Le tour du plateau d'Emparis : une course qui fait prendre de la hauteur !
J'avais inscrit le tour du plateau d'Emparis à mon programme de courses comme ça sans arrière pensée, pour le lieu et les compte-rendus des coureurs des éditions précédentes.Ce n'était pas une priorité vu l'heure et demie nécessaire pour se rendre au Chazelet, petit village perché au-dessus de La Grave. Samedi soir pourtant, après une journée turinoise, je prépare mon sac avec minutie. Demain, je courrai dès l'aube (à 10h30 ...) ! Réveil 7h et en voiture Systémia ! Je m'inscris sur place en quelques instants. La météo est ensoleillée et chaude.
Je voulais emporter mon RL Olmo 5 litres mais je préfère remplir mon inséparable gourde à main avec quelques pates de fruits offertes par l'organisation du Trail de Chateauvieux plus un coup de fouet qui me restait de la Saintélyon.Le profil du parcours et la distance me permettent d'envisager un temps entre 2h30 et 2h45. Je pars sans à priori pour profiter du paysage. Nous sommes 113 partants sur le 21 km. L'organisation fait un rapide topo sur le parcours et le départ est donné à 10h30. Je pars tranquillement avec Luc.B que j'ai retrouvé sur la ligne d'arrivée.
Les 7 premiers kilomètres en pente douce sont courus en moins de 44' avec un D+ cumulé de 200 m. Je suis à l'aise, m'alimente et m'hydrate tous les 10'. Je profite du premier ravito pour me rafraichir en m'aspergeant. La chaleur est tenace avec un soleil brulant. La première difficulté consiste à avaler sur 1.4 km près de 300 m de D+ sur un parcours monotrace qui serpente au milieu des alpages. Je suis étonné car je progresse sans fatigue excessive avec le plus souvent les mains sur les cuisses. Luc est devant moi à 30s. Après 20' d'ascension, j'arrive sur le plateau d'Emparis en compagnie d'un autre coureur. L'endroit est magique avec un léger vent qui apporte de la fraicheur.
Nous filons à 12 km/h (moins vite que ThierryF) avec les km 10 à 13 parcourus entre 4'51 et 5'42. Je perds ma chaussure dans la boue. Le concurrent me dépasse mais je poursuis mon effort pour le rejoindre à travers le plateau d'Emparis. Juste avant le ravito, nous rejoignons Luc grâce au rythme d'enfer imposé par mon voisin.Je change l'eau de ma gourde, m'asperge et boit ! Je file vite pour rejoindre quatre coureurs mais la montée nous oblige à marcher (c'est bizarre on marche beaucoup sur ce type de course). +Le col du Souchet constitue la dernière difficulté du jour à plus de 2350 m avec une pente raisonnable.(D+150m) Je dépasse le groupe pendant qu'un autre coureur me suit. Nous ferons l'ascension ensemble avec le dernier ravitaillement au col du Souchet (km 15 en 1h45). La Meije majestueuse (pléonasme) s'est rapprochée au fur et au mesure de ma progression.
J'engage la descente avec un autre coureur plus âgé qui me laissera passer. Mais je suis surpris par la difficulté de la descente avec des monotraces réduites et des pentes assez prononcées. J'essaie de garder de la vitesse sur les portions moins pentues. Des marcheurs en sens inverse nous encouragent tout en laissant passer. Je constate que je suis fou d'être là, légèrement grisé par l'altitude et le décor hallucinant. Je dévale mais je fais peut-être trop attention permettant à deux coureurs plus à l'aise dans la descente de me rejoindre à deux km de l'arrivée. Ils me dépassent mais j'essaie de relancer alors que mes cuisses deviennent davantage sensibles aux impacts d'une descente vertigineuse. J'aperçois le village, regarde le GPS et le dernier km me permettra malgré la dernière montée (terrible après 6 km de descente) de prendre conscience de la chance d'être tombé un peu tard dans le monde merveilleux de la course à pied ! Ma femme (Systémia) hurle mon prénom dans le dernier raidillon ce qui fait dire au speaker que j'ai une admiratrice dans le public ! J'arrive en 2h18 à boucler ce tour du plateau d'Emparis avec une moyenne de 9.10 km/h.
Je suis satisfait de la course en fonction des moyens physiques du jour, de mon alimentation. Luc arrivera plus d'une minute derrière moi déçu de sa course.
Nous dégusterons l'assiette montagnarde un peu légère à mon goût ... Nous nous reposerons au lac des 2 glaciers à Monetier les Bains interdit à la baignade ...C'est donc une belle journée assortie d'une course que je recommande à tous avec un bon entrainement. Concernant le matériel du jour, j'ai testé les NB100. Le premier constat est que le pied semble moins protégé vu la finesse de la semelle. A priori, malgré le tendon d'Achille légèrement douloureux (pas mieux avec les trabucco 12), je les ai trouvées légères et agréables à porter. Malgré deux heures d'effort, les pieds n'ont pas souffert. Sur ces formats de courses, la chaussure est un bon compromis entre son poids et un amorti réduit. J'ai eu la sensation de mieux ressentir le terrain avec un pied plus en contact avec le sol. (pas clair ...)
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