Récit de la course : Rando'trail des Pèlerins 2006, par La Tortue
la féérie des Pèlerins
Bijour ivry body !
« Les pèlerins du Vertige » Rien que le titre est féérique !
Voilà un an que j’attendais cette course, c’est à dire dès l’arrivée de celle de l’an dernier où j’avais connu l’immense satisfaction de boucler le parcours avec toutes les balises et dans les délais (un peu short cependant).
Je m’étais inscrit il y a très longtemps et j’ai profité de l’occasion pour aller rendre visite à des cousins que je ne vois que très peu et qui sont vignerons à Faugère, domaine saint Antonin, que je recommande. C’est un super vin qui vous fait prendre un coup de soleil rien qu’en débouchant la bouteille.
Après 2 jours passés à visiter les caves, la plage de Palavas et le centre ville de montpellier, nous nous retrouvons la veille de la course à l’église st sylvestre de Puechabon. En remontant sur la piste chaotique, je ressens la joie profonde de me retrouver en ces lieux et de retrouver mes amis du MSO.
Hélas, en bon nantais, c’est la pluie que j’amène avec moi. Une bonne pissée rafraîchie l’ambiance. Le poc est préoccupé par des détails d’organisation et par des problèmes de santé de sa maman, mais pockemonita garde comme toujours le sourire. Je récupère mon dossard, lit rapidement les définitions de balises : 29 à trouver, ça va pas être commode.
Le temps de descendre chez le poc à Aniane chercher les godiveaux et les merguez au frigo, et les joyeux bénévoles ont allumés le feu. La pluie a cessée, la fête peu commencer.
Je suis un minimum sérieux en reprenant 2 fois de la salade de riz et en évitant de goûter à tous les vins. L’an dernier, au lendemain d’un AAB un poil festif, je m’étais déchiré un quadri et à 1 mois du cromagnon, j’ai pas trop les moyens de me payer ça, d’autant que physiquement, je suis beaucoup moins bien qu’à la même époque, la faute à quelques bobos et soucis de santé qui m’ont pas mal perturbé dans ma préparation. En plus depuis un mois j’enchaîne les courses pour « rattraper » le retard et j’ai les guiboles en piteux états.
Tellement excité à l’idée de participer à cette course : 2 heures à tourner dans tous les sens dans le lit et je dors très mal, en permanence réveillé, comme quand j’étais jeune volleyeur à la veille d’un match important.
6h30, je suis sur zone grâce à la loupoupou qui a sacrifié sa grasse mat pour nous amener avec le lapouneur de chez le Poc au départ. Je retrouve la linotte, le papy complètement à l’ouest qui en a même oublié son légendaire clairon et plus grave sa boussole, et….le dingo que je ne savais pas inscrit. En revanche, point de toutou, ni de Gé comme je l’avais un moment espéré, peut être inscrit sous un faux nom. L’an prochain sans faute les gars !
Le temps est idéal, ni trop chaud, ni trop ensoleillé. Une bien belle journée qui s’annonce.
Balise 1 : Ruine
Top départ, je récupère ma carte et là, curieusement, toute l’excitation tombe d’un seul coup, comme si je ne réalisais pas que la course à commencée. Je regarde vaguement la carte, constate que le chemin idéal part sous l’église mais je pige pas car presque tout le monde par au dessus ??? je tourne-vire dans la zone de départ, tout le monde est parti, je vais dire au revoir au Poc comme d’hab et je me décide à partir vers le bas, conforté dans mon idée par les conseils du Poc. J’ai un peu de mal à trouver le premier petit sentier, arrive à mon point d’attaque dans le virage du grand sentier, prend mon azimuth et…ne trouve pas la moindre trace de la ruine. Bon no stress, je remonte sur le chemin, reprend mon azimuth. C’était pourtant bon ! m’enfin serais-je déjà perdu, ça commence bien ! c‘est à ce moment là que je vois venir à l’opposé de mon azimuth mais beaucoup plus bas dans le vallon un paquet de coureurs ! ok ! mon azimuth était bon, mais pas encore habitué à l’échelle, j’avais pas poussé assez loin. Je me retrouve avec d’autres gus qui ont pris l’autre option pour arriver à la balise ! biiiip, et d’une ! je suis assez content, et pourtant, je suis déjà 67ème !
