L'auteur : bubulle
La course : Trail d'Auffargis
Date : 24/2/2013
Lieu : Auffargis (Yvelines)
Affichage : 2425 vues
Distance : 20km
Objectif : Se dépenser
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Eh oui, finalement, ce trail d'Auffargis, il y a de vrais bouts d'Origole dedans si on y regarde bien. Juste avec un peu moins de boue, mais un peu plus de neige, voire de glace....et quelques degrés en moins.
C'est une nouveauté, cette course, une première. Mais les organisateurs, l'ASR Trail 78, n'en sont pas à leur coup d'essai. Les coureurs qui ne sont pas, comme moi, des néo-trailers depuis quelques années, ont connu le Trail de la Vallée de Chevreuse, que les mêmes de l'ASR Trail 78 ont organisé pendant 10 ans et qui a visiblement laissé d'excellents souvenirs si j'en crois les compte-rendus Kikourou.
Donc, c'est assez confiant que j'avais décidé de m'inscrire à cette course, en pleine phase de "préparation" pour l'Ecotrail. Par contre, la réputation de l'ASR Trail les avait précédés et, début décembre 2012, il ne restait déjà plus de places pour cette course limitée à 300 coureurs.
J'avais toutefois tenté ma chance puisque les organisateurs suggéraient à ceux et celles qui arrivaient trop tard de tenter leur chance et de leur faire un petit mail "motivé". J'avais tenté en expliquant que je venais tout juste de rentrer de ma sortie "photos sur la 3ème boucle de l'Origole" et que je serais très tenté de retourner en course sur ces terrains. Et, bingo, Thierry, un des organisateurs m'a très sympathiquement répondu et accepté de m'inscrire en "surbooking".
Détail amusant, Patrick (patfinisher) a eu la même chance, arguant, lui, de son projet "Aliénor" où sur certaines courses à venir (notamment l'Ecotrail et le Marathon de Paris), il "vend des kilomètres" avec ses élèves de seconde (allez voir le site d'Aliénor : http://www.chiensguides-alienor.com/).
Ordoncques, je retrouve mon voisin de Voisins, une semaine après Bullion où il nous a claqué un 1h32 sur semi, soi-disant "en mode tranquille" (moi aussi avec un 1h39 pas si pépère que cela).
Le problème, c'est que le matin en se levant, faut se motiver sévère pour se mettre dehors : il fait environ -3°C, il y a un petit vent et il a neigé un peu : c'est tout blanc dehors......et sur la route, qui est une vraie patinoire.
Heureusement, la maîtresse veille sur Facebook et m'ordonne d'aller mettre mes chaussures et d'y aller touchuite. Et là, franchement, je ne peux pas refuser à Super-Maîtresse (qui enchaîne en ce moment les kilomètres en vue de sa préparation quasi-militaire à l'Ecotrail).
Donc, j'obéis et me voilà sur le parking de la Sablière à Auffargie, en plein milieu de la vallée du Rû des Vaux de Cernay. Au milieu de rien, quoi. 3/4 tentes, mais plein plein de bénévoles : organisation rigoureuse, gestion parfaite, ou presque, du parking et retrait des dossards sans problèmes.
Je retrouve Patrick assez rapidement. Il va pour la première fois utiliser Runtastic et jouer aux pouetpouet en course. Moi, je me méfie vu que la veille j'ai envoyé des orgies de coups de vuvuzela à certain(e)s dont je redoute la vengeance destinée à me rendre ridicule au milieu de la forêt. Donc, je mets le son pas trop fort mais j'aurai quand même plein de fois l'air d'un guignol quand des encouragements vont partir tout seuls de ma ceinture porte-gourde. Les coureurs autour semblaient parfois se demander où était cette foule...:-)
Départ à peu près au milieu de rien, donc. Quelques consignes rapides dans une ambiance très détendue et on part sur la route du Pont de Grandval. La qualité et le soin du tracé se démontrent immédiatement : le premier chemin est un chemin forestier suffisamment large pour 3-4 personnes, avec une côte pas trop prononcée permettant de continuer à courir. Résultat, le peloton s'étale tranquillement, sans conflits et sans dépassements intempestifs.
Il faut par contre juste veiller à faire attention aux ornières gelées qui sont évidemment des pièges pour les chevilles. On monte comme cela pendant environ 1 kilomètre puis, au bout du chemin, on attaque du single plutôt plat dans le Bois des Cents Arpents.
Traversée de la piste cyclable (j'y ai des souvenirs d'un retour de sortie longue face à un vent assez carabiné) et première descente acrobatique dans le fond de la vallée, jusqu'au GR. Ce n'est pas la dernière...:). Et, évidemment, la remontée est immédiate et motive le premier passage en mode marche.
S'ensuivent près de 2 kilomètres relativement plats en single où, maintenant, la file indienne est à peu près organisée : il faut juste veiller à bien regarder ses pieds car le sol est assez piégeux avec même parfois quelques plaques de glace. Mais nous sommes entre gens de bonne compagnie et les obstacles sont bien annoncés par les prédécesseurs et on ne voit pratiquement aucun zozo qui tente des dépassements hasardeux.
