L'auteur : Fimbur
La course : Les Templiers
Date : 24/10/2010
Lieu : Millau (Aveyron)
Affichage : 4043 vues
Distance : 72km
Objectif : Pas d'objectif
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La Grande Course des Templiers – 24/10/10
Le défi de l’année 2010, initialement nous avions prévu le nouveau trail de Belle Ile. La distance, depuis Lyon, est apparue trop longue avec notre petite fleur née en juillet. Alors l’idée a germé de se lancer à l’assaut de cette course si mythique. Ce sera, pour moi, la course avec le plus de dénivelé que j’ai jamais effectué. Pour la distance, on est proche de la SaintéLyon.
L’entrainement s’est déroulé de juillet à octobre. Juillet, beaucoup de ppg et de vélo, et une naissance J. Août, une belle rando, le tour des glaciers de la Vanoise en 3jours avec Patcap21. Début septembre, un trail de préparation, Beaumes de Venise avec 34km D+1700m. La chaleur m’a fortement impacté, la course a été difficile, finie en 5h57.
Puis j’ai réalisé plusieurs rando courses dans les Mont d’or pour environ 30km, d+1500m. Les sensations ont été de plus en plus positives. La confiance s’installe sur mes capacités, en même temps que le doute. En effet le site des Templiers trouve chaque jour un nouveau trailer ayant reconnu le parcours pour expliquer combien la 2ème partie va être difficile, technique comme jamais vu.
Vendredi 22/10, nous faisons la route pour une arrivée en fin d’après-midi.
Samedi 23/10, récupération du dossard, très rapide, les bénévoles ont le sourire. Le salon est assez bondé. Je pensais trouver moins de monde le samedi matin. Puis nous partons découvrir Peyreleau, le plateau : Longuiers,… un petit aperçu pour le lendemain.
Dimanche 24, le jour J
MILLAU – PEYRELEAU22,5km – D+ 730m / Limite 9h40 soit 3h25 de course
Lever à 4h30, préparation, arrivée sur le site.
Nous nous retrouvons avec Michel et Georges. Nous sommes en fin de peloton, pas grave l’objectif principal est de finir. J’ai un peu entendu Era, mais pas tant que ça par rapport aux récits que j’avais pu lire. J’ai vu les lumières rouges. Je suis serein, pas tant de stress que ça devant le défi de la journée. C’est devenu une constante cette année. Quelque soit l’objectif, j’arrive plutôt serein au départ. C’est agréable.
Ça part tranquille. 1ère préoccupation se mettre dans le bon rythme, calme, fluide, sans forcer. La route monte. Après quelques mètres on décide de marcher avec Michel. Georges a déjà pris la poudre d’escampette. Se retourner régulièrement pour admirer les frontales qui serpentent, au dessus de nous les 1ers sont déjà loin. On bouchonne un peu en arrivant sur le sentier, puis c’est une piste large. Un peu de montée, une belle descente, puis c’est l’ascension jusqu’au plateau. Au départ la piste n’est pas trop propice aux dépassements, puis le rythme pris tout se déroule bien jusqu’à la descente de Peyreleau.
Une belle descente roulante, sans vraie difficulté, une invitation à dérouler, à se faire plaisir. Seulement voilà, devant ça bouchonne, ça marche !, bref une descente à prendre du bon côté : je ne me grille pas.
Surprenant j’ai constaté plusieurs coureurs en chaussures de route (vu l’après midi à venir, les pauvres !). Certains ont pris le sac offert avec le dossard.
Le ravitaillement se passe bien. Ils seront d’ailleurs tous très bien organisés avec des bénévoles supers sympa. Je m’arrête 2’ : boire, manger un peu et hop reparti. 3h10, j’ai 15’ d’avance sur la barrière. Ce n’est pas tant que ça.
PEYRELEAU – Saint ANDRE DE VEYZINES11,5km – D+ 685m / Limite 12h40 soit 6h25 de course
Dans le briefing avant le départ, on annonce 2km supprimés au km 25 soit 20’ d’économisé. C’est tout bon pour la prochaine barrière. La piste est sympathique.
L’arrivée à la montée marque une nouvelle fois l’arrêt de la course pour un passage à la marche tranquille voire lente. Toujours positif, c’est de l’énergie conservée pour la suite. Il n’empêche que je reste surpris de ce rythme sénatorial, même fatigué je vais plus vite.
Puis la course reprend ses droits, c’est sympa, des spectateurs, St Jean des balmes, et c’est déjà St André de Vézines. 5h06, belle avance sur la barrière. Mieux que prévu, je refais le plein du camel, manger un peu, et je prends un peu de temps pour tartiner les pieds. 13’ d’arrêt.
SAINT ANDRE DE VEZINES – ROQUES STE MARGUERITE9km – D+ 305m / Limite 14h50 – 8h35 de course
Tout va bien, je m’alimente régulièrement, je bois de petites gorgées. Les jambes vont bien. Bref c’est du plaisir depuis le départ, les paysages sont magnifiques. Il y a eu quelques averses mais les éclaircies semblent durables (erreur).
