L'auteur : Philippe8474
La course : Annecime Marathon Race
Date : 29/5/2011
Lieu : Annecy (Haute-Savoie)
Affichage : 3392 vues
Distance : 33km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Par ici le même récit sur mon blog:
Et sinon ici, ça donne:
Mercredi avant la course, je décide de monter au Veyrier pour me refaire un passage dans la descente afin de pouvoir accompagner sereinement mon Fredo sur l'Annecimes auquel il doit prendre part ce week-end.
Je me fais bien plaisir, pousse en montée histoire d'évacuer un peu de la tension du boulot, et me martyrise les cuisses dans la descente.
Mais bien du plaisir !
Et en complément je me fais le plaisir de me faire 20 min de natation dans le lac avant de rentrer à la maison.
Le lendemain, séance de natation dans le Lac avec le Gillou, on pousse bien !
2, 3 messages laissés au Fredo histoire de savoir comment on s'organise pour que je le suive sur la course.
Vendredi soir, Céline et moi assistons au concert de Grand Corps Malade à Thonex. Génial ! ... mais une salle sans chaise qui nous a valu de passer le concert debout, chose que je supporte assez mal avec les pieds plats.
Juste avant le concert, un coup de fil du Fredo. Depuis notre sortie à l'Ardéchois, je sens mon Fredo pas très motivé... effectivement il m'annonce qu'il renonce à la course, pas assez motivé et manque d'entraînement !
Je suis déçu car ça me faisait plaisir de suivre Fredo et d'être présent sur la course.
Samedi, je me demande si je n'essaierai pas de récupérer le dossard du Fredo.
Demande faite au Fredo et me voilà samedi en fin de journée dans le village expo de la course en train de faire le nécessaire pour m'inscrire.
Attitude super sympa des bénévoles et organisations qui acceptent sans souci le changement.
Et donc me voilà en route pour le Marathon Race.
Dimanche matin réveil matinal, un peu de stop au Marquisat pour me faire emmener à Doussard. La 2eme voiture qui passe s'arrête et un traileur avec sa femme et son fils m'embarque.
On discute trail et nous voilà rapidement à Doussard.
J'apprécie de flâner un petit peu, je mange une barre et de la crème de marron, écoute de la musique.
Les premiers concurrents de la Maxi Race passe. Chapeau à eux.
Par contre un d'eux court avec 2 bidons à la main et un sac « banane »... Dommage c'était interdit sur le règlement...
Le règlement s'est voulu un peu trop directif à mon avis, d'autant plus qu'au final les vérifications et sanctions annoncées ne sont pas appliquées.
Bref juste un petit constat.
L'heure du départ arrive, je me faufile et me retrouve sans être en première ligne, placer de manière stratégique.
Je n'attends pas grand-chose de ce trail, c'est une sortie longue à bon rythme. Je sens la séance de mercredi encore dans les jambes.
Par contre je me sens quand même relativement bien dans mon entraînement et ma saison.
Donc se faire plaisir. Avancer à mon rythme sans me poser trop de questions.
Garder en tête de courir un maximum. Relancer.
Et voir où ça nous mène.
C'est parti.
Comme d'hab sur le plat, je trouve toujours ça dur.
On attaque la montée, je me mets dans ma bulle et enchaîne en préservant au maximum mon rythme, ma façon de courir et d'avancer.
La progression se passe bien et je relance tranquillement dès que possible.
L'arrivée au Col de la Forclaz arrive et c'est un réel plaisir de recevoir les encouragements de toutes les personnes postées à ce niveau-là.
Mais on ne lâche rien et la monté se poursuit. Je suis quand même content d'être sorti du sous bois, je trouve cette partie plus « agréable » et plus ludique.
Enfin on rejoint la route carrossable juste avant le Chalet de l'Aup.
Passage au chalet. Un peu de descente puis on repart pour passer le pas de l'Aup.
Je reste dans ma bulle, j'essai de rester efficace et de me tenir à mon rythme. Même si les jambes souffrent et si les crampes me semblent assez proches. Je commence à apprendre à gérer cet état.
La montée est par contre toujours aussi superbe et le passage du pas de l'Aup absolument somptueux. Vraiment un passage magique de trail.
Ce qui suit fait quand même du bien aux guibolles, une petite vallée d'alpage légèrement en descente... on déroule, on déroule.
Puis le sentier se transforme en chemin pierreux et la descente est un peu plus rude.
Je sens les jambes souffrir et les crampes affleurantes. Je gère.
Et là surprise, le parcours a changé par rapport à celui de l'Annecimes : pas de passage au col des Frètes mais une descente continue vers Bluffy en contournant Dents de Lanfon et en passant par Villard Dessus.
La descente s'avère malgré tout bien éprouvante et c'est bien appréciable peu avant Villard dessus de retrouver un chemin un peu plus plat.
