L'auteur : Trimoreo
La course : Trail Matheysin
Date : 8/5/2012
Lieu : St Honore (Isère)
Affichage : 1530 vues
Distance : 24.5km
Objectif : Pas d'objectif
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Nous sommes plusieurs de Vienne (Romain, Stephen et Fabien) à nous rendre à cette course de montagne qui s’annonce hard avec le Chemin du Diable. Les courses autour de La Mure sont généralement très techniques et très relevées avec des coureurs qui ont l’habitude de crapahuter dans les montagnes.
Malheureusement Fabien a une panne de réveil et c’est finalement à 3 que nous partons direction La Mure. Après 1h45 de route nous retrouvons Alex qui joue à domicile et nous voilà en train de faire la queue interminable pour de récupérer le dossard. Je pense pouvoir passer plus vite en étant préinscrit mais la désorganisation est impressionnante. Les sacs des préinscrits ne sont pas prêt, la liste n’est pas classé, le dossard dans deux classeurs différents et les teeshirts de l’autre coté de l’inscription. Victime de leur succès, le départ sera donc décalé de 30 minutes.
Il fait chaud, je décide donc de partir en tee-shirt avec manchette et Camel avec petite gourde (+ Couverture de survie…). Et pour la première fois sur une course, je prends mes bâtons.
Le départ est donné, ça part doucement devant mais le peloton est dense. 1er km et première difficulté, les jambes ne répondent pas et je ne suis pas au top : peut être la chaleur. Le peloton commence à s’étirer et j’en profite pour utiliser mes bâtons que je tenais à la main. Je suis avec la 3ième féminine, pas mal de monde nous double sur le faux plat descendant qui nous ramène à Tors. Km 4 et 1er ravitos, je prends un verre d’eau pour le fun sachant que ce ravito est plus destiné aux coureurs du 12km. La grande accession va maintenant commencé. Les places commencent à se figer. Km 7, les premiers dénivelés importants, j’essaye de relancer avec les bâtons dès que possible et commence à gagner quelques places. Je bascule sur St Honoré 1500 devant un petit groupe. Je suis étonné de voir que la première partie c’est finalement bien passé et j’arrive assez frais aux 2ièmes ravito. Il est tenu par un bénévoles très sympas mais peut être un peu seul. Je cherche les verres propres pour me servir de l’eau et une goute de coca. Pas de poubelles je mets donc mon verre dans ma poche latéral du Camel.
Petite descente sur une piste forestière, traversée de rivière et nous nous partons dans la pente sur le fameux le chemin du diable. Une succession de Zig Zag nous emmène au sommet pendant 4km. La pente est raide mais ça se court, je décide d’alterner marche d’un coté, virage, relance et course de l’autre. Nous sommes dans les bois pendant 1 km puis nous arrivons sur le flanc de la montagne avec seulement de l’herbe et beaucoup de cailloux. Il y a des coureurs tout le long du sentir qui serpente jusqu’au sommet enneiger. L’image est magnifique et à la fois « casse pattes ». La pente est abrupte et il ne faut surtout pas chuté ou quitté la trace sous peine de rouler pendant un bon moment. Il faut aussi faire attention aux cailloux qui se décrochent de l’amont du sentier : nous essayons de nous prévenir des chutes avec « Attention cailloux !!! ». J’essaye de relancer dès que la pente le permet et continue de doubler quelques coureurs dont la deuxième féminine. Je me retourne souvent pour ne pas gêner d’éventuel retour avec mes bâtons. Quel bonheur ces bâtons, il y a même un trailer écolo qui s’en est fabriquer sur la course avec 2 grosses branches ;) .
Enfin la partie enneigée. L’orga a fait un beau boulot, de grande marche on été formé pour plus de sécurité. Il y a des bénévoles pour sécurité le passage. Mais ce n’est pas fini, il reste 200m sans traces et droit dans la pente pour rejoindre le sommet de la crête. Le vent est fort et nous basculons au point le plus haut devant David qui nous guide. Je demande des nouvelles de son frère (Alex) qui apparemment ne jouera pas le podium cette année : il est malade et a vomi plusieurs fois.
