Récit de la course : La Foulée de Chateauneuf 2006, par PHILIPPE9876

L'auteur : PHILIPPE9876

La course : La Foulée de Chateauneuf

Date : 11/2/2006

Lieu : Chateauneuf (Loire)

Affichage : 3191 vues

Distance : 20km

Matos : Asics 2090.

Objectif : Se défoncer

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Glace et boue

-----2ème participation à la foulée de Chateauneuf. Originalité cette année, deux distances sont proposées, 12 et 20km. Je prépare le marathon de Lyon alors pas d'hésitation possible, haro sur le long.

-----Le départ et l'arrivée se font dans le parc du château du Mollard au dessus de Rive-De-Gier. Pour ceux qui ne connaissent pas, cela se trouve entre Givors et Saint-Etienne. Le parc est agréable et l'espace alloué au stationnement important. Quelques conducteurs qui n'ont pas pris assez d'élan redescendent vaincus par la boue, nature 1, coureurs 0.

-----Il fait froid depuis quelques semaines et les contreforts du parc naturel du Pilat sont couverts de restes de glace et de neige.

-----Depuis hier, la température est clémente et le dégel s'ammorçe laissant derrière lui une épaisse couche de boue sur le parcours.

-----L'inscription est rapide et pas chère. 7 euros et une bouteille de jus de pomme en prime, c'est raisonnable. A l'arrivée, pour ceux qui n'auront pas le bas ventre tordu par les secousses du parcours, une collation et une soupe à l'oignon. Le profil est très valloné. Les dénivellés étaient affichés mais je n'ai pas pensé à relever le dénivellé positif, ce sera pour l'année prochaine.

-----L'édition 2006 est mieux placée dans le calendrier et ne rentre plus en compétition avec les 15 km de Monistrol sur Loire. On se retrouve à 121 au départ du 20km avec Gilles Guichard comme vedette locale.

-----J'hésite entre un short et un collant chaud. Va pour le second qui me protègera du froid en altitude. Erreur, les cuisses vont vite chauffer et cela me gêne dans les mouvements. Pour les chaussures, je privilégie la légèreté et j'opte pour une paire de running Asics. Je délaisse les trails Adidas modèle Goretex. C'était un investissement de l'année précédente mais il s'agit bien de mes dernières Adidas. Je n'en avais plus portées depuis des années et je me suis dit qu'ils avaient évolué depuis une dizaine d'années, et bien non, prochain essai dans 10 ans. Désormais c'est Asics, Asics et seulement Asics. J'en ai 4 paires différentes et je n'ai jamais été déçu.

-----Pour un début de saison, je suis assez en forme. Je me prépare pour plus des courses plus difficiles et dès le départ je dépasse plusieurs compétiteurs que je double en général à la mi-course, c'est bon signe. Je pars tout de même prudemment comme à mon habitude en me forçant à réduire mon allure pour approcher au mieux ce fameux négative split dont parlent tant les revues.

-----Je reprends 7 compétiteurs. Je n'arrive pas à trouver le second souffle que je viens chercher à chaque course et qui me permet de finir fort.

-----Il faut dire que j'ai eu une grosse semaine de travail avec une nuit blanche à la clé... à chaque fois c'est pareil, ça me ruine l'entraînement.

-----Le parcours est très valloné et sur une vingtaine de mètres on marche en s'accrochant aux branches. La boue, la glace et la neige semblent s'être données rendez-vous dans les chemins et nous les balayons continuellement pour trouver des appuis.

-----Trois ravitaillements sur le parcours, c'est agréable même s'ils ne sont pas toujours judicieusement placés.

-----A 3 ou 4 km de l'arrivée je commence à attraper des jambes de bois, les crampes ne sont pas loin et ce n'est pourtant pas faute d'avoir bu, je ne comprends pas ! La course est dure et ceci explique peut être cela.

-----Allez, encore un petit effort. Je remonte tout de même petit à petit sur deux coureurs dont un que j'ai doublé à la fin du semi-marathon de Bonson. Je vais bien finir par le passer. Je reviens sur lui dans les montées mais "peuchère", qu'est ce qu'il me met en descente... Je m'inquiète un peu car on termine par deux kilomètres de belle descente où les pieds tapent. Mes lombaires ramassent, aïe aïe aïe !!! Je n'ai jamais été aussi près de ce compétiteur dans la dernière bosse, 10, 9, 8, 7, 6, 5 mètres... et puis....plus rien !!! Il m'a pris 500 mètres dans la descente, c'est pas croyable. 15 jours après la course je n'ai toujours pas réalisé, j'ai dû rêver. Je dois être un piètre descendeur. Je lutte avec le gars qui l'accompagnait et un autre qui revient fort. Ce dernier me passe et les jambes en feu je m'accroche pour terminer devant l'autre. Résultat, 1h26''59, 31ème/121. Le premier m'a mis 15mn, pfuuhhhh.

-----Tous les coureurs ont bien du mérite aujourd'hui. La foulée de Châteauneuf semble faire l'unanimité.

-----Un peu plus tard, dans la salle où se réunissent les compétiteurs, servi par l'une des agréables bénévoles, je retrouve l'homme que j'ai dépassé sur la ligne. On échange deux trois mots. Mince alors, il a oublié ses baskets chez lui et a préféré prendre le départ avec des chaussures de ville plutôt que de rebrousser chemin. Autant dire que je n'ai pas de mérite par rapport à lui. Je lui cède ma place au panthéon des anonymes.

-----Si l'un des organisateurs me lit, la prochaine fois, n'affichez pas les résultats sur la porte d'entrée de la salle car ce n'était pas triste pour lire quelque chose dans cet entonnoir. Entre ceux qui venaient se réchauffer, ceux qui sortaient et les participants qui tentaient de trouver leur classement, j'en ai encore le vertige.

-----Il serait bon de trouver les résultats dans le journal Le Progrès qui est partenaire de l'épreuve. J'ai contacté le journaliste des sports qui n'a jamais reçu les résultats, dommage. Je pense revenir l'année prochaine. Je recommande cette course conviviale. Bravo à l'organisation de qualité et à tous les bénévoles au bel esprit sportif. Rendez-vous à Monistrol demain et à la Farnayrotte le 12 mars 2006.
Philippe

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