Récit de la course : Trail de Vulcain - 56 km 2006, par runstephane

L'auteur : runstephane

La course : Trail de Vulcain - 56 km

Date : 5/3/2006

Lieu : Volvic (Puy-de-Dôme)

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Distance : 56km

Objectif : Pas d'objectif

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Et si on allait à la neige ?

Départ de la maison vers 9h, arrivée au point de rendez-vous vers 9h30 à Orsay, Essonne.
On part vers 10 h, nous sommes neuf dans le minibus : Marie-Noëlle, Christophe, Charles, Jacky, Pierre, Bernard, Abdel, Gérard et moi, donc. Trajet sympa bien sûr et arrivée sur Volvic aux alentours de 14h30.
On retire les dossards, on fait le tour des produits régionaux et nous voilà repartis pour déposer six d’entre nous à leur gîte. Nous repartons (Marie-Noëlle, christophe et moi-même) vers le notre. Puis vers la pasta party. Le manger est bon, en quantité, et puis mon dossard Ufo épinglé à mon sweat fait son effet : nous rencontrons Isabelle, Le sanglier et Jérôme. Cette rencontre est courte mais excellente pour mon moral d’Ufo. On rentre enfin au gîte sous une pluie battante, qui heureusement se tranformera en neige au cours de la nuit.
Au réveil : manteau blanc, pas de vent, un ciel qui paraît dégagé… c’est le bon jour pour courir. On discute bien avec la famille qui nous héberge, mais également avec les autres invités, puisque nous sommes dix invités au total, pour six concurrents. On a bien discuté avec Yohann (dossard 2), et Alain (dossard 36) dont le fils me fait cadeau d’un dessin-pliage-chapeau, qui fera le trail dans mon sac ;-)
On part un peu à la bourre pour rechercher les autres vu les conditions de roulage, mais on arrive pile à l’heure.
Passage au contrôle des sacs et puis attente tranquille du départ. Je suis parti avec un collant et un short pour le bas, mon Winter trail Raidlight, un sweat polaire et une veste coupe-vent pour le haut. Le fait de courir un peu pour voir ce que ça donne me permet d'enlever le sweat, et le mettre dans le sac. Dans ce sac, j'ai également mis une paire de chaussettes, deux t-shirts, des gâteaux secs et… un sachet de tranches de jambon de pays. Mais voilà des Ufos qui arrivent, chic. Oui, j’ai remis mon dossard sur la housse de mon sac, ça fait toujours un peu de pub’ et ça fonctionne encore : Isabelle, Le sanglier, Le chamois, Olivier, Val, Rémi et Jérôme se retrouvent là, c’est un peu court, mais vraiment sympa, ce sentiment d’appartenance à une famille !
Le départ est donné et ne connaissant pas ma vitesse de course sur un terrain comme celui-ci, j’essaie de partir assez vite, histoire de passer la barrière horaire du km19, quitte à être à la ramasse pendant les trente dernières bornes… Le début n’est pratiquement que montées, et je retrouve avec plaisir Jérôme, avec qui je vais passer de longs moments, qui n’a pas toutes ses jambes aujourd’hui : tant mieux pour moi. Et après le contrôle du km12 ou 13, une grande descente me permet de tester une superbe technique : une jambe allongée, une jambe pliée, les mains près du sol et schussssss. Bien sûr, la remise en route sur le plat s’accompagne de débuts de crampes un peu partout : cuisses, mollets et même sous les pieds, youpi c’est la fête. Les kilomètres qui viennent sont les plus durs (mis à part les 4 derniers disons), avec même pendant un court moment un doute qui s’installe : est-ce que je serais capable de continuer comme ça pendant encore trente kilomètres. Mais enfin le ravito du km19 arrive, en 2h16'. Ouf, je suis dans un très bon rythme (pour moi) finalement. Je me restaure et reprends aussitôt confiance, bananes, coca, thé, raisins, pâtes de fruits, saucissons, miam. Charles me rejoint et me fait part de ses doutes, il a déjà mal aux pieds, il hésite à continuer sur le grand parcours (il le fera quand même !).
Je repars après 8 minutes d’arrêt, je commençais à avoir vraiment froid, et mes mains auront du mal à se réchauffer. Quant à l’eau dans le tuyau de mon sac, elle restera gelée jusqu’à l’arrivée. Tant pis, je mangerai de la neige et ça sera bon comme une glace à rien. Donc, c’est reparti, ça passe très bien jusqu’au ravito numéro 2, au pied du Puy de Dôme, en 3h20' de course. Je rattrape Jérôme juste avant, on s’arrête un peu (6 minutes) pour manger, prendre une photo et profiter du soleil qui chauffe. On repart ensemble pour l’ascension, mais il me largue avec ses grandes jambes :-)
Arrivés au chemin des muletiers, à 3h52', nous reprenons la descente (les congères sur le chemin nous privent de 200 m de D+ et 2 km… tant mieux :-) ).
Bonne descente qui fait du bien, petites montées qui font du bien, elle passe bien cette partie et nous voilà revenus au km19, ou plutôt km40, dernier ravito (en 4h51') pour un arrêt court (6 minutes encore pour boire et manger, et prendre des réserves). Je repars tranquillement, juste après Jérôme. Et ça recommence à monter sérieusement. J’avais compté quatre côtes avant la descente finale, je débute donc mon décompte. Plus que trois… je rattrape encore une fois Jérôme, et je l’aurai en point de mire jusqu’au km45 je pense, juste avant le début de la grande descente, avec une trace en partie verglacée qui m’arrête lamentablement. J’avais déjà des débuts de crampes à chaque écart de pas sur le plat, mais avec la descente, c’terrible. Je choisi finalement de passer en sous-bois, mais ce n’est pas forcément beaucoup mieux, les branches sont cachées sous la neige, et ça glisse aussi. Puis viennent les derniers kilomètres où la température est remontée, le verglas fait place à la neige (ouf !) puis à la boue. Les quatre derniers sont vraiment durs pour moi, je suis un peu à la ramasse, et je tiens grâce à une idée spéciale : faire un film de mmon arrivée (mon appareil le permet)… On termine en ville, et j’entends un « allez Stéphane » qui me réconforte : les copains arrivés du petit parcours nous attendent. L’arrivée est proche, plus que 500 m. Je finis en sprint pour ne pas me faire pourrir sur mon film, je suis heureux de ma course, et heureux d’en terminer.
6h53', 70e et un cadeau à l’arrivée, que demander de plus ?
Un massage ? C’est chose faite cinq minutes après l’arrivée : cuisses, mollets, épaules, arf ça fait du bien, mais ça creuse.
Un repas ? Tout de suite : aligot, soupe, tarte aux pommes… ahhhhhhhh. Je retrouve à table Yohann qui ne me prend qu’un quart d’heure, ça fait du bien quand on sait qu’il est aussi finisher UTMB.

