L'auteur : couriraorleans
La course : Trail La Cercottoise - 14 km
Date : 13/5/2012
Lieu : Cercottes (Loiret)
Affichage : 1399 vues
Distance : 28km
Objectif : Pas d'objectif
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Ta-Ta-Ta ! Nan-Nan-Nan ! Vous ne me ferez pas croire pas que vous ne connaissez pas Cercottes !
Mais Si ! Rappelez vous ! C'était.... tiens ! lors de votre retour de vacances à Tarragone, sur la Costa Dorada. C'était précisément.... un samedi en fin d'après midi. Dans votre belle auto, la température était caniculaire et les enfants commençaient à devenir insupportables ; et c'est à ce moment précis, au niveau de la jonction de l'autoroute A71 (Paris-Clermont) et de l'autoroute A10 (Paris-Bordeaux), que Autoroute Fm, 107.7 vous a annoncé d'une voix suave et presque enjouée "...un bouchon de 22 kilomètres dans le sens des retours..". La poisse .... Vous avez alors reprogrammé votre GPS en mode : "éviter les autoroutes", et c'est avec lassitude et résignation que vous vous êtes laissé guider, direction Paris, dans la traversée interminable de la région orléanaise : "...dans 200 mètres, tournez à gauche" "...au rond point, allez tout droit"...
Cercottes, c'est cette ville quelconque, coupée en deux dans le sens de la longueur par la RD 2020, et située à la sortie nord de l'agglomération, pile à la lisière des champs de blé et de betterave à sucre. Mais ouiiiii ! Rappelez vous, c'est à la hauteur de Cercottes que vous avez été intrigué par ce long viaduc, par cette voie surélevée en béton gris, plantée dans les champs et courant sur des kilomètres, quasiment parrallèle à la RD 2020 jusqu'à Artenay. Alooors ? vous voyez maintenant ? Je l'aurais parié que vous connaissiez Cercottes ! :-P
Eh bien, cette rampe en béton est à ma connaissance la seule curiosité, le seul monument d'intérêt de Cercottes. Elle a en effet, jadis été utilisée par Jean Bertin pour procéder aux essais de l'Aérotrain. Ainsi, c'est sur cette même voie qu'en 1969 un train a atteint la vitesse de 400 kms heures ! Le projet de développement de l'aérotrain a hélas été abandonné au profit du TGV.
Oup's je m'égare (de TGV) ! : venons en à la 7éme édition du "trail de la Cercottoise". Les organisateurs nous ont concocté deux parcours de 15 et de 27 kilomètres, réunissant respectivement 180 coureurs et 90 fêlés (dont je suis ;-) ). Ils se déroulent quasi exclusivement en forêt d'Orléans. La ligne de départ se situe au pied de la gare SNCF et du fameux viaduc. Avant le lacher des fauves, une représentante du Staff s'est emparée d'un micro et tente de nous délivrer les dernières consignes. Elle s'époumone en vain, son propos étant couvert tant par nos bavardages, que par les passages assourdissants des trains de voyageurs ou de marchandises.
Top ! Dès les tous premiers kilomètres nous rentrons au coeur de la forêt d'Orléans. Un régal : un véritable tunnel de verdure, composé de jeunes feuilles de chêne d'un vert très tendre et, de troncs et de branches d'arbres formant des piliers et des voûtes parfaitement bien alignés et dessinés. Nous abordons ensuite des pistes étroites et parfois très sinueuses. Puis, sur plusieurs centaines de mètres, tous "à à à... à la queue-leu-leu" nous empruntons un chemin creux, à moins que ce ne soit le fond d'un fossé, d'une rigole, ou d'un ruisseau à sec....; fond tapissé d'un mélange de cailloux, de branchages, de feuilles en décomposition et de vase "tout le monde s'éclate.... à la queue leu leu" ;-).
Mais, le pire est à venir : monter et redescendre dans des ravins avec des pentes annoncées à 34 % ! emprunter des zones marécageuses, crapahuter sur des filets tendus au dessus de trous d'eau, s'extraire de gouffres vertigineux à l'aide de cordages, et pire encore, traverser les eaux fangeuses de mares ... "aaaah les gredins !"
Par instants, j'ai vraiment eu le sentiment d'être dans la peau d'un Poilu, détalant dans la tranchée des Ardennes sous les bombes allemandes, ou sautant dans un trou d'eau pour esquiver les rafales de balles sifflant à mes oreilles.
Les organisateurs de ce gymkhana n'ont pas manqué d'en rajouter dans la provocation : au bord de chacune de ces zones, pour le moins humides, ont été élégamment disposés : une jolie cuvette en plastique bleu contenant des petits canards de bain jaunes, un dauphin de plage, ou encore un véritable scooter des mers.... gonflable :-). Pour être tout à fait franc, les coureurs se sont autant "éclatés" que les bénévoles se sont amusés à nous concocter ces petites farces.
C'est donc avec les pieds dans le jus, avec des chaussures faisant "floc floc", et avec un cuissard aussi mouillé que le pyjama d'un bébé à qui on aurait oublié de changer la couche, que nous avons atteint, cahin caha, la ligne de démarcation.
Là, le cantinier nous attendait avec son "brouet du soldat" : soupe revigorante et fumante composée d'un bouillon clair de légumes, de morceaux grossiers de patate, de grosses pâtes coudées et de rondelles de saucisse fumée....
Vous aimez les trails ? essayez ceux là : le trail des 3 garennes (Marcilly, Menestreau ou la Ferté), le trail du postier (Blois), les mille lièvres et les 2 étangs (Semoy)
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