Récit de la course : Raid Normand Hivernal 2006, par electron
L'auteur : electron
La course : Raid Normand Hivernal
Date : 28/1/2006
Lieu : Le Trait (Seine-Maritime)
Affichage : 3298 vues
Distance : 52km
Objectif : Pas d'objectif
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Raid Normand Hivernal
Bonjour,
Comme d'habitude, vous pouvez retrouver sur mon site (www.sportnat.com/electron/) les supports (cartes et photos) qui vous permettrons de suivre ce CR en détail.
Nouveauté, il y a même une vue satellite de notre parcours grace au GPS du raton Laveur !
Bonne lecture
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La passe de trois…
Décembre 2005… Notre petite équipe (Biopuce, le Raton-Laveur, l’Ourson, le Renard Argenté et l’Electron) se lance dans l’Extrem Run, premier volet de la trilogie des raids hivernaux.… Pour l’Ourson et le Renard Argenté, c’est le " baptême du Raid ". Une première expérience réussie, destinée à tester et souder l’équipe qui nous permettra d'en finir au bout de 7h30 de raid et d'environ 35-37km
Janvier 2006. La même équipe renforcée par Soul se lance dans le second volet de la trilogie. Tout fonctionne parfaitement bien à une petite exception : notre allure de progression est un peu lente, ce qui va avoir pour conséquence de nous faire stopper l’aventure au PC12 (sur 15 !) pour passage hors délais. 14h30 de course et 55km. Nouveau record pour certains ! Un peu déçus bien sur, mais le principal a été conservé : maintenir la cohésion de l’équipe.
28 Janvier 2006. Je récupère l’équipe qui doit participer au troisième opus de cette trilogie hivernale. Cette fois nous ne seront que 4, l’ourson ayant préféré aller taquiner les gazelles au marathon de Marrakech, et Soul prétextant une activité professionnelle… Bon comme en plus l’organisateur refuse systématiquement les équipes de 5 (il est limite borné !) c’est donc une équipe composée de Biopuce, du capitaine Raton-Laveur, du poinçonneur Renard Argenté et de l’orienteur Electron qui se présente au départ. On en profite aussi pour véhiculer l’ex capitaine Tortue, devenu l’instant d’un raid maître orienteur dans une équipe qu’il ne connaît ni d’Ève ni des dents (ce qui pour un dentiste est quand même un comble !!!)
Dîner dans une Pizzeria à 500m du départ histoire de m’enfiler une part de lasagnes maison, un demi et un p’tit café et nous voilà dans le gymnase avec presque 2h d’avance sur notre départ prévu à 23h.
Pour une fois on a le temps de se préparer tranquillement.
Rencontre avec quelques têtes connues ainsi qu’avec une parie de la Turoom troupe qu’on avait pas vu depuis… au moins 15 jours ;-)))
22h00, briefing de l’organisateur, quelques infos intéressantes à glaner (n’est-ce pas la Tortue), puis à 22h30, c’est le départ du 65km. Pour notre part, nous sommes engagés sur le 45km (qui en fait est annoncé à 53) avec 34 balises à pointer.
La particularité de ce raid est de donner la position des balises sous forme d’azimut-distance, c’est à dire [balise 1, 765m cap 128°] éventuellement assorti d’une définition [à la jonction des chemins] mais pas toujours.
Vous pouvez regarder les documents présentés sur mon site [www.sportnat.com/electron/ rubrique courses] pour vous faire une idée
Ayant déjà fait deux fois ce raid je dois avouer être très serein…
Côté équipement, j’ai décidé de faire " light " aujourd’hui.
Les conditions météos sont stables (froid mais temps dégagé) ce qui ne nécessite pas d’emporter trop de choses.
En gros, ce sera ma tenue de raid habituelle (chaussures montrail, 2 paires de chaussettes, 2 collants, maillot technique, polaire, bonnet gants isothermes et frontale duo5)
Pour le sac j’ai repris le DK 5L avec une poche à eau de 2,5L de maxim neutre, 6 gels energix (25g) 4 mini sandwich, des piles de rechange et le matériel de traçage pour l’orientation
Tout le détail est repris dans la fiche équipement également sur mon site, mais je ne suis pas loin de la configuration minimum sauf pour la gourdasse bleue qui retrouve sa place sur la sangle de mon sac et qui est là pour réchauffer les esprits (et les gosiers) de mes équipiers.
