.
Il m'indique que tous les coureurs lui disent la même chose mais qu'ils restent au moins 35 minutes.
Sophie choisie l'option 30 minutes de repos. Le bénévole a raison.
Nous sommes 7 dans cette tente, nous affichons complet.
Après cette nouvelle pause, avant de repartir, une concurrente qui se trouve être Anna Lisa nous demande
si elle peut venir avec nous.
Elle est accompagnée de Stephen et d'un autre concurrent.
Nous partons donc à 5 affronter cette terrible descente dont Pascal nous a beaucoup parlé, toujours de nuit.
Le début commence par une main courante dans une pente très raide au milieu d'un pierrier.
J'ouvre la marche. Vu les commentaires de Pascal, j'avoue que je m'attendais à plus difficile.
On a peut-être la chance de la faire de nuit ce qui nous permet de ne pas trop voir le vide.
Stephen et Anna Lisa ont quelques difficultés à nous suivre.
Le jour commence à pointer son nez.
Le 5ème de notre groupe part devant nous et nous nous retrouvons seuls avec Sophie.
Arrivée au PC11 au milieu de la descente, la pente est moins raide mais toujours aussi technique.
J'en profite pour me dégourdir les jambes et courir dans la descente, une bonne idée car le terrain est très glissant et j'ai droit à 4 chutes sans gravité.
A deux ou trois reprises j'essaie de me récupérer en mettant mes mains sur des pierres qui s'avèrent en fait être de coussins
de belles mamans : des espèces végétales recouvertes d'épines.
La fin de la partie technique arrive enfin, on retrouve un chemin plus large et nettement moins pentu.
On croise des groupes de trekkers et même deux vététistes qui portent leur VTT sur les épaules.
Imlil surnommée le Chamonix Marocain est le point de départ de nombreuses randonnées vers le Toubkal (plus haut sommet du Maroc) qui culmine à 4167 m.
Juste avant le premier village, j'aperçoit plusieurs tentes en contrebas du chemin. Je m'y dirige en pensant qu'il s'agit du ravitaillement :
un Marocain à l'intérieur d'une des tentes m'indique que ce n'est pas le ravitaillement de l'UTAT mais me propose de boire le thé.
Je demande à Sophie ce qu'elle en pense : elle est d'accord.
Nous enlevons nos chaussures et nous entrons dans la tente où le Marocain et deux Françaises : une mère et sa fille prennent leur petit déjeuner.
Ils s'agit de deux randonneuses et de leur guide. Le groupe vient de faire le Toubkal.
Nous avons droit à plusieurs thés à la menthe, des tartines de confiture et de beurre tout en discutant avec nos convives.
Une demi heure inoubliable qu'on aurait bien prolongée.
Il nous faut malheureusement repartir vers Imlil.
La vallée est magnifique avec des pommiers, un village à flanc de montagne.
La montée vers le PC5.
Le PC5.
La fameuse decente technique sur 1300 m de dénivellé négatif
Anna Lisa et Stephen
Le PC11
Coussin de belle-mère
Le ravitaillement n'est pas tout prêt malgrè tout, il faut, traverser un premier village où l'on retrouve Stephen,
sortir du village pour prendre un chemin qui nous amène enfin à Imlil : ville touristique que l'on doit
traverser avec toujours autant de randonneurs croisés.
Ravitaillement atteind vers 11H00 soit une heure avant la barrière horaire.
Nous récupérons nos affaires de rechange et nous en profitons pour nous alimenter
avec de la soupe et un bon plat de pattes.
En échangeant mes affaires avec celles de rechange je me retrouve sans la mondre nourriture.
J'avais portant prévu largement de quoi m'amimenter sur les derniers kilomètres.
Une fois de plus mon métier à parlé. Je m'en aperçois bien sûr plusiuers minutes après avoir quité le ravitailement.
Nous repartons pour une nouvelle ascension de 400 m de dénivellé postif qui commence par un escalier :
même au Maroc il y a des escaliers dans les trails.
Nous nous faisons dépasser par un Marocain sur son cheval.
Je suis imprésionné par la dextérité du cheval et de son cavalier.
Au sommet du col on basule vers une vallée par une descente très roulante.
Je laisse Sophie descendre à son rythme et prend un peu d'avance. Vers le bas de la descente
il me semble entendre Mouloud crier le prénom de Sophie.
On arrive en fait au dernier PC qui se trouve être aussi le point de rencontre entre le 105 km et le 26 km.
Avec Mouloud nous avions evoqué la possibilité de nous retrouver à cet endroit mais les probabilités étaient tout de même assez faibles.
Le ravitaillement n'est encore une fois pas tout prêt, il faut descendre au bord deu ruisseau et remonter tout le village :
une belle grimpette de plus.
Arrivé au ravitaillement j'ai la bonne surprise de retrouver en plus de Mouloud et de Valérie, Sonia et Benoit.
Benoit qui m'embrasse, la joie de nous retrouver et de lui avoir ramené Sophie.