Balise 2 :au pied de la falaise
Un jeu d’enfant. A l’azimuth en longeant des tas de pierres, je tombe pile poile dessus. Ce sera ma meilleure balise (11ème meilleure temps !)
Balise 3 : limite de végétation coté nord ouest
Pas dur, c’est de la lecture de carte. Je vois bien la limite bois/champ. Je rentre dans le champ très tôt et je biiiiip la balise. Je n’ai pas perdu de temps et pourtant je passe avec le 63ème temps. Il ne s’agissait que de courir entre la 2 et la 3, c’est à la lecture des résultats que je me rends compte aujourd’hui à quel point j’ai été lent dans les postes à postes. Il faut dire que dès qu’il m’a fallu courir pour aller à la 3, j’ai eu mal aux pattes et aux genoux ! c’est pas gagné, gagné !!!
Je repars et d’un coup, un doute me prend. J’ai pas vérifier le numéro de la balise et à bien réfléchir, la balise était coté est du bois. Je retourne sur mes pas, pour constater que c’était bien la bonne balise. Je fais part de mon étonnement sur l’inversion est/ouest à un autre raideur et celui-ci m’explique qu’on donne toujours la définition par rapport à la végétation la plus basse, donc c’était bien l’ouest par rapport au champ. Bon, ben j’ai encore appris quelque chose !
Balise 4 : plouf, dans la marre aux grenouilles. Là encore, il n’y a qu’à courir sur le chemin. Et là encore, je fais le 74ème temps alors que je n’ai absolument pas eu besoin de chercher la balise. Je suis d’une lenteur terrible
Balise 5 : terrasse rocheuse
C’est le début de mon jardinage quotidien, avec son lot de va et vient, de piqures de ronces et d’incertitudes.
Entre la 4 et la 5, je réussi à perdre les définitions littéraires fournies par le Poc, et comme je ne maitrise pas très bien les « codes » de définition de CO, je suis un poil dans la m…..
Après avoir parcouru, toutes les terrasses qui surplombent magnifiquement un méandre de l’hérault, je choppe enfin la 5
Balise 6 : intersection ruisseau/sentier
Il faut tout de suite préciser que les ruisseaux du Poc, sont pas les même que les ruisseaux bretons, et qu’il n’y coule que très rarement de l’eau. Aussi à part la végétation et la topographie du terrain, il ne sont pas évident à distinguer.
Pour rallier le 6, je vois 2 options, soit tout droit dans la pente et ça fait une sacrée dégringolade avec des barres rocheuses, soit revenir sur la 4 et prendre un chemin qui arrive pile sur la balise. Je choisi l’option chemin en espérant récupérer mes définitions perdues. Je croise alors le papy qui monte vers la 5 et juste après, crac ! je me tord une première fois la cheville ! je me prends une méga gamelle avec roulé boulé amortisseur que mon appareil photo n’apprécie pas du tout : diagnostic : fracture de l’écran LCD ! et ben, on dirait qu c’est pas mon jour !
Je numérote mes abatis, rien de casser et je courrotte bien mollement, pour biper la 6 sans souci.
Balise 7 : rentrant
Il « suffit » de courir le long de l’hérault sur un magnifique sentier herbeux pour atteindre le gué qui traverse le fleuve. J’observe en contrebas une magnifique truite en train de se prélasser au soleil et je me tors une deuxième fois la cheville ! aiiiiieheuuuu ! Au gué, je me vautre lamentablement et je me retrouve assis avec de l’eau jusqu’au milieu du ventre. L’appareil photo va encore moins apprécier. Le bénévole de l’autre côté du fleuve à la pudeur de ne pas se marrer, mais je sens bien que ça le démange ! « tiens la tortue » me dit-il ! « alors, on se rafraîchit ? » gnegnegne ! la 7 est inloupable tellement le passage des raideurs m’ayant précédés (71) est bien marqué. Je passe avec 25’ d’avance sur la barrière horaire malgré ma lenteur ! cool !