Reste qu'il faut arriver à Bluffy quand même.
Sur cette portion je double un pote à Benoît que j'avais croisé sur la ligne de départ. C'est bon signe je l'avais doublé dans la montée du Veyrier en 2009.
Puis sur le bord du chemin, je reconnais un gars que je croise chaque année sur l'UTMB depuis 3, 4 ans. C'est rigolo car tous les 2 avons la très nette impression de nous connaître mais d'où ? Et nous n'avons jamais vraiment trouvé la réponse.
En tout cas toujours aussi sympa, et pour lui cette année c'est UTMB !
Enfin c'est l'arrivé à Bluffy. Je ne m'arrête pas beaucoup, juste de quoi refaire le plein de mes 2 bidons.
Je me suis bien forcé à boire, puisque le règlement nous imposait d'avoir des contenants d'un minimum de 1.5 l et que j'étais parti avec 3 bidons pleins. Mais là, pour la fin 2 bidons devraient suffire.
Au niveau alimentations, je tourne avec des gels, 1 toutes les heures, le premier ½ heure après le départ.
Et tout va bien pour l'instant.
Je redémarre tranquillement dans cette descente.
Petit coup de fil à Céline pour la tenir au courant.
Tiens je connais le bénévole en bas de la descente : Lucas Humbert, que j'avais rencontré lors du Défi de l'Oisans 2009. Un autre niveau mais petit mots d'encouragements, vraiment sympa et cool. Ca fait plaisir
Dernière montée, c'est parti... je refile dans ma bulle et me concentre sur la course.
J'avance bien et remonte du monde. 2 coureurs me passent : 1 que j'avais doublé en train de marcher pied nu vers Villard Dessus, et un « marseillais » (il porte un short de l'OM) avec lequel nous nous suivons depuis le Chalet de l'Aup.
A un moment, je sens que je laisse un peu couler ; je reprend un gel, me reconcentre et suis content lorsque on arrive enfin à la route. C'est signe que l'on est presque au col des contrebandiers.
Passage au col.
Reste la dernière montée. A partir de maintenant je connais vraiment bien même si en général je pratique cette portion dans l'autre sens.
Allez dernier effort à fournir !
Et c'est enfin le sommet de Veyrier que je passe juste derrière un V3 italien !
C'est bon, y a presque plus qu'à descendre.
Les crêtes sont quand même « dure » à passer.
Ca y est, y a vraiment plus qu'à descendre. C'est parti là je connais vraiment pas cœur... mais les guibolles sont quand même bien entamé.
Je me fais doubler par un gars vraiment super frais qui me dépose littéralement !!! Chapeau.
Je lâche mon italien et reviens sur le marseillais.
Au Pré Vernet, mon pied roule sur caillou... Bing c'est la crampe derrière la cuisse droite !
Arrêt. Je m'étire, elle a du mal à passer.
Je me refais doubler par l'italien.
Finalement ça ne passe pas alors je redémarre doucement. Et ça va mieux en courant.
Allez petit à petit je relâche tout, redouble mon italien, continue à donner, double le marseillais, et la fin de la descente approche.
Dans le dernier tronçon de la descente, Céline et Jo sont là. Trop cool. Je m'arrête pour une mini pause bisous et hop ça repart !
Fin de la descente... ça va être dur même si l'arrivée est très proche. J'y vais, le marseillais me redouble.
Les crampes sont là. Je finis sur 3 roues.
Allez c'est bon c'est la ligne.
4H55 et 50eme / 389
Bien content
Reste plus qu'à profiter d'un bon petit pique nique sur la plage avec Céline et Jo et d'une bonne après midi farniente.
Bon j'en profite bien pour nager 15 minutes dans l'après midi mais même si ça fait du bien, je sens les cuisses bien fatigués.
En tout cas bien content au final !!
Et même si j'ai toujours ce problème de crampes sur des trails de cette distance, je mes sens dans de bonnes dispositions.
Je pense être un peu moins bien cette année sur le roulant mais par contre je me sens mieux préparé au niveau dénivelé. J'ai l'impression d'être un peu mieux en montée. Reste à retrouver encore, un peu plus de facilité en descente !
Et aussi essayer de conserver de la fraîcheur physique. Par rapport à l'an dernier, cela fait 2 fois que je me sens plus frais au départ (même si cette fois la semaine avait un peu dense et que les jambes étaient fatiguées). J'ai senti du jus, du peps, de l'envie.
L'an dernier je pense être arriver certaine fois un peu usée, à trop vouloir en faire juste avant.
Un bon point à surveiller.
Mais la fraîcheur ne fait pas tout... il faut quand même s'entraîner.
Bref un grand merci aussi au Fredo pour m'avoir laisser malgré tout, et un peu à regret je pense, son dossard.
Aucun commentaire
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.