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Crédit photo aux sympathiques 3dtrail

Aujourd’hui 12 mai (on dirait pas vu le temps…), après quelques aternoiements géographiques, me voici à Saint-Georges-de-Commiers, petite bourgade pleine de charme du sud-grenoblois !

Parmi l’organisation de cette course pour la bonne cause se trouve fifidumou, éminent kikoureur doté d’un esprit humain que j’apprécie énormément. Sans compter qu’il était venu, lui, à notre défunte ronde des trois massifs !

Les jambes sont lourdes aujourd’hui, on sait pourquoi… J'opte donc pour le parcours « enfant », à savoir 11 kms pour 310m de d+.

Je retrouve une partie du GLAB, l ignoble et sa compagne marathonienne, le goéland en mode goéland, Bernard Créqui en chair et en os, et une multitude de têtes connues des courses à saucisson iséroises, y compris d'ailleurs parmi les bénévoles sur le parcours !

Je passe cependant un moment fort peu agréable au côté de l ignoble qui choque mon puritanisme avec ses remarques désobligeantes sur les gens et ses commentaires dignes d’un supporter de football. C’était le coup de gueule du BouK

Le départ est donné dans une ambiance conviviale et souriante qu’on aimerait voir plus souvent ! Ca part un peu fort, moi je m’en br**** j’ai aucun objectif aujourd’hui !! Et me voici à taper le sprint pour rejoindre l ignoble, avant de remonter ensemble sur le goéland histoire de l’emmerder un peu !

Et voilà, typique : les coureurs courent au train tandis que je passe mon temps à faire du fractionné ! Ridicule. Honteux. Accablant. Quand donc les instances vont-elles enfin s'occuper du cas du BouK ?

Surprise on repasse par le départ ! Rigolo ET convivial puisqu’on a droit aux encouragements ! Et ça permet de héler le goéland égoïste qui fonce, et qui, je n’ai pas précisé, fait le 11 kms PUIS LE 33 KMS ! Mais là il fonce vraiment ! « OH GOELAND RALENTIS », « Mais je suis déjà en mode footing ». Un vrai goéland ce goéland !

Boris me dit de s'accrocher à lui mais c’est peine perdue. Je garde cependant sa tenue vestimentaire ignoble digne d'un SDF savoyard dans le champs. Puis c’est le Creq’s qui me passe, et les bosses démarrent…

Et là : j’ai peur ! 2.5 kms seulement et d’avoir été couillon comme je l'ai été je me suis encore plus cramé ! M’en fous, je suis la honte du trail !

Quand soudain on se met à vivre en direct la fable du lièvre et de la tortue ! A l’orée d’une bifurcation je vois l ignoble courir en ma direction… Tout le peloton de tête s’est trompé de direction !!! Suis-je donc sur le podium virtuel ? Oh là là bien joué le BouK !

J’en vois même qui déboule du côteau sur ma gauche et qui enjambent les barbelés pour rejoindre le parcours !

Et le reste des bosses est plus compliqué à négocier entre ceux qui se sont trompés et que je ne veux pas gêner et ceux qu’il est hors de question de laisser passer sauf forcing ! Non mais allô. Sauf mon goéland que je respecte

Et voici qu’on déboule… Sur la voie ferrée ! Quel instant de poésie champêtre, je sur-kiffe de courir dans le ballast de la sorte !!! Bien vu l'organisation

Puis on attaque une grimpette qui fait mal… Et un groupe de 4 dont la première féminine et son coach du club matheyzin de trail me passe… Mais je les repasse dès la relance qui suit. Ouf

On arrive au ravito, km6, la moitié est faite, un demi-verre de coca… Mais je suis le seul à m’être arrêté ! S’ensuit un sprint dans le caniveau pour reprendre ma position !!! Car l’objectif du jour est tout trouvé : essayer de terminer devant la première féminine !

Nous attaquons une grimpette bitume, je lâche pas malgré la fatigue évidente dans les cuisses… Mais j’entends toujours le coach pas loin derrière… Je fais la jonction avec un jeune, et là c’est télépathique, c'est bogdanovien : « emmène-moi s’il te plait, je ne prendrai aucun relais mais emmène-moi mon p'tit » !!!

Et la partie en forêt qui suit est correctement négociée… Le jeune fait le job ! Surtout qu’en mon for intérieur, s’ils ne me doublent pas maintenant c’est pas sur la fin de parcours en descente qu’ils me prendront ! La vue est vraiment chouette, mais la réalité revient vite : mode « honte du trail » ON, il me faut refaire mon lacet droit… Scandale

Puis plus loin j’ai la chance d’avoir (de nouveau !) les encouragements de fifidumou himself ! « Allez BouK » ! Trop fort !!!

Et on attaque enfin la descente ! Et mon jeunot qui prend le large. Dur ! Insuivable. Et résultat, j’ai peur de me perdre !

On traverse Saint-Pierre et on a enfin un peu de champs en terme de vision de course… Le jeune a rejoint un groupe mais qu’ils sont loin ! Inatteignables. Mais cependant une fois au bout de cette ligne droite je peux constater que leur avance à eux est inférieure à celle que j’ai sur ceux de derrière ! Cool, une fois encore la descente m’a permis de me mettre à l’abri.

Il reste deux kilomètres que je peux courir en roue libre, sans stress ! A nouveau la voie ferrée, les coucous aux bénévoles, et l’arrivée franchie en 1h03 malgré les jambes atteintes ! J'irai direct remercier le jeune

Je profite ensuite pour tailler le bout de gras avec Laetitia et Marc qui s’alignent sur le grand parcours, à poser avec Michel Riondet (qui était sur le 46 kms en Chartreuse hier !!! Authentique), à subir les moqueries persiflantes du kéké sur ma présence sur le parcours kids, à regarder le goéland se mettre en vraie tenue de traileur pour le 33 kms, à saluer le talentueux Damien Vaugoyeau…

Un bon moment de course à pied, simple, comme on les aime ! Merci le Connex !!!