Récit de la course : Hash Orient Trail 2012, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Hash Orient Trail

Date : 4/5/2012

Lieu : St Aubin Des Ormeaux (Vendée)

Affichage : 1683 vues

Distance : 30km

Objectif : Balade

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retour à dame nature !

Hash Orient Trail ?
Vous connaissiez ? non ? moi non plus !
 
Il y a 8 jours, je reçois un mail : « il reste des places pour le Hash Orient Trail ». Je vais sur le site, je tombe sur un site de course de haute montagne en Himalaya car les organisateurs de ce trail vendéens sont les mêmes que ceux des fameuses course : Himal race, AMT, ESR, etc…
Si vous voulez rêvez un peu :
http://www.leschevaliersduvent.fr/courir-le-ciel
C’est la souris le webmaster, et rien qu’en se baladant sur le site, on prend un bon bol d’air !
 
Revenons à notre trail. Il est annoncé comme « championnat départemental de course de montagne de Vendée » ! si si, vous avez bien lu, « course de montagne » ! À part le mont de alouettes qui doit culminer à au moins 200m, je ne vois pas trop de montagne en Vendée ;-)
Mais comme ça m’a l’air très sympa et que j’ai prévu un peu de CAP longue, je me décide à aller voir ce que c’est pour me faire un entrainement sympa. Au programme, un trail de 20 km avec 1200 m de D+ le matin, et une CO de 10 km l’après-midi. Miam ! Allons voir.
http://www.leschevaliersduvent.fr/hot-2012
 
Le trail : 4 tours de 5 km avec 300 m D+/D- par tour.
Je m’attendais à une course au saucisson, là, ce n’est même pas une course à la saucisse cocktail ! C’est très très intime comme organisation. 2 ou 3 bénévoles très sympa mais un poil débordés et à la bourre, une soixantaine de concurrents. Ça sent un peu l’improvisation, mais l’ambiance est très cool et zen, à l’image de ce que doivent être les coureurs de haute montagne népalaise. Ca sent bon l’esprit trail des premières années, avant que l’argent et les bitumeux n’envahissent les chemins pierreux et escarpés. Et, cerise sur le gâteau, je retrouve la souris que je n’avais pas vue depuis un bon moment. On papote en attendant tranquillement l’organisateur en chef, Bruno Poirier, sous un soleil timide mais inespéré au vu des prévisions météo initialement très pessimistes.
Pour faire les 1200 m de D+, le parcours ne cesse de monter et descendre le coteau qui surplombe la vallée de la Sèvre à St Aubin les Ormeaux. Je suis déjà venu faire des CO dans le coin, c’est très sympa comme terrain de jeu. Les cotes sont courtes mais bien sèches, la seule ligne droite où l’on peut courir normalement se trouve au début du tour dans un champ en bord de Sèvre et ne dépasse pas les 500 m. Tout le reste du temps ce ne sont que des montées et descentes sur un terrain gras, caillouteux et bien casse pate.
Premier tour, je pars volontairement dernier pour partir tout doucement. Je n’ai pas fait de trail depuis longtemps, et j’ai les appuis un peu hésitants. Pas question de se blesser avec la saison de triathlon qui démarre dans 8 jours avec le MD de La Tranche sur mer. Au bout de 2 ou 3 km, j’accélère un peu, je rattrape du monde, dont la souris, pas facile de doubler sur un tracé très souvent en monotrace. 41’ pour boucler le premier tour, cool, à peine chaud !
Je pars pour le deuxième tour, cette fois, sans personne devant moi pour me gêner, mais je sens bien que mes vieilles XT Wings qui ont de nombreux km au compteur commencent à fatiguer. Je glisse d’autant plus souvent que j’ai perdu l’habitude de ces terrains assez techniques. Je me ramasse 2 belles gamelles sur les fesses et je boucle en 41’ aussi.
Troisième tour, les jambes commencent à fatiguer. C’est difficile de relancer en haut des bosses avec les cuisses gorgées d’acide lactique. Mais je connais bien le parcours maintenant, j’en connais les pièges et je suis plus relax sur les appuis. 43’ quand même. Non pas que je sois plus fatigué, mais je me suis un peu endormi sur le rythme.
Quatrième et dernier tour, pour ne pas m’endormir complètement, je décide d’essayer de boucler les 20 kms en moins de 2h45. J’ai retrouvé toutes mes sensations au niveau des appuis, j’allume dans les descentes et je relance sec dans les côtes. Je rattrape plein de concurrents plus ou moins en difficulté et je termine fort en 40’ pour passer juste dans les 2h45 au total. J’offre les fleurs que j’ai cueillies en route à la très sympathique bénévole qui prend les temps à l’arrivée. On m’annonce quinzième, super, je pensais faire dans les 20, et en plus je me suis bien amusé sans me cramer non plus en prévision de la CO de l’après-midi.
 
la souris en ballade !
 
