Récit de la course : Trail La Grimace - 55 km 2013, par gnouz

L'auteur : gnouz

La course : Trail La Grimace - 55 km

Date : 19/5/2013

Lieu : marche-en-famenne (Belgique)

Affichage : 1091 vues

Distance : 78km

Objectif : Se dépenser

2 commentaires

Partager :

Georges fait la grimace...et moi aussi

Samedi soir, apres 2 heures et quelques de train et 2 changements je debarque enfin à Marche en Famenne, une petite seance de hiking, ca fait les jarrets , et me voilà arrivé au camping Paola. Pas de souci je pose la tente (pour le coup la quechua 2 seconds c'est top..on passe pas deheures à monter son barda...) et repars manger… des pâtes en ville. S’ensuit une nuit courte entre coupée de reveils provoquées par les hurlements de mes voisins bruyants, pas cool, l’avantage, je suis réveillé à 4H15 sans reveil. Je me traîne,  à moitié gelé dans ma tente  bien humide de condensation,  et me prépare. Après 1é milliards de refelexions et hesitations je me decide a opter pour le duo short / cuissard plutot qu’un collant 3/4 , il ne fait finalement pas si froid (bon c’est pas l’été non plus). Pour le haut j’utilise la technique éprouvée de l’ognion : t shirt et manchettes, gilet coupe vent et un t shirt manches longues chaud par dessus, car il fait dans le 6°C…je descends jusqu’au lieu de départ et débarque avec tout mon barda, suscitant rires et interrogations chez nombre de mes interlocuteurs. Faut vraiment être malade pour camper a cette periode et surtout la veille d’une course apparemment

L’inscription est super rapide, les organisateurs sont aux petits soins, c’est chouette. Je dépose mes sacs, rempli les gourdes et me dirige vers l’arche. Il fait un peu frisquet et le jour se lève, petit briefing éclair en 3 langues  et c’est parti, pas le temps de revasser, ca part cool. On enchaine petite montées et single tracks dans la foret c’est chouette et on court tout le temps , c’est sympa me dis je. Quelques kilomètres plus loin je fais connaissance avec la gadoue et les chemins creusés de profondes ornières remplies d’eau…mes pieds sont deja a moitié trempés et j’ai a peine fait 5 kms … a udetour d’un chemin je ramasse un dossard perdu par concurrent puis une veste tombée au milieu du chemin, je me balade avec le paquet pendant quelques kilometres, attendant le premier ravito, mais retrouve finalement son proprietaire , tout heureux de recuperer sa gore tex ;o) , les premieres côtes apparaissent et je marche tranquille , c’est l’occasion de taper la discute avec des concurrents, c’est plutot sympa, je ne regarde pas le chrono et profite du moment, les paysages sont superbes et magnifiés par un soleil, certes voilé, mais présent. Après un bon gros passage boueux, j’enchaîne sur une descente au milieu des sapins dans l’herbe, puis une montée et une autre descente et voilà le premier ravito (17 kms). Je remplis mes bidons d’eau , remets un cachet d’isostar et c’est reparti je n’ai pas touché au buffet (coca, eau, chocolat, oranges et bananes). Encore une côte et en arrivant en haut une petite surprise, on coupe par une sapinière, il faut marcher/ sauter par dessus les branches de sapins qui jonchent le sol… les montagnes russes recommencent, montées et descentes s’enchainent sans s’arrêt, je marche beaucoup, j’ai décidé de ne pas trop me griller sur cette section qui est la plus longue (19 kms)  les paysages sont là aussi splendides, j’en prends plein les mirettes. Les single tracks sont particulièrement magiques, les descentes s’enchaînent et je reste au frein à main pour éviter de me fatiguer plus qu’il n’en faut, je veux profiter de cette course au maximum. Une longue descente plus tard, un virage et voilà le deuxieme ravito, posé sur un trottoir sur une petite route. Je refais le plein  des gourdes et vide un verre de coca, je bois énormément (par rapport a d’habitude) et j’etais a sec depuis 300 metres. Petit escalier, on longe le canal de la roche en ardennes et puis c’est reparti pour la forêt, ca fait un petit moment que je cours tout seul mais voilà un coureur qui me rattrape, je le suis encore quelques temps puis de nouveau le silence…je grignote frequemment et gels et barrres passent très bien, ca me rassure, car l’alimentation est toujours primordiale .
Probablement la section la plus fun et la plus sauvage, on passe dans de jolis endroits , mais ca glisse avec toutes cette bue et je me ramasse une bonne gamelle sur une pente boueuse mais fort heureusement sans gravité, je repars un peu tremblant …passage de ponts, franchissement de troncs effondrés, rien ne nous est épargné…
au detour d’un chemin je debouche sur une route et traverse un petit village, le fléchage me ramène vers la forêt et je ne suis plus très loin du Troisième ravito, je me détends c’est cool et… bing me volià face à un brusque changement de direction…les flèches indiquent la gauche, je regarde et vois effectivement des rubalises et marques sur ce talus qui monte de façon abrupte, c’est la sale blague du coin…je monte à 4 pattes en m’aidant des mains et de branches mortes que j’utilise comme des min pilotes, mes chaussures glissent, c’est pas franchement facile… je peste et gravis la bosse sous les yeux effarés de promeneurs avant de poursuivre sur une longue ascension qui m’amène directement au CP 3. j’en profite pour récupérer les victuailles que j’avais déposées et laisser le t shirt a manches longues ca fait ca de moins a porter…la section qui suit est sensée etre la plus courte : 13 kms. Ca commence par une montée, puis des descentes qui s’enchainent, toujours dans de jolies forêts . C’est un peu moins  boueux , mes pieds sont presques secs, les jambes commencent a etre lourdes , je continue a marcher en montée et trottiner en descente . Arrivé au 62 km je me fais un bon coup de flip, je pense avoir loupé le dernier ravito, je n’ai plus d’eau, j’ai un passage à vide. Arrive un passage dans els rochers , un photographe me dit : t’es a 500 metres du ravito…en fait je suis pas très frais , j’ai zappé que c’était au 65eme et pas au 62eme…je respire et repars finir ces 500 metres entre 2 glissades . la pluie commence a tomber je decide de sortir la veste et range le reste dans le sac. Dernier remplissage de bidons je retrouve des concurrents du 55. tout le monde repart en marchant, je trottine, un escalier un petit bout de route et de nouveau la forêt. Pour cette dernière partie il ya encore un bosse à négocier, une ascension longue. Il me reste encore des forces et 13 bornes. La montée commence sur une route goudronnée, ca monte facile j’en profite pour marcher rapidement, puis ca monte moins, je cours, je reprends un gel, j’ai la gniak, j’ai envie de finir… derniere montée ou presque du parcours, je marche vite et je rebois , la pluie s’est calmée, j’ouvre la veste. Ca y est la derniere montée est finie , je me relâche et cours , j’arrive même à accélerer, il reste encore 7 kms , je sors un gel à la caféine, ca passe et ca me revigore, j’envoie. J’ai la pêche, ca descend tranquillement c’est parfait pour courir. Je remouille mes chaussures./ chaussettes dans un passage boueux, qu’importe, je continue. Un petit passage goudronné et une derniere montée, je marche, pour repartir de plus belle. Derniers kilomètres j’accélère, un randonneur me dit qu’il reste 500 mètres j’appuie un peu plus, passe le viaduc et accélère encore pour franchir l’arrivée après 9H55 d ‘efforts, je retrouve mon fils et ma femme quleques minutes plus tard, pefect timing…



