Récit de la course : Raid 97.4 2012, par pascalpenot

L'auteur : pascalpenot

La course : Raid 97.4

Date : 30/6/2012

Lieu : saint joseph (Réunion)

Affichage : 1533 vues

Distance : 100km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Cruelle désadaptation !

Cruelle désadaptation !

 

Après le rendez vous manqué avec la Caldeira Trail, ce week end a marqué le retour à la compétition avec l'Ultra trail la 974, un 105km et un peu plus de 5500 de D+.

 

Après une bonne semaine bien reposé en tachant d'avoir des bonnes nuits de 7 à 8 heures de sommeil, m'être bien nourri (peut être un peu trop) dans les 3 trois jours suivant le dernier entrainement du lundi, j'arrive sur le lieu de départ la veille avec Anise.

On bivouaque sur place officiellement pour gagner un peu de sommeil mais avant tout par plaisir de dormir dehors. Le début de soirée sera assez bruyante mais les boules quies feront leur office.

 

 

Arrivé au deux tiers de la saison qui s'achevera par le grand raid en octobre, cette deuxième période d’entrainement a commencée tardivement. Elle a été orienté qualité avec un mois de mai à 2 séances d'intervalles court par semaine. Ont eu lieu également les toutes premieres sorties trail longues en reconnaissance du grand raid.

Bref j'aborde le 974 sans l'objectif de performance mais avec un esprit de m'aligner en coureur grand raid et de la courir comme tel avec un départ rapide jusqu’à grand galet.

Au niveau de la tenue et du matériel, rien de nouveau par rapport à mes sorties habituelles en montagnes hormis le cuissard booster que je ressort du placard après 10 mois d'oubli...depuis le dernier Grand raid. Je l’avais porté dans l’optique d’éviter d’avoir les jambes dures après 140km de course.

Avec l'influence de cet équipement sur la physiologie musculaire, il est préférable de procéder à des adaptations à l’entrainement. Mais bon je me dis que la 97.4 finalement c’est un ultra assez court et que ce sera un bon entrainement pour le grand raid.

 

Au niveau alimentaire, la course propose des tables de ravitos assez pauvres. de l'eau jusqu'à Cilaos ou un repas est proposé puis de l'eau et de la soupe dans Mafate. C'est le label des courses à Daval. De la quasi autonomie, à l’ancienne quoi.

Dans ma planification alimentaire, du grand classique maintenant depuis 3 ans... Je prévois 1 sachet d'Hydraminov complèté s'il y a lieu 10ml de gel par heure ce qui donne un apport de +/- 35g de sucres par heure. Bref, j'ai dans mon sac sur la ligne de départ, 10 dosettes d'hydraminov (7 menthe, 3 agrumes) et un tube de 100ml de gel (8 autres dossettes et un tube de gel de 100ml m’attendent à Cilaos)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'heure précédent le départ, les coureurs gonflent sur la ligne de départ, facilement reconnaissable avec mon chapo la paille, je croise du moune du forum grand raid, des Déniviens, des Dirisiens, des A2R. Certains me parlent de mon blog, de mon réchaud, mes bivouacs, ma voiture brulée…Avec 1000 visites par semaines, je le croyais lu surtout par les traileurs de métropole. Je m'aperçois que pas mal de coureurs péi le lise également.

 

04h00... C'est parti...un peu plus d'une heure de route en introduction... d'entrée je tape du bâton. Disciple de la théorie que la musique est bon pour le cardio. je tape les pointes sur le goudron au rythme de Noir désir, Cure, Bowie, Nirvana and co.... Comme d'hab, le peloton est parti comme s'il sagissait d'un 10 kil... sur le plat, des paquets de coureurs me dépasse, me dépasse encore... enfin la route comme à s'elever en faux plat... Je commence alors à trouver ma place et à remonter enfin quelques coureurs.

A la passerelle je me retrouve avec Hélène Haegel, grosse référence chez les féminines... on aura la même foulée jusqu'à grand galet.

Je cours au cardio avec l’idée d’enregistrer à des fins d'analyse ma FC sur les 10 premieres heures. Je trouve bizarre d'être facile avec un cardio à 176, soit 100% de FCM... je me tatonne le torax...merde il est ou ce con... ah le voila...merde !... j'ai le capteur au niveau du nombril!!! ...je replace tout ça... 161... c'est un peu plus logique. L'état de forme est bon... ça confirme les sensations de ces dernières semaines... je ne suis pas au top de mes capacités mais l'état de fraicheur du cette année à une réduction du volume notamment parl’adaption de la randonnée comme sport d'entrainement croisé, est bien là. Par contre les sensations au niveau des jambes sont moyennes. Je ressent une lourdeur. J'ai l'impression d'avoir les cuisses asphyxiées dans les booster comme un roti dans son filet! A l'aine gauche, une légère douleur apparait... une douleur connue qui survient parfois sur des Ultras.... mais après 100kms de course, mais pas après la première demi heure du départ!!!...

 

Arrivé à grand galet en 1h de course, je pointe et je reprends illico ma foulée en zappant le ravito. On quitte enfin le bitume pour un chemin d’agriculteur puis enfin un vrai sentier de randonnée... C'est technique mais jusqu'à la Rivière c'est assez roulant.... depuis une bonne vingtaine de minutes maintenant, je reprends sans arrêt des coureurs... Un de temps en temps sur la fin de la route et maintenant par petits groupe dans les premières pentes du sentier.

A la rivière des 7 bras, 1h30 de course, je ravitaille et fais le plein d'1,5l d'eau hydraminové pour attaquer les 1400 de D+ qui me mèneront à la plaine des sables. La pente est raide, fini l'allure à une FC de 160 et plus, place à un rythme de rando sans temps mort mais avec toujours le sentiment d'être un peu en dedans... A intervalles régulier, je reprends des coureurs que je passe avec un Bonjour, un Comment ça va et un Merci. Le peloton est maintenant bien étiré et le sentier est suffisamment large pour doubler tranquille. J'ai fait plusieurs sorties dans cette partie les mois précédents. Dans le cadre de recos pour la 974 bien sur, mais aussi et surtout parce que ce sentier est magnifique. Démarrant à 800 d'altitude pour finir à 2200m sur la plaine des sables il offre tout un dégradé de paysages du végétal au minéral. La foret primaire succède à la foret replantée d’un grand péi longtemps habité. Puis les branles apparaissent avant de laisser place au volcanisme et à la roche modelée par le travail de l’eau. Ici l'érosion se lit à fleur de roche... on sent la terre vivre, la création prend ses formes... Ce sentier est un sentier rare que je conseille à tous les zorey qui viennent en vacances sur l'ile.

 

Le jour dévoile depuis quelques minutes déjà la beauté de ravine langevin quand j'entre dans la ravine à sec du cassé de la plaine des sables. La vue dégagé de la ravine me laisse un profond champ de vision laissant voir une bonne dizaine de coureurs... A mon allure de rando-tempo, je remonte toujours des coureurs. Le vent froid venant du sommet s'engouffre dans la ravine, je mets les gants, puis le buff en position cagoule. Cela suffit pour rester au chaud tout en laissant respirer le corps. Le ciel est bleu et au loin on devine les premiers rayons du soleil qui nous attendent là-bas sur la plaine des sables.

J'avale encore 4, 5 coureurs dans la dernière falaise avant la sortie de la ravine et d'arriver sur le plateau.

 

Après maintenant 1400 de D+ en mode rando-tempo, il faut maintenant recourir. La douleur à l'aine se rappelle à moi. Elle est largement supportable mais me donne une foulée courte. Les jambes semblent toujours lourdes alors que le souffle est bon. Je mets ça sur le compte du cuissard booster que j'ai peu être mis un peu à la légère. Favorisant le retour veineux et tenant mieux le muscle face aux chocs répétitifs de la foulée, il agit sur la physiologie musculaire. Peut être que ce cuissard n'y est pour rien dans mes lourdeurs mais toujours est-il que je courre petit sur cette la plaine des sables, presque à l'allure d'un sédentaire que l'on force à trottiner ! Bref je ne suis pas content de ma foulée... je commence d'ailleurs à me faire rattraper par 2 coureurs.

 

Je me distrais de mes petits tracas par la beauté de la plaine des sables. Je la retrouve au réveil de l'hiver. Elle est recouverte par d'immenses plaques de givre blanc... c'est de nouvelles couleurs qui l'habille, une nouvelle beauté magique... Je regrette un temps l'appareil photo laissé à la case (jamais d'appareil photo en compétition... éviter tout temps perdu!)

(crédits photo raid974.com)

 

Je pointe au poste de la plaine des sables et repart sans me ravitailler. Il est 07h35, 3h35 de course et il me reste 1/2 litre d'eau pour rejoindre Textor ce qui est suffisant sous cette fraicheur matinale. Je reste aussi dans cette philosophie de courir cette 974 comme un grand raid. Tout excès de temps passé au ravito est du temps perdu.

Je repars du poste de contrôle avec Herbert Lallemand. Je le connais de réputation. J'aime ce type de coureur. C’est un coureur d'ultra généreux dans l'effort qui ne calcule pas. Parfois ça passe, d'autres fois moins... toujours est-il qu'il a quelques perfs à son actif dont un top 10 au grand raid. Je baisse le volume de l'ipod pour faire sa connaissance... il se plaint de crampes et de problèmes gastriques mais son mental est bon donc il avance… au métier comme on dit. A sec, je lui donnerai mon paquet de mouchoirs pour l'aider dans ses moments pénibles ou vous devez vous isoler accroupi derrière un bosquet de branles et de tamarins.

 

Des la première marche de la montée du rempart de basalte, je suis pris d’une crise de tétanie au niveau de chaque entre-cuisses, aux adducteurs. Est ce cela les crampes ?.... Je n'en ai jamais eu... Je rouspète et m'en veux fortement maintenant d'avoir ressorti ce cuissard du placard et d’avoir pris cette course un peu à la légère. Je savais que le risque lié au manque d'adaptation était présent mais bon que ce manque se rappelle à moi dés le début de la course... comme quoi même après des années de pratique de l’ultra on n'est jamais à l'abri d'erreurs par excès de confiance... je m’insulte et je me dis : « bien fait pour ma gueule »!

 

A Textor, je me ravitaille léger pour rallier Mare à boue. Une bouteille de 75cl d'eau avec un Hydraminov agrumes, dans l'autre, 2 sachets d'hydraminov menthe eau en prépa des 1,5l que je prendrais à Mare à boue. Je discute deux trois mots avec les dames du ravito, elle m'annonce 37eme et me souhaite bonne course.

 

La descente vers Mare à boue avec une foulée de jambes lourdes n’'est pas glop... Courant avec beaucoup de retenue, de temps en temps et de manière régulière je me fais rattraper par des coureurs. J'en reconnais un avec qui j’avais parlé un peu 3 jours plus tot chez Run escapades. Il semble content de son tempo et son objectif des 16h! (ne connaissant pas son nom, je ne sais s'il a réussi son coup)... Quand à moi, j'ai hâte d'être à Mare à boue pour retrouver du D+. Arrivé sur la route béton des chalets aux plâtres, j'ai les jambes de plus en plus lourdes... Je n’ai pas envie de courir mais bon « t'as voulu aller façon grand raid alors assume! » En m'aidant alors de la poussée des bâtons je me force à courir et courir encore. La foulée est petite mais je cours. On ne me reprend plus... c'est même moi qui reprends un puis deux coureurs.

 

(crédits photo raid974.com)

 

A mare à boue je fais le plein d'eau des mes bidons d'hydraminov et je repars illico... Il est bientôt 10h du matin, 6h de courses. J’attaque la montée du Kerveguen. C’est un sentier mythique du grand raid qui sera à nouveau proposé en 2012. Enregistrer le cardio sur toute cette partie jusqu'au gite du piton des neiges après la fatigue de 6h d’effort m'intéresse beaucoup dans le cadre de ma gestion de l'entrainement de la 3eme période. Je suis à peu près dans un même état de fatigue qu’au grand raid, avec 2h de moins de course mais avec des jambes plus anormalement plus lourdes que d'habitude.

La première heure de cette montée facile en dénivelé est dure en volonté... Il faut courir les parties planes ou légèrement montantes. Avec mes jambes du jour, il faut que je me force. Pendant toute la montée je croiserai un jeune coureur, dossard 687 je crois. Il court de manière atypique. Il galope bien plus vite que moi et me dépose aisément dans la montée mais je le retrouve 20 minutes plus loin assis au bord du chemin... et ceci, une fois, puis, deux fois... A la troisième fois j'entame la discute pour lui faire remarquer qu'il brule beaucoup de sucres et d'énergie pour pas grand-chose à courir comme ça. En Ultra il faut apprendre à être fainéant et savoir faire rimer efficacité et économie. Il me répond qu'il doit s'arrêter souvent car il ne sait pas s'alimenter même en marchant! (à quoi sert l'entrainement...). Il est lui émerveillé de me voir ne rien lâcher et revenir sur lui sans cesse. Je lui réponds que c'est le savoir des vieux de courir en métronome en s'arrêtant peu sinon pour le strict nécessaire tant que cela est possible. Je l'invite à tempérer sa foulée et de trouver un rythme de croisière mais il repart à nouveau en me scotchant dans la montée!

 

Je ferai la partie Mare à boue à l'emplacement du ravito GRR du Kerveguen en 2h05 avec une FC qui naviguera entre 130 et 140. J'en ai chié comme toujours dans cette montée après quelques heures de course mais le temps me plait. J’avais mis juste 2h au GRR2007. Malgré l’handicap des jambes lourdes et de la douleur à l'aine, je sens dans les montées la différence d'un poids passé sur la balance de 68 à 62kg.

Il est un peu moins de 13h00 et 9h de course. J'attaque la descente du bloc. Je haie maintenant ce cuissard que j'accuse de tout mes maux... je cours encore plus petit les cuisses maintenant courbaturées sans aucune sensation agréable... Je recroise à nouveau dossard 687 qui me dit qu’il ne compte plus ses gamelles. Il se met derrière moi pour me suivre et apprendre me dit-il, à ne pas tomber...Il me suivra ainsi jusqu'à la source du Matharum ou je m'arrêterai pour me ravitailler de 75cl d'eau et d’un sachet d'hydraminov. Je repars toujours avec de mauvaises pattes….Raz le bol… Portant un short sur le cuissard, je me décide dans le sentier à un streep tease pour retirer le booster… Ca risque de me foutre les jambes en l’air et je ne sais à quoi cette modification m’expose mais bon, plein le cul de ne pouvoir avancer normalement alors qu'au niveau du cardio tout semble au vert.

Pendant la vingtaine de minutes de descente restante pour arriver au bloc, j'éprouve pendant un moment comme un sentiment de liberté au niveau des cuisses. Je me dis que j'aurai du retirer ce cuissard bien plus tôt, à vrai dire des les premiers signes dans la route montant de grand galet. Enfin, c'est un peu tard pour refaire la course.

 

Une fois sur la route, je m'assouplis un peu et repars avec l'idée de courir un maximum sur l'asphalte qui me sépare de Cilaos ville. Très vite, des chatouillements jusqu'alors inexistants démarrent au niveau du genou gauche... tout ressemble aux prémices avant-coureurs d'une possible tendinite du fascia lata qui semble se mettre en place...En mode marche tout va bien mais dès que je cours le signal de la tendinite est là... Je fais des tests à diiferentes foulées pour en avoir le coeur net... fais chier... Ce qui n'est pas encore une tendinite déclarée en bonne et du forme, semble se dessiner...

L'heure est à la réflexion d'autant plus que le sujet est sensible. La dernière fois que j'ai voulu finir une course avec une tendinite du TFL remonte à la Montagn'hard 2009. Je l'avais payé cher avec un déplacement de la tête du péroné. 8 mois de blessure, un abandon programmé au grand raid des Pyrénées, l'annulation de mon inscription au grand raid 2009 et l'incertitude de pouvoir un jour recourir des Ultras. Ca calme .

 

Bon alors, je fais quoi.... aller jusqu'à Marla pour voir... pour voir quoi? Le niveau de douleur ? Bref très vite la prudence l'emporte... Mieux vaut écouter ce signal de tendinite et stopper avant que la grosse douleur ne s’installe. La décision est prise d’arrêter à Cilaos. Ca me laissera le temps de redescendre en bus. Qui sait je pourrais tomber sur des têtes connues qui pourront me redescendre.

 

C’est avec ces idées en tête que je croise à nouveau Herbert Lallemand... on s'est beaucoup croisé sur cette course. Il est normalement plus rapide que moi mais avec ses soucis gastriques et ses crampes, je le reprenais régulièrement par mon allure de métronome malgré mes jambes de cotons.

Je lui fais par de ma décision.... Il essaye de me faire changer d’avis et m’invite à l'accompagner pour faire Mafate ensemble au mental.... mais non...le mental est intact mais continuer serait risquer pour la suite de la saison.

 

(crédits photo raid974.com)

Cilaos ville. 10h de course. Au ravito, je reconnais Chris des raideurs 2000. Je découvre Fred Crocquevieille qui a aussi rendu les armes – gros coup de fatigue dans la montée du Taibit. Je retrouve aussi Eric Trottin de Déniv. Il m'a passé dans la descente du bloc...Il a avec lui un staff de Déniviens avec Pascal Treil et Sophie Masson. Je n’'ai pas encore rendu mon dossard que je leur demande s'ils peuvent me redescendre de Cilaos avec eux... Ils ont bien une place... j'ai trouvé ma voiture-balai.

 

En attendant l'heure du départ (le staff Dénivien apportera à Eric un nouveau soutien à la route du Taibit), j'irai faire un aller-retour à la boulangerie du Cirque pour satisfaire ma récup alimentaires des meilleurs Makatia du monde avant de flâner sur la zone de ravitaillement. Je verrai passer et discuterai avec quelques connaissances... Babar, un collègue du boulot, serein et bonne forme... Joël (Run escapades) et la bande des A2R qui semblent tranquille et déroule leur course tranquille. Le dossard 687 aussi, qui traine au ravito, il semble bien mais ne semble pas trop presser de repartir.

Je verrai également passer les premières féminines avec tout d'abord Hélène Haegel la métronome qui comme moi semble s'arrèter peu aux tables de ravito.

J'encouragerai quelques Déniviens aussi ; René paul Adeler, Richard Yus (un vrai sherpa !) puis plus tard Christine Wan Tan Yue. Tout trois semblent bien dans leur tempo.

Enfin, je croiserai aussi des visages plus marqués comme celui de Christaboy... un genou très douloureux... Un visage dans le doute... dur pour un premier Ultra. Lui aussi en restera là.

 

Déposé par le staff Dénivien à la saline, Anise prendra le relais pour me ramener à Saint Denis.. En montant l'escalier de ma résidence, les chatouillements toujours présent au niveau du TFL gauche me conforte dans ma décision d'arrêt à Cilaos. Les chatouillements disparaitront très vite, des le lendemain. Par contre la douleur à l'aine mettra plusieurs jours à s'estomper. Une visite programmée le lundi d'après-course chez le Kiné détectera un début de pubalgie au niveau du psoas. Il me triturera également le TFL pour confirmer la tendinite naissante. Pendant la séance on discutera contention et alimentation. J'aurai droit également à de bons mouvements d'étirement des cuisses et des adducteurs.

 

En épilogue les points à retenir de cette course.

Coté négatif, évidemment, l'emploi sans adaptation préalable à l'entrainement de ce cuissard de contention. Une décision à la légère et un excès de confiance que je paie cher par un abandon prudent.

Adepte des bas de contention depuis 2006 (je les mets tout le temps même en rando), Je m’intéressais depuis 2 ans à la version cuissard pour son rôle secondaire de tenue musculaire susceptible d'apporter une solution à mes cuisseaux qui ont tendance à durcir après 130/140 kilomètres. Mais bon même au grand raid 2011 ou je n’ai pas eu de gros bobos les sensations étaient mitigées. La déconfiture de la 974 m’incite à un abandon pure et simple de ce type de cuissard pour le prochain grand raid.

Autre point négatif que je retiens, ma prépa alimentaire de pré-compétition. Avec ces derniers mois une alimentation surveillé pour affuter le corps, ma dernière semaine alimentaire à manqué de discipline dans l’apport des glucides. Pour le grand raid, je ressortirai mon vieux tableur tiré des tables de AFSSA pour plus de rigueur.

 

Parcours

km

temps

Départ

0

00:00:00

Grand galet

9,57

01:00:03

Plaine des sables

20,87

03:37:16

Textor

27,29

04:35:34

Mare à boue

37,37

05:49:40

Rav GRR Kvguen

46,91

07:54:00

Gite piton

49,51

08:38:50

Le bloc

53,54

09:36:22

Cilaos

56,44

10:04:26

 

 

Malgré l’abandon, il y a aussi des points positifs.

Simple course préparatoire et répétition générale au grand raid, j'ai couru la 974 comme tel. Une ceinture légère, un départ rapide, une montée vers la plaine des sables a bon tempo, un rythme classique grand raid ensuite bien géré malgré tout. Bref, j'ai été content mon état de forme à 3 mois et demi du grand raid. Tout d'abord les sensations en montées avec un poids plus léger. D’autant plus que mes poignées d'amour et mon torse en mousse de chocolat laisse encore de la marge pour courir le grand raid proche des 60kg.

Egalement satisfait de mon état de fraicheur, résultat d’un entrainement mieux planifié avec une charge plus adapté à mon âge qui s'approche petit à petit de la catégorie V2. Une moyenne de 3 jours de repos par semaine et l'adoption de la randonnée comme second sport pour l'entrainement croisé autour de séances de qualité m’ont permis de garder un bon niveau et une bonne gestion de la fatigue. Dommage que les rhumes et bronchites d’avril dernier ne m'aient pas permis de travailler la Vo2max comme je l’aurais souhaité.

Autres satisfactions rapides:

  • l'enregistrement cardio des 10 heures de courses à des fins d'analyse et (si j'y parviens) de programmation de séances à des allures spécifiques GRR
  • les temps de passages instructifs relevés dans la portion jamais simple à négocier au grand raid entre Mare à boue et Cilaos
  • La gestion du timing, certes réduite sur cette course avec une estime de 10 d'heures pour rejoindre Cilaos (et 8 autres pour le rejoindre Le port)
  • La gestion alimentaire pendant la course avec un hydraminov par heure plus des gorgées de gels. Au grand raid, les tables de ravitos plus variés remplaceront les gels.

 

Place maintenant au 2 semaines de repos complet et des vacances avant la dernière période de la saison et le Grand raid en point d'orgue. L'objectif de cette année sera comme l'an dernier la quête du plaisir avec si possible plus de fraicheur et d'efficacité. Pour y parvenir, au programme de cette dernière période :

  • Travailler le départ (24/26kms cette année au lieu des 16kms habituels avant d'arrivée au Kiosque de basse vallée!!!) avec 4 ou 5 séances de sorties longue au seuil SV1 sur le parcours lui-même.
  • la réco de la 2eme partie du GRR à partir du sentier course en notant les difficultés et les temps de passages estimés. reconnaitre cette 2eme partie si possible 3 à 4 fois à différentes allures.
  • le travail de la Vo2max en alternant cette fois ci des séances avec des fractions supérieures à la minute et du fartlek en cote (programmé 2 TEMOR du colorado)

1 commentaire

Commentaire de devey posté le 16-07-2012 à 20:11:06

toujours de beaux recits pascal
je t'avais chercher sans resultat dans le classement :je sais maintenant
j'espere que le psoas et la tfl vont t'oublier jm bon ete

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