Pique-nique champêtre très sympa. Les conversations tournent pas mal autour du Népal, ça donne envie, mais mon dernier test hypoxie me laisse peu d’espoir de participer un jour à ces aventures, d’autant que je n’ai pas 2 ou 3 semaines devant moi pour ce genre de petite promenade. Bon, on verra quand je serais à la retraite, si mes jambes me portent encore suffisamment pour ce genre d’expédition !
 
La CO : encore un joyeux flou artistique à l’organisation, mais pas de stress, tout se passe bien. Les règles sont un peu compliquées avec des barrières horaires d’ouverture et de fermeture, un départ qui n’est pas donné à l’endroit où il est carté. Bref, il faut s’adapter. Je pars avec l’idée de ramasser toutes les balises (24) dans le temps imparti : 1h45.
le traceur est un petit comique qui a décidé de bien nous casser la tête !
 
 
Avantage, en ayant fait le trail du matin, je connais un peu le terrain et je peux limiter le dénivelé. Je n’ai pas touché à la boussole depuis le raid 28 en janvier, mais tout de suite, je suis dans le bon rythme, les premières balises s’enchainent bien. C’est pourtant beaucoup plus technique que je ne le pensais. La pluie tombe abondamment, rendant parfois la lecture de carte difficile.
Une balise me résiste. La def : « trou ». Elle est en bordure de champ, je suis sûr d’être sur zone mais je ne vois rien. 3 gars arrivent en courant comme des lapins, le temps que je me retourne, ils détalent sur la balise suivantes en me disant qu’ils ont poinçonné ? Pardon, où ça, le champ est dégagé, je devrais comme même la voir, d’autant que les balises sont matérialisées par les gros cube orange et blanc habituels ?? Je cherche encore plusieurs minutes quand je fini par voir dans les hautes herbes la balise qui est effectivement dans un trou. En fait, c’est un trou artificiel carré de 50 cm de profondeur environ, creusé à la pelle qui fait exactement la taille de la balise dans lequel elle est « cachée ». Jamais je n’avais encore vu ça ! Il va falloir se méfier, le traceur est un vicelard ;-)
Je continue à enchainer les balises, je sens que je suis dans un bon jour car je n’arrête pas de me faire doubler à la course par des plus rapides que moi, mais à chaque fois j’arrive sur la balise avant eux ! Toujours le bon vieux proverbe de CO : «  il vaut mieux marcher dans la bonne direction que de courir dans la mauvaise » ;-))
L’heure tourne, le carton se rempli. Mais au moment où je pense être largement dans les temps, je vais perde un peu de temps sur 2 balises.
La première est une balise azimutée non cartée et sans indication de distance et surtout sans définition, je ne sais donc pas ce que je cherche et à quelle distance ça se trouve par rapport au point d’attaque. Je prends le bon azimut, mais là aussi, c’est un « trou » artificiel dans un champ avec des hautes herbes, et comme on a l’azimut mais pas la distance, il me faut plusieurs passages dans le champ pour trouver la balise.
La deuxième balise qui me résiste : définition « vert ». Je vois bien un bosquet hyper dense au-dessus de la route dans lequel la balise doit se trouver, mais il me faut un bon moment pour enfin trouver un passage dans une forêt de ronce inextricable et poinçonner la balise après m’être pas mal rayer la carrosserie ;-)
Il me reste la spécial de 4 balises à faire en 10’ maxi, j’ai tout juste le temps, et je boucle avec un carton complet à seulement 1 minute du délai maxi ! Ouf ! Je suis bien content car j’arrive en même temps que certains orienteurs de la région que je connais bien et qui sont bien plus forts et rapides que moi d’habitude. 13ème de la CO.
Au classement combiné : trail + CO, je fini finalement sixième. C’est très bien comme ça. Ça m’a fait un excellent entrainement bien rigolo. J’ai découvert des gens hyper sympas et très enrichissants, et j’ai pu refaire la bise à la souris. Par contre, vues les courbatures aux cuisses que j’ai depuis 3 jours, je vous confirme que c’était bien de la… « montagne », vendéenne certes, mais bien casse pate quand même ;-))))
20 bornes le matin, 10 bornes l'AM de CO, une belle journée
 
Bien amicalement, La Tortue

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