Récit de la course : La Course des 9 Clochers - 24 km 2010, par zwiling
L'auteur : zwiling
La course : La Course des 9 Clochers - 24 km
Date : 10/10/2010
Lieu : Chazay D'Azergues (Rhône)
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Distance : 24km
Matos : Chaussures New Balance, Short Sugoi, Manchons Compression Mollets Compressport, débardeur raidlight, chaussettes kalendji
Objectif : Se défoncer
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Course des 9 Clochers 2010
Cette année je rempile sur la Saintélyon. Et comme on ne se lance pas sur 68km vallonnés de nuit en hiver sans préparation, j’avais prévu de courir la Val Lyonnaise fin octobre. N’étant finalement plus dispo le weekend de la val’lyonnaise je me suis rabattu sur une autre classique du coin que je n’avais jamais eu l’occasion de courir jusqu’à présent : la course des 9 clochers à Chazay d’Azergues. Il s’agit d’une course sur route qui fait le tour de 9 communes du pays dit ‘des pierres dorées’. C’est une zone dans l’extrême sud du beaujolais ou les maisons sont construites avec des pierres jaunes. Cela donne une belle harmonie à ces villages qui pour la plupart sont entourés de vignes. C’est moins vallonné que dans les monts du lyonnais mais l’habitat y est beaucoup plus beau. Cela a beau être une course sur route, elle est quand même assez vallonnée car il y a un 400m de dénivelé positif cumulé et donc autant de dénivelé négatif étalés sur les 24kms du parcours. La sainté lyon est presque 3 fois plus longue avec presque 3 fois plus de dénivelé, cette course est donc finalement une course de préparation idéale. Nous sommes suffisamment loin du départ de la Sainté et cette course est suffisamment courte pour que je me puisse me permettre de faire un véritable test en la courant « à fond ». Même si j’accuse le coup ensuite, j’aurai quand même assez de temps pour récupérer d’ici à l’objectif final. Sur le Pilatrail l’an dernier, j’avais reçu des échantillons d’une boisson d’attente (boisson énergétique spécialement conçu pour être bue dans les 3 heures qui précédent une course). Je vais profiter de cette course pour tester ce produit et voir si ça apporte réellement un plus. J’ai de gros doute sur l’intérêt de ce type de produit très markétés qui ciblent justement un marché en pleine expansion de quadras aisés prêts à tout pour compenser moyennant finance un entrainement souvent trop léger. Mais bon, cela aura au moins l’avantage de faire de la place dans mon placard ;o) 7h30, je quitte donc mes collines et je traverse la vallée de la brevenne pour me retrouver dans la vallée d’Azergues que je suis jusqu’à Chazay d’azergues ou j’arrive à 8h00. Il reste encore une heure avant le départ : je suis rarement arrivé autant en avance pour une course. Je me gare sur parking et suit des habitués pour aller jusqu’au gymnase ou s’effectue le retraits des dossards (il faut traverser un petit parc ou il n’y a pas d’indications mais heureusement dans une petite ville à 8h00 du mat, les coureurs sont faciles à identifier et je me contente donc de suivre le troupeau. Je vais retirer mon dossard et en cherchant les toilettes je me félicite d’être autant en avance : il n’y a, comme souvent me direz vous si vous êtes vous aussi un habitué des rencontres sportives de masse, que 2 chiottes masculines pour 1000 coureurs !!Cette pause ‘technique’ n’est pas la plus la plus intéressante des étapes qui précèdent une course mais elle est néanmoins indispensable car la possibilité ou non de passer aux toilettes avant le départ c’est comme le passage des alpes sur le tour de France : c’est pas là qu’on gagne la course mais c’est clairement là qu’on peut la perdre ;o) Trève de « poésie », me voici donc de retour à ma voiture pour me mettre en tenue. Pour la première fois depuis le semi de Lyon il y a un an, je vais faire une course sans camel back ni porte bidon, je me sens un peu tout nu ;o)J’ai le temps de courir une vingtaine de minutes très tranquillement pour m’échauffer, grand luxe ! Le départ se situe plus haut dans le village sur une magnifique petite place pleine de monde car 15min après les 9 clochers, ce sera la départ de la course de 5 clochers (11km). A eux deux ces 2 courses ont attirés 1200 personnes ce qui est un excellent résultat pour la région. Je m’installe pas trop loin de la ligne et c’est parti !Dans les premiers mètres du parcours il y a déjà quelques descentes ce qui me permet d’allonger la foulée et de me positionner plus en avant dans le peloton. Etant donné que je m’étais mis quand même pas mal devant sur la ligne de départ, j’arrive assez rapidement « à ma place », c'est-à-dire à une place ou je n’arrive plus à reprendre les personnes qui sont devant moi. Le