Balise 8 : au pied de la falaise rocheuse
Là encore, il faut surtout courir et j’ai toujours les mêmes difficultés à avancer. Je trouve la 8 sans problème, et ma lenteur m’aura servi car on a vite fait de la louper celle-là, tellement ce petit coquin de poc l’a bien planquée sous le petit ouvrage maçonné qui permet au ruisseau de passer sous le chemin lorsqu’il doit être en cru.
Balise 9 : sous le pont.
No problem, il suffit encore de courrotter à plat le long de l’hérault.
Balise 10 : ruine
A partir de là, il n’y aura quasiment plus de balise « facile ». et je vais sortir ma tenue de sanglier du languedoc.
La grimpette pour monter sur le plateau de la 10 est terrible, dans un pierrier ou chaque pas coûte car on monte de 60 cm pour reglisser sur 20 ou 30 ! je sus comme un bœuf, je me fais doubler par 4 ou 5 raideur ! et oui, il y en avait encore derrière moi ! ki l’eu cru ?
En haut du plateau, on est pas mal à jardiner et on finit par la choper ! malgré tout, je suis « remonté » à la 60 ème place ;-)
Balise 11 : ruine
Ou « l’heure du grand rassemblement du zoo » !
En effet, on retrouve pêle mêle à des degrés diverses de jardinage : le lapouneur, le papy et la linotte ! seul le Dingo manque à l’appel mais il doit encore être en train de faire sécher ses chaussettes ! sacré dingo ! je vais louper bien proprement mon azimuth et jardiner sec pendant que les autres zanimos se font la male, sauf le papy que je retrouve en charmante compagnie, plus attiré semble-t-il par la gente féminine que par la recherche des balises ;-)) je mets les smiley au cas ou bichounette tomberais sur le Cr ;-)))
Un chien aboie…et la tortue passe…ou plutôt trépasse. Car pour la première fois de la course, je crains de ne pas la finir. Un peu comme au raid de l’estuaire, je suis mal, mais pas à l’agonie et je continue donc, mais au radar.
Balise 12 : l’antre de l’ours
Fastoche celle-là, merci ! je croise mon papy tout décoiffé qui ressort toujours en charmante compagnie de la caverne alors que j’y descend !
Balise 13 :petit rocher dans le rentrant !
Je me retrouve en compagnie de deux couples dont les hommes tractent les femmes par des longes. Leur rythme de marche est assez lent, mais dans cette longue ascension vers la 13, je suis comme un automate en cherchant quand même comment couper les méandres du chemin, mais soit la pente est trop raide, soit la végétation est trop dense, soit les 2…Pour repérer le point d’attaque de la 13, il n’y a pas vraiment d’élément remarquable, à part les petits virages que fait le chemin. Passé le dernier grand virage, je commence à compter les petits :1, 2, 3……10, ok, j’y suis me dis-je. Comme un crétin, je ne vérifie pas l’azimuth et descend dans le maquis en râlant après le poc de nous avoir mis une balise dans un foutoir pareil ! 20’ minutes plus tard, je ressors en lambeau du maquis languedocien et sans ma balises : rhhhhhhaaaaa, pourtant je suis « sur » d’être dans le bon rentrant. Je re-jardine, re-crétin que je suis. Toujours rien ! bon, réfléchi, mon con ! le rentrant que tu laboures depuis plus d’1/2 heure est orienté nord_ouest alors que le bon est orienté nord / nord_est. Bon, ok, je vais allez voir dans le suivant ! bingo : 30 secondes plus tard, je poinçonne, non sans m’être insulté de tous les noms d’oiseaux possibles (sauf « canari » évidemment) ! 1h24 pour la balise 13, ki dit mieux ?
Balise 14 : intersection de ruisseau
Dans le genre, je suis crétin et j’en redemande, je voudrais le papa tortue.