Une petite gêne apparait sous le genou gauche. Muscle ? tendon ? faut espérer que cela n’empirera pas. Là, un gros problème due à une défaillance de l’organisation, en effet une pierre est laissée au milieu du chemin J et évidement je me la prends comme il faut et je m’étale. J’en suis quitte pour quelques écorchures sur les genoux, rien de bien grave. Ouf ! Côté positif, le genou lance mais je ne veux plus croire à un problème musculaire ou tendineux, c’est la chute et donc je ne cogite plus sur un éventuel problème à venir de ce côté.
Les coureurs sont plus espacés, je me dis que la prochaine descente avant la Roque va être bien sympathique. Quelle erreur.
Ce sera près de 10 minutes sans avancer. Un bénévole qui ne comprend pas pourquoi cela bouchonne à ce point va même descendre pour découvrir le problème.
Il y a quelques parties un peu glissantes, et certains ne s’engagent pas. Au total, il me faudra presque 1h pour la descente ! Avec les arbres, les buissons il était facile d’avoir des points d’appuis, bref les Mont d’or boueux ont dû encore mieux me préparer que je ne le pensais.
Un peu frustré de ce nouveau bouchon, je repars immédiatement du ravito.7h19, la marge vis-à-vis de la barrière me semble conséquente.
ROQUE STE MARGUERITE – MASSEBIAU20km – D+ 980m / Limite 17h50 soit 11h35 de course
Je repars tout de même confiant, puisque malgré les ralentissements je suis en avance sur les barrières. Je suis en forme. Tout va bien.
Entre les 2 barrières, 8h35 – 11h35, il y a 3heures. Je pense donc à cet instant que viser 3h maxi sur la portion est raisonnable.
Malheureusement la pluie revient, et de minutes en minutes il s’avère que ce n’est pas une averse. Il pleuvra jusqu’au soir !
Les paysages sont vraiment agréables. Les montées, descentes en ravins s’enchaînent. Je suis content de voir que je rattrape toujours en montée ceux qui sont devant moi, mais après cela reste un train de coureurs à vitesse modérée. Avec la pluie cela devient de plus en plus glissant, boueux, le rythme s’en ressent.Pour arriver au plateau, il y a un chemin en dévers en balcon qui doit être sympa, courable par temps sec. Là c’est un calvaire, presque chaque pas glisse. On n’avance pas, ce sera ce passage qui me fait passer dans le dur. Faire du surplace en galérant, le moral en prend un bon coup.
Enfin le plateau après une montée bien raide, et malgré la fatigue je suis confiant. Je pensais trouver une partie courable immédiatement, en fait le chemin reste légèrement montant, trop pour moi. Heureusement, la piste forestière arrive enfin. La descente avant Massebiau est atteinte à 10h45, on est au-delà du km 60. Il reste donc moins de 3km en descente et 50’ avant la barrière. Tranquille quoi ! Mais voilà, la descente est à nouveau une galère ! ça n’avance pas car ça glisse. Et à force de ne pas avancer, les km stagnent, et le temps défile. Viens un moment ou plusieurs pensent que nous serons out pour la barrière.
Mais ça ne va pas non ! tout ça, sous la pluie, pour se faire éliminer ici ! ah mais non ! Là commence une nouvelle descente, avec 2, 3 autres, un peu plus sur les fesses, un peu plus de glissades, et on avance. Si le chemin glisse trop, on passe entre les arbres, les fourrés,… et on court, on court.
Des spectateurs nous indiquent ravito à 500m, on court, on court. 11h28 ! put.. j’en pleurerais, l’émotion est très forte, être passé si près du couperet.
Je ne m’attarde pas au ravito, je me refroidis trop vite si je ne bouge pas, j’ai quand même refait le plein du camel.
MASSEBIAU – MILLAU6km – D+ 385m
On nous a annoncé une coupure de quelques km et pourtant cela m’a semblé long. Je ne verrais pas la grotte du Hibou. Tant pis, faut bien une raison à revenir un jour, à mieux se placer dès le départ,… mais il y a d’autres trails à faire avant.
A un moment on entend la sono d’arrivée ! ah ça donne un peu de baume au cœur. On rejoint le bitûme, et il faut re courir pour se rapprocher de cette ligne tant attendue.
Mes Chéries sont à l’arrivée, vite vite.
Et c’est enfin l’arrivée ! 12h49 !Finisher ! Heureux
De sympathiques bénévoles (une constante sur toute la course) m’aide à enlever la puce, et je reçois un t-shirt et une superbe médaille.
Place au repos, pour décider d’ici quelques jours si je me lance dans la SaintéLyon.
Fimbur
4 commentaires
Commentaire de yves_cool_runner posté le 31-10-2010 à 19:03:00
C'est grand ce que tu as fait Franck, c'est très grand... Enfin, surtout très long ! Bravo. Une p'tite sortie longue le WE prochain pour préparer la STL ?
Commentaire de tidgi posté le 31-10-2010 à 20:10:00
Bravo l'heureux papa ! Belle perf.
J'espère te revoir pour la STL...
Amitiés.
Commentaire de DROP posté le 01-11-2010 à 21:02:00
Sacrée ballade et en plus on imagine que les nuits sont encore courtes...
Ravi de t'avoir "croisé" à Simandres où tu as fait un joli podium si je ne m'abuse...
Merci pour le récit et bonne récup
Commentaire de Françoise 84 posté le 02-11-2010 à 17:34:00
Bravo!! Et merci pour le récit! Il Bises à toute la petite famille!
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