Je profite du panorama avant d’attaquer la descente : tout ça pour ça. Ouuuais ça clac !!! La descente sur la corniche fait rêver. Je prends doucement mes marques et la partie plus pentu de la crête me permet de reprendre pas mal de trailers. Je rejoins un coureur avec le maillot des templiers : c’est le seul qui m’ai doublé sur la monté en finissant très fort. On échange quelques mots et c’est reparti. La pente est moins raide et on doit se faire sa trace à travers les mottes d’herbe, les ruisseaux, les rochers et la neige. Un petit saut me ramène à la réalité avec les crampes qui pointent le bout de leurs nez. Une partie sans sentier très sympas qui donne un sentiment de liberté. Je me fais reprendre par un coureur (tee shirt bleu) qui m’avais tenu toute la monté et décide de le suivre. Dès que la pente est plus raide je me sens mieux, surtout avec les bâtons. Je ne descends pas plus vite mais économise de l’énergie. Ça me permet aussi de me positionner le buste bien en avant et d’avaler les descentes. Je gère beaucoup mieux la vitesse et l’équilibre : que du bonheur ! Je repasse le teeshirt bleu au dernier ravito. Je suis bien et ne m’arrête que quelque secondes pour un verre d’eau pensant que le profil descendant continue jusqu’à l’arrivée. Je fait l’erreur de ne pas remplir ma petite gourde que j’avais fini sur la fin de la montée. Je reviens sur un autre coureur en blanc qui a l’air moins à l’aise dans la pente. Km 19, la descente se transforme en faux plat et je commence à marquer le coup. Ces 2 km voient repasser le teeshirt bleu qui s’éloigne avec le teeshirt blanc. Km 21, ça redevient plus raide, je double le teeshirt blanc et recolle à 10 secondes d’un groupe de 2-3 coureurs. J’entends un « allez Jérémy » au passage par des marcheurs mais impossible d’identifier mes supporters.
Le plat reviens et avec lui la soif qui me coupe les jambes. Il reste 1.5 km, je n’avance plus et tire la langue. Je vois s’éloigner le petit groupe et le tee shirt blanc me reprend avec un petit mot sympa. C’est difficilement que j’arriverai à la ligne d’arrivé sans perdre d’autre place en 2:42:11 : 51/190.
Stephen est là, il finit 11ième après une belle course et Alex a dû arrêter car trop malade. Je me remets tranquillement à la buvette en attendant Romain qui finira en 3:17:26. Beaucoup de monde à la douche qui est déjà froide nous force à en faire l’impasse.
Au final je suis très content de ma course qui faisait office de 1ère étape pour la prépa du marathon du Mont Blanc. Malgré mes lacunes en montagne face à ces montagnardes pures souches, j’ai réussi à doublé tout le long des parties techniques. Le parcours, fidèle à l’image que je m’en faisais, a tenu toutes ses promesses. La récupe se passe bien et c’est assez confiant que je vais faire les 3 jours de Chartreuse dans 10 jours : Deuxième étape de la prépa du marathon du Mont Blanc avant le Pilatrail
Les moins : L’inscription (principalement dû au succès de l’épreuve).
La qualité des ravitos avec une ou deux personnes manquantes pour préparer les verres et
mettre en place un sac poubelle. Le ravito d’arrivé manquait de salé malgré les 15€ d’inscriptions.
Ma gestion de la nourriture et de la boisson pendant la course
Les plus : Le parcours très beau et très bien préparé avec le chemin du diable
Le placement du ravitos où l’on passe deux fois
Le teeshirt de bonne qualité avec un joli design.
Le niveau général et l’ambiance trail comme on l’aime.
Les bâtons en monté comme en descente (malgré la crainte de gêner les récalcitrants)
2 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 10-05-2012 à 08:57:26
Bravo à toi et merci pour ton récit, une très bonne gestion de course ! Bien préparé comme ça le MMB devrait être une chouette course !!
Commentaire de Trimoreo posté le 11-05-2012 à 09:40:45
Merci bien, c'était une super course et qui m'a fait profiter des courbatures qui vont avec toute la semaine. Bravo aussi pour ta course. On se croisera peut être au 3 jours de Chartreuse.
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