temps est idéal, sec et pas trop chaud. Je suis en débardeur et c’est le cas de la majorité des gens. Quelques coureurs court avec des sacs ou des bidons mais les ravitaillements sont suffisamment proches pour qu’on puisse s’en passer. Je marche quelques pas à chaque ravitaillement pour pouvoir à chaque fois boire un verre entier et je prends une petite bricole à manger mais pas beaucoup car mes compagnons de course ne s’arrêtent quasiment pas. D’habitude j’étais plus loin dans le classement, entouré de coureurs moins rapides qui prenaient plus de temps aux ravitos. Je m’efforce donc de tenir ce rythme nouveau pour moi afin de réussir à rester dans ce groupe. Le trajet est constitué d’une grande montée jusqu’au kilomètre 8 ou 9 suivie d’une longue descente. La montée nous mène au village de Marcy puis au parc géologique dit « des pierres folles ». Les montées se passent plutôt bien. Je double quelques coureurs moins habitués au dénivelé mais ils me reprendront tous dans la dernière partie du parcours qui est plus roulante. Sur toute la première partie je suis un coureur bien affuté qui a l’air de bien connaitre le trajet et qui prodigue de nombreux conseils à un ami qui court avec lui. Je vais rester derrière eux pendant toute la partie montante pour ne pas me griller et je les lâche seulement dans la seconde partie. Du moins l’un des 2 uniquement car l’ami en question me reprendra dans les derniers kilomètres. Les courses sur route c’est agréable car on peut aller vite sans avoir peur de se fouler une cheville mais ça tape quand même beaucoup sur les articulations. Heureusement qu’il n’y a que 24 kilomètres.En règle générale je pars toujours un peu trop vite sur mes courses, je double des gens jusqu’à mi course et la tendance s’inverse ensuite.Sur les 9 clochers, on m’annonce à la 65ème position à mi course et j’arrive à tenir cette position jusqu’au 2 tiers de la course donc beaucoup plus longtemps que d’habitude.Je me prends à rêver d’arriver au bout sans perdre plus de places mais dans le dernier tiers de la course, la dure loi du sport me rappelle à l’ordre et je peine sur les parties plus plates ou j’ai du mal à maintenir ma vitesse. Plusieurs coureurs me passent dont un qui ne va guère plus vite que moi et que je garde en ligne de mire. Sur une grand ligne droite j’essaye de le redoubler sans y arriver et je me résigne donc à rester dans sa foulée en me disant qu’il a mérité le droit de finir devant moi : je ne chercherai pas à le repasser dans la dernière ligne droite. C’est une des règles tacite du trail : On ne regarde pas les temps à la seconde prêt et une course ne se joue pas dans la dernière ligne droite. On ‘fige’ plus ou moins inconsciemment le classement dans les derniers 200 mètres. J’avais oublié un peu vite que ce type de règles ne s’appliquent pas en course sur route et alors que je reste bien sagement derrière ce concurrent, un petit jeune tout rouge et qui souffle encore plus que moi nous passe sur la ligne en mettant toutes ses tripes dans la bataille… Je le regarde à la fois surpris et triste pour lui. Quand on a pas le talent pour gagner des places à la régulière on peut au moins avoir la classe de rester à la sienne. Je boucle donc ces 24km en 1h46min et 32 secondes, ce qui me place 73ème au scratch (sur 595) et 43ème dans la catégorie Sénior Masculin (sur 177). C’est un temps et un classement inespéré pour moi qui avait mis tant de temps à me remettre des mes efforts de l’été (enchainement marathon du mont blanc et du Courchevel X Trail). J’ai battu mon record de vitesse que j’avais pourtant établie sur une course plate et plus courte de 9km). C’est un résultat extrêmement encourageant pour la saintélyon. Je pensais être en retard dans mon plan d’entrainement mais finalement non car j’ai réussi à améliorer ma vitesse de base sur route et c’est la clef pour réussir un temps entre St Etienne et Lyon. A l’arrivée on nous fait choisir entre un T-shirt ou une bouteille de vin (et oui on est dans le beaujolais !). Je prends le t-shirt même s’il a le ‘look’ habituel des T-shirts de courses qu’on met ensuite plus facilement pour faire le jardin que pour parader en ville. Cette course est finalement très agréable, très bien organisé et elle attire logiquement beaucoup de participants (même si cette année elle a souffert un peu de la concurrence du marathon de Lyon couru le weekend d’avant). Je garde une très nette préférence pour les trails mais dans la catégorie ‘course sur route’, elle a l’avantage de nous proposer de beaux points de vues, ce qui normalement est justement la spécificité des trails. Je pense donc que je reviendrai très certainement Bonne journée.
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