La balise s’annonce pas fastoche. 2 options de chemins pour arriver sur zone, je choisit l’option est, espérant trouver plus facilement l’entrée du ruisseau et remonter celui-ci. Je crois trouver ce qui pourrait ressembler à un ruisseau et commence à monter ! rien, pas de balise ! Et pourquoi tu montes, grand couillon ? tu as pourtant bien vu sur la carte que le ruisseau ne coupe pas de courbe de niveau. Je redescend sur le chemin, mets en route le seul neurone valide à ce moment là et tombe sans problème sur la balise. Encore 10 bonnes minutes de perdues !
Balise 15 : en haut du rentrant.
Alors là, je sais pas comment j’ai fait mais j’ai réussi à remonter dans le mauvais rentrant pour atterrir sur une piste forestière où je retrouve, bonne surprise, mon dingo ! en pleine crise de delirium, près à bouffer sa carte et disant qu’il en a marre de chercher des balises cachées derrières les brins d’herbe ! mouarffff mon gars , je peux t’assurer que les balises du poc sont toujours parfaitement placées et que si tu les trouves pas, c’est pace que tu cherches pas au bon endroit ;-))). Une fois recaler, on se ramasse la 15 sans problème, passage en 66ème position.
Balise 16 : sommet rocheux
La plus facile, tant techniquement que physiquement de toute la journée. Merci Poc !
Balise 17 : intersection de chemin.
Pas difficile, mais il y a deux itinéraires possibles. Avec le dingo, on choisit le moins traumatisant pour les neurones et les chevilles : le GR ;-)
Arrivée à la balise 17, le temps de course est arrêté et neutralisé pour la descente du canyon !
Comme l’an dernier, je passe pour une andouille quand il s’agit de mettre le baudrier ! avec le Dingo, on a l’air malin avec nos casque de kayakistes sur la tête. Le ciel menace et je vois bien que Francesco hésite à nous envoyer dans le canyon. Allons-y vite alors ! vite ? ça va pas la tête ! Maman, au secours ! il faut faire alpinisme en plus maintenant ! je suis pas très vaillant à l’attaque de la première descente en rappel, surtout au moment où il faut se mettre les fesses dans le vide et ne plus être retenu que par les cordes. Bon allons-y, maman ! j’ai un poil les fois quand même ! je descends piteusement et très doucement les 30 ou 40 m d’à pic et je suis pas fâché d’arriver en bas ! mais c’est pas fini ! bon, je vous passe les petits passages de main courrant ou de corde à nœud où je suis plus à l’aise car je garde le contact avec le plancher des vaches. Viens maintenant une tirolienne ! ça je connais, j’ai fait « accrobranches » avec les enfants cet été ;-) un instant de panique quand je me sens tourner et je m’imagine arriver dos au rocher, mais au prix d’un réflexe de survit insoupçonné, je parvient à me rétablir et amortir l’arrivée sur le rocher à l’aide des pieds, à la grande joie du guide de montagne qui se préparait déjà à amortir tant bien que mal mes 88 kg de carapace. Et maintenant ? ben un autre rappel, tiens ! j’ai moins peur et, pressé d’en finir, je descend beaucoup plus vite, non sans mettre encore retrouvé dans le mauvais sens ;-)
Fin du canyon, je fais le plein d’eau et de caloreen dans le ruisseau qui sort de la source et je repars avec le dingo.
Balise 18 : ruisseau/cloture.
Il faut dire que la balise 18, on la voyait pendant tout le temps où on faisait la pause avec le dingo, aussi je ne m’inquiète pas lorsque je pars la poinçonner et que le dingo bricole encore un truc dans son sac.
