L'auteur : Nikless
La course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel
Date : 5/5/2013
Lieu : Cancale (Ille-et-Vilaine)
Affichage : 2198 vues
Distance : 42.195km
Matos : Mizuno Wave Rider
Chaussettes Monnet
Boxer, Short et débardeur Kalenji
Buff
Lunettes de soleil
Ceinture porte-dossard + gels
Objectif : Faire un temps
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La marathon de la baie allait être mon 1er. J'avais envisagé cet objectif depuis janvier dernier. En voici le récit :
Ma préparation a été faite un peu en dilettante mais avec de la qualité (côtés et fractionné) et des sorties longues régulières. N'étant pas équipé de HRM et de montre GPS mon approche scientifique a été limitée, me basant plus sur mes sensations et sur les conseils d'un coach plutôt absent.
Bien qu'ayant cet objectif en ligne de mire, je me suis dispersé.. cédant à la passion pour m'embarquer sur d'autres courses, trails, raids. Le dernier en date étant le trail des Lavoirs 30K à 2 semaines du marathon. Conséquence de quoi, mon activiité sportive durant les 15 jours précédents la course s'est limitée à une sortie jog, une séance renforcement musculaire, une piscine et mes trajets quotidiens à bicyclette (2x10km).
Mon historique de course entre janvier et mai a été :10km x1, Semi x2 (avec une belle progression et un record de 1'38 à 1'31), un raid nocturne (50km) et un trail (30km).
J'ai opté pour un sevrage d'alcool et un cure du sommeil dans les sommeils précédant la course. Les effets ont été manifestes à l'ensemble de mes performances dans tous les domaines. Quelques soirées et/ou anniversaires m'ont fait faire de légères encartades à cette règle quasi monaccale !
Concernant le choix de la course j'avais privilégiée l'environnement, le dépaysement plutôt à la densité et la proximité géographique. La logique financière a également prise en ligne de compte. Même si bout à bout, passer un we à St Malo ajouté au coût du dossard n'est pas forcément un bon calcul par rapport au coût du MDP...
Les jours précédents la course j'ai fait l'acquisition du pack marathon Overstimm's, essentiellement pour la cure de Malto mais également pour les gels pendant la course. @Aroche : bien qu'étant friand de tes conseils diététiques lors de mes sorties trail, j'ai préféré la facilité, quitte à me faire mal au porte-feuille. Du reste, merci de tes bons conseils et pour la somme de ton œuvre !!
Me voilà donc à St Malo l'avant-veille de la course, où j'ai la chance, que dis-je le luxe, d'être hébergé juste en face du village du village de la course. Tous les élements sont donc réunis : calme, beau-temps, proximité, absence de stress...
Etant donné mon temps au dernier semi en 1'31 (semi de Rambouillet fin mars 2013), mon état de forme et mes lectures sur les différents forums (temps au marathon 2 semis + 15 min) j'avais donc fixé un objectif, certes ambitieux, à 3'18 pour mon 1er marathon.
La veille du départ, je me suis embarqué pour l'échauffement en compagnie de Chauvlier dans la vieille ville de St Malo, suivi de quelques étirements. La course de 4,2km est familiale et le rythme un peu entre-coupé. Même si l'ambiance y est chaleureuse j'aurais préféré une sortie en solitaire. Pasta-party puis dodo mais c'est là que l'avant-course commence : problèmes à m'endormir, réveil toutes les 2 heures et débout avant la sonnerie de mon téléphone.
Petit-déj frugal se limitant à quelques tranches de pain d'épices et une tasse de thé.
Mon équipement est rodé : même si je n'ai pas porté de débardeur depuis la saison dernière et que mes lunettes ne sont pas taillées pour la course et que je vais devoir tenir en main quand j'en aurai assez de les avoir sur le blair.
Je rejoins les navettes situées au pied de mon appartement (royal !) et direction le port des Houles de Cancale. Conformément à mon objectif je me glisse dans le sas du 3'15 derrière le meneur d'allure.
Pourl'occasion une charmante coureuse, n'ayant pu prendre part à la course pour cause de blessures, m'a prêtée sa Garmin Forerunner 210. Une grande première pour moi. Cet objet fascinant va m'obnubilier tant dans les bonnes que les mauvaises passes... Le départ est donné et nous attaquons une montée avec un dénivelé de 50m sur les 2 premiers km. La cadence est soutenue mais je suis bien dans ma tête et dans mes jambes. Passage du 10e km en 46', on est dans les temps. Je colle le groupe jusqu'au 14e km au je commence à me faire distancer par le peloton. En cause un problème gastrique qui me pousse (gloups) à trouver des latrines très TRèS rapidement. D'habitude mes envies pressantes sont une manière déguisée pour faire une pause mais là c'est plus grave. J'arrive au semi et tombe sur des toilettes mobiles. Sauvé ! Grosse pause technique et ça repart. Temps au semi 1h42, toujours dans les temps même si les 3h15 sont loin devant. L'ambiance y est très animée ce qui redonne du baume au cœur !
Commence alors la 2nde partie de la course. Ma trajectoire de course (glânée sur les forums) était de ne pas pousser avant le 28e km et ensuite de commencer à accélérer. Mais ça, c'est la thérorie !! Gros passage à vide entre les kilomètres 23 et 30. Les 3h30 me retrouvent au passage du 30e km. Le meneur d'allure me galvnaise et me pousse à m'accrocher au peloton. Je parviens à tenir leur foulée sur 2 km avant de décrocher car mes jambes ne suivent plus. Mes cuisses ont comme triplées de volumes et ma foulée est vraiment sur le plat du pied.
Je tourne à 5'40 voire 6', alors que je suis parti à 4'40 et me mets à faire toutes sortes de scenarii pour calculer mon temps d'arrivée. Arrivé à 37e je commence à avoir un poussé d'orgeuil les gels de fin de course y sont pour quelque chose, j'imagine. Le tronçon 40e km à l'arrivée me parait interminable d'autant qu'on fait face au vent ce qui n'avait pas été si gênant jsuqu'alors. On file droit sur le Mont et et on se sent porté par les ailes du St Michel, ou presque. La foule amassée sur les bas-côtés et très "supportive" (encourageante, me parait plus français). Je termine sur le tapis rouge en 4'13, en sprint quoi, où la foule m'a acclame. Je me surprends à faire de drôles de gesticulations. En franchissant la ligne d'arrivée en 3h42 je fais un clin d'oeil à Chauvelier, qui ne me le rétournera pas !
Passage par les soins par des étudiants kiné, podologues et osthéo. Quel kif, mais qu'à cela ne tienne, pas de miracles !! J'ai quelques ampoules (chaussettes par formées ?) et des douleurs à la plante des pieds. Pas de casse à signaler, c'est bien l'essentiel !!
Hormis ma prépa plus qu'approximative, mon objectif était très abstrait car pas familier de la distance. Etant plus habitué aux chemins tortueux et à la boue, je découvre de nouvelles sensations.
Je recommande vivement cette course qui, en plus de son cadre hors-norme, est remarquablement bien organisé avec des bénévoles très engagés.
Au moment où je vous écris, j'ai une poche de glace sur la cheville pour attenuer la douleur / diminuer l'œdème.
Après un repos total pour une semaine, 10 jours, j'embarque pour un pélerinage dans à la Pentecôte suivi de la marathon race du Lac d'Annecy. La fréquence des épreuves est très voire trop rapprochée mais j'envisage de lever le pied sur le mois de juin.
Merci de m'avoir lu pour ce 1er récit Kikourou.
Salut !
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