23h00. Le capitaine Raton Laveur récupère les définitions des 22 premières balises à reporter, ainsi qu’une carte de CO au 1/10000ème (le reste se fait sur carte IGN au 1/25000ème ) avec 6 balises déjà placées dessus.
Il nous faut au total 12mn pour reporter toutes les balises sur la carte IGN, enfiler les sacs et partir (le traçage aura pris moins de 10mn). J’ai essayé d’assurer le report des balises car les balises étant reportée de l’une sur l’autre (le calcule de l’azimut d’une balise se fait par rapport à la balise précédente) si une balise est fausse, les autres sont toutes décalées…
Finalement on part assez vite, et il reste beaucoup d’équipes dans le gymnase quand nous sortons !
A noter : 1 balise loupée sur la carte IGN = 1h de pénalité, et 1 balise loupée sur la carte de CO = 30mn de pénalité
Balise 1 : 308° à 1775m (pas de définition).
Dans ce cas, la balise est quand même sensée être placée à un point remarquable sur la carte (intersection, monument …) et non pas n’importe où dans un bois ou un champ !
C’est un long poste à poste sur route pour nous faire quitter la ville et " étirer " le peloton (il est déjà étiré par le temps de report des balises). Petite erreur de début de course où on rate une intersection en raison de travaux. Un se fait un A/R de 200m sans grandes conséquences, mais qui m’oblige à activer la fonction " attention à ce que tu fais ! "
Balise 2 : 43° à 1250m – croisement de sentiers dans la parcelle 87
On prend la route qui remonte droit vers la foret, on traverse la zone habitée puis un sentier pour commencer à monter les 100m de D+. A mi-montée, on peut soit faire un détours à droite ou à gauche pour aller chercher un sentier, soit… grimper droit dans la pente… Et à votre avis, qu’ai-je proposé à mes équipiers ??? Ben oui, on y va droit devant dans la foret… et là bingo, on tombe presque en face de la balise… et en plus ça réchauffe les cuisses… que demander de plus ;-))
Balise 3 : Début de la carte de CO. Dans une dépression
L’an dernier j’avais fait l’erreur de ne pas reporter les balises de la CO sur la carte IGN ce qui nous avait valu une belle séance de jardinage. Cette année j’ai évité de refaire la même erreur. Du coup la progression vers la balise 3 a été largement facilitée
On repart par le sentier, puis on descend jusqu’au GR qui nous mène dans le vallon. De là on attaque une montée sur le versant en face de nous d’où part une toute petite pistouille qui semble aller droit vers la zone de la balise. C’est parfois un peu raide mais ça passe bien et la balise est pointée sans délais par le Renard Argenté.
Balise 4 : Dépression
Azimut dans les bois pour rejoindre un sentier, puis de là je cherche un autre sentier qui part sur ma gauche. Je le trouve mais impossible de savoir si c’est le premier ou le second (il y en a 2 sur la carte). Avec le Renard argenté on retre dans la première parcelle, on fouille un peu là où devrait se trouver la balise (y’a plein d’équipes qui jardinent) et assez vite je trouve que ça ne sent pas bon… on rejoint le raton-laveur et Biopuce restés sur le chemin et j’essaie de me racaler.
Bon si on est pas dans la bonne parcelle, cela signifie qu’en suivant le sentier on doit voir une mare sur notre droite. Et si il y a pas de mare, et bien c’est qu’on était dans la bonne parcelle… On remonte un peu et on trouve la mare. Bingo… De là je prend un azimut et on va droit sur la balise.
Balise 5 : Dépression (encore !)
On reprend appui sur un sentier qui nous mène à un carrefour. De là on se lance à l’azimut droit vers la balise. Pas de soucis.
Balise 6 : Dépression (toujours)
Sortie de poste facile, grand carrefour, puis un large chemin nous emmène à la parcelle où se trouve la balise. Je demande une distance au Raton Laveur (150m) et on avance sur le chemin quand trouvant le temps long (et voyant un chemin à gauche qu’on aurait pas du atteindre) je lui demande " on en est où ? " Et là il me répond " Ah on a dépassé le point que tu m’as demandé ! "… schcrongneugneu…
Pas grave. De là on rentre dans le bois avec le Renard argenté et on pointe la balise facilement
Balise 7 : Dépression (ça change pas !)
Rien de particulier. Poste à poste facile par chemin, et petit azimut une fois à proximité de la balise.
Balise 8 : Devinez la définition … c’est une dépression !
Là aussi on approche la zone par le chemin, puis on passe en lisière de foret jusqu’à l’angle de la limite de végétation. De là, un petit azimut, et nous voilà avec une balise supplémentaire.
Là, on quitte la carte de CO et on repasse sur la carte IGN . C’est toujours un moment particulier à négocier car le changement d’échelle induit souvent des erreurs d’appréciation des distances… Donc prudence !
Balise 9 : A la jonction " est "- chemin plaine de la parcelle 51
En fait un chemin en long tout droit nous mène vers la balise. Pas de soucis particuliers
Bon pour le moment tout va bien. L’équipe fonctionne plutôt bien, on coure d’avantage qu’au raid 28 (on ne va pas se faire piéger deux fois) et la progression est à un rythme qui semble bien nous convenir.
Balise 10 : 39° à 1450m – cote 118
En fait c’est en plein dans le parc d’un château.
L’approche du parc se fait sans soucis, et une fois dans le parc, il suffit juste d’être un peu attentif en raison des multiples chemins qui s’entrecroisent dans tous les sens. Mais on passe sans problèmes.
Balise 11 : 55° à 1750m (pas de définition)
Ca semble nous mener à une intersection route/chemin.
On quitte le château en suivant les indications du point de contrôle, puis on coupe à travers champs (bien gelé) pour retrouver une route qui nous fait traverser St Paer. De là petite descente pour rejoindre l’intersection visée. La balise est bien là !
Balise 12 : 45° à 925m – cote 106
Visiblement elle dot être au bout d’une levée de terre.
Petit enchaînement chemin route pour nous approcher, puis on loupe le premier chemin qui aurait pu nous faire rejoindre la balise (visiblement une limite de champ plus qu’un vrai chemin. On récupère sans soucis le chemin suivant puis on part droit vers la levée de terre, juste sur la balise.
Balise 13 : 73° à 1100m – sur le GR
Le report pointe droit sur une intersection…
Azimut à travers champs pour rejoindre une intersection, petit bout de route puis on trouve l’entrée du GR. Là on a plus qu’à le suivre pour aller sur la balise.
Balise 14 : 31° à 900m – sur le GR
On ne va quand même pas suivre le GR. C’est pas rigolo et c’est plus long.
Donc on avance un peu et on prend un sentier qui monte dans le bois. Une fois en haut il nous suffit de suivre la lisière de ce bois pour retrouver le GR et la balise… fastoche ;-)
Balise 15 : 114° à 1150m – Le sentier qui traverse la boucle de la D88
Petit bout de route pour quitter la balise 14 puis on trouve un passage nous permettant de couper un peu et de rejoindre le stade du village . De là, on se lance dans une jolie descente un peu raide pour rejoindre la D88. On la traverse, on continue le sentier et on attrape la balise.
Balise 16 : 142° à 2850m sur le GR
Ce poste à poste là est long et pas très intéressant puisqu’il consiste à suivre le GR pendant une longue distance. En regardant la carte après coup, je me dit qu’on aurait peut-être pu essayer de couper en longeant la ligne haute tension, mais d’un autre côté, on était sur une route, donc un revêtement plus facile à gérer… Et puis, avec des si !!!
Bref on va suivre le GR sagement, coupant juste la petite boucle en A/R. La balise sera là où on s’attendait à la trouver, pile dans l’angle !
Balise 17 : 129° à 1700m – cote 126
On attaque par le GR puis on coupe un peu à travers champs pour rejoindre un carrefour. De là un chemin facile nous emmène vers la balise 17
Balise 18 : A 950m au sud sur le GR
Toujours le GR à suivre… Une petite descente – montée à mi-parcours histoire de relever la jonction, mais rien de bien difficile
Balise 19 : 249° à 1425m – En descendant sur la jonction des parcelles 3 et 4.
Amusant ce poste là.
On attaque par un chemin, puis on trouve un sentier qui longe l’orée du bois. A un moment le chemin rentre dans le bois. J’hésite à le suivre et cherche un passage en lisière mais devant l’état de la foret, je ramène l’équipe sur le sentier. Finalement après un petit écart, le chemin rejoint à nouveau la lisière
Le plus difficile est de progresser sans louper la jonction de parcelles (qui ne correspond pas obligatoirement à un chemin.
Pendant un long moment on a un grillage sur notre droite qui empêche d’entrer dans le bois, mais après un ou deux chemins j’ai un doute. J’hésites sur une piste à prendre, bien nette, mais sans n° de parcelles (des fois ils sont pas bien gros !!!)
Finalement j’opte pour une forme de sécurité. Comme il n’y a pas de n° de parcelle on continue et de toutes façons, si on va trop loin, environ 150m après la jonction des parcelles il y a une route. A ce moment là on pourra faire demi-tour.
Bien nous prend car un peu plus loin, et alors que nous avons laissé quelques équipes jardiner en amont, on trouve deux arbres, portant de plaquettes en bois de 15cm marqués 3 et 4…(donc la limite de parcelle) mais sur lesquels sont peints des chiffres de 1m de haut… Difficile à rater ;-)))))
Il y a une sorte de chemin de débardage. On décide de le suivre droit dans la pente dans un premier temps jusqu’à la balise. Bingo on arrive droit dessus !
Balise 20 : 281° à 900m – jonction de sentiers
On décide de continuer notre descente tout droit devant. Le chemin (ou ce qu’il en reste) nous déporte vers la gauche puis s’arrête. Pas grave. On coupe droit dans la descente hors chemin (on aime bien ça !) jusqu’à rejoindre la route tout en bas.
Là je dis à mes équipiers " facile maintenant. On remonte droit dans la pente en face jusqu’au sentier au dessus !
Et c’est parti.. Heureusement un fois de plus que cette foret est facilement traversable ! On arrive sur le sentier et on prend à gauche pour trouver l’embranchement de chemins. On trouve un beau chemin qui arrive bien dans le bon sens, on cherche un peu avec d’autres équipes mais point de balise !!! je monte plus haut rien non plus… on fouille encore un peu.. rien de rien. Au bout d’un moment je dis à mes équipiers qu’il ne sert à rien de rester là à perdre du temps. Si elle n’est pas là c’est pas normal puisque le terrain correspond bien mais tant pis. Du coup, on repart un peu déçus d’avoir loupé notre première balise…
On avance sur le chemin quand plus loin, on tombe sur un autre chemin venant de notre droit et avec une superbe balise … Bingo. On était pas sur le bon chemin. Le relief correspond bien à la définition, mais le chemin que nous avons trouvé un peu plus tot n’est pas sur la carte (grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr) on a tourné pour rien tout à l’heure mais bon on l’a quand même cette balise !
Balise 21 : Pas de définition mais elle est cartée sur une petite photocopie de la carte !
On continue toujours sur le même chemin puis se présente un choix. Soit un détour 800-900m en restant au même niveau, soit un tout droit avec une belle descente sur chemin et une belle montée… droit dans les bois. Devinez ce qu’on a choisi.. Ben oui, on est pas du genre à faire des détours !!!
Descente en ligne droit sur un chemin très vaguement carrossable (disons avec un tracteur) puis une fois tout en bas, on va suivre un petit bout de chemin avant de taper " droit dans la butte ". On va trouver sans soucis le sentier sur lequel est la balise et il nous reste alors qu’à le suivre pour poinçonner le poste.
Balise 22 : Pas de définition mais elle est cartée sur une petite photocopie de la carte !
Pas de soucis… on est chaud alors on continue " à la sauvage ". Depuis la 21, on monte encore droit dans le bois afin de trouver un autre chemin plus haut. Celui là va ensuite nous mener directement au PC22 qui se trouve être également le point de " bivouac " où nous attendent les définitions des postes suivants ainsi qu’un petit café chaud !!!
Interlude
On arrive à PC22, on donne le carton de pointage et on récupère le second road book. Pendant que l’équipe se refait une santé au chaud (dans une grange) je reste dehors pour reporter les balises. Pourquoi ? pour deux raisons. D’abord j’ai étalé la carte sur un capot de voiture ce qui est plus facile pour reporter en azimut distance (surtout quand un tracé est à cheval sur 2 cartes) et ensuite parce que même si il me faut à peine une dizaine de minutes, j’ai trop peur d’avoir froid en ressortant (expérience de l’extrem run).
