Cette année, contrairement aux autres années, je me suis fixé un petit objectif automnal intermédiaire (marathon nice-cannes), alors que d’habitude entre un été chargé et les raids hivernaux, je me tape la bulle et je fais du gras.

Dans ma préparation pour ce  marathon de la cote d’azur qui aura lieu le 14/11, il était donc prévu un semi ce week-end. Le calendrier est assez pauvre  en ce moment mais  je trouve les foulées de Marsilly, petite commune du pays de l’Hippo, située au cœur des marais asséchés à quelques km au nord de la Rochelle dans la baie de l’Aiguillon.

http://www.le-sportif.com/exe_cal/main_calendrier_fiche.asp?cmnf_id=47013&dis_id=%2D1&end=t

Ayant réussi à faire le plein d’essence à Nantes, ce qui n’est pas évident du tout en ce moment, me voilà à 15h sur la ligne de départ.

Au programme, 3 courses qui partent en même temps : 7, 14, 21 km. Ce qui fait un petit peloton que j’évalue 150 coureurs environ. J’ai décidé de courir à la sensation, sans objectif particulier. Ma motivation de départ est loin d’être extrême, d’autant qu’au vent qui souffle déjà fort, se rajoute la pluie qui commence à tomber et qui tombera de plus en plus fort pendant toute la course.

Au km 2 se fait la séparation avec les autres courses, et le peloton qui était déjà fort peu compact se retrouve complètement éclaté ce qui fait que je vais courir seul pendant toute la course.

Malgré la platitude totale du relief, le parcours est assez sympa et varié. Il y a 2 boucles identiques à faire avec d’abord 3 km de vire-vires dans les rues du village puis 3 km dans le bocage pour rejoindre le bord de la mer, ensuite 1 bon km sur sentier le long de la mer (démontée) puis à nouveau 3 km de bocage pour retourner dans le village.

Après les 3premiers  km dans le village où je tourne sans forcer en 4’30 environ, arrivent 3 longs km avec le vent en pleine poire. Je suis seul, personne pour m’abriter et je réduits la foulée pour pas me cramer (4’50 au km). Au retour sur le village avec le vent dans le dos, je reprends une foulée plus ample et recommence à tourner en 4’35 environ.

Passage aux 10 km dans la zone départ/arrivée en 46’46 (facile à se rappeler comme temps).  La deuxième boucle sera courue avec la même stratégie que la première, c’est à dire : sans forcer et « facile » dans le village, puis à l’économie avec le vent de face (de plus en plus fort avec une pluie diluvienne désormais)  et lâcher les chevaux sur les 3 derniers km que je tourne en 4’20 pour boucler les 21,100 km en 1h 37’10’’. J’arrive assez frais, sans bobo, très content que ma cuisse qui me titille depuis plusieurs mois m’est fichu la paix et sans avoir forcé outre mesure. En revanche, je suis trempé et transis et je mets de longues minutes à me réchauffer dans la voiture avec le chauffage à fond.

Avec cette météo pourrie et ce vent de face n’offrant aucun abri, ces 1h 37’10’’ confirment mes 1’36’50 courus au semi de la Brière au printemps par une météo idéale et avec une émulation de groupe plus importante.

Je garde donc pour l’instant l’objectif des 3h30 sur Nice-Cannes en point de mire dans 3 semaines, en espérant que d’ici là je ne sois plus embêté par des petits bobos musculaires ou articulaires !

En conclusion, j’ai trouvé en pays rochelais, une météo aussi pourrie que par chez moi, mais cette petite coursette de village m’a bien décrassé la mécanique ! chic !