alimentation :
les gels liquides overstims, le top (une dizaine)
le gel à la caféine : parfait pour finir
les barres salées : impeccable meme a 6 heures du mat’, ca passe., j'en ai mangé 3

Matos :
Short et cuissard + booster
T shirt, manchettes et gilet hydrogen north face
T short ML craft
Veste hybrid trajectory
Buffs X2
Brooks pure grit (note le grip de ces chaussures est quand meme limite.. ;a voir si la V2 a corrigé ce point)

Super glop :
- l’équipe organisatrice : ils ont été adorables et nous ont choyé comme des poneys de course ;o)
- le balisage : certainement le meilleur balisage que ‘jai vu sur unt rail, dès que j’avais un doute un pannonceau ou une fleche à la chaux me rappelait la bonne direction (meme si un certain nombre de pannonceaux ont été arrachés … force est de constater que le debalisage est un sport assez répandu...)
- la course elle même, certainement le trail qui ressemble le plus à un trail dans tout ce que j’ai couru jusqu’à présent !

moins glop :
- les passages bien techniques et glissants : certes ca rajoute du fun et un côté baroudeur au truc, mais est ce vraiment nécessaire quand t’as couru 60 bornes et que tu risques de te planter méchamment ?
- le debalisage sauvage..une chose est sure , y a des  c**ns partout...pas cool

 

si c'était à refaire:

Chaussures: a mediter mes grit (V1) etaient juste sur certaines parties je patinais...

Batons: pas forcement obligatoires mais ca m'aurait bien aidé vu que j'ai marché beaucoup dans les montées...

Sac a ravitos: pour une prochaine je mettrai egalement des chaussetes de rechange et un t shirt pour changer a mi course en plus du ravito, voire une veste suivant la meteo ...là il n'a plu que sur la toute derniere partie.

2 commentaires

Commentaire de Juju-la-Tortue posté le 20-05-2013 à 19:06:55

Super récit très complet.
J'ai fait le 55km et tu as très bien décrit le parcours.
Du coup dans mon récit, je renvois au tien pour la description du parcours ! ;-)

Commentaire de Renard Luxo posté le 20-05-2013 à 19:36:11

Ha Ha Ha, c'était donc toi le "campeur du camping Paola" avec lequel j'ai fait un brin de causette au tiers de la course (cfr. le "Boulevard du midi") ? Un type qui trouve que 80 kms de boue et de bosses nécessitent en plus une séance de camping, RESPECT !!! Merci pour ton récit très fidèle, contrairement à toi j'ai fini le trail sur les rotules ... Au plaisir pour de nouvelles trailventures !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran