L'auteur : grfl
La course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise
Date : 1/7/2012
Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)
Affichage : 1810 vues
Distance : 73km
Objectif : Terminer
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TOUR DES GLACIERS DE LA VANOISE – DIMANCHE 01/07/2012
Contexte :
Après le Grand Raid Réunion fin 2011, besoin de couper avec la course à pied et l’entraînement. A ceci s’ajoute le non tirage au sort pour l’UTMB. Donc le début d’année a été calme et c’est avec peu de kilomètres et de dénivelé que j’arrive à PRALOGNAN. J’ai réellement repris l’entraînement que depuis 1 mois.
Par contre l’envie est là et je suis impatient de me retrouver en course, au milieu des montagnes.
Nous nous retrouvons donc le vendredi soir à PRALOGNAN avec l’équipe habituelle à laquelle s’ajoute Stéphane et sa famille. Pour Christophe, c’est l’occasion d’une bonne course préparatoire à l’UTMB ; donc Bart et moi l’accompagnons même si nous n’avons pas de grosse échéance cette année. Pour Stéphane, premier trail typé montagne.
Avant course :
Nous profitons du Samedi pour faire une petite balade sur les hauteurs de PRALOGNAN avec enfants et compagnes.
Le reste de la journée est consacré aux préparatifs de la course (sieste, sacs, briefing…)
Lors du briefing d’avant course, l’organisation nous indique que le parcours a été modifié. En raison des risques d’orage prévus pour le lendemain, la course ne fera que 62 km au lieu des 73 km prévus. Le but est d’éviter que les derniers coureurs ne soient pris dans les perturbations en fin d’après-midi.
L’heure de départ est inchangée : 5h00 du matin !
Les Archer nous rejoignent en début de soirée. Un plat de pâte, 1 ou 2 verres de rosé et au lit vers 23h.
La course :
Réveil difficile à 4h du matin.
Je m’équipe de façon légère : short et tee-shirt long et prend dans mon sac 1 coupe-vent plus veste gore tex. La météo annoncée n’est pas optimiste et je préfère être prudent
Petit déjeuner vite avalé et en route pour la ligne de départ. Les filles ont tenu à nous accompagner malgré l’heure matinale.
Il tombe quelques gouttes mais rien de catastrophique
Le départ est donné à 5h07 direction la 1ère difficulté de la journée, le col de la Vanoise, 1 000 m plus haut.
PRALOGNAN – REFUGE COL DE LA VANOISE – 7,7 km
Nous sommes partis dans les premiers et je préfère ne pas me laisser entraîner par le rythme soutenu. Je pars donc tranquillement sans m’affoler en essayant de trouver une allure régulière. Quelques fusées me dépassent en courant, je me demande comment ils font.
Stéphane est parti devant et je suis Bart et Chris de quelques mètres.
J’arrive rapidement au Village des Fontanettes (1 640 m) et hésite à me changer et enfiler un tee-shirt court. Mais quelques gouttes de pluie m’en dissuadent.
La montée est longue mais régulière, je me sens bien et suis très satisfait d’avoir pris les bâtons. Cela permet de moins solliciter les jambes en montée.
Arrivée au fameux lac des Vaches qui précède le col de la Vanoise.
Arrivée au Col et au Refuge en 1h35 environ, la montée s’est bien passée et me sens parfaitement bien. Le temps est nuageux avec du vent mais pas de plus. On reconnaît à notre droite la Grande Casse (3 855 m), plus haut sommet de la Vanoise. Dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous
COL DE LA VANOISE – REFUGE DE L’ARPONT - 13,3 km
J’avale un coca et un bout de pain d’épice. Je repars avec Christophe en longeant 2 lacs, Bart s’est changé et suit derrière.
Je cours prudemment sans me mettre dans le rouge et laisse filer Christophe et Bart. Après le BLOCKAUSS, nous traversons un premier névé sécurisé par une corde fixe. Le coureur derrière moi glisse et la corde me fait tomber. Je tape le genou sur la neige heureusement sans gravité.
Cette partie est assez agréable : pierriers au début puis sentier vallonné en balcon jusqu’au Refuge d’Arpont.
Malgré ma relative fraicheur physique, je gère au maximum en essayant de m’hydrater régulièrement et m’alimenter dès que je sens arriver une fringale.
Je profite au maximum des paysages. Le décor est sauvage et de toute beauté. C’est pour ces moments- là que je courre pendant des heures : sentiment de liberté, de contact avec la nature.
REFUGE DE L’ARPONT – REFUGE DE PLAN SEC – 16 km
J’arrive au Refuge d’Arpont en compagnie de Christophe. Je prends mon temps pour refaire le plein d’eau et en profite pour aller aux toilettes…
Après 15 mn de stop nous repartons en direction du Refuge de Plan Sec, annoncé à 16 km.
Une courte descente et j’attaque une bonne grimpette d’environ 250 m. Christophe ne suit pas et je monte à une allure régulière. Le sentier en balcon se poursuit, c’est une succession de relances et de faux plat. Je courre dès que possible. Je me sens toujours bien et pense avoir gagné du temps sur cette partie.
Je ne sens aucune fatigue musculaire dans les jambes par contre je commence à saturer des barres céréales à la pomme
J’arrive au Refuge de Plan Sec (KM 37) où je retrouve Bart qui s’apprête à repartir.
Je prends 2 soupes, remplit ma poche d’eau gazeuse et m’assois 10 mn pour récupérer. Le temps est toujours agréable et le léger vent semble avoir balayé la perturbation prévue.
Au ravitaillement, on nous annonce l’arrivée à 25 km avec le passage du Col d’Aussois ( 2 961 m).
REGUGE DE PLAN SEC – PRALOGNAN – 25 km
C’est reparti pour le dernier 1/3 de la course. J’ai un peu de mal à relancer la machine. Au pied du Col il commence à faire nettement plus frais, les nuages prennent place. La montée est raide dans des pierriers et au milieu des ruisseaux.
La dernière partie est terrible et je monte péniblement. J’aperçois Bart qui doit être 20 mn devant. Il commence à pleuvoir. Je décide ne pas me changer, préférant attendre le sommet.
Au col un CRS s’assure du passage des concurrents. Il a dû passer une super journée en plein vent à près de 3 000 m.
La vue est prenante et tout au fond de la vallée nous apercevons PRALOGNAN.
La descente est technique au milieu des névés et des ruisseaux. J’assure le plus possible car je commence à sentir quelques crampes au mollet.
Ma foulée n’est plus aussi facile et le manque de foncier se fait sentir.
J’arrive au dernier ravitaillement de l’Alpage du Ritor un peu entamé par la descente, qui n’est vraiment pas mon point fort.
Il ne reste que 10 km de descente et je commence à ressentir un peu de lassitude et de fatigue.
Petite pause de 5 mn, ce qui me permet de me remotiver et positiver à fond
C’est reparti pour la partie finale. J’arrive enfin à joindre Marion qui m’attend aux Prioux.
Cette nouvelle me donne des ailes et j'accélère.
Je retrouve Marion et Vanessa avec les enfants. Comme à chaque fois, leur présence me donne des ailes et je fonce vers l’arrivée à 6 km.
Une longue descente assez roulante et je rentre dans PRALOGNAN
Tous les supporters m’attendent à l’arrivée.
Je franchis la ligne en 10h12 après une super course
Je pense avoir bien géré mon effort et sans trop avoir puisé dans mes réserves
Vivement la prochaine course !
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