Balise 19 : intersection falaise chemin
J’attaque la remontée en plein pierrier, mais j’en bave moins que tout à l’heure. j’entend le dingo brailler en contre-bas qui trouve pas la balise 18 ! m’enfin, c’est un clone du raton laveur ou quoi ? c’est pas possible qu’il la voit pas. Je lui crie : « y’a qu’à longer le grillage » et je continue à monter. Arrivé en haut je tombe quasi pile poil sur la 19 ! 20’ de grimpette, le meilleur a mis 9’ , mais comment on fait pour aller aussi vite dans une telle pente ??? du chemin, on distingue parfaitement le pierrier que je viens de monter, et je vois pas de dingo ;-(((( je pense un moment que dans un accès de colère, il a bouffer sa carte et après avoir jeter un dernier coup d’œil au magnifique cirque de l’Infernet (et non pas Internet), je continue vers la 20 car l’heure tourne.
Balise 20 : falaise
mais en fait, pour moi ce sera « balise cadeau » car Francesco a commencé à débaliser et j’ai juste à la pointer sur le chemin.
Balise 21 : rentrant
Celle-là, j’en suis contant (même si elle était pas très difficile) car on voyait, en faisant bien attention, une toute petite sente qui menait directement à la balise et au lieu de bouriner bêtement jusqu’au grand chemin et de revenir sur mes pas, je trouve presque tout de suite la petite sente et tombe pile poil sur la balise ! c’est pas grand chose, mais ça fait gagner un peu de temps et surtout beaucoup de confiance, car on sent qu’on a maitrisé la situation :et dire qu’il y en a qui ont cette sensation à toutes les balises ou presque, ça fait rêver ! en sortant du rentrant, je tombe sur mon dingo qui a loupé la petite sente et qui est bon pour repartir en arrière !! hi hi ! je suis content de le retrouver car j’avais peur d’être responsable s’il n’avait pas continuer après le problème à la 18
Balise 22 : ruine
Comme il y a un long poste à poste à courir, je pars devant le dingo persuadé qu’il va me rattraper car il court beaucoup plus vite que moi ! je coupe tous les lacets par le petit sentier jusqu’à la maison forestière (je connais, on est déjà passé par là l’an dernier) Arrivé à la maison forestière, je tombe sur les reste loqueteux d’une….rave-party ! si si , je vous assure, là dans ce superbe paysage, en pleine nature, se côtoient 2 mondes totalement opposé : des amoureux de natures et d’effort au long court et des débris humains avachis parmi les combi vw pourris et les caisses de bières. Il y en a qui ont les yeux complètement explosés. Je dis bonjour en passant, et ils me regardent passer comme s’il voyait Vishnou avec un t-shirt kikourou;-). Le dingo qui n’a pas vu le raccourci et qui s’est tapé tous les lacets me rejoins dans la longue ligne droite qui mène à la 22 : biip ! maintenant, on ne se quittera plus avec le dingo !
Balise 23 : ruine entre les sapins bleus
Je fais une orientation correcte, même si elle n’est pas très difficile. arrivé sur zone, je repère les sapins et on pointe facilement la balise. Je suis super lent et le dingo m’encourage et essaie de me faire hausser le rythme, mais j’ai vraiment les pattes en feu !
Balise 24 :
On est guidé par les bénévoles car il faut longer la route et la sécurisation est optimale.
Seule inconvénient, le boyau dans lequel il faut passer pour passer sous la route fait pas plus d1,5 m de hauteur, et j’ai le sac à dos qui frotte pas mal. Heureusement, que cela ne faisait que quelques mètres et que c’était pas la longueur du boyau du raid 28 !
Balise 25 : pont au nord
On refranchit l’hérault sur le pont du diable : magnifique !
La balise est donnée par le bénévole qui ne veut surtout pas qu’on se perdre sur la route et sur le parking. En plus, la balise est placée de telle façon que l’on ait pas à traverser la route !
Balise 26 : ruine
Ça sent l’écurie et une estimation de la distance restante me laisse à penser que je suis large pour la barrière finale de 19h. Avec le dingo, on jardine un poil, mais il trouve assez rapidement la balise.