Voilà, la journée se termine, il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée des copains, ce qui est toujours agréable ! On reste jusqu’au podium, puisque Bernard se classe premier V3, et repart avec une bouteille de vin. Je revois les Ufos du début, bien content de les avoir connus.
Le retour est sans histoire, j’aimerais bien dormir un peu, mais je suis encore trop nerveux. Fin de la journée vers minuit, au chaud dans le lit, mais les jambes un peu raides, et des images de neige plein la tête, qui m’empêcheront de bien dormir.
Quand est-ce qu’on recommence ?

Un mot sur l’organisation : super. C’était sensationnel, avec des bénévoles accueillants, qui seront restés des heures à faire le piquet dans le vent, vraiment bravo. Le cadeau-souvenir sympa (cette simili écharpe-bonnet-tour de cou-etc. bien pratique, surtout quand on l’a avant la course) et en plus un cadeau Raidlight à l’arrivée. Chouette. Sans parler des massages ou des repas !
Mon seul et unique souci fut à l’arrivée en ville, avec un marquage pas assez voyant à mon goût, sachant que mes yeux ne sont pas très efficaces de loin, et encore moins après 7 h de course.

Donc point de vue ravitaillement, j’avais emmener un peu d’eau (mais je ne m’en suis servi que pendant 20 bornes 8-) ), des gâteaux (que je n’ai pas touché) et du jambon de pays en tranches (que je n’ai pas touché non plus). J’ai bouffé uniquement du sucré (à part un bout de saucisson) et c’est très bien passé, niveau digestif comme niveau goût.

Et pour finir sur une note négative : mes chaussures que je trouvais trop voyantes malgré la boue avant la course sont au final comme neuves, puisque la neige les a parfaitement récurées… la poisse !

Allez hop, il n’y a plus qu’à préparer l’Annecîme, maintenant…

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