Je suis félicité par les bénévoles pour mes 4 chutes dans la descente alors que la majorité des coureurs tombent
une dizaine de fois.
Sophie nous rejoint quelques minutes plus tard. Nous en profitons pour faire une photo de groupe et j'en profite pour
piquer quelques barres de céréales à Mouloud..
Ils sont en fait arrivés il y a environ une heure. En regardant le classement ils ont vus que nous n'étions pas passés
et que nous n'avions pas abandonné.
A l'aide d'une paire de jumelles ils ont pu ainsi nous voir descendre le dernier col.
Ayant très mal calculé le temps passé et restant j'ai pensé que nous étions juste côté barrière horaire finale.
J'ai donc demandé à Sophie si elle m'autorisait à partir devant en la laissant avec le reste du groupe.
Elle n'y voit bien entendu aucun inconvéniant.
C'est donc la trosième fois que je l'abandonne en course après la dernière descente du Grand Raid des Pyrénnes,
la montée du Cap Anglais au Grand Raid de la Réunion contre une fois pour elle dans la "mare aux cochons" toujours au Grand Raid de la Réunion
(on finira bien par faire une course complète ensemble).
Je pars donc seul à l'assaut des 800 derniers mètres de dénivellé positif en indiquant à Sonia que si j'avais de l'avance au sommet du dernier col,
par rapport au temps limite, je les attendrai.
Je rattrape et double une participante du 26 km. On voit bien l'avant dernier col au dessus de nous.
Je me retourne et je vois pas très loin Sophie. Je me dis que je n'aurai peut-être pas besoin de l'attendre qu'elle va me rattraper.
Après l'avant dernier col on bascule sur une partie d'une grande beauté qui n'est pas sans me rappeler la Réunion et la plaine des sables.
Je devine au loin le dernier col en m'aidant du repère des remontées mécaniques.
Je me demande par où peut bien passer le chemin pour aller là haut.
La dernière montée tiend toutes ses promesses. Après l'ultime pointage on attaque une partie très raide dans la forêt.
Des coureurs du 26 km et du 100 km sont dans le rouge.
A la sortie de la forêt on aperçoit bien le col avec le chemin qui y amène. La fin est proche.
A quelques mètres du col je retrouve le coureur qui nous avait accompagné dans la terrible descente.
Il est epuisé au bord du chemin et souffre de maux de ventre.
Quelques encouragements et j'arrive au sommet du col avec 2H00 d'avance sur la barrière horaire.
Je m'assoie au sommet pour attendre Sophie et le reste de notre groupe qui arrivent environ 20 minutes après moi.
Les derniers mètres sont très durs pour Benoit qui participe à sa première course sur une distance aussi longue.
Je ne connais pas de trails de 26 km aussi difficiles.
Après des photos au sommet du col entre les deux drapeaux Marocains nous attaquons la dernière descente
où nous retrouvons Patrick et Maribel.
Nous franchissons la ligne d'arrivée avec Sophie après 34H40 de course.
Sophie et moi sommes interviewvés par Sébastien à qui nous racontons notre course d'équipe.
Quelques minutes dernières nous arrivent Anna Lisa et Stephen aux deux dernières places.
Le premier, Arnaud Lejeune termine en 12H44. Pour la première fois depuis la création de l'épreuve
un coureur arrive de jour.
Sur les 162 coureurs au départ seulement 24 abandons soit 15 % d'abandons : pourcentage très faible pour un ultra.
Pascal n'a pas atteind son objectif de terminer en moins de 24H00, il termine tout de même en 26h12 : son meilleur temps.
Maribel et Patrick bouclent le marathon ensemble en 8:46:51 aux 115ème te 116ème position sur 188 coureurs classés
le premier un marocain Ibdelaïd Hamid en 4:51:57.
Sur le 26 km sur 225 coureurs classés : (le premier Rachid termine en 2:32:29)
Sur le Challenge sur 142 voureurs classés.
Des escaliers incontournables pour un trail.
Le Toubkal à gauche ?
Les retrouvailles avec Sonia
Et tout le groupe.
Le sommet de l'avant dernier col.
Une partie qui rappelle la réunion et la plaine des sables.
Au loin le col avec le chemin qui y amène.
Les derniers mètres avant le col.
Dur Dur la dernière montée.
Au sommet du dernier col avec l'arrivée toute proche.
L'arrivée après 34H40 minutes de course.
L'interview par Sébastien.
Les deux derniers Anna Lisa et Stephen.
Rachid, vainqueur du 26 km.
Avec Rachid le lendemain de la course en attendant la navette de retour.
Sonia travaille son IMA
En résumé :
1 commentaire
Commentaire de philkikou posté le 27-10-2013 à 09:28:42
Bravo pour votre participation à cette magnifique course et de nous avoir fait partager ces rencontres entre coureurs ou les marocains, les paysages, votre course.... Peu de participants... de magnifiques paysages... ca donne envie..
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