Balise 27 : ruine
C’est un mas en ruine à flan de coteau. J’ai repéré de loin un autre mas, et ensuite deux rentrants. Le dingo farfouille dans le premier mas et le premier rentrant. Moi, sur de mon fait, je remonte dans le deuxième rentrant. Quand j’estime être suffisamment haut, je rentre dans le maquis, et je redescend pour tomber pile poil sur la ruine : très jolie cette voute ! technique peut être pas très académique mais assez efficace car je mets seulement 1’ de plus que le meilleur sur ce coup là ! comme quoi, quand je fais marcher mon neurone…
Balise 28 : dans le ruisseau.
L’arrivée est toute proche. La fatigue, la déconcentration et des propriétaires grincheux vont nous perturber. On va pas mal chercher ce fameux ruisseau, pourtant pas très compliqué quand je revois la carte aujourd’hui. On est 3 à ce moment là, et le dingo m’appelle pour m’indiquer la balise, car un peu perdu, je m’étais recalé à partir de la route.
Balsie 29 : croisement de ruisseau
On remonte la petite route qui va à l’église. On croise pas mal de bagnoles de concurrents qui repartent ! je sens que j’ai encore loupé la remise des prix ;-))
Contrairement à l’avis du dingo, je rentre dans le ruisseau assez vite, pensant pouvoir le suivre pour tomber sur la balise. Hélas, après quelques mètres bien dégagés, une végétation inextricable nous bloque le chemin. Je ressort difficilement du ruisseau qui est très encaissé, je ressorts pour la dernière fois de la journée mon déguisement de sanglier, fonce dans les ronces, travers le ruisseau pour avancer dans le champ dégagé de l’autre côté. Un coup d’œil à ma montre, j’ai une petite montée d’adrénaline et de panique quand je vois qu’il ne reste plus que 10’ avant l’heure limite et c’est à ce moment là que je tombe enfin sur la dernière balise ! je poinçonne avec le même sentiment du devoir accompli que l’an dernier et je pique un « sprint » jusqu’à l’arrivée que j’atteins à 18h55 ! ouf , il était temps….
Une immense fatigue me gagne, j’éprouve une irrésistible envie de m’asseoir mais je sens que si je le fais, j’aurais du mal à me relever. En plus, ce sprint et ce stress final m’ont mis en sueur ! Dommage, je ne peux pas faire la bise à tous ceux qui m’attendais patiemment depuis de longues heures : mes cousins et cousines, l’écrevisse, fleurd’or, fruidor, le lapin, le poc et pockemonita et tous les zanimos arrivés depuis longtemps, et même douché pour le lapouneur qui nous a tous pourri comme il l’avait annoncé sur son t-shirt !
Quelle course mes aïeux ! quel spectacle ! les pèlerins, c’est magique ! 4 zanimos seulement, c’est toujours 1 de plus que l’an dernier, mais vous avez vraiment loupé quelque chose ! Surtout ne louper pas le 4ème Pèlerins car il y en aura un puisque le Poc a demandé si tout le monde était d’accord pour revenir l’an prochain !!! ouiiiii !
Merci à toi maître orienteur, merci pour ce tracé tout en finesse où tous les ans on retrouve ta « patte ». Merci aussi à toute ta fantastique équipe et bien sur à Pockemonita qui fait un boulot d’intendance super efficace !
La suite, on est au zoo, vous la connaissez : AAB grillade le dimanche soir, où j’ai pu largement plus profité de petits vins de pays que la veille et re-AAB le lundi midi chez fruid’or autour d’un barbecue sardines grillées délicieuses, arrosées de divers nectars qui ont fait que le vol du retour a été assez somnolent ;-))
Allez, c’est décidé, l’an prochain, je viens en short et en débardeur, ça me passera l’envie l’aller faire le sanglier partout ;-))
Et maintenant, en route vers le cromagnon ! avec quelques kilos en moins, ça devrait le faire. Il faudra juste encore bien gérer les barrières horaires
Kenavo, les poteaux !
1 commentaire
Commentaire de LToro posté le 17-05-2006 à 09:58:00
Yo Tortue
Comment t'arrive a enchainer autant de ballades ? A mon avis, sur le CroMagnon tu vas tous les pourrir....
Merci pour ce CR, un plaisir de lire.
A bientot de te recroiser sur les sentiers
L'Toro
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