Récit de la course : Pilat Winter Raidlight Trail - R-Light 2011, par boulibouli

L'auteur : boulibouli

La course : Pilat Winter Raidlight Trail - R-Light

Date : 22/1/2011

Lieu : Marlhes (Loire)

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Distance : 23km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Et nous voilà partis dimanche matin pour la première course de l'année !

Pas d'objectif de temps précis pour ma part sur cette course. L'année dernière j'avais fini en un peu plus de 2h50, mais vu les conditions climatiques de cette année (pas de neige), je me dis que je devrais pouvoir faire un peu mieux. Certainement 2h45, voir moins. Peut-être 2h30... pourquoi pas ? L'objectif principal reste de me jauger; 1 mois après la reprise, presque 2 mois après la STL, et surtou, de me faire plaisir !

Je ne suis pas trop serein car j’ai eu du mal à m’entraîner de manière convenable depuis la reprise de Noël. Moins d'une dizaine de sorties, surtout pendant les vacances, quelques séances de cardio à la maison et 2-3 séances de fractionnés. Bref, reprise poussive... Il faut dire que le temps et les journées courtes n’aident pas à garder la motivation…

6h30, donc, ça pèle à Meximieux ! Départ en voiture avec Fifou (mon beau-père). On met le chauffage à fond... 7h00 : on récupère Fred, un pote, à St-Maurice, et en route pour Marlhes. 

En route on fait 2 « pauses techniques » et le froid nous rappelle que c'est pas parce qu'il n'y a pas de neige qu'on n'est pas en hiver !

Arrivés à Marlhes aux alentours de 8h30, on va récupérer nos dossards. C’est marrant : tout le monde s’agglutine à l’intérieur du gymnase. Contrairement à l’année dernière, peu de monde ne se risque à s’échauffer dehors. Il faut dire qu’il fait vraiment froid.

Bon, on ne traîne pas trop, on se change et pendant ce temps là, le speaker annonce que le depart est décalé de 15 minutes. Bonne nouvelle pour nous puisqu’il est environ 9h10 et qu’on est encore en chaussettes ! On décide de ne pas sortir et de rester au chaud jusqu’au départ. Manifestement on doit être 300 à voir la même idée….Finalement à 9h30 on sort. Le speaker nous fait un petit briefing mais on n’entend pas. Il tire au pistolet mais ça ne marche pas. Bon, ben tant pis, on se les pèle alors c’est parti !

Ayant déjà fait la course l’année dernière je me suis fait une petite stratégie : partir relativement doucement, se préserver et bien se ravitailler jusqu’à la montée de Chaussitre. Puis accélérer doucement mais pas trop pour en garder sous le pied (et dans la tête) jusqu’à la grande ligne droite au dessus de Gimel. Ensuite : lâcher les chevaux dans la descente, tenir bon dans le raidillon après St-Régis et de nouveau à fond dans la dernière descente.

Bon, avec la température au départ (-10°C)  et un départ des 3 courses groupées, je suis finalement parti un peu plus vite que prévu, d’abord pour me réchauffer, et puis ensuite pour éviter les bouchons.Du coup j'ai perdu Fifou et Fred. Mince alors...

Sur les 6 premiers kilomètres, le parcours est complètement verglacé par endroit avec de grandes flaques gelées en plein milieu du chemin. Mais j’aime beaucoup ce froid perçant, vivifiant, ce paysage de moyenne montagne… ça me rappelle mon Vercors natal ! Un vrai bonheur ! Sauf au niveau de la pipette de mon camel back qui est  complètement givrée.

En montant sur Chaussitre, on s’enfonce dans le brouillard. Je profite de l’ascension pour casser la glace dans ma pipette. Puis je la rentre dans mon sweat, histoire de la tenir au chaud et de pouvoir m’hydrater à souhait par la suite. Au sommet, les nuages nous empêchent de profiter de la vue mais les arbres sont complètement givrés, donnant au parcours un air du grand nord… Superbe !

Je fais un petit check-up et tout va bien : je n’ai pas froid, je suis bien hydraté, je n’ai pas de douleur. Je décide d’hausser un peu le rythme, ce que je parviens à faire.

Au premier ravito, les coureurs du 13km nous quittent. Le peloton se dissémine. On attaque ensuite la succession de petits lacs gelés en dessous de Prélage. Le paysage est toujours aussi beau. Ca me rappelle la Finlande !

Puis vient la bifurcation avec le parcours de 33km. Je me retrouve dans un petit peloton de 4-5 coureurs. On court ensemble sans trop papoter pendant quelques temps jusqu’à la longue ligne droite au dessus de Gimel (km 16-18).  Je la passe sans trop de difficulté. Il faut dire que l’année dernière, j’en avais tellement bavé, autant moralement que physiquement, que cette année, je m’y étais préparé, surtout au niveau du moral. Parce qu’elle casse cette ligne droite ! Et ça marche ! Bon, relativisons : Je ne vole pas, mais je continue de trottiner sans trop souffrir et, surtout, je garde le moral ! Je sais qu’au sommet je vais pouvoir lâcher les chevaux. Je rejoins un petit groupe de 3 coureurs. J'acélère dans la descente. Il n’y a pas trop de neige alors je fais attention à ne pas me faire mal. Globalement ça passe bien.

Au ravito de St-Régis, je ne m’arrête pas, je me contente de remercier les bénévoles qui ont l’air frigorifiés et qui nous encouragent pour se réchauffer. Je sais qu’ils souffrent probablement beaucoup plus que moi ! Finalement, ce sont eux les vrais courageux !

J’attaque la descente après St-Régis, je commence à me mettre en mode finish. Après le petit pont, je rattrape une coureuse (tiens, c’est vrai ça, j’en n’ai pas croisé depuis la bifurcation du premier ravito !) avec qui je resterai 1 km environ. Arrivés au sommet, je sais qu’il ne reste que de la descente, alors je relâche le haut et les jambes cavalent toutes seules. Les kilomètres défilent. Je regarde ma montre : wouahouw ! 2h15 ! Je devrais arriver à passer sous les 2h30 !

Je rejoins la route, tout va toujours très bien ! Je cours maintenant sur le bitume, j'aime moins, mais ça sent la fin ! J’essaie de ne pas me faire mal aux genoux et tout se passe bien. J’accélère…. j’accélère encore… (à mon niveau, hein ?! disons 4"10 au km ce qui en soit n'est pas un exploit, mais c'est déjà très bien pour moi !) Dernier virage à gauche : on rentre dans l’enceinte du gymnase. J’arrête mon chrono : 2h21 ! You-ouuuuh !!!!!

J’ai pas le temps de laisser exploser ma joie qu’on me tape sur l’épaule: c’est Christophe, un ami de Lyon. Il s’est mis à la course à pied, a fini le 13km et est en train de se siroter une bonne binouze. J’évite la bière mais par contre on se raconte le temps passé. Puis Fifou et Fred me rejoignent.  Après la douche, on repart sur Meximieux. On retrouve le soleil à Givors et nos familles à la maison.

Conclusion : Mêmes impressions que l’année dernière : région magnifique, très belle course, bonne organisation. Mention spéciale aux bénévoles et autres photographes qui avaient l’air de vraiment en baver avec le froid ! Merci donc à eux !

Sur le plan personnel, je retiens 2 leçons :

1.      La reprise est finalement moins poussive que ce que je craignais.

2.      Et surtout, sur une course le fait d’avoir déjà fait le parcours, (« l’expérience » comme on dit), compte énormément. Peut-être autant que la forme physique. J’espère que ça servira mon objectif de l’année : passer sous les 8h00 à la SaintéLyon...

 

 

 

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