À peu près au 4ème kilomètre, descente assez roulante vers le village d'Auffargis, qui marquera le bout de la première boucle. C'est là que je constate que je ne suis décidément pas un très grand descendeur mais.....que je suis un des rares à adorer passer dans la boue... Donc, à grand renfort de traversée éclaboussantes, je regagne quelques places et, incidemment, je reviens sur Papillon, que j'avais croisée au départ (Pat, lui, est parti encore largement devant : je ne le reverrai pas, mais je m'en doute).
Un petit répit sur 400-500 mètres sur le chemin en bas de vallée (souvenir d'un Off "reco Origole" en 2011, avec Land et, justement, Patrick, mais aussi TontonTrailer, PatriciaB et plein d'autres). Mais, évidemment, ça ne dure pas (on n'est pas là pou rigoler !) et on remonte un petit coup sur la butte pour tout aussi évidemment redescendre aussitôt. Va falloir s'habituer parce que, ça, on va en manger pendant un moment!
Pour l'instant, ça chemine tranquillement, je ne force pas dans les montées et je ne prends aucun risque dans les descentes (mes chevilles restent chatouilleuses!) mais, l'un dans l'autre, les positions autour sont bien établies. On fait donc le yoyo ainsi trois fois avant de passer près du carrefour du Pont de Grandval. Par moments, d'ailleurs, on se trouve sur le GR1 qui fait lui aussi le yoyo ça et là.
Première boucle, la plus courte...et la plus facile, terminée. Maintenant on continue dans ce sens, en direction générale des cascades et des Rochers des Vaux de Cernay.
Mais, pour les atteindre, on ne va pas couper au plus court! On commence par faire ce qu'on va faire désormais très souvent : du flanc de colline avec des successions rapides de montées/descentes. D'abord, un nouveau crochet en signle dans le bois des Cents Arpents : environ un kilomètre de sentier assez ludique où je suis un groupe de cinq mené par une fille en bonnet bleu (cette tendance à toujours suivre les demoiselles, ralala!).
Ça ne dure pas et, à partir du km 9 jusqu'au 12, on part dans un yoyo infernal de courtes montées et descentes brutales. Petit à petit je passe le gorupe et me retrouve derrière la demoiselle qui, par contre, descend super bien et me met à chaque fois une mine dès que la pente va vers le bas.
Tout d'un coup, vers le kilomètre 9-10, on voit surgir un groupe qui semble avoir jardiné un peu : en fait, à un moment, une petite bifurcation entre des rochers était peu évidente, et visiblement certains l'ont ratée. Pire, à cet endroit là, on est assez proches du trajet retour ce qui fait qu'il devait être possible de tomber sur de la rubalise mais en fait....faire le parcours à l'envers. Papillon nous dira à l'arrivée que cette mésaventure lui est arrivée et qu'elle a perdu pas mal de temps à revenir au bon endroit.
On progresse toujours en direction de l'Est, avec tout cela et le profil est totalement cahotique. Je retrouve d'ailleurs des secteurs très amusants déjà faits en Off avec notamment de drôles de "mini canyons" qu'on suivra 2-3 fois. C'est là que je dépasse la fille en bonnet bleu qui s'avès être un moustachu tout à fait sympathique....mais un peu décevant!.
Dans une clairière, le ravito (le seul, l'unique) se profile et....je le grille (la gourde est bien pleine encore, je n'ai pas spécialement faim, il reste 8 kilomètres). Du coup, je me retrouve quasiment tout seul dans un single assez roulant qui descendd progressivement jusqu'à la route de Dampierre. Petit à petit je récupère du coureur isolé et commence ma partie de PacMan que j'adore. En fait, jusquà l'arrivée je ne me ferai plus passer que par un seul coureur.
Le route de Dampierre marque l'extrémité Est du parcours. À partir de là, on revient. Par contre, à partir de là, c'est l'orgie : le parcours a été tracé par un psychopathe qui ne doit pas supporter le plat. Déjà, il nous place une très violente montée pour arriver en haut des rochers...mais comme ce n'est pas rigolo, on redescend aussitôt.
Un petit répit d'environ un kilomètre sur le GR en bas le long de l'étang de Cernay et tout d'un coup se profile la montée la plus rude : droit dans la pente, 70m D+ d'un coup, ça commence à tirer dans les cuisses, mais je peux sans souci relancer arrivé en haut.
On passe à nouveau dans les petits canyons et je reconnais là le parcours de l'Origole, avec une descente très ludique en direction de l'Abbaye où je me rappelle avoir encouragé ceux qui se battaient avec la barrière horaire. Bien sûr, nous sommes plus fringants, nous, mais nous n'avons pas 60 bornes dans les guibolles, juste 16!