Je reporte tous mes postes, puis je retourne dans la grange chercher mes équipiers (je crois même les avoir secoué un peu !!! ). Je n’ai qu’une envie c’est de repartir car cet arrêt m’a totalement refroidis.
Je suis tellement pressé que je vais même refuser le thé que biopuce m’a gentiment préparé.. je m’en excuse encore, mais j’avais un peu la tête ailleurs à ce moment là et j’avais vraiment trop peur de voir cet arrêt s’éterniser … désolé ;-(
Balise 23 : 266° à 1250 mètres
On quitte le bivouac, et on cherche un chemin qui sur la carte nous semble mener dans la bonne direction. Le soucis c’est qu’il y a des barbelés partout et un grand portail. C’est là que ça fait tilt ! Au briefing, ils nous ont dit que tout de suite après le bivouac il faudrait passer des barbelés. Allez… on s’y jette (ça sert d’écouter les briefing, hein ma Tortue !).
Bien vu c’est bien le bon chemin. Facile à suivre avec une ou deux intersections et on arrive au poste 23.
Balise 24 : 342° à 1200m – cote 40
Là encore pas de grosse difficulté. Le point est facilement carté, et un chemin nous mène droit dessus.
Balise 25 : 48° à 775m – sur le chemin de la chapelle st gilles
Depuis la 24, on devine sur la carte une chemin qui monte droit dans la pente, mais celui ci commence en pleine foret, et comme il est pile dans notre axe, si on est à peine à droite ou à gauche on risque de le louper. Comme le seul chemin " sécurisé " fait un très large détour on décide de se lancer quand même à l’assaut de la foret. Finalement, mon cap n’est pas si mauvais car au bout d’une centaine de mètres on trouve le chemin. Il nous resté à le suivre en montant puis ensuite on enfile un autre chemin sur notre gauche qui nous fait rejoindre la balise, sans problèmes
Balise 28 : 296° à 500m – Pont
Les balises 26 et 27 sont pour l’autre circuit, on a donc pas à les pointer.
Il y a plusieurs ponts dans la zone visée. Ayant fait un report assez précis, j’ai carté le pont au bout de la levée de terre sur la ligne de chemin de fer.
On commence par se faire une méga descente droit dans les bois pendant laquelle biopuce et le ratounet vont commencer à râler, tout ça parce qu’il y a quelques branchouilles par terre ! Cette belle descente nous permet d’arriver pile au carrefour que je visais.
On traverse l’Austrebherte et on tombe sur une équipe qui nous demande si on a trouvé la balise. Ils se sont trompé de pont, mais grave alors.. On est au moins à 400m du pont que j’ai carté. Je leur dit où je pense que se trouve la balise et nous repartons. On trouve l’accès à la ligne de chemin de fer. En fait c’est une ligne désaffectée qui doit être utilisée pour du vélo-rail… Il nous suffit de la suivre pour trouver le pont et la balise.
Balise 29 : 220° à 2600m – sur la rive gauche de l’Austrebherte, une corde vous mènera à la balise.
Pas trop de soucis pour carter la balise, sauf qu’on est à cheval sur 2 cartes. Mais bon il suffit de suivre le GR alors en progression ça ne pose pas de vrai problèmes.
Ce poste à poste est long et pas trop intéressant . Ayant carté la balise au niveau du pont de la ligne de chemin de fer (encore) je propose en fin de parcours à mes équipiers d’emprunter la ligne afin de ne pas le rater. On arrive au pont et pas de chance, interdiction de le traverser (alors que la balise est de l’autre côté.) On retourne sur le GR et là il y a des organisateurs avec appareil photo attendant que les poinçonneurs se décident à aller chercher la balise en … traversant la rivière. D’où la corde pour se tenir pendant la traversée.
Comme c’est le Renard Argenté le poinçonneur, ben c’est lui qui s’y colle (ce sera le seul à avoir eu les pieds mouillés pendant tout le raid !!!
Balise 30 : A la jonction des parcelles 2, 3, 17 et 18
Facile à positionner, nous voilà reparti pour un long poste à poste. Traversée de Duclair, suivi d’une fort belle grimpette histoire de réchauffer les guibolles. C’est d’autant plus top que depuis un long moment, ma poche à eau est totalement gelée et que je ne peux plus boire ;-( Ce sera d’ailleurs comme ça jusqu’à l’arrivée, seule la gourdasse bleue ayant résisté au gel (avec ce qu’il y a dedans, elle est pas prête de geler celle là !
