L'auteur : marcus 39
La course : Finlandia Hiihto
Date : 23/2/2013
Lieu : Lahti (Finlande)
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Distance : 50km
Objectif : Pas d'objectif
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Parti d’une idée de se ballader un pour voir comment ça se passe ailleurs, nous voilà partis pour faire la Finlandia Hiihto 2013, à Lathi (prononcer ‘Larti’). Il s’agit d’une course de 50km, du circuit Worldloppet, historiquement en classic, mais maintenant aussi avec une course en skating.
La semaine précédente, ça va pas fort : belle tendinite au coude (ressentie depuis la Transju) et un bon rhume…Je me soigne comme je peux, entre autre avec un passage chez l’osteo qui fait bien du bien.
Avion / bus / hôtel…preparation des skis, petit tour par l’incroyable boutique de souvenir et de matos nordic à prix canon…, retrait des deux dossards pour ma part : ben oui, quitte à y aller, autant en profiter pour enchainer les deux courses. Le parcours n’est pas trés difficile : 10km vallonnés, 30km plus ou moins plats et 10km vallonnés. Je table sur 4h en classic, et sur 4h en skate le dimanche, avec la fatigue.
Sur site, on est impressionné par les structures, les pistes, les tremplins, mais pas par l’ambiance…Bref, pas le temps de trainer : il faut aller farter, dans des conditions douteuses, dans la chambre d’hôtel.
Samedi : une bonne nuit de sommeil malgré la densité de la chambre. J’ai la pêche et je suis pressé de partir. Il a y 4 lignes de 750 environ, mais une seule zone de départ, ou les lignes se succèdent avec les gens qui courrent pour aller se placer. Je pars en 1ere ligne
Au départ, 18 traces, sous les tremplins éclairés pour l’occasion, dans le stade de Lathi. Je me place pas trop devant, car je suis pas un cador du classic. L’ambiance est assez terne…On part en montée pour sortir du stade. Ça bouchonne pas mal, pas toujours trés fair-play, mais le fart de retenu est bon et je suis tranquillement dans la masse. Trés vite, la tendinite revient, alors je suis obligé d’adapter les poussées avec les bras tendus, et le bras tendineux un peu décaler sur l’extérieur. Ce changement de style me vaudra une petite chute à cause d’un malencontreux batons planté entre les skis…le russe de derrière s’exprime, sans que je puisse savoir si c’est du lard ou du cochon…Vu les douleurs au bras, j’essaie de minimiser les efforts sur le haut du corp, en skiant beaucoup avec le bas, en glissant. Mes copains russes et finlandais adoptent un style moins propre, avec de la poussée, de la poussée, de la poussée, et du schuss…
Les premiers 10km vallonnées sont bien agréables et le fait de skier avec les jambes s’y prêtent pas trop mal. Mais ensuite, c’est plus monotone, et les arsouilles de l’est poussent plus que moi…Les ravitos sont un peu tristes ; pas une grosse ambiance, pas un choix plétorique de mets locaux à part les cornichons et le pain complet beurré (qui étouffe), mais une belle organisation. Les paysages sont fidèles à l’image que l’on se fait de ce pays : de belles forêts, pas trop de relief donc pas trop de vue, des lacs gelés et des plaines avec qques maisons, qques routes trés linéaires à traverse…Vraiment nordique comme ambiance..
KM30 : la forme est encore bonne. La glisse un peu moins et l’accroche se réduit un peu aussi. Et vu qu’il me reste un course demain, j’en garde un peu sous la spatule, en particulier dans un secteur boisé ou on a l’impression de tourner en rond et de passer 3 fois au même endroit. Pas de renne à l’horizon, ni de père Noël.
Petit coup de mou, mais reste pas grand chose. Les 10 derniers km sont en effet vallonnés, voire plus : des bosses séches, courtes, mais trés brassées dans une neige toujours fine et séche. Mais c’est plus plaisant que les grands plats. Ne connaissant pas le parcours, je reste prudent, alors que les autres semblent accélérer…
Dernier ravito : on aperçoit les tremplins au loin. Il doit rester 5km, alors j’en mets un petit coup. Un dernier grand plat en ligne droite, une descente glacée dans le stade et un tour de stade pour terminer. Je fini 950/3600, en 3h46..,Médaille, Finish Hug, change, douche, sauna, soupe en regardant la coupe du monde…cool, c‘est au top.
Aprés la course, un peu de repos, 2/3 Olut karru (bière locales), refartage pour le skate, pasta et c’est parti pour une nuit toute aussi bonne que la veille.
Le skate. c’est plus mon dada, et la fatigue n’est pas trop importante, juste de belles courbatures aux hanches et dans le bas du dos. Il y a trois depart de +-/500 gugus. Je suis aussi en 1ere ligne. Le parcours est identique à la veille. Mais les observations de la veille me laissent à penser que ce ne sera pas facile de doubler, car la piste est pas trop large en géneral.
Comme la veille, le depart est pris dans une ambiance de ‘folie’ : ils coupent le peu de musique qu’il y avait, pas de décompte, et un tout petit coup de pétard…
La première montée est un peu bordelique, ça skie mal. Je pars tranquil en milieu de ligne. Et c’est parti pour une belle séance de 1 temps…car à part les premières bosses, tout passe en 1 temps. La glisse est bonne (meilleure qu’en classic), je profite, je double dans les descentes. Ça skie pas super bien, beaucoup en force comme la veille. Redoutant le gros coup de mou, je ravitaille et bois trés tot dans la course.
Pas grand chose à dire. C’est assez plaisant de skier à plat et à vive allure sans trop en chier…
40-43km, je sens le gros coup de mou qui arrive : mal à la tête, bouche pateuse, étoile devant les yeux, froid, équilibre précaire. Je m’arrête 2’ dans un petit chemin. Je m’assieds sur une souche et prend un bon gel. Je repars trés tranquillou et quelques minutes plus tard, ça va mieux.
Sur la fin, on retrouve les gens du 20km. Il y a des enfants, qui ont moins de 10ans, avec les mamans…impressionnant comme ils skient bien…et sur 20km en plus…!
Mais bon, c’est pas tout ça, on a une course à finir. Les derniers raidillons sont pas mal brassés, mais les cuisses tiennent et les bras aussi (ce qui est assez surprenant vu l’enchainement de courses). Je finis assez fort : 491eme en 3h13, sur1600 concurrents.
Je profite encore plus du sauna. Malheureusement, il sera vite temps de rentrer dans nos penates…
Bref, une belle experience, qui donne envie de faire toutes les Worldloppets…Chiche?
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