Arrivés en bas, bien sûr....on remonte, mais cette fois-ci à flanc de colline. En fait, les 4 derniers kilomètres vont ainsi se faire à mi-pente sur des singles qui passent leur temps à descendre dans un trou, remonter de l'autre côté et ainsi de suite : passage à la marche, relance, cavalcade pour descendre, 5-10 mètre en montée en courant, repassage à la marche, re-relance, etc, etc.
Un vrai tracé de sadique, je vous dis. Mais très rigolo, en fait. Et comme je me sens bien, eh bien, je continue à remonter tranquillement. On voit un panneau "19 kilomètres" ce qui est la durée annoncée du trail. Mais on est encore en pleine forêt, donc il y a visiblement du rab!
Mais cette fois-ci, ça y est, on voit du monde, le public est là (enfin, en gros 10-15 personnes), une grande descente, je fais le kéké pour la photo pour donner l'impression que je suis un Grand Descendeur et c'est parti pour une méchante dernière ligne droite de 400 mètres en montée....et un superbe sprint du bubulle qui se fait un plaisir de dépasser encore 2-3 petits camarades.
Et hop, arrivée, banderole, foule en délire devant l'exploit retentissant du bubulle....qui finit quelque part au milieu du peloton évidemment (vous vous attendiez à quoi? :-)).
Le ravito d'arrivée est extraodrinairement fourni pour une course de 300 coureurs. On sait vivre à l'ASR Trail 78! En plus, j'ai même dégoté du saucisson.....et Pat, que je retrouve et qui est arrivé depuis 5-10 minutes, trouve du vin chaud (il en a pris 2 verres, je voudrais pas cafter....).
Nous allons cependant nous réfugier assez vite en nos carosses car il fait un froid de canard et un petit vent glaçant. C'est en fait le seul regret de cette fin de course que de réduire l'after à sa plus simple expression. On a, du coup, croisé peu de kikous (Le Bulot, au départ, Papillon un peu moins furtivement et c'est quasiment tout).
Au final, je suis particulièrement content de ma sortie, qui augure bien pour l'Ecotrail. Je ne me suis pas "vidé" totalement mais je n'ai pas trop trainé en route non plus. Et j'ai pris un grand plaisir sur ce parcours.
Bref, je devrais vous dire "revenez tous à ce trail car il est extra" mais le problème c'est que, du coup, les inscriptions vont saturer très très vite. Donc : ne venez pas, le trail d'Auffargis, c'est vraiment nul...:-). Vous me croyez, hein?
6 commentaires
Commentaire de panatom posté le 25-02-2013 à 20:40:34
Très bien ton récit et je le confirme en tout point. Effectivement la deuxième boucle te cuit les jambes tant dans les montées que dans les descentes très techniques. et puis effectivement l'organisation est au top de la remise de dossard au petit sandwich au pâté. En tout cas bonne préparation pour l'Eco Trail.
Commentaire de lemulot posté le 25-02-2013 à 21:00:01
Merci pour le récit, je suis content de ne pas mettre fais rattrapé par pacman, ça a dû se jouer à 50m près, ouf.
Commentaire de panatom posté le 25-02-2013 à 21:04:11
Très bien ton récit et je le confirme en tout point. Effectivement la deuxième boucle te cuit les jambes tant dans les montées que dans les descentes très techniques. et puis effectivement l'organisation est au top de la remise de dossard au petit sandwich au pâté. En tout cas bonne préparation pour l'Eco Trail.
Commentaire de sabzaina posté le 27-02-2013 à 20:55:39
Et dire que j'ai attendu si longtemps pour lire ce récit. Merci pour l'hommage ;)
Et en effet, je veille !
Bravo pour ta course, j'espère en être l'année prochaine, je compte sur toi pour me le rappeler :)
Commentaire de Arclusaz posté le 05-03-2013 à 18:20:28
rien compris mois à ce récit : y a des psychopathes, des "supers maitresses", des gens qui aiment courir dans la boue et par des températures négatives,des machins qui font "pouet pouet" dans les poches, du saucisson et des sandwich au pâté (non franchement, c'est pas compatible avec le sport !).
Monsieur Bubulle, je ne vous connais pas, mais je pense que vous êtes un mythomane. Et, si vous voulez qu'on croit un tout petit peu à vos affabulations, faudrait un peu moins exagéré sur le vin chaud.....
Vraiment, n'importe quoi.....
Commentaire de bubulle posté le 05-03-2013 à 20:37:27
Môssieu Arclu, je vous déteste. Vous ne savez pas apprécier le sel de la vie, Môssieu Arclu. Je vous soupçonne d'être un de ces routards chronotivores qui ne savent que s'éclater à coup de VMA, de fractionnés et de minutes au kilo. Vous ne connaissez rien à la vie, Môssieu Arclu, d'ailleurs je suis sûr que vous n'aimez pas le saucisson et que vous tourneriez le nez à un pot de beaujolais. Môssieu Arclu, moi je vous le dis : vous en êtes un autre! Ramais!
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