Une fois en haut, on croise quelques chasseurs prêts à aller dégommer les petits lapins, puis on suit une piste qui va droit sur la balise… trop facile !
A la balise 30, est affiché un indice à reporter sur le carton de pointage ainsi qu’une copie de la carte de CO où nous devons reporter les balises 38, 39 et 43 sur la carte que nous avons utilisé à l’aller et qui nous serviront tout à l’heure
Balise 31 : 282° à 775m
Visiblement elle est à la limite d’une zone déboisée.
L’approche de cette zone par un chemine est facile mais une fois sur place je décide (une fois n’est pas coutume) de me faire un nœud à mon petit cerveau. Je me dis que c’est trop facile si la balise est sur le bord du chemin, et je décide de progresser dans la zone déboiser (enfin, en reboisement) pendant que l’équipe continue sur le chemin… Après une belle traversée, je fini par retrouver le chemin avec devinez quoi juste en bordure… La balise ! J’aurais du faire simple en premier !!!
Balise 37 : 332° à 775m
Les balises 32 à 36 sont pour l’autre parcours, on a donc pas à les pointer
Là on sécurise notre progression (en plus la fatigue commence aussi à s’installer) et on essaie pas de suivre la petite piste qui coupe un peu dans le bois. On reste sur un large chemin qui va droit sur la balise. Pas d’erreur possible !
Passage sur la carte de CO
Balise 38 – butte
La balise est dans une zone de layons, mais d’après la carte cela correspond à une partie dégagée. L’approche de la zone se fait par les chemins sans problèmes puis se pose la question du layon à suivre. J’estime à peu près la distance par rapport au bout de la zone et on rentre dans le bois (par chance les layons sont dans le bon sens). On arrive pile poil sur la zone et la balise…
Balise 39 – Pylône haute tension
On assure en contournant une zone où on aurait probablement coupé en début de parcours, mais on s’évite une montée trop sèche !
Le chemin nous permet d’approcher la zone de la ligne à haute tension et le renard argenté va nous rapporter cette avant dernière balise
Balise 43 – dépression
Les balises 40 à 42 sont pour l’autre parcours
On continue droit devant nous, puis petite descente. Ensuite, plutôt que de prendre un chemin, je propose à mes équipiers un dernier petit raccourcis droit dans la foret pour rejoindre un chemin qui va nous rapprocher de cette balise.
On termine la jonction par une petite montée avec le renard argenté pendant que nos équipiers nous attendent quelques mètres plus bas. La dernière balise tombe enfin dans notre escarcelle
De là, direction le gymnase… On connaît bien cette zone et on trouve vite un petit raccourcis qui nous permet d’arriver pile en face du gymnase… les derniers mètres sont faits en courant tous les 4 ensemble…
On passe la ligne, on fait valider notre arrivée… il est 10h11. Cela fait 11h09 que le départ a été donné…
On est content, très content…
La course s’est déroulé dans des conditions quasi idéales pour nous.
Oh bien sur, ce n’est pas facile facile, mais on a réussi à éviter les écueils qui se sont présentés, et surtout on a tiré beaucoup d’enseignements des deux raids précédents.
Le principal est probablement qu’il faut arrêter de trop penser à s’économiser…
On a trop tendance à y aller doucement pour pouvoir tenir, mais en fait, même si on monte à peine le rythme (c’est à dire qu’on va courir un peu plus que d’habitude et pas forcément plus vite), on ne craque pas plus sur la fin…
Et là on a tenu, malgré les bobos des une et des autres, les coups de " moins bien ", toute l’équipe est restée comme dans les deux premiers raids très soudée, focalisée sur l’objectif de passer la ligne dans les barrières horaires (ce que nous avons fait avec presque 2h d’avance)…
L’orientation a été propre. Pas de grosse erreur ni de gros jardinage (ça compte un peu aussi) et beaucoup de rigolade lors des " tout droit " dans les bois !
L’ourson et Soul nous manquent un peu à ce moment là car ils font tous les deux partie de cette histoire à part entière… Alors c’est un peu à eux aussi qu’on dédie cette course !
Maintenant place à la récupération avant d’attaquer la fin de la préparation pour la Mauritanie…, mais chaque chose en son temps !
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