L'auteur : Louchadières
La course : Merrell Oxygen Challenge - 22 km
Date : 19/5/2012
Lieu : Le Lioran (Cantal)
Affichage : 2040 vues
Distance : 22km
Objectif : Terminer
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J’en avais envie de ce trail, le 43 kms, comme d’une boite de Montblanc parfum chocolat noir qui sortirait du réfrigérateur. Courir sur ces crêtes du Cantal c’est toujours alléchant. Mais il faut raison garder , dans un mois c’est le marathon du Mont-Blanc , et ça ne sera pas de la tarte .Vu le descriptif de Jérome Des…. de l’année dernière (avec une place dans les 50 à Chamonix quand même ! ) j’ai un peu pris peur. Je pense qu’il faudra entre autre beaucoup de fraicheur : alors aujourd’hui c’était le 23 Kms.
Pat est resté à Lyon pour des raisons professionnelles : dommage, il aurait pu facilement m’accompagner sur ce trail pas très difficile. Lui qui ouvrait la voie en 2009 sur le 75 Kms et 4500D+ dantesque de la première édition (voir article joint : 82 Kms et 5000 D + plus sûrement, sur la photo Pat est là, royal à la une des journaux, il se ballade sur ses terres, le Pounti est avec lui !).
Et sur l’autre photo bien à l’affut prêt à surgir, qui attend son heure au petit matin vers le plomb du Cantal!
Je ne reviendrai pas sur les aléas de cette première édition : du superlatif à tous les niveaux …
Hommage aux précurseurs. On avait déjà à cette époque de l’année quelques belles sorties de plus de 4h30 (dont une de 6h30), sous une pluie battante à Pâques au Pariou ou dans la neige au sommet du Puy de Dôme ; bien en retard cette année ! Quelle caisse … Pat il n’y a qu’à voir la photo et essayer de lire l’article dessous avec une loupe : Sherp.. et Lorbla….. doivent s’en souvenir de ce parcours concocté alors par G. Mill... Un départ à 5 heures dés potron minet à la frontale dans une chaleur déjà étouffante , ce qui expliquera les orages de fin d’après midi, en tee shirt pour une montée directissime vers le plomb du Cantal (voir photo ci-dessous)…. Un parcours de rêve : 4 vallées et des crêtes à n’en plus finir, beaucoup de hors pistes etc …..
Revenons à nos moutons ou plutôt à nos Salers. Donc c’est la grace mâtinée ce samedi , départ à 9h30 , j’arrive au Lioran vers 8h20.Ces 3 jours d’Oxygène Challenge (organisation ASO) décline toutes les formes de VTT et Trail (enduro , XC , montée ascentionnelle , etc ….).On sent bien que la station est pleine à craquer de VTT : la base Vélo Vert est installée mais pas encore réveillée.Le départ du 43 kms Trail est imminent , je retire mon dossart rapidement et sans encombre. La météo annoncée capricieuse l’est : vent soutenu et nuages. Tout d’un coup c’est la bonne averse et je file à la voiture me changer : je me dis que j’ai bien fait de ne pas faire le long, le vent est glacial. Des VTT sortent de partout : c’est le Roc d’Azur à la montagne !
Mais d’un coup le paysage se découvre et le soleil fait son apparition : il ne nous quittera plus jusqu’à l’arrivée ! Départ en directissime vers le lac des Gardes , montée sèche d’une dizaine de minutes « dru dans le monte » disait l’autre. Le cardio monte vite , trop vite , j’aurais du m’échauffer plus.
Tant pis la montée n’est pas longue et nous basculons quelques kilomètres dans la vallée sur un chemin relativement peu technique malgré la peine de pas mal de participants ! C’est pas le TTT tout de même , mais la plupart des concurents sont beaucoup plus fort en montée qu’en descente ; mais c’est vrai que cela fait longtemps que je n’ai pas fait un trail en dessous de 2h20. Beaucoup de participants me font l’effet de bons semi marathoniens ayant l’habitude des chemins roulants. Je suis un des rares avec bâtons pour m’habituer avant le Mont-Blanc , poche à eau avec 2 litres d’eau , je vais pas m’envoler ! On passe la route et c’est la remontée en prenant le chemin des écoliers serpentant pour arriver au ravitaillement : un demi verre de coca , humm c’est bon, il fait presque lourd à l’abri du vent. Et c’est parti pour un chemin sous les arbres avec quelques petites relances bien faciles pour des hommes forts tant elles sont courtes.Arrivés derrière le Griou la montée est plus soutenue mais supportable pendant 8-10 mn ; et surtout nous sommes à découvert (enfin) pour pouvoir admirer ce superbe paysage.Au col , avant le téton de Vénus nous plongeons quelques kilomètres : j’appelle celle que je pense être la quatrième féminine qui vient de se tromper et de me doubler dans la dernière montée. Je mets les chevaux en descente et double deux concurents avant de mettre la mule sur la piste de ski très raide pour basculer sur l’arrivée : les 3 concurrents doublés dont la féminine m’y doublent.Quand je passe à cet endroit je ne peux m’empêcher de penser à « la voie de l’Ecir »( et ses Cornets de Murat ) feu superbe épreuve de 50 kms en boucle de Murat, via le buron d’Eylac et consorts, avec cette terrible montée à gauche de la station en directissime dans la bruyère ou l’on s’enfonce pire que dans la neige.Une très belle épreuve : Pat nous parlerait de « la ronde du Griou « , d' "Aurillac-Salers" etc ...
Bref, une course ou j’ai manqué de vitesse pour passer les petits casse-pattes et les montées pas trop longues ; pas de passages très techniques. Une bonne journée ou l’on sent bien qu'on ne sortait pas des sentiers battus : la beauté du Cantal à fait le reste. Heureusement que le speaker a parlé d’une course « durcie » par rapport à l’année passée, sinon je serais resté sur ma faim. Une bonne matinée à Vélioranland ! Le prix de l’inscription était correct, j’ai vu beaucoup de bénévoles sur le parcours, contrairement à il y quelques années ; merci à eux.
En conclusion un trail qui peut convenir à tout le monde (43, 22 , 11 , rando n’en jetez plus).Je finis avec un litre d’eau dans le dos , surement pour durcir la course ….. !
Je parlerais bien de » la Pastourelle » à Salers pour finir mon tour du Cantal, celle que l’on peut faire en randonnée en famille (et savourer la truffade) ou celle d’il y a une vingtaine d’années effectuée dans l’autre sens aux côtés de Colombiens qui me prenaient pour un champion parce que je venais la veille de Limoges coucher/déjeuner gratuitement dans le dortoir de l’école. Une soupe salée à l’arrivé, fromages , charcuteries ,tonneau de vin et pain de campagne à volonté. Un temps de vieux dirait le jeunot : ou le haut débit avait la parole … et coulait à flots .
Je reviendrai , si mon corps le veut bien .
A chacun son sommet, il lui appartient (de le partager).
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