L'auteur : mickaelz
La course : Trail 56 - Golfe du Morbihan
Date : 23/6/2012
Lieu : Noyalo (Morbihan)
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Distance : 56km
Objectif : Objectif majeur
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pour cette troisième participation, mes objectifs étaient clairs : passer sous la barre des 6h30 et prendre du plaisir!
Les conditions étaient réunies, au niveau du temps, la course s'est déroulée pour le mieux.
Le temps était dégagé et le ciel breton a été clément avec les coureurs : un peu de soleil, mais pas trop, un peu de vent, peu ou pas de nuages et des temperatures
ni trop froides, ni trop élevées.
Km0/15
La tension était forte au départ du bono : au départ d'un trail aussi long, je suis tjrs plein de doutes, quand à savoir si je vais pouvoir rallier ou non l'arrivée, si
ma préparation aura été suffisante ou pas, bref comment une préparation de 3 mois se résume en quelques heures. Il y avait du monde, du beau monde même, le départ en musique en rajoute une sacré couche, surtout que nous sommes nombreux : plus de 700 à s'élancer !
Parti en début de peloton, pas trop vite, à une allure de 10 km/h, je n'ai pas trop été trop gêné dans les premiers tronçons "single track". Mon intention était
clairement de ne pas bruler trop vite mes ressources pour en garder sous le pied pour la seconde partie de course. Ayant fait une reconnaissance du début du
parcours, je savais que la partie la plus cassante de cette trail est la première moitié du parcours.
les 15 premiers kms jusqu'à larmor baden sont avalés en 1h41 : plutot sereinement. Je passe rapidement au ravito, même si je perds un temps fou à récupérer et
remettre mon gobelet dans mon sac. prudemment, en repartant j'avale une pastille de sportenine en repartant. Je ne sais pas si cela aura été suffisant, je n'ai pas souffert de crampes en fin de parcours comme les années précédentes.
Km15/32
Je sais que je vais devoir encore tenir sur cette partie le même rythme sans trop puiser dans mes ressources.
Le parcours est tjrs aussi beau. La chaleur me donne l'impression de monter un peu : je veille tjrs à boire en continu, sans trop forcer. j'arrive à arradon
moustoir en 3h20, sur le tempo que je m'etais donné. Je passe plus rapidement au ravitaillement, je ne prends que de la boisson, étant en autonomie au niveau
solide (alimentation continue barre/gels).
km32/42 :
En repartant du ravito, je sens l'arrivée d'une sorte de gros point de côté qui durera pendant une bonne vingtaine de minutes : je ne vois pas comment continuer à avancer : je stoppe
tte alimentation, en attendant un rétablissement, je poursuis sans trop baisser mon rythme. La douleur finit par passer, je m'accroche à mes différents compagnons
d'échappée. Mon moral est bas, mais je poursuis en me disant que je suis à moins de 10 km du prochain ravito. L'arrivée me semble encore loin. Le
passage dans l'eau me fait penser à autre chose, je m'y attendais pas. Je retrouve des chemins et des passages que je connais, les chemins sont moins
cassants. je limite les dégats en arrivant à Moréac en 4h30.
Km42/56
Le sentiment de pouvoir passer sous la barre des 6h me remotive, j'entends des coureurs qui parlent de passer sous les 100, j'y crois un peu plus. On confirme aussi
que le premier est déjà arrivé lui ! J'ai l'impression d'avoir laissé bcp de coureurs sur place au ravito, en repartant vite. Ai-je pris assez de temps pour me reposer ? je repars de
plus belle en allumant ma lampe frontale que je teste enfin en condition de course : elle est tellement forte que j'ai l'impression d'avoir un stroboscope sur la
tête. Je sais que sur la fin de parcours : elle ne serait pas très utile, les principales racines, pierres, et difficultés sont loin derrière. Les chemins à venir
sont balisés, de plus en plus propres en arrivant sur vannes, mis à part un secteur ou je croise un bénévole qui tient une branche sur notre passage. Le fait de
voir l'île de conleau rapidement est trompeur : il y a encore une belle boucle à faire avant d'arrivée, je m'accroche à l'idée de finir en moins de 6h. le parcours
se fait de plus en plus bitumé : je ne regrette d'avoir des asics plus profilés course que trail, je me sens avantagé sur ces terrains. La lente procession des
lucioles jusqu'à conleau est grisante, je passe le checkpoint à conleau en 5h28, je me dis qu'il est possible de boucler ces 4 derniers kilomètres en moins de 30
minutes. J'ai un petit coup de pompe sur le parcours de la pointe des émigrés, mais je sais que cela ne sera que passager, les lumières de la dernière ligne droite
m'appelle : je me rebooste et relance bien jusqu'à l'arrivée.
Je terminerai en 5h55 l'épreuve, heureux et pas trop épuisé : la récupération ne sera que plus rapide. Impossible de savoir mon classement à l'arrivée, ce n'est que le lendemain que je découvrirai avec joie ma 90ème place.
Bravo à l'organisation : le balisage était vraiment bon, l'organisation vraiment pro, les ravitos biens fournis, et les paysages tjrs aussi beaux !
Avec du recul sur cette course, c'est toujours un aussi beau trail maritime, plaisant, les paysages valent vraiment le détour. Je le conseille à tous les coureurs, expérimentés ou débutants : le fait que le dénivellé soit de seulement 500 m pour 56 km en fait que c'est une épreuve qui permet vraiment de découvrir le trail sur moyenne distance, sans le stress physique d'une épreuve plus montagnarde.
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